L’œuf est le produit alimentaire issu de la ponte des oiseaux. Il est constitué par une coquille, des membranes et des réserves, selon le dictionnaire français HACHETTE. D’après SAUVEUR (1988), l’œuf, dans sa partie comestible, renferme ¾ d’eau et environ ¼ de matière sèche. RAMAROJAONA (1978) rajoute que 26 % de la partie comestible de cette denrée alimentaire contiennent des réserves protéiniques et glucidiques. Ces derniers sont contenus dans le jaune d’œuf et le blanc d’œuf.
Autrement dit, un œuf est structurellement constitué par :
– une coquille.
– un jaune et un blanc contenant chacun des réserves nutritifs.
– Et des membranes entourant ces éléments.
Chaque composant de l’œuf a sa propre importance dans la société humaine. La qualité de la coquille est exigée par les collecteurs d’œuf car la compatibilité de l’œuf avec la dimension des alvéoles en dépend. Le poids de l’œuf et le nombre d’œufs pondus intéressent les aviculteurs et les consommateurs car c’est en fonction de ceux ci que le marché se conclut. De plus en plus, la qualité du jaune et celle du blanc sont aussi prises en considération car les nutriments essentiels dont l’homme a besoin se trouvent dans ces deux composants. Une des raisons pour les quelles, beaucoup de recherches on été menés pour avoir des connaissances pertinentes sur l’œuf et sa production. En l’occurrence, BENABDELJELIL et al (2002) ont mis à profit la génétique en sélectionnant et en croisant des lignées animales d’origine différente pour identifier des pondeuses performantes. AYMAN et al (2003) ont essayé d’étudier l’effet du comportement physiologique des poules pondeuses sur la qualité de l’œuf produit. A Madagascar, relatif à la Convention sur la Diversité Biologique en 1992 qui énonce l’importance des ressources biologiques dans le développement économique et social de toute l’humanité ; conformément à la Politique Forestière Malagasy qui encourage la valorisation des produits de la forêt pour l’accroissement de la performance économique de Madagascar (REPUBLIQUE DE MADAGASCAR, 1997), et pour faire face à la forte dépendance de l’alimentation avicole au maïs dont le prix fluctue d’une période à l’autre ; créant des frustrations au niveau des éleveurs, RABENIRINA (2006) et RAMILAMANANA (2006) se sont focalisés sur la mise en valeur des deux ressources forestières ligneuses suivantes: Ceiba Pentandra et Heritiera littoralis dans la nutrition des poules pondeuses Hy line Brown. Ces ressources biologiques sont abondantes sur la partie littorale malagasy. En d’autres termes, elles se situent dans des lieux ou l’approvisionnement en maïs est aléatoire. RABENIRINA (2006) et RAMILAMANANA (2006) ont étudié chacun si l’incorporation de poudre de graines de Ceiba pentandra et d’Heritiera littoralis dans l’alimentation des poules pondeuses a des effets intéressants sur la performance de ponte et la qualité de l’œuf. L’un a fait l’étude sur des pondeuses de souche Hy line Brown âgées de 22 à 28 semaines (RABENIRINA, 2006). L’autre l’a poursuivi sur des pondeuses de même souche mais âgées de 30 à 41 semaines (RAMILAMANANA, 2006). Les résultats obtenus à partir de ces expérimentations récentes ont permis d’avoir des connaissances primaires sur l’état qualitatif des œufs obtenus et sur la performance de ponte qui en résulte. La pertinence de ces expérimentations est indiscutable car non seulement, elles donnent des nouvelles informations (le poids moyen, le diamètre et la longueur de l’œuf obtenu, le poids et le diamètre du jaune, l’index de coquille et le taux de ponte…) pour la science de l’oeuf mais elles fournissent aussi des conseils pratiques. Les professionnels de l’élevage en ont ainsi besoin. Ces derniers auront sans doute de l’intérêt à connaître surtout les résultats entre les 22 et 27ème semaines d’âges car c’est dans cette période que le pic de ponte se trouve.
Sur l’œuf et la ponte
Structure de l’oeuf
L’œuf est la structure qui évolue pour devenir ou donner naissance à un poussin.
Embryologie
L’ovogenèse commence chez l’embryon de 8 jours environ et au niveau du cortex ovarien (SAUVEUR, 1988). Les cellules germinales primordiales se divisent en ovocyte I, diploïdes. A l’éclosion, les ovocytes I sont bloqués au stade diplotène. C’est à ce moment que les constituants du jaune sont progressivement déposés par couches.
La synthèse du jaune :
Conformément aux observations précédentes, chez la poule, le jaune d’œuf se forme au niveau de l’ovaire. Le vitellus ou jaune d’oeuf est un ovocyte chargé de substances nutritives, essentiellement lipoprotéiques. Ces derniers sont synthétisés dans le foie de la poule et acheminés vers l’ovaire par voie sanguine. Le dépôt de ces lipoprotéines est contrôlé par l’action des hormones ovariennes appelées : oestrogènes ; secrétées par les cellules interstitielles des thèques folliculaires.
La synthèse du blanc :
Le blanc ou l’albumen est élaboré dans l’oviducte ou plus précisément dans le magnum . Il est constitué essentiellement d’eau, de protéines et de minéraux. Les protéines du blanc sont synthétisées par les cellules épithéliales caliciformes et tubulaires du magnum. Elles sont ensuite expulsées sous forme de grains de sécrétion dans la lumière du magnum. Le blanc est déposé par couche concentrique. Les fibres protéiques des couches les plus internes subissent une torsion aux deux pôles et forment les chalazes. Le contrôle hormonal de la synthèse des protéines du blanc est très complexe. En effet, les oestrogènes, les progestérones, et même les testostérones s’associent d’une manière équilibrée.
L’élaboration de la coquille :
Les membranes coquillières sont synthétisées dans l’oviducte ou plus précisément dans l’isthme. Elles sont formées par des filets fibreux microscopiques très denses constitués de Kératine pure. La couche la plus interne ou mamillaire est déposée en premier lieu. Elle est ensuite surmontée par une autre couche dite spongieuse, qui sera recouverte à son tour par une cuticule organique très fine. Les deux couches internes, déposées en l’espace de 12 heures, sont formées de cristaux de calcite (Ca CO3). Les cellules épithéliales ciliées et caliciformes, ainsi que les glandes tubulaires de la muqueuse utérine sont les principaux responsables de cette calcification. Une coquille pleinement formée pèse en moyenne 6 grammes (SAUVEUR, 1988). La forme particulière de l’œuf est acquise dans le magnum. Au cours de sa progression à travers les autres parties de l’oviducte, elle n’est guère modifiée. La pointe de l’œuf étant toujours dirigée vers le cloaque.
Généralités sur les poules pondeuses
Elevées principalement pour la production des oeufs, ces volailles pèsent généralement entre 1 et 2 kg. Elles pèsent moins que les poulets élevés pour la viande. A cause de leur plus petite taille, elles ont besoin de moins de nourriture pour maintenir leur poids, tandis qu’elles pondent autant, sinon plus que des bêtes plus grosses. Les pondeuses sont également consommées, habituellement après avoir pondu pendant un an à un an et demi. Le fermier, bien souvent, ne garde pas les mâles de cette espèce parce que cela demanderait trop de nourriture pour les amener à un poids apte à la vente. Les bêtes qui pondent des oeufs bruns sont en général un peu plus grosses que celles qui pondent des oeufs blancs (KENNETH, 1981). A part l’eau, les pondeuses ont quotidiennement besoin d’une ration apportant 2800 kcal d’énergie métabolisable par kg d’aliment, 18% de protéines brutes, 0.75% de lysine, 0.34% de méthionine, 0.61% d’acides aminés soufrés, 0.15% de tryptophane et 0.52% de thréonine (CHALOUB, 1989). Elles nécessitent aussi et respectivement des apports calciques et phosphoriques de 3% et 0.8 par kg d’aliment (RASOLOARIMANANA, 1997). La consommation moyenne d’aliments par jour des Hy line Brown se situe entre 115 et 122 gramme par poule pour les 18 aux 72 semaines d’âges (RABENIRINA, 2006).
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Table des matières
1. INTRODUCTION
2. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
3. ETAT DES CONNAISSANCES
3.1. Sur l’œuf et la ponte
3.1.1 Structure de l’oeuf
3.1.2 Embryologie
3.1.3 Les valeurs nutritionnelles l’œuf de poules pondeuses
3.1.4 Généralités sur les poules pondeuses
3.1.5 La ponte ou oviposition
3.2. Sur Ceiba pentandra, Heritiera littoralis et les caractéristiques de ses graines
3.2.1 Ceiba pentandra
3.2.2 Caractéristiques biologiques et écologiques du Ceiba pentandra
3.2.3 Généralités sur les graines de Ceiba pentandra
3.2.4 Heritiera littoralis
3.2.5 Caractéristiques biologiques et écologiques de Heritiera littoralis
3.2.6 Généralités sur les graines de Heritiera littoralis
3.2.7 Composition chimique des graines de Ceiba pentandra et de Heritiera littoralis
3.2.8 Composition en acides gras des graines de Ceiba pentandra et de Heritiera littoralis
3.3. Sur le traitement des données par la modélisation mathématique
3.3.1 Généralités sur la modélisation mathématique
3.3.2 Les modèles mathématiques classiquement utilisés dans les sciences animales
3.3.3 Les méthodes d’analyse statistique pouvant faire intervenir la modélisation mathématique
3.3.4 Les logiciels statistiques utilisables pour la modélisation mathématique
3.4. Les méthodes d’investigation possibles pour mener l’étude
3.4.1 Méthode 1 A
3.4.2 Méthode 1 B
3.4.3 Méthode 2 A
3.4.4 Méthode 2 B
4. MATERIELS ET METHODES
4.1. Base de données
4.2. Les logiciels statistiques utilisés
4.3. Les paramètres analytiques
4.4. Analyses statistiques
5. RESULTATS
5.1. Relation entre les paramètres de production et les variables : âge et taux d’incorporation de poudre de graines d’Heritiera littoralis et de Ceiba pentandra
5.1.1 Le taux de ponte
5.1.2 L’indice de conversion
5.1.3 Conclusion partielle
5.2. Relation entre les paramètres de qualité et les variables : âge et taux d’incorporation de poudre de graines d’Heritiera littoralis et de Ceiba pentandra
5.2.1 Le poids de l’oeuf
5.2.2 Diamètre de la coquille
5.2.3 Longueur de la coquille
5.2.4 Index de coquille
5.2.5 Poids du jaune
5.2.6 Diamètre du jaune
5.2.7 pH du jaune
5.2.8 Poids de l’albumen
5.2.9 Diamètre du blanc
5.2.10 pH du blanc
5.2.11 Conclusion partielle
5.2.12 Synthèse
5.3. Interrelations entre les paramètres de qualité de l’oeuf
6. ANALYSES ET DISCUSSIONS
6.1. Paramètres de production
6.1.1 Taux de ponte
6.1.2 Indice de conversion
6.2. Paramètres de qualité
6.2.1 Poids de l’oeuf
6.2.2 Diamètre de la coquille et index de coquille
6.2.3 Poids du jaune
6.2.4 Diamètre du jaune
6.2.5 pH du jaune
6.2.6 Poids du blanc et pH du blanc
7. CONCLUSION
8. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES