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Pauvreté rurale et pauvreté urbain e
Dans beaucoup de pays, la pauvreté a une dimension nettement régionale. Elle est généralement plus répandue dans les régions où levenur moyen est bas, mais ce rapport est parfois d’une faiblesse surprenante.
La pauvretéque mesure le revenu est généralement la pire en milieu rural , même si l’on tient compte des différences souvent substantielles de coût de la vie entre la ville et la campagne. Les problèmes de malnutrition, de manque d’instruction, de faiblesse de l’espérance de vie et d’insalubrité des logements sont aussi, en règle générale, plus graves en milieu rural. Ceci est encore vrai dans plusieurs pays en développement en dépit de taux d’urbanisation plus ou moins élevés. L’ampleur de al pauvreté rurale n’est pas toujours comprise, en partie parce que les pauvres des villes se voient et se font étendre davantage que ceux des zones rurales.
L’étendu de la pauvreté peut beaucoup varier entrezones rurale d’un même pays. On trouve beaucoup de pauvres dans les régions où la terre arable est rare, où la productivité agricole est faible et où sécheresse, inondation etdégradation de l’environnement sont choses courantes. Dans notre pays, la pire pauvreté se rencontre principalement dans les zones arides ou les régions de collines à versants escarpés qui sont écologiquement vulnérables, généralement la zone Sud du pays. Ce sont là souvent des zones isolées à tous égards. Les emplois non agricoles y sont rares et la demande de main d’œuvre a généralement un caractère fortement saisonnier.
La pauvreté sévit aussi dans des régions plus richement dotées en ressources naturelles mais privées d’accès aux services sociaux (éducation et santé) et d’infrastructure (irrigation, information et assistance technique, transport et centre de marché). Les pauvres malgaches n’ont qu’ un faible accès aux services de santé de base. Les services de santé de base présentent une mauvaise distribution. Seulement le tiers des pauvres qui tombent malades recherche une consultation médicale quelconque. Les raisons en sont complexes, mais dans l’ensemble il s ‘agit d’une question de coût d’accè s (en terme monétaire, de temps et de coût d’opportunité) et de perception de la qualité. Cecifait que les deux tiers des pauvres, une fois malade, ne se soignent pas. Ceux qui recherchent un traitement ont recours aux médecines traditionnelles ou se rendent dans les centres de santé de base. Les plus riches se soignent trois
à quatre fois plus souvent auprès des médecins privés contrairement aux pauvres.Ces pauvres sont partiellement liés aux marchés: au niveau national, les ménages consomment plus de la moitié des calories à partir de leur propre production, c’est à dire sans passer par le marché.
En milieu rural, cette proportion passe à 68%, et e ncore plus 74% auprès des ménages ruraux les plus pauvres. Cette isolation physique et économique représente une caractéristique des pauvres, surtout des pauvres du monde rural, qui rend plus difficile leur ciblage.
Par des multiples raisons (précarité, travaux des nfants,e etc. ….) on constate une faible scolarisation des enfants pauvres. Un enfant qui travaille ne peut pas en même temps aller à l’école. Les ménages pauvres, qui ont besoin du revenu des enfants, si bas soit-il, se trouvent aussi devant la difficulté de payer les fournitures scolaires. Ces deux pressions font que la majorité des enfants pauvres ne fréquententpas à l’école. En milieu rural, 64% des enfants les plus pauvres ne sont pas scolarisés, taux plus élevé de 50% que pour les plus riches. De même en milieu urbaine, 38% des plus pauvres ne vont pas à l’école, taux de fois plus élevé que pour les enfants des ménages les plus riches. La majorité des pauvres n’arrive même pas à avoir accès à l’éducation publique gratuite.
Les caractéristiques démographiques des pauvre
Les ménages, dont le revenu par personne est le plus faible, sont généralement des familles qui comptent de nombreux enfants ou autres personnes à charge. Le décile de ménages les plus pauvres comptait en moyenne 7,7 membres, dont 3,3 étaient des enfants de moins de 9 ans. Le taux de fécondité reste nettement plus élevé chez les ménages malgaches pauvres que chez les ménages riches. En moyenne, les ménages très pauvres comptent 5,6 personnes par ménage, les pauvres 4,8 et les non pauvres 4,0 ( Banque Mondiale, 1996). Il en résulte que les familles les plus pauvres ont beaucoup plus d’enfants à charges que les ménages non-pauvres. Avec ce taux plus élevé de dépendant, chaque individu actif pauvre doit nourrir 1,2 individus contre 0,6 pour les actifs des ménages les plus riches. L’absence d’adulte valide de sexe masculin peut être crucialement ressentie, surtout si la femme a des jeunes enfants à élever ou si la coutume lui interdit de travailler pour de l’argent.
La taille de la famille détermine-t-elle le niveau de vie ou vice versa ? la décision d’avoir beaucoup d’enfants, quand on est pauvre, pe ut se comprendre. La mortalité juvénile est élevée dans les familles pauvres, il faut doncs’assurer qu’il restera des enfants pour prendre soin du ménage une fois que les parents sont devenus vieux, sinon plutôt. En outre, même de pouvoir gagner de l’argent, les enfants peuvent libérer les adultes de diverses tâches domestiques. Néanmoins, beaucoup de parents pauvresdéclarent ne plus vouloir d’enfants et n’avoir même pas voulu leur dernier-né. Souvent, ces couples n’ont pas accès ou ne veulent pas suivre les services modernes de planning familial.
La faim et la pauvreté revêtent un caractère plusarticulièrementp préoccupant dans le cas des enfants. Les très jeunes sont fortement exposés aux risques de maladie et la malnutrition et les autres maladies liés à la pauvreté peuvent les marquer pour toute la vie. La pauvreté des enfants a tendance à s’autoperpétuer.Il est courant de faire travailler des enfants, dans beaucoup de ménages c’est une nécessité, outrequ’une grande partie du travail de l’enfant sert un objectif social en faisant participer les enfants aux activités familiales. Mais, le travail se fait souvent au dépens de l’école. Pour beaucoup des pauvres ruraux, le coût d’opportunité que représente pour eux l’envoi de l’enfant à l’école l’emporte sur les avantages futurs. En particulier, s’il s’agit d’une fille, do nt la valeur économique est souvent jugée inférieure dans diverses régions. Certains des travaux que font des enfants relèvent fortement de l’exploitation, les cas des servitudes pour dette et de longue journée passée à travailler dans des conditions malsaines pour un faible salaire sont abondamment attestés . En raison de la forte pression démographique, en combinaison avec le niveau de rémunération très bas des ouvriers issus des ménages pauvres, beaucoup des ménages pauvres sont obligés de faire travailler leurs enfants, que ce soit en milieu urbaine ou rural, les plus pauvres ont tendance à faire travailler leurs enfants. En milieu urbain, le quintile le plus pauvre fait travailler 32% de ses enfants âgés de 7 à 18 ans, taux d’activité deux fois plus élevés qu’auprès du quintile des plus riches.
Evolution du taux d’incidence 1 et de l’intensité de la pauvreté
Avec un taux de pauvreté très élevé, la situatione dMadagascar sur la pauvreté s’est légèrement amélioré entre 1999 et 2001. Cette amélioration est perceptible en milieu urbain et en milieu rural. Entre 1993 et 1996, le milieu rural n’a cessé de s’appauvrir, cette situation s’est quelque peu améliorée entre 1999 et 2001 saufpour certaines régions. Durant cette période, l’incidence de la pauvreté a baissé de 2,1%. Cette variation confirme la tendance à la baisse observée entre la période 1997 et 1999. Toutefois, cette baisse est inférieure à la croissance démographique de l’époque, ce qui veut dire que c’est la proportion de pauvres qui a diminué mais non le nombre de pauvres.
Ainsi, en 2001, le taux d’incidence de la pauvreté au niveau national est de 69,6%. C’est un des plus forts taux à Madagascar. Par aill eurs, la pauvreté reste remarquablement un phénomène rural, avec plus de 85% des pauvres qui ésidentr à la campagne. Le taux de pauvreté dans les zones rurales est très élevé (autour de 80%) à l’exception des régions rurales autour de la capitale (56,7%). La situation en milieu urbain est plus diversifiée : Antananarivo et Antsiranana ont 30% de la population en dessous de seuil de pauvreté ; Fianarantsoa et Toamasina sont confrontés à un taux avoisinant 60% de population pauvre.
Le découpage d’après le groupe socio-économique reflète la différence structurelle rurale/ urbaine sur la distribution de la pauvreté dans le pays, avec une pauvreté plus élevée pour les gens qui travaillent dans le secteur agricole. Tous les groupes socio-économiques qui travaillent en milieu urbain (services / commerce, ouvriers, …) sont considérablement mieux. Concernant l’infrastructure, avoir accès à l’eau co urante est associé à un niveau de vie plus élevé. Dans les zones rurales, l’eau courante faitdéfaut : 93% des ménages n’y sont pas accès. La situation est légèrement meilleure dans les régions urbaines où 67% des ménages n’ont pas de source d’approvisionnement en eau potable à l’in térieur de leur habitation ou dans les environs.
La situation critique pour les installations sanitaires est confirmée par l’accès aux systèmes d’évacuation des eaux usées. Seuls 2,5% des ménages ont accès à leurs propres systèmes d’évacuation. 24% de la population n’a aucun accès à des toilettes. Inutile de dire que ces taux sont plus extrêmes dans les régions rurales où 30% des ménages n’a pas d’accès à des toilettes. 95% des pauvres malgaches n’ont pas d’accès à l’électricité, et seulement 14% de la population totale est connecté au réseau électrique, un pourcentage qui descend à 5% de la population totale dans les régions rurales. Le pétrole lampant est la seule source de lumière pour la plupart des ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté (un seuil de pauvreté évalué, en 2001, à 0,42 dollar par jour).
La dynamique du revenu des ménages ruraux des hautes terres de Madagascar
L’exemple de deux régions des hautes terres, Fianarantsoa et les régions de Vakinankaratra illustrera les changements du niveau de revenu des ménages ruraux sur les hautes terres de Madagascar entre les années 1996 et 2002.
Afin d’évaluer la dynamique du bien-être des ménages ruraux, des mesures monétaires ont été utilisées. En tenant compte que chaque définition de seuil de pauvreté a ses avantages et inconvénients, la disponibilité des données nousa conduits à différencier les ménages à revenus « faibles » des ménages à revenus « élevés» par un seuil arbitraire de revenu pris à 0,25 dollars per capita par jour2. Les ménages ont été catégorisés en quatre groupens fonction du niveau de revenu en 1996 et en 2002. On a d’une part deux catégories de ménages qui ont un revenu stable : « faible – faible » et « élevé – élevé ». D’autre part, on a les ménages qui ont observé un changement du revenu de« faible – élevé » et inversement « élevé – faible ».
Ainsi, la matrice de revenu montre une grande mobilité pour les revenus des ménages agricoles. 42% et 44% des ménages ont changé de catégorie de revenu entre 1996 et 2002 respectivement dans les régions de Vakinankaratra et Fianarantsoa. Malheureusement, la plupart de ces changements allaient dans le sens d’une détérioration.Les événements durant la crise politique de 2002 y ont contribué à travers une diminution des prix des produits agricoles.
Plus de 40% des ménages visités en 1997 et 2002 ontsubit un changement notoire du niveau du revenu per capita (voir tableau 1). Ce changement se traduit par le passage d’une catégorie à une autre par rapport au seuil de 0,25 dollar per capita par jour. Pour le Vakinankaratra, 31% ont passé d’un revenu « élevé »à un revenu « faible ». Ce taux atteint 40% pour Fianarantsoa. De l’autre côté, comme le tableau 1 le montre, le changement dans le sens positif n’a touché que 11% et 4% des ménages espectivementr pour le Vakinkaratra et Fianarantsoa. Dans l’ensemble, entre ces deux années (1996 et 2002), le pourcentage de ménages avec un revenu journalier per capita par jour inférieur à 0,25 dollar a augmenté de 36 à 56% dans le Vakinankaratra et de 43 à 79% pour Fi anarantsoa.
Evolution récente
L’instabilité politique du début des années 1990 contribuéa à une nette aggravation de la situation économique de notre pays. Vers le milieu de cette décennie, la mise en forme d’une nouvelle constitution et d’un gouvernement po pulaire a permis aux dirigeants de résoudre la crise politique pour s’occuper par la suite de la crise économique. Le retour à une stabilité politique a permis la mise en œuvre d’une série de réformes économiques présentées dans le document cadre de la Politique Economique (DCPE) de 1995.
Contentons-nous seulement de noter que les réformes consécutives du système politique et économique ont contribué à une reprisede confiance de la part des investisseurs privés et des bailleurs de fonds, ce qui a déclench une reprise économique perceptible. A partir de 1997, l’économie malgache a connu une croissance plus rapide que la population pendant trois années de suite, entraînant une hausse du revenu national par tête pour la première fois depuis une décennie (graphique 3). Leretard du taux de croissance a diminué, presque imperceptiblement, entre 1993 et 1997.
Evolution des stratégies de lutte contre la pauvreté
Dans le monde, dans les années 50 et 60, beaucoup de pays voyaient dans la croissance le principal moyen de réduire la pauvreté et d’améliorer la qualité de la vie. Ainsi, plusieurs pays se sont orientés sur ce qui c’est essentiellement par une croissance rapide qu’on arriverait à atteindre cet objectif. Dans les années 70, l’attention se déplaçait pour se porter sur l’intervention directe au niveau de la santé, de la nutrition et de l’enseignement, domaines vus comme ressortissant à l’action des pouvoirs publics . En 1980, arguant des faits qui pouvaient être observés à l’époque, l’amélioration de la santé, de l’instruction et de la nutrition des pauvres était importante, non seulement comme fin en soi, mais aussi comme moyen d’accroître le revenu et notamment celui des pauvre s. Avec les années 80, l’accent s’est une fois de plus déplacé. Les pays notamment en Afriquesubsaharienne, ont peiné pour se remettre, par l’ajustement, de la récession mondiale. Les fonds publics se sont faits plus rares. En même temps ; beaucoup ont commencé à s’interroge sur les effets des interventions des pouvoirs publics, et en particulier à l’égard des pauvres. Sur cette toile de fond, on se demande comment l’intervention des pouvoirs publics peut contribuer à la lutte contre la pauvreté et tente de dégager ce que leurs actions euventp apporter aux pauvres.
A Madagascar, sur le plan moral, beaucoup sont motivés à intervenir afin de réduire le taux de pauvreté. Sur le plan pratique, de même, lepays aura besoins d’éradiquer la pauvreté par une lutte directe et efficace afin de permettre une croissance économique générale. Pour une fois, tout le monde, les riches et les pauvres, ont intérêts à lutter en faveur du développement des ménages les plus démunis. Sinon,la pauvreté risque de réduire à néant tout potentiel de croissance économique globale. Pour toutes ces raisons, le gouvernement s’est lancé dans une lutte acharnée contre la pauvreté. Les interventions des autorités publiques viennent donc s’ajouter aux efforts des ménages eux-mêmes.
Devant un tel défi, le pays malgache a explicité etcodifié sa politique nationale de croissance économique et de combat contre la pauvreté dans une série de documents. Les grandes orientations des politiques actuellement en vigueur ont leurs origines dans les programmes de stabilisation et d’ajustement structurel entrepris par le Gouvernement malgache depuis le début des années 1980. Au débutdes années 1990, la rupture d u système de politique interne, lors de la transition entre les Deuxième et Troisième Républiques, a causé également une rupture de politique économiqueet la cessation des accords de stabilisation macro-économique (FASR), entrepris en partenariat avec le Fonds Monétaire International (FMI) et d’une série de crédits à l’ajustement sectoriel (CAS) négociés avec la Banque Mondiale (BM). Le retour à la stabilité politique a permis, en 1996, la finalisation du Document Cadre de Politique Economique (DCPE), condition préalable de la remise en route des accords internationaux de la Facilité d’Ajustement Structure Renforcée (FASR) et du crédit d’Ajustement Structurel (CAS), signés respectivement en fin 1996 et début 1997.
Le DCPE, qui résume les grandes lignes de la politique économique actuelle, sera bientôt suivi d’un autre document de remplacement d énommé Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP), ce nouveau document permettra la mise en route d’une nouvelle génération d’accords avec la Banque Mondiale. Entretemps, depuis 1997 un grand travail de préparation d’une stratégie Nationale de Lutte contre la Pauvreté (SNLCP) aboutira bientôt à un document qui résumera les grandes lignes stratégiques de lutte à long terme contre la pauvreté (SNLCP, 2000). Sa préparation servira de ondationf lors de la préparation du CSLP, qui orientera par la suite la politique économiquede court et de moyen terme.
Malheureusement, la crise de 2002 a suspendu tout le processus. Quelques appuis particuliers, étant donnés les circonstances particulières de cette crise, devraient être requis pour aboutir à la condition sine qua none de la rep rise économique. Immédiatement donc, juste après la crise 2002, et pendant une période ntérimaire, des mesures de protection des ménages surtout ceux affectés directement par la crise devraient être prise. Mais la remise sur pied du fonctionnement du système financier est prioritaire pour permettre l’assainissement et la reprise de la production dans tous les secteurs.
Vers le début des années 2000, le Gouvernement a pris la décision d’élaborer le Document de Stratégie de Réduction de la PauvretéSDRP)(. La finalisation de document intérimaire a permis à Madagascar de bénéficier dupremier lot de financement de l’Initiative des Pays Pauvres Très Endettés(IPPTE). Le Gouvernement actuel s’est engagé fermement de réaliser un développement rapide et durable. Pour ec faire, les priorités des priorités seront la bonne gouvernance, le développement des infrastructures, la santé, l’éducation, l’appui au secteur privé. Un plan de redressement de l’économie couvrant la période 2002 – 2005 a été établi à cet effet.
Récemment, l’élaboration du Document intérimaire deRéduction de la pauvreté (DSRP 2003) déterminera des axes stratégiques pourles politiques à venir.
Le contenu des politiques de lutte contre la pauvreté
· Une réforme radicale du commerce international a ét mise en route en 1987 avec une dévaluation massive de 73% du FMG, suivie, en janvier 1988, de l’élimination des restrictions quantitatives frappant l’importation, afin d’attirer les investissements privés en provenance de l’étranger, un nouveau code des investissements a été mis en application. A partir de 1994, le gouvernement malgache a instauréune série de mesures qui reprenaient la voie réformiste notamment le flottement du FMG à partir de mai 1994 ; la libre échange de devises par le truchement de l’établissement du Marché Inter-bancaire de devises (MID), la suppression des taxes à l’exportation en 1998, et la réduction annuelle des taxes et droits à l’importation.
· Quant à la politique monétaire, le DCPE prévoit unepolitique monétaire rigoureusement axée sur la suppression de l’inflation devenue galopante au cours des années de transition gouvernementale, surtout en 1994 et 1995. Donc, le gouvernement a défini des limites strictes aux dépenses publiques, au déficit budgétaire et à la création monétaire par les crédits bancaires.
· Le démantèlement des grandes sociétés d’Etat, quiontrôlaientc le commerce agricole a commencé avec la libéralisation du marché du riz en1984. Après une pause, la privatisation et la réduction des subventions ont continué à partir de 1996 avec mise en œuvre de la vérité des prix de la farine et du pétrole notamment. On assiste actuellement à la privatisation de l’ensemble des sociétés d’Etat,dont les plus importantes se trouvent dans le secteur pétrolier (SOLIMA) et le transportaérien (Air Madagascar).
· Concernant la fiscalité, la hausse des recettes fiscales est devenue un élément prioritaire du DCPE. A partie du minimum de 7% atteint en 1996, la politique nationale prévoit un taux de pression fiscale de 12% en 2000. Avec la baisse des taxes sur les échanges internationaux, qui comptaient autrefois pour plus de la moitié des recettes de l’Etat, une série de lois de finances vise, à partir de 1996, à combler la manque à gagner grâce à l’imposition d’une nouvelle taxe sur la valeur ajou tée (TVA), une hausse perceptible du taux de recouvrement des impôts directs et indirect s. A partir de l’an 2000, il est prévu également l’institution du nouvel impôt Synthétique qui vise à élargir l’assiette fiscale par l’intégration progressive du secteur informel. Ce secteur était largement défiscalisé depuis l’abolition, en 1972, de l’Impôt Minimum For faitaire et de la Taxe sur les bovidés.
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Table des matières
PARTIE I I. Pauvreté en contexte
I.1. Concept de pauvreté
Qui sont les pauvres ?
Mesurer la pauvreté.
Caractéristiques des pauvres
I.2. Dynamique et évolution de la pauvreté
Dynamique de long terme
Aperçu sur l’évolution de la pauvreté nationale
I.3. Les Progrès de la lutte contre la pauvreté
La Politique en vigueur
Indication préalable des impacts
Evolution du progrès
PARTIE II II. Réflexions sur les politiques de la lutte contre la pauvreté
II.1. Analyse critique des politiques de la lutte contre la pauvreté
Pauvreté stagnante
Pauvreté, inégalité des conditions et des chances
Elaboration et mise en oeuvre du DSRP : portées et limites.
II.2. Choix des priorités
Analyse des situations
Paramètre de préférence
Politique de croissance et/ou Réduction de la pauvreté
II.3. Appréciation des contributions des pauvres à la croissance
Motifs.
Mécanismes de la politique de croissance renversée
Dispositif d’évaluation des impacts.
PARTIE III III. Mise en oeuvre de la participation des pauvres à la croissance
III.1. Ouvrir des perceptives économiques aux pauvres
Modèle de croissance et les revenus des pauvres
Accroître la participation des pauvres à la croissance.
Atteindre les régions pauvres en ressources
III.2. Les services sociaux et pauvreté
Investir dans le capital humain
Ouvrir aux pauvres les accès aux services sociaux
III.3. Source de revenu des pauvres et politique de lutte contre la pauvreté
Quelques constats
Priorité de changements après une approche participative.
Moteurs de croissance.
III.4. Suivi et évaluation
Dispositifs et outils de suivis et évaluation.
Synthèses des résultats. .
Conclusion
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