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Le multiplicateur dโรฉlectrons
Les dynodes qui consistent en multiplicateur d’รฉlectrons sont arrangรฉes de telle sorte que, le champ รฉlectrique entre elles, incite les รฉlectrons รฉmis par chaque dynode ร frapper l’autre avec une รฉnergie de quelques centaines d’รฉlectrons-volts. ร la suite de l’รฉmission secondaire, le nombre d’รฉlectrons croรฎt de dynode ร dynode, en donnant la multiplication nรฉcessaire (26). Cependant, ce nโest pas tous les รฉlectrons รฉmis par une dynode qui peuvent atteindre la suivante. Chaque espace inter-dynode du multiplicateur est caractรฉrisรฉ par une efficacitรฉ de collection.
La structure du multiplicateur est le plus souvent itรฉrative, toutes les dynodes (sauf, parfois, la premiรจre ou les deux premiรจres et la derniรจre) รฉtant identiques. En raison de la forte courbure de la trajectoire des รฉlectrons y entrent, le premier espace inter-dynode forme un accouplement critique entre le systรจme รฉlectro-optique dโentrรฉe et la partie itรฉrative du multiplicateur. Pour cette raison, une tension plus รฉlevรฉe est souvent appliquรฉe entre les deux ou trois premiรจres dynodes qu’entre les autres.
Le gain de chaque รฉtage fluctue autour d’une moyenne statistique. La mรชme chose se produit aussi pour le gain global M du multiplicateur, qui est dรฉfini en fonction d’une valeur moyenne M et une probabilitรฉ de distribution. Les fluctuations de gain peuvent รชtre rรฉduites par:
โข L’augmentation du coefficient d’รฉmission secondaire.
โข Lโamรฉlioration de l’uniformitรฉ du coefficient de l’รฉmission secondaire.
โข Lโรฉgalisation de lโefficacitรฉ de collection entre les รฉtages.
Le temps transitoire dโรฉlectron entre la premiรจre dynode et l’anode varie รฉgalement, pour les mรชmes raisons que dans le systรจme d’entrรฉe:
โข Variations de la vitesse initiale de l’รฉlectron.
โข Variations dans la trajectoire des รฉlectrons.
Les facteurs importants qui rรฉgissent le gain et le temps de rรฉponse des multiplicateurs sont les matรฉriaux, la gรฉomรฉtrie des dynodes et la haute tension appliquรฉe. Le choix du matรฉriau et de la gรฉomรฉtrie permet dโoptimiser la bande spatiale de sensibilitรฉ et la vitesse.
Les matรฉriaux avec des coefficients d’รฉmission secondaire satisfaisant sont, soit isolateurs ou semi-conducteurs. Pour la structure des dynodes, des matรฉriaux comme AgMg, CuBe et NiAl sont utilisรฉs. Les mรฉtaux alcalins utilisรฉs dans la formation de la photocathode servent รฉgalement ร rรฉduire l’affinitรฉ รฉlectronique des surfaces de la dynode. Certains matรฉriaux photoรฉmissifs (en particulier SbCs3) sont รฉgalement de bons รฉmetteurs secondaires et peuvent รชtre dรฉposรฉs et traitรฉs de la mรชme maniรจre pour les deux photocathodes et dynodes.
Lโรฉlectronique de lecture de capteurs et dโAPD classiques
Les capteurs utilisรฉs depuis bien longtemps dans tous les domaines de la dรฉtection lumineuse ont toujours vu une amรฉlioration technologique permettant une utilisation conviviale. Lโintรฉgration de toute sorte de capteur a nรฉcessairement eu besoin dโun traitement analogique et/ou numรฉrique selon le domaine et les besoins.
La structure de base d’une chaรฎne de mesure comprend au minimum quatre รฉtages (52) :
โข Un capteur sensible aux variations d’une grandeur physique et qui, ร partir de ces variations, dรฉlivre un signal รฉlectrique.
โข Un conditionneur de signal dont le rรดle principal est l’amplification du signal dรฉlivrรฉ par le capteur pour lui donner un niveau compatible avec l’unitรฉ de numรฉrisation; cet รฉtage peut parfois intรฉgrer un filtre qui rรฉduit les perturbations prรฉsentes sur le signal.
โข Une unitรฉ de numรฉrisation qui va รฉchantillonner le signal ร intervalles rรฉguliers et affecter un nombre (image de la tension) ร chaque point d’รฉchantillonnage.
โข L’unitรฉ de traitement informatique peut exploiter les mesures qui sont maintenant une suite de nombres (enregistrement, affichage de courbes, traitements Mathรฉmatiques, transmissions des donnรฉes โฆ).
Situation du problรจme dโimagerie
On assiste depuis quelques annรฉes ร l’รฉmergence d’une technique nouvelle de comptage de photons par des dรฉtecteurs ร jonction polarisรฉs en avalanche, en zone de trรจs forte multiplication (de 107 ร 108). Le LAAS-CNRS et le CESR, en collaboration avec la sociรฉtรฉ MICROTEC ont mis au point un procรฉdรฉ de rรฉalisation de ces dรฉtecteurs particuliรจrement adaptรฉs ร la rรฉalisation d’imageurs : dรฉtecteurs silicium ร basse tension, rรฉalisรฉs en matrice (104 pixels/cm2), ayant une trรจs grande homogรฉnรฉitรฉ de performance et d’excellentes caractรฉristiques I(V). L’objectif principal est de concevoir et de rรฉaliser un imageur multi-usages ร la fois trรจs sensible et trรจs rapide. Lโidรฉe donc, est de concevoir un nouveau prototype faisant la connectique fine avec les dรฉtecteurs et le traitement รฉlectroniques des signaux ร la fois. Ce systรจme doit sโadapter aux besoins de la matrice de dรฉtecteurs.
La premiรจre รฉtude faite a consistรฉ en la possibilitรฉ dโutilisation dโun systรจme de transfert classique en lignes/colonnes (comme dans les CCD ou CMOS). Le systรจme peut certainement รชtre utilisรฉ pour ce genre de dรฉtecteurs. La problรฉmatique se prรฉsente quand la quantitรฉ de pixels devient trรจs grande. Dans ce cas, le systรจme devient trรจs lent et lโintรฉrรชt devient moins important. Des nouvelles techniques รฉtudiรฉes pendant cette thรจse sont dรฉtaillรฉes au chapitre 5.
Historique de lโimagerie : CCD et CMOS
Au cours de lโรฉvolution vers lโimagerie et depuis lโutilisation de systรจme de dรฉtecteurs ร base du Silicium pour visualiser des images et effectuer lโacquisition de donnรฉes, plusieurs procรฉdรฉs ont รฉtรฉ adaptรฉs. Historiquement, le systรจme classique pour faire de lโimagerie se base sur le concept de CCD (Charge Coupled Device en anglais), le systรจme de transfert de charge, en franรงais. Mais il y a aussi le systรจme CMOS qui nโest pas trรจs diffรฉrent de CCD mais a un autre mรฉcanisme de fonctionnement.
Les CCD
Dans ce concept, le CCD est un dispositif qui assure en mรชme temps les fonctions de conversion photoรฉlectrique, dโaccumulation de charge รฉlectrique du signal et de transmission de la charge du signal. Lorsquโune charge est crรฉรฉe dans un pixel, elle est maintenue dans le substrat grรขce au potentiel appliquรฉ sur la grille (colonne) de lecture (57). Aprรจs un temps dโintรฉgration fixe, les charges de tous les pixels dโune mรชme colonne sont transfรฉrรฉes simultanรฉment vers le convertisseur Analogique Numรฉrique. Le mouvement des puits de potentiels est donnรฉ par un jeu dโhorloges dรฉcalรฉes (58).
Ci-dessous, une reprรฉsentation (Figure 1-24) qui montre le principe de fonctionnement dโun CCD dรฉbutant par la gรฉnรฉration et la collection des charges dans les puits de potentiel (premiรจre รฉtape). Le transport des charges se fait dans une deuxiรจme รฉtape par un jeu de potentiel appliquรฉ sur les diffรฉrentes grilles.
Vers une nouvelle imagerie : imagerie APD-Geiger
Avant de faire une comparaison entre les diffรฉrents types dโimagerie existants (Imagerie Geiger actuelle contre les CCD et les CMOS), il est trรจs important dโexpliquer dโabord lโimagerie Geiger actuelle et donner ses dรฉtails technologiques prรฉsents jusquโร aujourdโhui.
De nos jours, parmi les plus rรฉcents systรจmes traitant la vraie imagerie Geiger, on peut en citer lโexemple ci-aprรจs.
Il existe le systรจme de transfert basรฉ sur lโintรฉgration de lโรฉlectronique de traitement sur la mรชme puce de dรฉtecteurs. Ce systรจme est dรฉveloppรฉ et utilisรฉ par le groupe italien MPD qui travaille sur ce sujet depuis des annรฉes (66). Sur la Figure 1-28, on donne une reprรฉsentation de cette technologie.
On remarque que sur la reprรฉsentation du pixel unique (ร gauche), il existe un รฉtage de ยซ Quenching ยป. Cet รฉtage est rajoutรฉ pour faire du ยซ Quenching actif ยป, MPD lโappelle ยซ iAQC ยป pour ยซ integreted Actif Quenching Circuit ยป (en anglais).
Cette imagerie est en cours de dรฉveloppement. Une technologie de fabrication de ce systรจme a รฉtรฉ publiรฉe (67). Les rรฉsultats sont prometteurs mais le grand dรฉsavantage se trouve dans la surface de dรฉtection qui est trรจs petite par rapport ร la surface totale.
Nous allons introduire dโabord le systรจme dโimagerie classique et รฉtudier sa compatibilitรฉ avec les dรฉtecteurs Geiger.
Imagerie classique pour lโAPD-Geiger
La mise au point des dรฉtecteurs unitaires G-APD et des dรฉtecteurs en matrice mixte a explorรฉ lโimagerie temps rรฉel par comptage de photons. Lโintรฉrรชt le plus immรฉdiat semble รชtre des cameras extrรชmement sensibles susceptibles de travailler devant les objectifs tรฉlescopiques (trรจs faible ouverture) pour des observations astrophysiques ou pour des observations terrestres ultimes : (applications militaires, surveillance des feuxโฆ). Pour ce faire, il faut rรฉduire les bruits thermiques, soit en refroidissant le capteur, soit en travaillant par comptage des coรฏncidences.
Lโรฉtude de lโinfluence de la tempรฉrature sur le bruit sera dรฉtaillรฉe en 2.4.
Notons simplement ici que :
โข Pour lโinfluence de la tempรฉrature, le comptage de bruit thermique est divisรฉ par 2 tous les 8ยฐC, aussi une camera travaillant ร 1ยฐC, par rapport ร la mรชme camera travaillant ร 25ยฐC rรฉduit son bruit divisรฉ par 8, et pour une camera travaillant ร la mรชme tempรฉrature de neige carbonique (78ยฐK), le taux serait de plus de 3.107 autorisant des temps dโexpositions, compte tenu des performances actuelles des dรฉtecteurs (comptage dans lโobscuritรฉ = 100coups/s) dรฉpassant plusieurs minutes.
โข Le comptage de coรฏncidence cherche ร tirer partie du fait que la probabilitรฉ est grande que si une source ponctuelle de photons se manifeste, elle รฉmet plusieurs photons simultanรฉment. Inversement, si deux dรฉtecteurs extrรชmement proches voient un photon au mรชme instant, il reste trรจs probable quโils arrivent de la mรชme source et doivent donc
รชtre validรฉs comme photons incidents. En pratique cela revient ร rรฉduire le bruit de mesure en bruit prรฉsent dans la seule fenรชtre dโouverture (โt) de coรฏncidence : le gain est dโenviron๏ ๏๏ดt , oรน ฯ est le dรฉlai moyen de survenue dโun signal de bruit thermique
(100Hz), soit un gain de 105, pour une fenรชtre de coรฏncidence de 100ns ; en perdant bien sรปr de la dรฉfinition de lโimage.
Pour lโexplication du systรจme introduit, une dรฉfinition dโun cahier de charge donnant tous les paramรจtres ร prendre en compte est nรฉcessaire.
On reรงoit du soleil (ฮป entre 0.5ยตm et 1ฮผm), de lโordre de 1012 photons/cm2/s (plein soleil), tandis que pleine lune, le flux nโest plus que de lโordre de 107 photons/cm2/s.
On souhaite travailler au niveau de sources apportant quelques centaines de photons/cm2/s. Ce qui ramรจne au pixel dans une optique D L๏ ๏พ 2 ร compter quelques photons par pixel et par seconde.
Considรฉrons un imageur de 1024 points que lโon va lire, par coรฏncidence de deux pixels, colonne par colonne. Le systรจme est donc rรฉduit ร 512 points, dont la connexion avec le circuit de lecture (les compteurs) se fera รฉgalement sur 512 points.
Toutes les lignes (32) sont activรฉes pendant un certain temps (temps dโexposition) et les impulsions reรงues et comptรฉes sont transfรฉrรฉes par la suite dans un registre horizontal qui les transferts successivement dans une mรฉmoire pour reconstituer lโimage captรฉe. Une reprรฉsentation de ce systรจme de transfert est montrรฉe sur la Figure 1-29 (cas dโune matrice de 4×4 pixels => 8×4 APDs).
A lโautre extrรฉmitรฉ, considรฉrons une matrice placรฉe dans un flux lumineux de 1011 photons/cm2/s (vision nocturne). La mรชme image pourrait รชtre prise par des temps dโexposition de 1ยตs, soit des cadences dโimages supรฉrieures ร 104 images/s.
En rรฉsumรฉ, le principe dโune imagerie par comptage de photons permet la plus grande sensibilitรฉ pour des expositions de lโordre de la seconde ou la plus grande vitesse pour des expositions de 1ยตs, selon que la scรจne est non รฉclairรฉe ou รฉclairรฉe. Le plus intรฉressant semble donc, pour lโinstant, de dรฉmontrer la faisabilitรฉ technologique et de lโillustrer.
Le circuit dรฉcrit ci-dessus comporte 4×4 pixels dont, chaque pixel reprรฉsente lโรฉlectronique associรฉe ร la sortie de lโAPD. Ces blocs (sur une ligne entiรจre โก ร 32 APDs et 16 sorties) qui gรฉnรจrent 8 bits numรฉrique chacun reprรฉsentant le nombre des photons reรงus, seront activรฉes pendant un certain dรฉlai fixe et transfรฉrรฉes instantanรฉment lโune vers lโautre (t1), pour finir dans un registre. Ce dernier sera transfรฉrรฉ vers une RAM en sortie selon un ordre pรฉriodique (t2โt3โt4โt5 et ainsi de suiteโฆ) accumulant les bits acquis dans la RAM. Le systรจme sera donc synchronisรฉ par une horloge avec un pas de 20ns entre les t. รa revient ร dire que, si le nombre de pixels est de 512, le temps de transfert de toutes les lignes vers le registre est 640ns, tandis que le temps de vidage du registre dans la mรฉmoire est 320ns, donc le temps total de transfert correspond ร : 640ns + (32 * 320ns) = 10880ns = 10.88ยตs.
A ce temps sโajoute le temps total dโexposition qui sera fixรฉ en fonction de la nature de la source รฉmettant des photons.
Prenons le cas dโune source (cas Max) qui รฉmet 1012 photons/cm2/s (cas plein soleil), ce qui ramรจne 1011 photons/ยตm2/100ยตs (une APD de 10*10 ยตm2) qui correspond ร โ 9090 images/s.
Dans le cas des sources (cas Min) de faibles รฉmissions photoniques (~500 photons/cm2/s) รฉquivalent ร 2 photons/400ยตm2/100ms (une APD de 20*20ยตm2) qui correspond ร environ 10 images/s.
Rรฉsolution du systรจme dโรฉquations
Pour rรฉsoudre ce systรจme dโรฉquations, on a utilisรฉ la mรฉthode du TIR (mรฉthode mathรฉmatique de calcul consiste ร remplacer le problรจme de conditions aux limites par un problรจme de conditions initiales). Cette mรฉthode comporte 4 รฉtapes successives:
1. dรฉfinir les points de dรฉpart (les conditions initiales du systรจme).
2. introduire une variable (par exemple j) dans une boucle dรฉfinie.
3. calculer ensuite les valeurs des inconnus ร (j+1), en fixant la valeur de variable du temps (dt).
4. tracer les courbes relatives ร tous les points calculรฉs prรฉcรฉdemment.
La programmation de cette mรฉthode est possible sur plusieurs logiciels. Nous avons utilisรฉ Matlab.
On prend comme conditions initiales ร t=0 :๏ ๏ญ๏ฌi(0)๏ ๏ฝ 0.1mA ๏ฎv(0)๏ ๏ฝ Ve๏ ๏ฝ 45V.
รtudes de la variation de v et i en fonction de Rq
La variation de la rรฉsistance de ยซ Quenching ยป entraine forcement une variation de lโallure de la tension aux bornes de la diode. Le courant subit aussi une variation. Lโรฉtude de ce paramรจtre cherche ร trouver une valeur optimale de la rรฉsistance de ยซ Quenching ยป pour une amplitude de la tension et du courant conservant une meilleure amplification dans lโรฉtage en aval et une meilleure consommation aussi.
Une rรฉsistance de ยซ Quenching ยป classique est de lโordre de 100kโฆ, dโaprรจs la dรฉfinition du mode de fonctionnement de SiPM depuis sa dรฉcouverte et son apparition dans le monde de la photodรฉtection de la lumiรจre (76). Chez Hamamatsu (77), on trouve une rรฉsistance de ยซ Quenching ยป de lโordre de 200kโฆ.
Dans le modรจle รฉtudiรฉ, on a utilisรฉ une rรฉsistance de 100kโฆ. Pour lโรฉtude de variation de v et i en fonction de Rq, on a fait un balayage de la rรฉsistance de 50kโฆ ร 250kโฆ. Cette variation affecte bien sรปr la valeur du temps mort. Sur le Graphique 2-7, on prรฉsente la tension v aux bornes de la diode en fonction du temps t avec plusieurs valeurs de Rq.
Etudes de divers types de bruits
Le bruit dans une photodiode est composรฉ principalement du bruit thermique causรฉ par gรฉnรฉrations de porteurs thermiques qui dรฉclenche le mรชme effet quโune dรฉtection de photons. Dโautres types de bruit peuvent sโajouter ร ce bruit, mais ils restent nรฉgligeables devant lโeffet causรฉ par le bruit thermique : Le bruit du systรจme de lecture est le plus important parmi ces autres types (80) ; il peut รชtre filtrรฉ par un comparateur ร seuil.
Le bruit thermique dโune APD-Geiger
Le mรฉcanisme de lโavalanche dans une APD-Geiger prend effet lorsquโun photon est absorbรฉ par sa surface sensible. Ce phรฉnomรจne crรฉe une paire รฉlectrons/trous. Electrons et trous sont accรฉlรฉrรฉs par la prรฉsence dโun champ รฉlectrique trรจs intense dominant la ZCE, rรฉsultat dโune forte polarisation de lโAPD-Geiger : รฉlectrons et trous sont alors multipliรฉs selon un effet dโavalanche. Malheureusement, ce phรฉnomรจne peut se produire dans la mรชme structure par les porteurs mรชme sโil nโy a pas des photons. Un tel phรฉnomรจne donne naissance ร des impulsions identiques ร celles de nature photonique. Ce genre de bruit dรฉpend fortement de la qualitรฉ de la structure cristalline (la durรฉe de vie des porteurs). Il dรฉpend aussi de la tempรฉrature, dont le refroidissement contribue ร le diminuer (un facteur 2 tous les 8 degrรฉs (81)). Un autre moyen de diminuer ce bruit est dโutiliser la coรฏncidence entre diffรฉrentes APDs.
Afin de rรฉduire ce bruit ou dโรฉliminer son impact sur lโAPD-Geiger, il faut comprendre sa nature : nous avons mis en jeux un systรจme รฉlectronique qui a comme but dโexplorer le bruit รฉvoquรฉ en mesurant sa dispersion temporelle. La courbe ou lโhistogramme temporel obtenu (Graphique 2-11), donne le nombre des impulsions thermiques (parasites) rencontrรฉes en fonction de lโรฉcart entre elles, avec un pas de mesure de 20ns. Cette distribution est dรฉfinie comme รฉtant, la probabilitรฉ dโapparition des diffรฉrentes pรฉriodes sรฉparant deux impulsions de bruit (82).
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Table des matiรจres
CHAPITRE 1 : LA PHOTODETECTION AUJOURDโHUI
INTRODUCTION
1.1 NOTIONS PHOTOMETRIQUES
1.2 LES DETECTEURS
1.2.1 Les PMT
1.2.1.1 La photocathode
1.2.1.3 Le multiplicateur dโรฉlectrons
1.2.1.4 Lโanode
1.2.2 LโAPD-Geiger
1.2.3 Les SiPM
1.2.4 Le marchรฉ mondial de PMT et dโAPD-Geiger
1.2.4.1 Les fabricants de PMT
1.2.4.2 Les fabricants dโAPD-Geiger
1.3 LE TRAITEMENT DE DONNEES
1.3.1 Lโรฉlectronique de PMT
1.3.2 Lโรฉlectronique de lecture de capteurs et dโAPD classiques
1.3.3 Lโรฉlectronique dโAPD-Geiger
1.3.4 Lโรฉlectronique de SiPM
1.4 LE SYSTEME DโIMAGERIE
1.4.1 Situation du problรจme dโimagerie
1.4.2 Historique de lโimagerie : CCD et CMOS
1.4.2.1 Les CCD
1.4.2.2 Les CMOS
1.4.3 Vers une nouvelle imagerie : imagerie APD-Geiger
1.4.3.1 Imagerie classique pour lโAPD-Geiger
CONCLUSION
CHAPITRE 2 : LES MODELISATIONS
INTRODUCTION
2.1 LES PARAMETRES DU MODELE
2.1.1 La tension dโavalanche
2.1.2 Le courant dโobscuritรฉ
2.1.3 Le gain
2.1.4 Lโefficacitรฉ quantique
2.1.5 Le temps mort
2.2 INTRODUCTION A LA DETECTION DES PHOTONS
2.3 MODELISATIONS ELECTRIQUE ET PHYSIQUE DE LA DETECTION GEIGER
2.3.1 Nouveau modรจle physique
2.3.2 Rรฉsolution du systรจme dโรฉquations
2.3.3 Simulation des modรจles
2.3.4 รtudes de la variation de v et i en fonction de Rq
2.3.5 Etudes du gain G
2.4 ETUDES DE DIVERS TYPES DE BRUITS
2.4.1 Le bruit thermique dโune APD-Geiger
2.4.2 La coรฏncidence entre les APD-Geiger
CONCLUSION
CHAPITRE 3 : LA FABRICATION DES COMPOSANTS
INTRODUCTION
3.1 DEFINITION DU PROCEDE DE FABRICATION
3.1.1 Recherche dโune option technologique
3.1.2 Les procรฉdรฉs technologiques simulรฉs
3.1.2.1 Choix des plaquettes du Silicium
3.1.2.2 Choix des paramรจtres รฉlectriques et intรฉgration dans les simulations
3.1.2.3 Les procรฉdรฉs simulรฉs
3.1.3 Le premier procรฉdรฉ rรฉalisรฉ
3.1.3.1 Reprรฉsentation de la premiรจre structure
3.1.3.2 Caractรฉristiques รฉlectriques du procรฉdรฉ
3.1.3.3 Caractรฉristiques optiques du procรฉdรฉ
3.1.4 Premiers rรฉsultats et discussion
3.1.5 Conception des rรฉsistances en polysilicium
3.2 CONDUITE DU PROCEDE DE FABRICATION
3.2.1 La structure technologique finale
3.2.2 Le procรฉdรฉ technologique
3.2.3 Les รฉtapes technologiques
3.2.4 Les tests et les contrรดles
3.2.5 Les premiers rรฉsultats
3.2.6 Dispositifs et assemblage
CONCLUSION
CHAPITRE 4 : CARACTERISATIONS STATIQUES ET DYNAMIQUES
INTRODUCTION
4.1 LES CARACTERISATIONS STATIQUES DES DETECTEURS UNITAIRES
4.1.1 Les caractรฉristiques statiques I(V) des diffรฉrentes jonctions, dans le noir
4.1.2 Vรฉrification de la conformitรฉ des tensions de claquage aux objectifs de conception
4.1.3 Influence des dimensions sur le courant de fuite
4.1.4 Homogรฉnรฉitรฉ de la tension de claquage sur le substrat
4.1.5 Les Rรฉsistances en polysilicium
4.1.6 Influence de la tempรฉrature
4.1.7 Mesure des capacitรฉs des jonctions
4.1.8 Comparaison des caractรฉristiques statiques avec les donnรฉes de la littรฉrature.
4.2 LES CARACTERISTIQUES DYNAMIQUES DES DETECTEURS UNITAIRES
4.2.1 Les caractรฉristiques dynamiques V(t)
4.2.2 Les caractรฉristiques du bruit thermique en mode Geiger
4.2.2.1 Le bruit thermique
4.2.2.2 La dispersion du bruit thermique
4.2.3 Caractรฉrisation en lumiรจre
4.2.4 La rรฉponse spectrale
4.2.5 Le gain obtenu
4.2.6 La coรฏncidence entre les APD
4.2.7 Comparaison des caractรฉristiques dynamiques avec les donnรฉes de la littรฉrature.
4.3 LE FONCTIONNEMENT MATRICIEL
4.3.1 Lโhomogรฉnรฉitรฉ des dispositifs
4.3.2 Les caractรฉristiques des SiPMs
CONCLUSION
CHAPITRE 5 : LES APPLICATIONS.
INTRODUCTION
5.1 LES APPLICATIONS DE LA DETECTION CLASSIQUE : APPLICATIONS COURANTES DES PHOTOMULTIPLICATEURS
5.1.1 Les applications astrophysiques actuelles ร PMT
5.1.2 Les applications en Biologie molรฉculaire
5.2 LES APPLICATIONS ENVISAGEABLES GRACE A LA TECHNOLOGIE GEIGER
5.2.1 En Biologie : Expรฉrience de retour de fluorescence aprรจs photo aveuglement (FRAP)-Dรฉtection ร haute sensibilitรฉ d’intensitรฉs de fluorescence
5.2.2 Les applications mรฉdicales : EXPLODERM
5.2.3 Applications en astrophysique THE : CHERPIC (Astronomie CHERenkov au PIC du Midi
5.2.3.1 Mesure du rayonnement cosmique au Pic du Midi
5.2.3.2 CHERPIC : Mesure en astrophysique des trรจs hautes รฉnergies (de quelques dizaines de GeV ร quelques centaines de TeV)
5.2.3.3 Vers un CTA-Geiger : CHERPIC
5.3 PERSPECTIVES SUR LES IMAGEURS
CONCLUSION
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE
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