Modes d’action des antibiotiques :
Les antibiotiques et leurs mode d’action :
Les antibiotiques sont des substances chimiques, élaborées par des micro-organismes ou par synthèse chimique, capables d’inhiber la multiplication (bactériostatique) ou de détruire (bactéricide) des bactéries. Les antibiotiques ont pour but de diminuer ou de stabiliser la quantité de bactéries présentes au niveau du site infectieux et d’aider les cellules du système immunitaire à entamer le processus de guérison. L’utilisation effrénée des antibiotiques chez l’homme et l’animal a créé une pression de sélection sur les bactéries et a favorisé l’apparition de bactéries résistantes aux antibiotiques. Ceci est un véritable problème de santé publique. Il est donc essentiel d’utiliser les antibiotiques uniquement quand cela est nécessaire, de privilégier les antibiotiques à spectre étroit et de respecter les durées de prescription. Le traitement antibiotique doit parfois être associé à un acte chirurgical pour éradiquer complètement l’infection (4).
Les premières recherches orientées vers la découverte des médicaments antibactériens ont été menées dans deux directions : la voie chimique et la voie biologique. La voie chimique qui a consisté à trouver par voie de synthèse chimique des antiseptiques à toxicité sélective n’a pas connu de grands succès. La voie biologique a été pratiquement le point de départ de l’ère des antibiotiques. Elle a consisté à découvrir des produits utilisables parmi les substances antimicrobiennes produites par les micro-organismes. Pasteur et Joubert constatèrent en 1887 un antagonisme entre le bacille du charbon et d’autres bactéries. Pasteur émit l’idée qu’il serait possible d’obtenir des médicaments antimicrobiens à partir de cet antagonisme. Ils furent suivis par d’autres tels que Dachynes qui aboutit aux mêmes conclusions la même année. Mais l’ère véritable des antibiotiques ne s’ouvrit qu’avec la découverte de la pénicilline par Alexandre FLEMING en 1929 (4).
C’est en 1940 qu’une équipe de chercheurs d’Oxford Foley, Chain et Meatley réussit à obtenir une pénicilline concentrée, partiellement purifiée et stable. Elle fut employée pour traiter des septicémies à staphylocoques et la méningite intrarachidienne. Après le succès de la pénicilline plusieurs antibiotiques furent successivement découverts. C’est ainsi qu’en 1939, Dubos extrait la tyrothricine à partir du Bacillus sp, mais elle était trop toxique pour être utilisée par voie générale. En 1944, Selman Abraham Waksman découvrit avec Schartz et Bugie la streptomycine à partir d’un Streptomyces. Ils l’utilisèrent contre la tuberculose. En 1947 les polymyxines ou aerosporines furent isolées d’une bactérie du genre Bacillus sp par deux groupes de chercheur. En 1948, deux antibiotiques importants à spectre large furent isolés du genre Streptomyces. Le chloramphénicol par Ehrlich était le premier antibiotique actif contre la fièvre typhoïde et la chlortétracycline ou aureomycine par Duggar qui fut suivie en 1949 de l’oxytétracycline. En 1950, la colistine fut isolée L’érythromycine et la vancomycine furent découvertes en 1956, la kanamycine en 1957.La gentamycine fut isolée en 1963 à partir d’un champignon du genre Microsporum la lincomycine en 1967 fut également extraite du genre Streptomyces (4).
Axymicine : L’association la plus typique chez les antibiotiques ; L’association amoxicilline-acide clavulanique (A-Ac) est largement utilisée en médecine humaine avec près de 3 millions de prescriptions annuelles (selon l’étude permanente de la prescription médicale [EPPM] de la société IMS-Health). L’augmentation des résistances bactériennes aux antibiotiques a fait revoir l’ensemble des indications et des modalités d’utilisation des antibiotiques communément admises afin de limiter les prescriptions aux situations où leur bénéfice est prouvé. L’A-Ac est une association fréquemment utilisé en urologie pour traiter les infections postopératoires, les infections d’organe mais aussi en antibioprophylaxie chirurgicale. Cette association est-elle réellement efficace, quelles sont ses failles, quel est le niveau de preuve de son utilisation ? Nous allons tenter de répondre à ces questions (5).
L’amoxicilline est une pénicilline semi-synthétique (antibiotique de la classe des bétalactamines) très largement utilisé. Il inhibe une ou plusieurs enzymes (souvent désignées par protéines liant la pénicilline ou PLP) de la voie de biosynthèse des peptidoglycanes bactériens, composants structurels de la paroi cellulaire bactérienne. L’inhibition de la synthèse des peptidoglycanes conduit à un affaiblissement de la paroi cellulaire, souvent suivi par la lyse et la mort cellulaires. Afin d’améliorer ses performances antibactériennes, il est associé à l’acide clavulanique. L’acide clavulanique est une bétalactamine structurellement liée aux pénicillines. Un puissant inhibiteur de bétalactamases qui inhibe rapidement et irréversiblement la plupart des bétalactamases produites par des bactéries à Gram + et à Gram-. Il évite ainsi l’inactivation de l’amoxicilline. L’acide clavulanique n’a pas, à lui seul, un effet antibactérien cliniquement pertinent. De ce fait, l’association d’amoxicilline et d’acide c1avulanique se montre active sur un nombre important de bactéries y compris les bactéries résistantes par sécrétion de bétalactamases de type essentiellement pénicillinases, que cette résistance soit acquise (staphylocoque doré, gonocoque, Haemophi/us influenzae, colibacille, Proteus mirabilis) ou naturelle (klebsielles, Proteus vu/garis, acteroides fragilis). Dans les spécialités (poudre pour solution injectable), l’amoxicilline est sous forme d’amoxicilline sodique et l’acide clavulanique sous forme de clavulanate de potassium (5).
Conclusion générale
En terme de ce stage, j’ai pu mettre en pratique mes connaissances théoriques acquises durant ma formation. Après mon intégration dans l’équipe du travail, j’ai eu l’occasion de réaliser plusieurs tâches qui ont constitué une mission globale de stage. En effet, tous les contrôles physico-chimiques effectués sur le médicament étudié dès la matière première jusqu’au produit fini ont montré une conformité aux normes exigées par la Pharmacopée européenne (édition en vigueur), j’ai ainsi réalisé :
-La spectrophotométrie d’absorption par infrarouge est une technique qui permet l’identification par comparaison avec un spectre de référence. Elle fournit des informations très complètes comme preuve de l’identité du principe actif.
– L’étude des produits finis par HPLC a permis l’identification des principes actifs de ces derniers, de déterminer la teneur des comprimés en leurs propres principes actifs, ainsi que la recherche et dosage des impuretés dans la solution à examiner indésirables qui peuvent causer des toxicités s’ils dépassent les normes.
– Le titrateur Karl Fischer nous a servi pour définir la teneur en eau des comprimés et des MP contrôlés.
– L’appareil de désagrégation a permis de préciser le temps pendant lequel le produit fini analysé se désagrège. Les produits contrôlés étant tous valides et conformes aux normes, ils sont donc tous autorisés à être mis sur le marché.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Présentation générale de l’organisme de travail
I. Laboratoire Laprophan de contrôle de qualité
I.1 Les sections de laboratoire de contrôle
I.2 Contrôle de la matière première
I.3 Contrôle du produit fini
I.4 Contrôle des produits en cours de Fabrication
Chapitre II : Etude bibliographique
I. Présentation d’un médicament
I.1 Définition
I.2 Formulation d’un médicament
I.3 Les formes pharmaceutiques
I.4 Principaux causes d’altération des médicaments
II. Les antibiotiques et leurs mode d’action
II.1 Définition
II.2 Historique
II.3 Modes d’action des antibiotiques
II.4 Choix de l’antibiotique
II.5 Choix de la voie d’administration
II.6 Familles d’antibiotiques utilisés en thérapeutique
III. Axymicine®
IV.Critères de pureté et d’identité
1. Critères organoleptiques
2. Critères physiques
3. Les critères chimiques
4. Les Critères chromatographiques
5. Critères spectraux
V. Recherche des impuretés dans des principes actifs
V.1 Classification des impuretés
V.2 Critères de qualification et contrôle des impuretés
V.3 Méthodes d’analyses
V.4 Impuretés à inclure dans les substances médicamenteuses
V.5 Qualification des impuretés
VI. Recherche des impuretés dans les produits médicamenteux existants
VI .1 Critères de Déclaration des Produits de Dégradation
VI.2 Méthodes d’analyses
VI .3 Déclaration du Contenu de Produits de Dégradation des Lots
VI.4 Énumération des Produits de Dégradation dans les Spécifications
VI.5 Qualification des Produits de Dégradation
VI.6 Substance chimique de référence
Chapitre III : Partie expérimentale
I-Objectif
II. Instrumentation
II-1 Chromatographie liquide à haute performance HPLC
II.2 Spectroscopie d’absorption dans l’infrarouge (IR)
II.3 Titrateur Karl Fischer
II.4 Appareil de désagrégation
III- Méthodes et discussions
A- CONTROLE DE QUALITE DE LA MATIERE PREMIERE
I. Principe actif : AMOXICILLINE trihydratée. (C16H19N3O5S, 3H2O)
I.1 Contrôle organoleptique
I.2 Identification
I.3 Détermination du pH et dosage de la teneur en eau
I.4 Substances apparentées et dosage de l’amoxicilline trihydratée
II. Principe actif : ACIDE CLAVULANIQUE
II.1 Contrôle organoleptique
II.2 Identification
II.3 Détermination du pH et dosage de la teneur en eau
II.4 Substances apparentées et dosage de l’acide clavulanique
B- CONTROLE DU PRODUIT FINI
I. Contrôle organoleptique
II. Masse moyenne expérimentale
III. Dosage de l’Axymicine
IV. Substances apparentées de l’Axymicine
Conclusion générale
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