« La possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale » [1]. Cette phrase tirée du préambule de la Constitution de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est l’illustration parfaite de la place de la santé dans l’échiquier des facteurs essentiels pour le bien être de l’humanité et de son développement intégral.
A Madagascar, les inégalités du système de santé et en matière de santé prédominent. Ainsi, les inégalités criantes constatées au sein d’un pays et entre les différents pays représentent un défi mondial. A la suite, ce phénomène d’inégalités est également observé dans les pays en développement, comme Madagascar, avec plus d’acuité du fait d’une situation défavorable liée à un certains nombres de facteurs dénommés déterminants de la santé, qui influent négativement sur la santé des populations. En général, l’accès aux soins pour la population, vivant dans les milieux ruraux, est devenu un véritable cauchemar administratif. Seules les zones urbaines atteignent le taux de recouvrement suffisant de centres de santé, de soins et de médicaments, voire parfois saturé. Par conséquent, la population n’obtient aucun soin de santé primaire, ni aux traitements pour des maladies chroniques ; ce constat prévaut pour les enfants, les femmes enceintes et les adultes en général.Ainsi, la majorité de la population préfèrent la médecine traditionnelle à la médecine moderne.
DELIMITATION DU CHAMP DE L’ETUDE
Définition des Concepts
L’intitulé de cette étude « Modélisation d’une meilleure répartition des centres de Remède TraditionnelAméliorédans la RégionAntsinanana» contient quelques concepts diversement utilisés avec des acceptations qui peuvent fortement varier d’une discipline scientifique à l’autre, d’un acteur à un autre en fonction des préoccupations du moment. Il convient donc d’en préciser le contenu pour fixer les bases du raisonnement. Il s’agit des concepts de modélisation, des scenarii prospectifs, d’un centre de Remède Traditionnel Amélioré (RTA), et d’une médecine traditionnelle.
Modélisation
« Le terme modélisation désigne à la fois l’activité de produire un modèle et le résultat de cette activité. » (Yves Guermond, 2005). De plus, « La modélisation est l’art ou la science de produire des modèles au sens fort et de hisser au rang de modèles des observations rassemblées, c’est à- dire d’identifier les éléments majeurs et les relations les plus assurées, qui expriment ou bien la structure d’un objet particulier, ou bien la structure commune à des objets d’une même classe. » (Dictionnaire de géographie).
Toute modélisation doit donc avoir comme attitude :
◈ Comprendre : saisir les motivations qui ont un sens pour chaque homme ;
◈ Expliquer : trouver une loi générale extérieure à l’objet ;
◈ Interpréter : donner une signification par la mise en relation d’un champ de représentation (signifié) avec un autre (signifiant).
Le sens du concept de modélisation, dans ce travail, ne s’écarte pas du contenu qui lui est donnée ci-dessus. Il faut donc entendre par modélisation, une démarche de construction d’un modèle. Le modèle est à la fois une structure formalisée pour rendre compte d’un ensemble de phénomènes qui possèdent entre eux des relations et une représentation formelle et épurée du réel ou d’un système de relations à des fins d’interprétation.
Le processus de la modélisation, tel que défini, s’appuie sur une démarche scientifique qui comprend à la fois le choix des données, le choix des échelles, de la métrique pour l’observation et la collecte des données, leur structuration, leur organisation. Pour cela, la modélisation recourt, d’une certaine façon, à d’autres modèles existants dans le cadre de disciplines scientifiques et techniques. La modélisation est donc difficilement envisageable en dehors des cadres théoriques scientifiques qui ont fondé les hypothèses et modes de raisonnement et des outils techniques et méthodologiques d’opérationnalisation de la conception. Dans cette étude, l’analyse spatiale constitue un des cadres méthodologiques de la modélisation.
Système d’Information Géographique (SIG)
Le principe de base des SIG n’est pas nouveau tout comme la production de cartes ou spatiale. Néanmoins, la mise en œuvre informatique de ce type de système permet de démultiplier les applications et d’envisager des applications plus souples qui n’étaient pas concevables dans le cadre de méthodes manuelles.
Favorisant d’importantes analyses spatiales grâce aux croisements multiples couches géographiques, les SIG sont des outils géomatiques combinant les principes et les fonctionnalités de plusieurs disciplines :
➤ La gestion de base de données ;
➤ La cartographie thématique ;
➤ La télédétection (qui n’est pas utilisé dans cette étude) ;
➤ Et la conception assistée par ordinateur.
Système de Gestion d’une Base de Données (SGBD)
De façon informelle, on peut considérer une Base de Données comme un ensemble structuré de données, centralisées ou non, servant pour les besoins d’une ou plusieurs applications, interrogeables et modifiables par un groupe d’utilisateurs en un temps opportun. Plus formellement, une BD est un ensemble d’informations exhaustives, non redondantes, structurées et persistantes, concernant un sujet. [18] Une condition nécessaire pour mériter le titre de base de données est, pour un ensemble de données non indépendantes, d’être interrogeable par le contenu (pouvoir retrouver toutes les données qui satisfont un critère quelconque).
Un Système de Gestion de Base de Données peut être défini comme un ensemble de logiciels prenant en charge la structuration, le stockage, la mise à jour et la maintenance des données. Autrement dit, il permet de décrire, modifier, interroger et administrer les données. C’est, en fait, l’interface entre la base de données et les utilisateurs (qui ne sont pas forcément informaticiens).
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : PRESENTATION ET ETUDE MONOGRAPHIQUE
CHAPITRE 1 : DELIMITATION DU CHAMPS DE L’ETUDE
CHAPITRE 2 : ETUDES MONOGRAPHIQUES DES DONNES EXISTANTES
PARTIE II : REALISATION
CHAPITRE 1 : CARTOGRAPHIE
CHAPITRE 2 : ANALYSE SPATIALE
CHAPITRE 3 : MODELISATION
PARTIE III : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE 1 : RESULTATS
CHAPITRE 2 : RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES