MOBILITE DANS LES RESEAUX UMTS ET WiMAX

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MOBILITE DANS LES RESEAUX UMTS ET WiMAX

Introduction

Une des exigences de l’utilisateur en termes de service offert est la continuité de la communication lorsqu’il passe d’une cellule à une autre ou même d’un réseau d’accès à un autre. Ainsi, il aura la liberté d’avoir le service qu’il veut n’importe où, à n’importe quel moment. Ceci est rendu possible grâce au concept du processus que l’on appelle handover. Dans ce chapitre, on étudiera particulièrement la mobilité dans chacun des réseaux UMTS et WiMAX. Pour cela, on va les passer en revue successivement afin de mettre en évidence les types d’handover supportés ainsi que leur gestion respectifs.

Concept général du handover

Par définition, le handover est un processus qui consiste à faire basculer une station mobile d’un point d’accès à un autre et ceci, sans perdre ni réattribuer la connexion déjà établie auparavant. C’est un processus qui est difficile à cause du fait que l’utilisateur en question ne doit en aucun cas ressentir le basculement. En principe, un handover n’est possible qu’en présence d’au moins deux stations de base. On parle dans ce cas d’un handover intercellulaire. Mais il peut aussi arriver que le processus d’handover se déroule au sein de la même cellule, quand le mobile subit un changement de canal. Il faut cependant noter que, le processus d’handover n’est pas toujours possible. Tel est le cas, par exemple, lorsque la cellule cible ne possède plus de ressources disponibles à allouer à la station mobile. Par ailleurs, on remarque que, à mesure que la taille de la cellule est petite, la probabilité pour un utilisateur de basculer vers une autre cellule durant une communication active est élevée. Ceci est dû notamment au fait qu’une cellule de petite taille peut être saturée aussi rapidement qu’une de grande taille [7], [9].

Principales étapes d’un processus d’handover

Généralement, un processus d’handover doit suivre les trois étapes suivantes [10] :
– Une phase de mesure réalisée pour évaluer la qualité du signal : Une mesure peut être faite suivant plusieurs critères comme le niveau du signal reçu (RSS. Radio Signal Strength), le niveau du signal sur bruit (SNR. Signal Noise Ratio), la charge du réseau, etc. ;
– Une phase de décision où s’effectue l’étude de faisabilité le handover en se basant sur les critères de celle-ci. Il existe plusieurs modes de contrôle de la décision : soit contrôlée par le réseau, soit par le mobile, soit par les deux en même temps ;
– Une phase d’exécution qui aboutit à la connexion avec la nouvelle station de base.
Figure 2.01 : Etapes d’un processus d’handover

Causes de déclenchement d’un processus d’handover

Un handover peut se produire, quand la station mobile arrive en bordure de cellule, lieu où la qualité du signal entre la station mobile et la station de base se dégrade. La communication est alors commutée de la cellule courante à celle voisine. Cependant, il peut y avoir d’autres raisons, comme [7] :
– Quand la capacité de la station de base est saturée alors qu’il y du trafic en attente ;
– Quand il y a interférence co-canal ;
– Quand un réseau plus opportun est disponible ;
– Quand le comportement de la station mobile change (variation considérable de la vitesse par exemple).

Types d’handover

En général, il existe deux catégories d’handover :
– Le handover horizontal, qui survient dans un même réseau ;
– Le handover vertical, lequel se déroule entre deux réseaux différents.
Dans chacun des deux catégories on peut considérer deux types d’handover à savoir le « hard handover » et le « soft handover », mais cette liste peut varier selon le réseau.

Mobilité dans le réseau UMTS

Quand on parle de mobilité dans un réseau mobile, les deux éléments à prendre en compte sont la gestion de la localisation et la gestion du handover. Le premier consiste à garder la trace de l’abonné durant son déplacement au sein du réseau. Le second quant à lui, englobe tous les mécanismes de handover.

Différents types d’handover

Dans le réseau UMTS, il existe trois types d’handover : le « soft handover », le « hard handover » et le « softer handover [1], [8], [9].

Soft handover (SHO)

La particularité du SHO réside dans le fait que la liaison avec l’ancienne station de base n’est pas coupée tant qu’une nouvelle connexion n’est pas établie (make before break). Il survient entre les cellules de deux ou plusieurs NodeB lesquels sont ou ne sont pas contrôlés par le même RNC. La tâche de ce dernier est de coordonner le déroulement du processus d’handover à travers l’interface Iur. Lorsqu’une station mobile se trouve dans la zone d’intersection de deux ou plusieurs cellules (comme on peut le voir sur la figure 2.02), elle communique conjointement avec les NodeB par l’intermédiaire de deux ou plusieurs canaux radios différents. Dans ce cas, au cours de la liaison descendante, tous les trafics à destination du mobile seront répartis au niveau du RNC, pour être envoyés vers les NodeB, qui vont par la suite les transmettre au mobile. Les données sont recombinées au niveau du mobile par l’intermédiaire d’un récepteur RAKE. Pour ce faire, le générateur de codes de ce dernier doit générer les codes correspondant à chaque station de base. D’un autre côté, pour la liaison montante, les NodeB reçoivent les flux de données et les redirige vers le RNC. Ce dernier les compare périodiquement, trame par trame, suivant une période allant de 10 à 80 ms. Ce sont les meilleures trames qui seront retenues, les autres seront rejetées.
Par l’intermédiaire du canal de transport CPICH (Common Pilot Channel) le mobile surveille en permanence tous les NodeB des cellules à proximité (monitored set), en se basant sur le niveau de SNR des signaux reçus. Un niveau de SNR adéquat est requis pour pouvoir communiquer avec le mobile au cours du processus de SHO. Il faut remarquer que le mobile peut surveiller au maximum 32 cellules.
Figure 2.02 : Soft handover dans le réseau UMTS

Softer handover

Le « softer handover » est une variante du SHO. Il survient lorsque le mobile se trouve à l’intersection de deux secteurs d’une cellule desservie par le même NodeB. La communication entre la station mobile et ce dernier s’effectue via deux canaux, dont un pour chaque secteur. Ainsi, pour que le mobile puisse distinguer correctement les signaux reçus des deux canaux, deux codes différents sont utilisés. Comme on peut le voir sur la figure 2.03, le softer handover exploite la propagation multi-trajet. Les deux signaux reçus par le mobile sont recombinés au niveau d’un récepteur RAKE, suivant le même principe que pour le SHO. Par ailleurs, contrairement au cas de ce dernier, les signaux reçus par le NodeB ne sont pas redirigés vers le RNC, ils sont recombinés directement au niveau de son récepteur RAKE.

Hard handover (HHO)

Le HHO est un processus qui existait déjà dans le réseau GSM. Sa particularité réside dans le fait que, la connexion avec l’ancienne station de base est rompue avant que celle avec la nouvelle ne soit effective (break before make). Cela permet entre autre, de réduire la quantité de trafic pour les signalisations durant le handover. De plus, le temps de rupture de la connexion ne dure pas vraiment longtemps pour que l’utilisateur s’en rende compte. Cependant, il se peut que durant ce laps de temps, où le mobile n’est plus en contact avec le réseau, l’établissement de la nouvelle connexion échoue. Cela est dû notamment au manque de ressources dans la cellule visitée. Le mobile tentera de rétablir l’ancienne liaison sans aucune garantie de succès. Si cette étape se traduit par un échec, la communication est totalement coupée. Cela représente l’inconvénient principal du HHO, d’où l’intérêt des deux autres types d’handover cités plus haut [9].
Selon l’emplacement courant du mobile dans le réseau, il peut exister trois types de HHO :
– HHO inter-fréquence : Il a lieu, lorsque la station mobile passe d’une cellule à une autre, opérant chacune à des fréquences différentes ;
– HHO intra-fréquence : Il a lieu, lorsque la station mobile passe d’une cellule à une autre, dont chaque NodeB est contrôlé par des RNC différents, entre lesquels l’interface Iur n’est pas disponible. La fréquence utilisée pour chaque cellule étant la même ;
– HHO inter-système : Il a lieu, lorsque la station mobile effectue un HHO inter-fréquence entre deux réseaux d’accès différents (UMTS et GSM).
On peut voir sur la figure 2.04, les situations de HHO dans le réseau UMTS.
Figure 2.04 : Hard handover dans le réseau UMTS
D’une manière générale, on peut dire que, le HHO est utilisé pour des raisons de couverture tandis que les deux autres (soft/softer handover), interviennent plus fréquemment pour des raisons de mobilité de l’abonné.

Gestion de la localisation

Un mécanisme de gestion automatique de la localisation de l’abonné est implémenté dans le réseau UMTS. Ce mécanisme dépend du type de service utilisé [10]. D’un côté, pour tout service à commutation de circuit, la gestion de la localisation d’un abonné se base sur la gestion d’une zone géographique particulière du réseau, appelée Location Area (LA). Cette tâche est effectuée par le VLR qui peut s’occuper d’une ou plusieurs Location Area à la fois. Le LA est une zone constituée de plusieurs NodeB ainsi que d’un ou plusieurs RNC. Pour chaque mobile se trouvant dans un LA, le VLR possède une copie de ses informations obtenu à partir du HLR. Il peut ainsi connaitre l’emplacement exact du mobile dans le réseau, c’est-à-dire à quel LA il appartient. Quand celui-ci se déplace d’un LA à un autre, il doit alors envoyer un message Location Area Update Request au VLR pour maintenir le réseau informé de son emplacement. On remarque que, l’intérêt du regroupement des cellules en zone réside dans le fait que cela permet de réduire le nombre de Location Update échangées.
D’un autre côté, pour les services à commutation de paquet, la gestion de la localisation repose sur la notion de Routing Area (RA). Le Routing Area est une zone géographique du réseau, englobée dans un Location Area. Mais, contrairement à ce dernier, les RA sont gérés par un SGSN. Ainsi, chaque SGSN connait exactement où se trouve les mobiles appartenant à son/ses RA. Pour cela, à chaque changement d’emplacement, les informations de mis à jour sont transmises au SGSN qui l’envoi à son tour au HLR.

Mobilité dans le réseau WiMAX

On vient de voir dans la section précédente, le déroulement de la mobilité dans un réseau UMTS.
Nous allons maintenant parler du cas du réseau WiMAX.
La prise en charge de la mobilité de l’abonné représente la particularité du WiMAX mobile par rapport aux autres standards qui le précèdent. Cette mobilité est tolérée pour des vitesses pouvant dépassées les 100 km/h. Elle est permise grâce à la modification effectuée au niveau de la couche MAC afin que cette dernière puisse supporter une grande mobilité dans le réseau. Le groupe de travail 802.16 a donc défini trois types d’handover pour le standard IEEE 802.16e-2005 [6], [7], [8] :
– Le « hard handover » (HHO) ;
– Le MDHO (Macro Diversity HandOver) ;
– Le FBSS (Fast Base Station Switching).

Hard handover dans le WiMAX mobile

Le principe du HHO dans le réseau WiMAX est similaire à celui de l’UMTS. D’où le fait que, le mobile ne communique qu’avec une seule station de base durant une communication. La figure 2.05 nous donne une illustration d’une typique procédure de HHO.
A chaque fois que le mobile est connecté à une station de base, il est en permanence à l’écoute de la couche de niveau 2, pour d’éventuels messages d’avertissement NBR_AVD, qui l’avisent de la présence d’une nouvelle station de base voisine. Le message est émis périodiquement par la station de base afin que le mobile puisse identifier les stations de base voisines et avoir leurs caractéristiques.
Lorsque le mobile s’aperçoit que le niveau du RSSI (Radio Signal Strength Indicator) reçu de sa station de base tombe en dessous d’un certain seuil, il lui envoie aussitôt un message SCN_REQ afin de lancer une procédure de balayage du réseau en vue de rechercher une station de base à proximité ayant un meilleur niveau de signal. Le message SCN_REQ est en fait, une requête de demande d’un certain intervalle de temps, nécessaire pour la réalisation de l’opération de balayage.
La station de base courante répond par le message SCN_RSP qui contient l’intervalle de temps demandé. Durant la période de balayage, le mobile effectue la mesure de la valeur du RSSI de toutes les stations de base aux alentours. Le processus du HHO n’est alors lancé que si une station de base avec un niveau de RSSI assez élevée est trouvée. On peut suivre sur le diagramme de la figure 2.06, les échanges de messages durant un HHO.

Macro Diversity Handover

Dans la mesure où le MDHO est optionnel dans le réseau WiMAX, il est nécessaire qu’il soit supporté à la fois par les stations de base concernées ainsi que par la station mobile. Si tel est le cas, le mobile communique avec toutes les stations de base voisines ayant un niveau de signal supérieur à une certaine valeur H_ADD (figure 2.09). Ces stations de base sont regroupées dans une liste appelée « diversity set », laquelle est mise à jour au fur et à mesure que le mobile se déplace. Celles qui ont de mauvaise qualité de signaux, mais atteignant quand même le mobile, sont mises en dehors de la « diversity set », et rassemblées dans une liste à part : « neighbor BS ». Elles sont en permanence surveillées au cas où leur qualité de signal évolue. Il est à noter que pour chaque station mobile, il existe une liste « diversity set ». De plus, pour chaque « diversity set », il existe une seule station de base appelée « anchor », avec laquelle le mobile est enregistré et synchronisé. Elle peut être choisie dans la « diversity set » selon la qualité des trames de données reçues par le mobile. La figure 2.07 illustre une situation de MDHO dans le réseau WiMAX.
Figure 2.07 : Situation de MDHO dans le réseau WiMAX
Durant la transmission sur le lien descendant, toutes les stations de base appartenant à la « diversity set » transmettent vers le mobile. Par ailleurs, pour la liaison montante, le mobile émet vers plusieurs stations de base de la « diversity set ». Chaque station de base décode séparément
les données qu’elles reçoivent du mobile. Les données sont par la suite envoyées vers la station de base « anchor », lequel va faire la sélection des données reçues sans erreurs.
On peut voir la figure 2.08 le processus d’échange de messages durant un MDHO.
Figure 2.08 : Diagramme de séquence d’une MDHO
Comme dans un HHO, un MDHO est lancé à la suite de l’envoi d’un message MSHO_REQ par le mobile à destination de son « anchor ». Cela se produit lorsque l’une des deux seuils (H_ADD et H_DELETE) du niveau de CINR (Carrier to Interference plus Noise Ratio) a été franchie (figure 2.09). Soit, le niveau de CINR d’une station mobile du « neighbor BS » a dépassé le seuil H_ADD, alors dans ce cas elle sera ajoutée à la « diversity set ». Soit, ce niveau tombe en dessous du seuil H_DELETE, dans ce cas, la station de base sera enlevée de cette liste.
Figure 2.09 : Seuils pour l’initialisation d’une MDHO

Fast Base Station Switching

Comme pour le cas du MDHO, le FBSS doit être supporté à la fois par le mobile et par les stations de base concernées pour pouvoir être appliqué. De plus, le concept de « diversity set » est maintenu. Cependant, comme illustré sur la figure 2.10, le mobile ne communique plus qu’avec une seule station de base de cette liste, celle ayant le niveau de CINR le plus élevé. Celle-ci correspond à la station de base « anchor ». Elle est la seule avec qui le mobile échange du trafic incluant les messages de signalisation, sur le lien montant et descendant. Par ailleurs, la station mobile a la possibilité de changer son « anchor » en choisissant parmi les éléments de la « diversity set ». Contrairement à ce que l’on peut croire, cette démarche ne requiert pas d’handover.
En réalité, toutes les stations de base de la « diversity set » reçoivent ensemble les flux de données à destination du mobile. Mais la transmission du flux vers ce dernier est déléguée à son « anchor ». Les autres stations de base vont rejeter les paquets qu’ils ont reçus. La figure 2.11 illustre le processus d’échange de messages durant une FBSS dans le réseau WiMAX. La procédure de mise à jour de la liste « diversity set » suit le même principe que celui de la MDHO.
La mise en œuvre de la MDHO, mais aussi de la FBSS, permettent de remédier au problème occasionné par le HHO pour les flux à temps réel ainsi que la grande mobilité d’un abonné. Cependant, le fait de communiquer avec plusieurs stations de base en même temps met en jeu beaucoup plus de ressources radio. Cela peut être un inconvénient majeur en cas de montée en charge du trafic.

Gestion de la localisation

Comme pour le cas de l’UMTS, il existe aussi un mécanisme de gestion de la localisation de l’abonné dans le réseau WiMAX mobile, dans lequel, deux mécanismes interviennent [6] :
– Location update ;
– Paging.
Figure 2.11 : Diagramme de séquence d’une FBSS

Location update

Tant qu’un mobile est connecté au réseau, il doit l’aviser périodiquement de son emplacement géographique courant. Cette opération est nécessaire pour le réseau afin de suivre la trace de l’utilisateur, en mettant à jour son profil dans la base de données centrale du réseau. Pour qu’un mobile puisse être localisé, il doit se trouver dans une zone (Location Area) desservie par un groupe de stations de base. La quantité de LU (Location Update) exécutée est alors étroitement liée à la taille de cette zone. En effet, dans les cellules de petite taille (microcellules par exemple) devant supporter un nombre d’abonnés assez élevé, le fait d’informer en permanence le réseau sur l’emplacement courant de chaque station mobile, même celles qui sont inactives, entraine l’augmentation considérable des messages de signalisations échangées. D’où, le fait de définir une zone de localisation plus étendue.

Paging

Le « paging » est le second processus relatif à la gestion de la localisation de l’utilisateur. C’est une procédure utilisée par le réseau, permettant d’avertir un mobile, qui est en mode inactif (« idle mode »), de l’arrivée d’un trafic (appel entrant par exemple) qui lui est destiné, le mobile étant dans la zone de couverture desservie par un ensemble de stations de base formant le « paging group ». La station mobile est assignée au « paging group » avant d’entrer en mode inactif. Il sort de ce mode périodiquement pour mettre à jour son « paging group ». Dans ce cas, le réseau sait toujours où se trouve le mobile.

Conclusion

On vient de donner, dans ce chapitre, quelques précisions quant à la mobilité dans les réseaux UMTS et WiMAX. Il a été vu que, et le réseau UMTS, et le réseau WiMAX, prennent en charge le handover de type hard et soft. En ce qui concerne la phase d’approche, nous pouvons dire qu’elle est relativement la même dans les deux réseaux. Quant au contrôle du processus d’handover, celui-ci est effectué au niveau du RNC pour le réseau UMTS, tandis que la tâche est entièrement déléguée à la couche MAC pour le WiMAX. Jusqu’à maintenant, nous n’avons vu que l’aspect homogène du handover. Dans le prochain chapitre, nous allons donc nous intéresser davantage au handover vertical, notamment, aux paramètres techniques qui doivent être pris en compte afin d’envisager un réseau hétérogène constitué de technologies telles que l’UMTS et le WiMAX.

ASPECTS TECHNIQUES DE L’INTERCONNEXION DES RESEAUX UMTS ET WiMAX

Introduction

Dans ce qui a été traité auparavant, UMTS et WiMAX sont deux réseaux qui utilisent des technologies ainsi que des protocoles différents. Il est donc essentiel, pour ce qui est de leur interconnexion, de gérer efficacement le processus d’handover vertical. Ce qui mène à considérer les diverses techniques qui doivent être mises en jeu. Dans cette perspective, nous allons, dans ce chapitre, donner un aperçu de ces dernières, du point de vue architectural, protocolaire et stratégie de gestion de la mobilité. Mais, tout d’abord, dans un premier temps, nous allons mettre en avant les exigences requises par cette interconnexion.

Exigences de l’interconnexion

Lorsqu’on doit interconnecter deux réseaux différents comme UMTS et WiMAX, il faut tenir compte de la divergence technologique de chacun. De ce fait, plusieurs exigences doivent être remplies, tant pour le terminal que pour le réseau.

Au niveau du terminal

Afin de permettre la mobilité d’un réseau à un autre (UMTS vers WiMAX, WiMAX vers UMTS), il doit être possible pour le mobile de communiquer, soit à travers le réseau UMTS, soit à travers le réseau WiMAX, soit même avec les deux, durant le processus d’handover. Ainsi, l’équipement mobile utilisé doit être doté de plusieurs interfaces pour la prise en charge de ces différentes technologies. De plus, il doit être capable de procéder à la surveillance du niveau de signal, et de prendre la décision pour l’initiation du handover. Cela rend plus flexible l’utilisation du réseau, car il est possible d’intégrer plusieurs technologies au sein de celui-ci, grâce au fait que le mobile peut être indépendant du réseau d’accès existant [12].

 Au niveau du réseau

Du point de vue du réseau, la 3GPP ainsi que le WiMAX forum ont spécifié plusieurs exigences qui doivent être satisfaites. Pour cela, il existe deux cas de figure [10], [16] :
– Soit les deux réseaux appartiennent au même opérateur réseau. Dans ce cas, la gestion des abonnés pour l’authentification, l’autorisation et la facturation peut être centralisée au sein du serveur HLR/HSS du réseau UMTS existant. Par ailleurs, du côté du réseau WiMAX, un serveur AAA doit être déployé afin de permettra l’accès via le réseau WiMAX. Ce serveur est mis en liaison au HLR/HSS dans lequel il va récupérer les informations relatives à chaque abonné qui se connecte via ce réseau ;
– Soit les réseaux sont gérés par deux opérateurs différents. Pour cela, les informations sur les abonnés sont enregistrées dans chaque réseau de façon indépendante. Ainsi, il n’est pas requis d’interconnecter les équipements de gestion d’abonnés, à savoir le HLR/HSS pour l’UMTS et le serveur AAA pour le WiMAX. Cependant, afin de faciliter le suivi des abonnés et de leurs activités dans le réseau, une gestion centralisée reste toujours la meilleure solution. En outre, il est évident qu’un accord de partenariat doit exister entre les opérateurs des réseaux mis en jeu afin de permettre aux abonnés de bénéficier des mêmes services au sein de ces réseaux.
Par ailleurs, il faut noter que, le processus d’interconnexion entrepris ne doit, en aucun cas, avoir un impact négatif sur la performance courante des réseaux existant, notamment, en termes de QoS (débit, délai, etc.). De plus, il faut minimiser au maximum les modifications à effectuer, d’un côté que de l’autre, en ce sens, que chaque réseau restera ainsi indépendant de l’autre, et pourra ainsi évoluer plus facilement. La considération de l’architecture d’interconnexion adéquate est donc une étape importante. Plusieurs types d’architecture seront examinés dans la section qui suit.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 PRESENTATION DE DEUX COMPOSANTS DE RESEAU HETEROGENE
1.1 Introduction
1.2 L’Universal Mobile Telecommunication System
1.2.1 Les objectifs de l’UMTS
1.2.2 Architecture globale de l’UMTS release
1.2.3 Les services de l’UMTS
1.3 Le réseau WiMAX
1.3.1 Les standards 802
1.3.2 QoS et classes de service dans le réseau WiMAX
1.3.3 Couche PHY du WiMAX
1.3.4 Couche MAC du WiMAX
1.3.5 WiMAX mobile
1.4 Comparaison des réseaux UMTS et WiMAX
1.5 Conclusion
CHAPITRE 2 MOBILITE DANS LES RESEAUX UMTS ET WiMAX
2.1 Introduction
2.2 Concept général du handover
2.2.1 Principales étapes d’un processus d’handover
2.2.2 Causes de déclenchement d’un processus d’handover
2.2.3 Types d’handover
2.3 Mobilité dans le réseau UMTS
2.3.1 Différents types d’handover
2.3.2 Gestion de la localisation
2.4 Mobilité dans le réseau WiMAX
2.4.1 Hard handover dans le WiMAX mobile
2.4.2 Macro Diversity Handover
2.4.3 Fast Base Station Switching
2.4.4 Gestion de la localisation
2.5 Conclusion
CHAPITRE 3 ASPECTS TECHNIQUES DE L’INTERCONNEXION DES RESEAUX UMTS ET WiMAX
3.1 Introduction
3.2 Exigences de l’interconnexion
3.2.1 Au niveau du terminal
3.2.2 Au niveau du réseau
3.3 Architecture d’interconnexion
3.3.1 Couplage léger
3.3.2 Couplage fin
3.3.3 Couplage intégré
3.4 Protocoles de gestion de la mobilité
3.4.1 Standard de l’IETF
3.4.2 Standard de l’IEEE
3.5 Stratégies de gestion d’un handover vertical
3.5.1 Paramètres de décision pour un handover vertical
3.5.2 Stratégie de décision
3.6 Conclusion
CHAPITRE 4 EVALUATION DES PERFORMANCES DE NOTRE MODELE DE STRATEGIE DE DECISION BASE SUR MIH
4.1 Introduction
4.2 Présentation du modèle d’architecture décisionnelle
4.2.1 Collecte des informations nécessaires
4.2.2 Evènement de déclenchement du handover
4.2.3 Sélection d’un nouveau PoA
4.3 Algorithmes de décision considérés
4.3.1 AHP
4.3.2 SAW
4.3.3 MEW
4.4 Implémentation
4.4.1 Choix des paramètres du handover
4.4.2 Conception des algorithmes de décision
4.4.3 Architecture du simulateur
4.5 Modèle de simulation
4.6 Résultats et analyse
4.6.1 Service conversationnel
4.6.2 Service streaming
4.6.3 Nombre d’handover vertical exécuté
4.6.4 Synthèse de simulation
4.7 Conclusion
CONCLUSION GENERALE
ANNEXE 1 MODELE DE PROPAGATION TWO-RAY ET DE OKUMURA-HATA
ANNEXE 2 MODELE DE MOBILITE « RANDOM WALK »
BIBLIOGRAPHIE
FICHE DE RENSEIGNEMENT

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