Modèle de prescriptions énergétiques des cantons (MoPEC)

Modèle de prescriptions énergétiques des cantons (MoPEC)

Introduction

Selon la définition du Larousse, le développement durable est un « mode de développement veillant au respect de l’environnement par une utilisation prudente des ressources naturelles afin de les rendre durables dans le long terme. » (Larousse, 2017). L’idée du long terme fait référence à la solidarité entre les générations, car nous devons être conscients que notre consommation d’aujourd’hui aura des conséquences sur le demain des générations futures. Si nous élargissons la définition du Larousse, le développement durable a pour but de préserver l’environnement, de rendre l’économie plus efficiente et la société plus équitable. Ces trois aspects sont très importants dans le développement durable. De plus, à long terme, cette vision globale crée également de la valeur ajoutée. Aussi, nous ne pouvons plus être indifférents au développement durable qui prend de plus en plus de place dans notre vie, que ce soit dans nos assiettes, avec les produits de la région, ou sur la route, avec les voitures à faible consommation. Heureusement, cette envie de réduire la consommation d’énergie ne se limite pas uniquement à ces deux exemples. Aujourd’hui, nos logements sont également touchés par cette envie de les rendre plus durables et confortables. D’ailleurs, différents programmes sont mis en place afin de diminuer l’impact des constructions. Il existe, par exemple, un plan climatique suisse qui a pour but de diminuer les émissions de gaz à  effet de serre (GES) qui sont liées au chauffage des bâtiments. A savoir qu’en Suisse, 40% de la consommation énergétique et un tiers des émissions de CO2 sont dus aux bâtiments (OFEN, 2016). Les immeubles Minergie sont moins émissifs en GES et participent donc à la diminution du CO2. Etant locataire d’un logement labélisé Minergie, j’ai souhaité me pencher sur le sujet afin de connaître les problématiques qui y sont liées.

Différentes énergies

Tout d’abord, il est important de pouvoir différencier les différents types d’énergie qui sont utilisés en Suisse.

Energies fossiles

Nous trouvons les énergies fossiles (charbon, gaz naturel et mazout) dans le sous-sol sous forme d’hydrocarbures. Ces ressources ne sont pas renouvelables, en tout cas pas assez rapidement, étant donné qu’en moyenne les matières nécessitent 100 à 300 millions d’années pour se former. Ces trois énergies représentent 80% des énergies consommées en Suisse et ce sont également les plus polluantes (OFEN, 2017). Il faut également savoir que 100% de ces énergies sont importées, elles créent donc de l’énergie grise1 . Les énergies fossiles sont des dérivées de carbones, par conséquent, lorsqu’elles sont consommées, elles dégagent du Co2. Les énergies fossiles sont responsables de l’effet de serre, de la pollution atmosphérique, des pluies acides (tuant des forêts), des marées noires lors du transport et du dégagement de méthane lors de l’extraction du gaz.

Energie nucléaire

Il existe encore cinq centrales nucléaires en Suisse. Avec la stratégie 2050 et les nouvelles lois concernant l’énergie nucléaire, les centrales actuelles ne pourront pas être modifiées. Par conséquent, dès qu’elles ne seront plus sûres, elles seront inutilisables.

Energies renouvelables

Les deux principales énergies renouvelables utilisées en Suisse sont : l’hydraulique et le solaire. L’hydraulique est la principale énergie renouvelable utilisée en Suisse, à 56% (OFEN, 2016). Il est prévu d’améliorer les centrales existantes afin de les exploiter dans les meilleures circonstances. L’énergie solaire a également un très grand potentiel. D’ici 2050, il est estimé que le photovoltaïque pourrait couvrir environ 20% des besoins actuels (OFEN, 2017).D’ailleurs, des projets sont en cours, notamment à l’EPFL, afin de pouvoir stocker cette énergie dans le temps. L’utilisation des énergies renouvelables permet donc de réduire la production de Co2 et ce sont, de plus, des énergies « propres » qui respectent l’environnement.

Rénovations Minergie

La part des rénovations est faible par rapport aux nouvelles constructions certifiées Minergie. En effet, en 2013, sur la totalité des certifications, il n’y avait que 10% de rénovations3 . Dès 2016, Minergie a introduit cinq nouveaux modèles de rénovation. Ces différentes solutions permettent de modifier l’enveloppe du bâtiment, la production de chaleur ou le renouvellement de l’air. Les avantages de ces modèles de rénovation sont une bonne coordination, des investissements ciblés, une réalisation possible en plusieurs étapes et la certification Minergie. Ces nouvelles formules permettront, peut-être, d’augmenter le taux de rénovation étant donné qu’il est possible de procéder en plusieurs étapes. Par conséquent, ces modèles ne demandent pas un grand investissement en une seule fois.

Etapes pour être reconnu Minergie

Cinq étapes sont nécessaires afin d’obtenir la certification Minergie :
La sélection du label Minergie est faite par les planificateurs et les maîtres d’ouvrage. Ensuite, la demande est envoyée à l’office de certification Minergie.
La demande est examinée par un contrôleur de dossiers de l’office de certification Minergie. Si toutes les conditions sont remplies, un certificat provisoire est établi.
La construction du bâtiment a débuté. À cette étape, il est possible de compléter la certification avec le produit complémentaire SQM Construction (nouveauté 2017).
Dès que le bâtiment est terminé, les documents attestant de la finition doivent être envoyés à l’office de certification.
Avant que le certificat définitif soit délivré, les documents sont examinés et, en moyenne, un bâtiment sur cinq est contrôlé sur place. Un numéro de label est attribué, garantissant qu’il s’agit d’une construction Minergie. Lors de cette dernière étape, il est possible d’optimiser la certification avec SQM Exploitation (nouveauté 2017).
En 2011, Minergie a créé la Plateforme Minergie Online (MOP) afin que toutes les demandes soient transmises par ce biais. Cette plateforme a permis de simplifier et d’accélérer la procédure de certification. Les communes peuvent également y accéder afin d’avoir un œil sur les différents bâtiments qui sont en cours de planification. De plus, MOP permet d’avoir une meilleure communication entre les communes et les offices de certification.

Modèle de prescriptions énergétiques des cantons (MoPEC)

Le MoPEC est un modèle élaboré par la Conférence des directeurs cantonaux de l’énergie (EnDK) en collaboration avec les offices cantonaux de l’énergie. La EnDK coordonne et promeut la collaboration entre les cantons concernant l’énergie avec pour objectif de réduire les besoins énergétiques des bâtiments, principalement ceux déjà existants. Selon l’article 89 al. 4 de la Constitution fédérale, les cantons sont compétents en matière de consommation d’énergie. Le MoPEC a donc pour but d’établir une harmonisation au sein des cantons. En effet, ce modèle regroupe des recommandations pour les cantons, qui devront être intégrées dans le droit cantonal d’ici 2018 et être en vigueur dès 2020. Les modules de base du MoPEC doivent obligatoirement être ajoutés dans les lois cantonales. Ces modules indiquent les exigences minimales qui concernent l’enveloppe du bâtiment ainsi que les installations techniques du bâtiment (chauffage, ventilation, éclairage, etc.). Il y a également des dispositions concernant les énergies renouvelables, les installations d’électricité et le CECB. Malheureusement, dans les modules de bases, il n’y a pas d’harmonisation concernant les bâtiments à rénover.

Les trois domaines durables sont divisés en quatre thèmes qui sont évalués avec 45 indicateurs, disponibles en ligne. Les indicateurs sont évalués entre 1 (non durable) et 6 (très durable). Ayant plusieurs indicateurs, il est important de les évaluer et de fixer des priorités selon les besoins. SGS, partenaire de certification de SNBS, a signé un accord de collaboration avec Minergie. La double certification Minergie et SNBS est plus intéressante pour le demandeur, car elle est simplifiée et plus économique. Le NNBS a également créé une carte nationale des standards et labels existants dans le but de créer de la transparence et de pouvoir les comparer (annexe 1). Avec ce tableau, nous pouvons voir que Minergie ne couvre que très peu des indicateurs liés aux trois piliers de l’économie durable : social, économie et environnement. Une autre différence entre Minergie et SNBS est que les utilisateurs peuvent s’autoévaluer mais en assument l’entière responsabilité. Cependant, ils ont également la possibilité de faire certifier leur auto-déclaration.

Organisation internationale de normalisation (ISO)

Grâce aux connaissances des experts, ISO élabore des normes internationales mais leur application est facultative. ISO permet donc de délivrer un label qui correspond à un certain nombre de critères, selon l’outil du PDCA – Plan, Do, Check, Act. Les normes sont contrôlées tous les cinq ans et modifiées, si nécessaire.

ISO 51001:2011 – Système de management de l’énergie

Cette norme n’a pas pour but de définir des critères de performances en matière d’énergie mais de spécifier les exigences qui s’appliquent à un système de management de l’énergie (SME). La norme ISO 50001:2011 permet de prouver que l’organisme qui la détient suit une politique énergétique avec des buts à atteindre, tout en tenant compte des exigences légales. Un SME permet également de prendre les mesures nécessaires afin de correspondre aux exigences.

Labels étrangers

Directive européenne relative à la Performance Energétique des Bâtiments (DPEB)

Le problème de la consommation énergétique des bâtiments est également un problème au-delà de nos frontières, car seulement 0,4 à 1,2 % du parc immobilier est rénové chaque année (Commission Européenne, 2016). Bien qu’il y ait une directive européenne, il n’y a pas d’exigences minimales définies pour l’ensemble des Etats membres, car chaque pays fixe ses exigences.

Nearly Zero Energy Building (NZEB)

NZEB est un bâtiment dont la consommation d’énergie est quasi-nulle. C’est-à-dire qu’une partie consommée doit être couverte par des sources renouvelables. Il est donc semblable à Minergie-A. Ce label sera la norme, dans l’Union Européenne, pour les nouveaux immeubles dès 2020.

Tout d’abord, il faut savoir que jusqu’en 1973, les bâtiments étaient très peu, voire pas  du tout, isolés (Zgraggen, 2010). Ce n’est qu’en 1975 que la SIA commence à faire des recommandations concernant l’enveloppe des bâtiments. Sur la figure ci-dessus, nous pouvons voir l’évolution des valeurs concernant les besoins en chauffage des nouveaux bâtiments. Aussi, lors de l’arrivée de Minergie, en 1998, la valeur limite se trouvait à 12 litres de mazout par m2. Ensuite, MoPEC 2008 avait fixé la limite à 4,8 litres mais Minergie se trouvait déjà à 4,2 litres et a encore réduit sa valeur à 3,8 litres en 2009.

Par conséquent, Minergie a gardé son avance durant de nombreuses années. Cependant, cette année, elle a dû prendre les devants pour ne pas être dépassée et se mettre à jour avant l’entrée en vigueur de MoPEC 2014. Avec les autres labels présentés, nous pouvons constater qu’il est possible pour Minergie de suivre d’autres pistes d’amélioration. En effet, si nous prenons l’exemple de la norme SIA 2040, qui prend en compte la mobilité, Minergie pourrait envisager d’élargir les aspects liés à la construction durable. À l’étranger, le label Passivhaus a du succès. D’ailleurs, s’ayant étendu jusqu’en France, il serait possible de les voir arriver en Suisse dans les prochaines années. Finalement, la carte mise à disposition par NNBS peut faire du tort à Minergie. Par conséquent, faire un partenariat avec SNBS peut être très positif pour Minergie, car cela montre une complémentarité des deux labels et non une possible substitution.

Une autre possibilité d’amélioration serait de mieux communiquer, lors de l’entrée des occupants  dans les logements, le fonctionnement des bâtiments Minergie. En effet, une meilleure explication pourrait faire prendre conscience aux occupants et ceci ne serait que bénéfique pour la bonne utilisation du logement. J’ai également voulu savoir s’il y avait un contrôle des électroménagers concernant les appartements équipés. Un contrôle est effectué mais il est uniquement demandé la présentation de la facture des appareils, il n’y a pas de contrôle sur place. Il se peut donc que les appareils ne soient pas aussi efficients qu’ils le devraient, c’est à dire au moins A+++. Cependant, pour les logements qui ne sont pas équipés, comme il est fréquent à Genève, il n’est pas envisageable pour Minergie de contrôler ce que les occupants installent, car cela signifierait rentrer dans leur liberté individuelle. Monsieur Bujard tire l’attention que le but de Minergie est le confort et non de contrôler ce que font les utilisateurs dans leur logement. Aussi, une énergie renouvelable n’est pas plus mise en avant qu’une autre, selon Monsieur Bujard. Cela dépend des installations techniques, par exemple, une pompe à chaleur se complète très bien avec des panneaux photovoltaïques. Cependant, dans le règlement de Minergie, j’ai pu voir qu’il y avait des facteurs de pondération selon l’agent énergétique choisi. Ces facteurs de pondération sont utilisés pour le calcul des besoins d’énergie annuels pondérés. Certaines énergies sont donc bien préférées à d’autres, comme le montre le tableau de la page suivante.

Performances attendues versus réelles

Selon une étude de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), les maisons individuelles Minergie consomment moins d’énergie que prévu. La consommation d’énergie des rénovations et des nouvelles constructions Minergie-P est également inférieure ou égale à celle prévue (OFEN, 2017). Cependant, les immeubles, d’habitations ou administratifs, chauffés au mazout ou au gaz dépassent, parfois largement, les valeurs prévues. Les dépassements proviendraient principalement du comportement des occupants et du mauvais réglage des installations techniques (OFEN, 2017). Bien qu’il y ait des dépassements, ces bâtiments ne perdent pas la certification Minergie. En effet, la certification est validée sur la planification de la construction et non sur les résultats lors de l’exploitation. C’est pourquoi le comportement des habitants joue un rôle très important ainsi que les réglages techniques faits par les chauffagistes. Cette année, Minergie a introduit deux nouveaux services, SQM Construction et SQM Exploitation, qui permettront de réduire ces écarts causés par les mauvais réglages des installations techniques. Les écarts sont également dus aux calculs, car les chiffres sont calculés sur les limites optimales, notamment en ce qui concerne la température du chauffage. La température prise pour le calcul est 20°C, selon la norme SIA 380/1, alors qu’en réalité les logements sont chauffés à 22°C en moyenne (BFE, 2016). Ces 2°C augmentent les besoins en chaleur de 15 à 25%.

Stratégie énergétique 2050

Les buts de la stratégie énergétique 2050 sont d’augmenter l’efficacité énergétique, de développer les énergies renouvelables, de diminuer les énergies nucléaires et d’améliorer les réseaux électriques. Afin de montrer l’exemple, la Confédération s’est engagée à augmenter leur efficacité énergétique de 25% et de réduire de 20% leurs émissions de CO2 d’ici 2020. Malheureusement, seuls les bâtiments certifiés Minergie-P seraient prêts pour la stratégie énergétique 2050. Cela va être dur d’atteindre les buts fixés d’ici 2050. En effet, la stratégie énergétique a pour objectif de réduire de 64% la consommation de chauffage, par rapport à 2010, d’ici 2050. Cependant, deux principaux problèmes pourraient empêcher l’atteinte de cet objectif : le taux de rénovation n’est pas assez élevé et les écarts entre les performances réelles et celles attendues doivent être réduits (Khoury, 2017).

Programme SuisseEnergie

SuisseEnergie collabore avec différents partenaires (cantons, communes, consommateurs, etc.) dans le but de sensibiliser, d’informer, de conseiller et de former dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Le public visé est toute personne s’intéressant à la consommation d’énergie. SuisseEnergie permet également de mettre en relation les différentes parties prenantes liées à l’énergie.

Office cantonal de l’énergie (OCEN)

Chaque canton possède un office cantonal de l’énergie dont les buts sont d’optimiser la consommation énergétique ainsi que d’encourager la production et l’utilisation d’énergies renouvelables. Dans ce travail, je parlerai uniquement de l’OCEN genevois. Il faut savoir qu’il y a des lois sur l’énergie pour les nouveaux bâtiments mais qu’il n’y a pas vraiment quelque chose d’établi pour les rénovations. D’ailleurs, dans la Loi sur les démolitions, transformations et rénovation (LDTR), il n’y a pas de mention concrète quant aux besoins et obligations de rénovation. Selon l’OCEN, le parc immobilier genevois consomme la moitié de l’énergie et produit 60% des émissions de CO2 (OCEN, 2017). C’est pourquoi, il est très important de s’activer dans ce domaine. L’OCEN met également des eco-conseillers à disposition des propriétaires, moyennant des frais, afin de les orienter sur les améliorations d’efficacité énergétique possibles.

Plan climat cantonal

Le plan climat cantonal a deux objectifs. Le premier est de réduire de 40%, par rapport à 1990, les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Le deuxième est d’anticiper et de gérer les effets des changements climatiques. Pour atteindre ces objectifs, six axes stratégiques sont mis en place, dont réduire la consommation des énergies fossiles tout en promouvant les énergies renouvelables. D’ailleurs, selon le plan du climat cantonal, 46% des émissions totales sont dues aux bâtiments dans le canton de Genève. Les nouvelles constructions, devant respecter des standards énergétiques, ne posent pas de problème. C’est pourquoi, il faut se concentrer principalement sur les bâtiments existants. Des incitatifs ont été mise en place (subvention, par exemple) afin d’augmenter le pourcentage de rénovations, qui n’a été ces dernières années que de 1%. Le volet 2, englobant les mesures à prendre, paraîtra dans le courant de l’année 2017.

Après trois ans, l’OCEN fait la moyenne de l’indice de dépense de chaleur. Si la moyenne est supérieure à l’indice de la norme SIA 380/1, de 50% ou plus, le service peut demander un audit d’analyse de conformité. Ensuite, les propriétaires ont un certain délai, selon le pourcentage de dépassement, pour mettre en œuvre les mesures d’optimisation. Monsieur Bouglé m’a fait prendre conscience qu’il existait un problème concernant les nouvelles habitations. En effet, les nouveaux logements sont généralement plus grands qu’auparavant. Alors oui, les logements Minergie consomment moins mais étant donné que ces logements sont plus grands, forcément ils consomment plus11.
J’ai contrôlé, dans le règlement d’exécution de la loi générale sur le logement et la protection des locataires (RGL) ainsi que dans l’ordonnance concernant la surface nette habitable, s’il existait un maximum de m2 par logement. Cependant, il n’y a qu’un minimum de m2 qui doit être respecté lors de la construction. Le calcul de consommation par rapport aux m2 pose également problème, car le nombre d’habitants n’est pas pris en compte. Or, ce nombre a également une influence sur la consommation.

Locataires / Utilisateurs

Dès l’arrivée des locataires dans un logement Minergie, une brochure, avec quelques conseils d’utilisation, leur est transmise. Elle explique également, très succinctement, ce qu’est Minergie et quelles en sont les caractéristiques. De plus, il est mentionné qu’il est possible d’ouvrir les fenêtres, sans restriction. En ayant moi-même vécu la différence entre un logement Minergie et un standard (non rénové), je confirme que c’est une chance d’habiter dans un logement Minergie qui offre un tel confort. En effet, l’immeuble est très bien isolé et, bien qu’habitant dans une route très bruyante, nous n’avons pas les désagréments de la route. Mis à part le confort, l’économie en coût d’énergie est également très flagrante. Selon une enquête, les locataires sont satisfaits des bâtiments Minergie concernant l’isolation phonique, les courants d’air et les odeurs de cuisine. Cependant, ils trouvent que l’air est sec dans leur habitation (BFE, 2016). Une équipe de la HES-SO Valais a fait une enquête dans un quartier certifié Minergie afin de connaître la satisfaction des habitants concernant le label. L’enquête a conclu qu’il n’est pas possible de réfuter qu’il n’existe pas de lien entre le label Minergie et la satisfaction des locataires. Il en est de même sorti que si l’habitant est satisfait, il va porter attention au label. Concernant le chauffage, il a été possible de bloquer la température à 21°C dans les appartements. Malheureusement, ce blocage n’a pas été communiqué. Par conséquent, lorsque des locataires ont augmenté la vanne à 24°C et ont vu la température stagner à 21°C, ils s’en sont plains. Ce manque de communication a apporté une vision négative par rapport au label Minergie.

Partenariats

Le CECB n’est pas le seul à être financé par des produits et des sociétés14. En effet, Minergie utilise également ses partenaires. Nous pourrions d’ailleurs dire que c’est un phénomène de société. Minergie a des partenaires stratégiques connus, notamment, pour être innovants dans le domaine de l’efficacité énergétique ainsi que pour leur engagement stratégique dans les bâtiments durables. Il y a, par exemple, des fabricants de produits d’isolation ou encore dans les systèmes de ventilation. Afin de devenir partenaire spécialiste, les intéressés doivent payer une cotisation annuelle de CHF 300.- et suivre un cours Minergie de base. En outre, ils doivent présenter une étude de cas ou démontrer leur expérience pratique avec un objet réalisé respectant les exigences du label. Ils sont aussi régulièrement mis à jour quant aux nouvelles techniques grâce à des formations continues, dispensées par Minergie, ou à des séminaires professionnels. L’association met en avant le partenariat comme étant une possibilité de faire connaître l’entreprise des partenaires et de pouvoir être plus proche des administrations cantonales, des professionnels du bâtiment et des maîtres d’ouvrage. Nombreux autres avantages sont mis en avant sur le site internet de Minergie, notamment, une participation gratuite aux manifestations professionnelles, l’utilisation de la marque Minergie dans les communications ou encore le droit de vote lors de l’Assemblée générale annuelle de l’association. Les adresses et sites internet des partenaires spécialistes sont mentionnés sur le site internet du label contre une contribution annuelle supplémentaire de CHF 200.

Conclusion

Ce travail de bachelor m’a fait prendre conscience que nos actes, même à l’intérieur de nos logements, ont des impacts sur l’environnement. Aussi, faire des économies d’énergie en rénovant nos anciens bâtiments est essentiel pour améliorer notre empreinte écologique. Heureusement, il y a des personnes et entreprises qui se sont engagées dans la construction durable afin que les bâtiments aient moins de répercussions sur l’environnement. Grâce à Monsieur Khoury, j’ai pu participer à un workshop concernant les rénovations des bâtiments. Ces workshops sont très importants, car ils permettent aux propriétaires de rencontrer des professionnels afin de les renseigner sur les travaux qu’ils pensent entreprendre. De plus, en regroupant ces professionnels, les propriétaires ne doivent pas se déplacer dans divers lieux pour avoir les informations dont ils ont besoin. Ces workshops peuvent également être un soutien pour rénover. Aussi, apprendre que le but principal de Minergie était le confort de locataires m’a surprise, car les articles de journaux mentionnent principalement le fait que Minergie promeut des logements peu énergivores. J’ai d’ailleurs eu l’impression que les écarts importaient peu tant que la construction était telle qu’elle avait été planifiée, ce qui est un peu décevant. Il est vrai qu’avant ce travail je n’entendais parler que de Minergie par rapport aux bâtiments peu énergivores. J’ai donc découvert que Minergie avait des concurrents. Cependant, je me pose la question si c’est correct que Minergie ait le « monopole » à l’heure de construire des bâtiments peu énergivores. Les normes ne devraient-elles pas être dictées uniquement par les lois ? Et les certifications délivrées par un office cantonal ? Apparemment non, étant donné que même les offices cantonaux mettent en avant l’association. Je voudrais finir ce travail avec une phrase de Monsieur Falcione qui m’a beaucoup interpellée et fait réfléchir, car nous avons tendance à nous compliquer la vie : « J’ai l’impression que nos bâtiments sont de plus en plus dictés par des calculs savants et des éléments techniques plutôt que par le bon sens et la créativité. » Luca Falcione.

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Table des matières

1. Introduction
1.1 Différentes énergies
1.1.1 Energies fossiles
1.1.2 Energie nucléaire
1.1.3 Energies renouvelables
2. Minergie 
2.1 Différents standards Minergie
2.1.1 Minergie
2.1.2 Minergie-P
2.1.3 Minergie-A
2.2 Exigences communes
2.3 Rénovations Minergie 
2.4 Produit complémentaire : ECO
2.5 Modules Minergie
2.6 Etapes pour être reconnu Minergie
3. Autres labels 
3.1 Modèle de prescriptions énergétiques des cantons (MoPEC)
3.2 Société suisse des ingénieurs et des architectes (SIA)
3.2.1 SIA 112/1:2014 – Construction durable
3.2.2 SIA 380:2015 – Bases pour les calculs énergétiques des bâtiments
3.2.3 SIA 380/1:2016 – Besoins de chaleur pour le chauffage
3.2.4 SIA 382/1:2014 – Installations de ventilation et de climatisation
3.2.5 SIA 2031:2016 – Certificat énergétique des bâtiments
3.2.6 SIA 2040:2011 – La voie SIA vers l’efficacité énergétique
3.2.7 SIA 2047:2015 – Rénovation énergétique des bâtiments
3.2.8 SIA 2048:2015 – Optimisation énergétique de l’exploitation
3.2.9 SIA 2050:2015 – Développement territorial durable
3.3 Standard de construction durable Suisse (SNBS)
3.4 Certificat énergétique cantonal des bâtiments (CECB) 
3.5 Organisation internationale de normalisation (ISO) 
3.5.1 ISO 51001:2011 – Système de management de l’énergie .
Quelle sera l’évolution de Minergie dans ces prochaines années ?
3.6 Labels étrangers 
3.6.1 Directive européenne relative à la Performance Energétique des Bâtiments (DPEB)
3.6.1.1 Nearly Zero Energy Building (NZEB)
3.6.2 Passivhaus
3.6.3 Effinergie
3.6.4 Leadership in Energy and Environnemental Design (LEED)
3.7 Mise en parallèle avec Minergie
4. Parties prenantes
4.1 Minergie
4.1.1 Entretien avec Monsieur Martial Bujard 
4.1.2 Nouveautés
4.1.2.1 SQM (Système Qualité Minergie) Construction 
4.1.2.1.1 SQM Check Construction
4.1.2.1.2 SQM Sélection Construction
4.1.2.2 SQM Exploitation 
4.1.3 Performances attendues versus réelle
4.2 Office fédéral de l’énergie (OFEN) 
4.2.1 Stratégie énergétique 2050 
4.2.2 Programme SuisseEnergie 
4.2.2.1 Energo 
4.3 Office cantonal de l’énergie (OCEN)
4.3.1 Entretien avec Monsieur Christian Freudiger
4.3.2 Programme Bâtiments
4.3.3 Plan climat cantonal
4.3.4 Nouveaux immeubles – haute performance énergétique
4.3.5 Rénovation des immeubles existants
4.4 Locataires / Utilisateurs
4.5 Architectes
4.5.1 Entretiens avec Messieurs Luca Falcione & Ricardo Pfister 
4.6 Mise en parallèle avec Minergie 
5. Analyses 
5.1 5 (+1) forces de Porter
5.1.1 Intensité concurrentielle 
5.1.2 Menace des substituts
5.1.3 Rôle des pouvoirs publics
5.1.4 Pouvoir de négociation des acheteurs
5.1.5 Pouvoir de négociation des fournisseurs
5.1.6 Menace des entrants potentiels
5.2 SWOT 
5.2.1 Comment utiliser les forces pour saisir les opportunités ?
5.2.2 Comment les forces permettent-t-elles de maîtriser les faiblesses ?
Quelle sera l’évolution de Minergie dans ces prochaines années ?
5.2.3 Comment utiliser les forces pour réduire les menaces ? 
5.2.4 Comment corriger les faiblesses en exploitant les opportunités ?
5.2.5 Comment la saisie des opportunités peut-elle minimiser les menaces ? 
5.2.6 Faiblesses et menaces : comment gérer cette situation critique ?
5.3 Marketing Mix (les 4P)
5.3.1 Produit
5.3.2 Prix
5.3.3 Place
5.3.4 Promotion
5.3.4.1 Partenariats
5.4 Finances 
5.5 Avantages de Minergie
5.6 Evolution de Minergie dans ces prochaines années
6. Conclusion

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