Situation générale
Situation géographique de la zone d’étude
La zone d’étude se situe dans la commune rurale d’Ambatolampy, district de Tsiroanomandidy, dans la région de Bongolava. Elle est à 18km du Tsiroanomandidy et fait partie des Hautes Terres Centrales de Madagascar, dans la zone du moyen Ouest de la province d’Antananarivo à une distance de 195kmde la capitale en allant vers le Nord Ouest. Cette localisation globale est montrée par la figure1. L’altitude varie de 900m à 1 150m, la latitude est de 18°46S et la longitude de 46°03 E. La géomorphologie générale est marquée par des surfaces d’aplanissement résultant de l’altération profonde de migmatite et gneiss d’âge précambrien qui s’étendent sur une surface de 152km2 .Elle est limitée au Nord par la commune rurale de Tsiroanomandidy Fihaonana, au Sud par la commune rurale de Marintampina, à l’Ouest par la commune rurale de Miandrarivo et à l’Est par la commune rurale de Tsinjoarivo.
Reliefs et paysage
Les reliefs sont caractérisés par un large étendu de plateau avec une altitude de 900m, succédée par des vallées et des talwegs. Son paysage est aussi caractérisé par la présence d’un massif appelé Ambohiby avec une altitude de 1 600m (voir Annexe I). Sur les versants, on trouve beaucoup de LAVAKA* (Figure 2) dû au glissement des terrains à cause de l’intensité des feux de brousse et des pluies. Tout le sommet du relief est constitué par des sols ferralitiques et sur les bas-fonds ils sont composés de surfaces planes associées à un sol hydromorphe.
Géomorphologie de la commune
Le relief apparaît sous la forme des plateaux disséqués par des réseaux hydrographiques constitués de 5 rivièresprincipales dont la rivière Mandalo,la rivière Kizato, la rivière Trondrodiso, la rivière Mandaheloka etla rivière Andrakomamba. La jonction entre les replats sommitaux et les bas-fonds se fait par les versants convexes dont la pente est entre 15 à 25%. Sur les plateaux, on ne trouve pas des roches dures à causes de la décomposition totale du socle (cristallin) rocheux. Les plateaux sont très développés mais les bas-fonds sont très rétrécis. Les plateaux sont marqués par leur platitude. Les replats sommitaux représentent la majeure partie des surfaces cultivables pour les cultures pluviales dans cette commune. En général, ils sont accusés d’une pente très faible de 1 à 5% et ne présentent aucun affleurement rocheux. Ils sont recouverts par des végétations secondaires dominées par la végétation graminéenne. De plus, ils subissent le passage incessant des feux de brousses pratiqués par quelques paysans ; cette activité entraîne la dégradation rapide du sol.
Les bas-fonds sont constitués par les talwegs et les fonds des versants donnent en total une superficie irriguée de 3 340ha dont la surface cultivable pour le riz actuellement est de 700ha d’après l’étude du plan communal de développement rural en 2004.
Géologie de la région
La formation géologique d’Ambatolampy est comprise dans la feuille de Tsiroanomandidy qui comporte les subdivisions suivantes : les schistes cristallins, les roches éruptives et les formations superficielles (22).
. Schistes cristallins qui occupent la quasi-totalité des roches mères et formé par des formations migmatitiques dans lesquels on peut toutefois isoler d’importantes enclaves gneissiques.
. Roches éruptivestraversent les schistes cristallins par des intrusions massives et filoniennes dont la plupart est la rhyolite.
.Formation superficielles comprennent les cuirasses ferrugineuses et les alluvions fluviatiles. Le sol est marqué par la dominance des sols ferralitiques. La visite sur la plaine amène aussi à penser que les rizières y sont riches en humus et aussi en argile, l’humus est une substance noirâtre provenant de la décomposition partielle des matières organiques (débris végétaux,…) tandis que l’argile est une roche sédimentaire composée par des colloïdes minéraux ayant une structure feuilletée qui permet de s’écarter et de se gonfler d’où leur propriété de fixer l’eau et les ions(7)(8).
Climat
Données climatiques
Comme l’ensemble de la région du moyen ouest, le climat de cette commune est de type tropical semi-humide. Il fait partie du régime tropical d’altitude supérieur à 900m (17).
Température
La température moyenne mensuelle tourne autour de 19,4°C. Latempérature minimale est de 10,8°C en juillet et la température maximale est de 27,1°C au mois de novembre au mois de janvier.
Précipitation
Les précipitations normales et maximales sont de 258,3mm au mois de Janvier.Les précipitations minimales sont de 5,5 mm au mois de juillet .
Végétation
Végétation naturelle
La commune est affectée par une dégradation effective de la forêt primaire. A part la bordure des rivières où il y a quelques rares forêts sous forme de forêt galerie, cette dégradation de forêt primaire aurait favorisée la mise en place d’une formation secondaire de pseudo-steppe ou de savane herbacée. Les plateaux sont couverts par des espèces graminéennes montrant une pauvreté floristique frappante (23). Les espèces caractéristiques de ce type de végétation sont représentés par :
-Heteropogon contortus (Danga)
-Hypparhenia rufa(Vero)
-Imperata cylindrica(tenina)
Les pentes sont envahies par Aristida multicaulus (kifafa). La présence d’Hypparhenia rufa est l’indice d’une bonne terre humifère(26), alors qu’Aristida sp ne se rencontre que sur les sols dégradés par l’érosion. Imperata cylindrica tend à se développer sur les bonnes terres. Les bas-fonds marécageux sont occupés par des Cypéracées.
Végétation artificielle
La végétation artificielle est due au reboisement ayant pour but d’approvisionner les paysans en bois de chauffe et de construction. Les espèces le plus reboisées sont : Eucalyptus sp ;Pinus sp ; et les orangers avec l’espace reboisé actuellement est de 200 ha et il reste encore 40000ha à reboiser (10).
Ressources forestières
Seul le massif d’Ambohiby possède une surface forestière de l’ordre de197 ha dont 80 ha sont des forêts de reboisement. Il est aussi à noter que 75 ha de cette forêt appartiennent à des particuliers et le reste a fait l’objet d’un transfert à la communauté locale de base (CLB).
Milieu humain
Population
D’après la monographie de la commune, le nombre d’habitant est de 11 713 pour une surface de 152km2, cela donne une densité de 77habitant/km2 qui est très supérieure à la densité moyenne nationale 22habitant/km2 . La population est essentiellement composée par des immigrants « Merina » et « Betsileo » avec quelques « Antandroy » et « Antehisaka » (10). La population autochtone représente moins de 50% du peuplement. La population active est de 48,89% de la population totale, la répartition des habitants par fokontany et par âge est donnée dans l’annexe III.
Infrastructure
La commune rurale d’Ambatolampy est traversée par la route nationale 1 Bis (RN1bis), donc bénéficiaire des passages de taxis brousses reliant la ville de Tsiroanomandidy et Antananarivo. A part la route nationale, la commune possèdesur le plan agricole3 barrages dont Riambaton-dRasamimanga (Trondrodiso) qui irrigue 80 ha, Andohan’ibebararata qui irrigue 50 ha et le barrage de Mandaheloka 35 ha (figure 4).
Ressources socioculturelles
Les ressources socioculturelles sont constituées par l’éducation, la santé et la religionmais on se focalisesur l’éducation pour savoir le niveau de la population en général.La commune rurale d’Ambatolampy possède 14 écoles de niveau primaire installées dans tous les fokontany dont les détails sont représentés dans l’annexeIV. Chaque fokontany possède une école publique alors que le taux de scolarisation est de 48,46% en moyenne considérant une fourchette d’âge de [6 à 10] ans. Le problème de l’éducation dans cette commune se pose sur le coût de scolarisation car chaque établissement public ne possède qu’un enseignant fonctionnaire et le reste est payé par la communauté des parents ou FRAM, ainsi que le taux d’alphabétisation des adultes est de 15%.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE ET GENERALITES SUR LE RIZ ETPAPRIZ
I. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
I-1 Situation générale
I-1-1 Situation géographique de la zone d’étude
I-1-2 Reliefs et paysage
I-1-3 Géomorphologie de la commune
I-1-4 Géologie de la région
I-2 Climat
I-2-1 Données climatiques
I-2-1-1 Température
I-2-1-2 Précipitation
I-2-2 Diagramme ombrothermique
I-2-3 Cyclone
I-3 Végétation
I-3-1 Végétation naturelle
l-3-2 Végétation artificielle
I-3-3 Ressources forestières
I-4 Milieu humain
I-4-1 Population
I-4-2 Infrastructure
I-4-3 Ressources socioculturelles
I-4-4 Activités socioéconomiques
II. GENERALITE SUR LE RIZ
II-1 Historique
II-2 Aspect botanique
II-2-1 Description morphologique
II-2-1-1 Organes végétatifs
II-2-1-2 Organes de la reproduction
II-3 Physiologie de la plante
II-3-1 Phase végétative
II-3-2 Phase reproductive
II-3-3 Phase de maturation
II-4 Mode de culture du riz irrigué
II-4-1 Préparation du système d’irrigation
II-4-2 Préparation du sol
II-4-3 Pépinière
II-4-4 Repiquage
II-4-5 Sarclage
III.GENERALITESUR PAPRIZ
DEUXIEME PARTIE: MATERIELS D’ETUDES ET METHODES UTILISEES
I. MATERIELS D’ETUDES
I-1 Matériels d’enregistrement
I-2 Outils informatiques
I-4 Caractéristiques des variétés améliorées
II. METHODES
II-1 Région d’étude et raison du choix
II-2 Déroulement de l’étude
II-2-1 Bibliographie et documentation
II-2-2 Phase de pré enquête
II-2-3 Phase d’échantillonnage des populations de la commune
II-2-4 Phase de travaux auprès des exploitants
II-2-5 Phase d’exploitation des données
II-2-6 Méthodes de calculs
TROISIEME PARTIE: RESULTATS ET DISCUSSIONS
I-1 Variétés améliorées
I-2 Variétés locales
II. LES TECHNIQUES CULTURALES UTILISISEES PAR LES PAYSANS D’AMBATOLAMPY
II-2 Utilisation des techniques améliorées par les paysans encadres par PAPRIZ dans la commune rurale d’ambatolampy
II-2-1 Préparation du sol
II-2-2 Types d’engrais utilisés par les paysans
II-2-3Pépinière
II-2-4 Age des jeunes repiques
II-2-5 Repiquage en ligne
II-2-6 Sarclage
II-2-7 Observation et contrôle
II-2-8 Récolte
III. IMPACTS DE L’UTISATION DES VARIETES AMELIOREES ET LES TECHNIQUES AMELIOREES SUR LE REDEMENT ET LE PLAN ECONOMIQUE
III-1. Comparaison des rendements de 2008 à 2012
III-2. Comparaison des rendements de 2012-2013
III-3 Pertes
III-4 Impact sur le plan économique
III-5 Utilisation du riz
III-6 Limites d’étude
IV. LES AVANTAGES ET LES PROBLEMES DES PAYSANS DANS L’UTILISATION DES VARIETEES AMELIOREES ET DES TECHNIQUES CULTURALES AMELIOREES
IV-1 Avantages
IV-2 Problèmes
CONCLUSION