Évaluation spatiale
Le musée
« Aventicum » est le nom romain de la principale ville de la « cité des Helvètes » qui est à l’origine du nom actuel d’Avenches. La ville a probablement été créée pour servir de capitale aux Helvètes. Par la suite elle a été intégrée à l’empire romain. Pour remplir son rôle, elle se dote d’un centre politique, religieux, administratif et commercial. Le plus ancien vestige remonte à 15 s. av. J.C. environ. Avenches connaîtra son premier âge d’or vers les années 30-50 apr. J.C. sous les règnes des empereurs Tibère et Claude. En 71/72, la ville sera érigée au rang de colonie. C’est à cette époque que le mur d’enceinte est bâti. Avenches se trouve en dehors des zones de crises régionales et semble vivre une période faste jusqu’au début du 3ème siècle. Aujourd’hui, le site reste le gisement archéologique le plus important de suisse et est une référence de premier ordre au niveau européen pour l’époque romaine.
Le Site et Musée romains d’Avenches est une structure complexe à laquelle sont attribués plusieurs fonctions.
Elle se doit de fouiller les différents secteurs du sol avenchois , d’en étudier les découvertes et de publier les résultats. Sa mission est aussi de gérer le site archéologique ainsi que la préservation de ses vestiges qui doivent être conservés et restaurés. Elle est également tenue de gérer et inventorier les collections et d’exposer ainsi que de transmettre l’histoire de cette ville au grand public.
Les missions du musée
Le site d’Avenches bénéficie comme protection légale la LPNMS (Lois sur la protection de la nature, des monuments et des sites) du 10 décembre 1969, la LPMI (Loi sur le patrimoine mobilier et immatériel) du 08 avril 2014 et d’un Arrêté de classement9 du 4 décembre 198710. La LPNMS promeut la protection et la conservation de l’architecture et des antiquités immobilières situées dans le canton de Vaud. Son but étant également de promouvoir des mesures éducatives, en faveur des monuments et des sites, ainsi que de faciliter la recherche scientifique. La loi sur les affaires culturelles du 19 septembre 1978 attribue au musée les missions suivantes. Il doit «acquérir, accepter en dépôt, préparer, conserver et faire connaitre des collections d’objets et de documents destinés à la population, aux étudiants, aux chercheurs, ainsi qu’aux élèves des établissements scolaires. » Cet article enjoint également le musée à étudier les collections ainsi que de publier le résultat de ces études. La LPMI ajoute, entre autres, que le musée doit «rendre les collections accessibles au public le plus large, par la consultation, le prêt ou la reproduction. » Elle définit également que le possesseur d’un bien, en l’occurrence le canton de Vaud, se doit de préserver l’intégrité de l’objet et d’effectuer des mesures d’entretien et de conservation.
Mobilier archéologique en transite
Le dépôt n’est cependant pas le seul endroit ou le mobilier archéologique est stocké. Avant de traiter les objets qui vont sortir des fouilles ces prochaines années, il est important de s’intéresser au mobilier déjà mis à jour mais pas encore stocké dans le dépôt. Un nombre important d’objets sont présents dans le bâtiment nommé « Pavé 4 ». Il abrite le laboratoire de conservation-restauration ainsi que les bureaux de différents chercheurs en archéologie. Des objets y sont en cours de traitement et d’analyse ou en train d’être dessinés. Des monnaies également en cours d’étude ou en cours de restauration, sont stockées au bureau des responsables des collections dans une armoire climatisée. Les planches d’un puits en bois sont en cours de traitement dans un laboratoire de conservation restauration à Lausanne. Suite à l’intervention, elles vont regagner le dépôt du Site et Musée romains d’Avenches. De plus, comme mentionné plus haut, certaines collections doivent être rapatriées du dépôt et abri de biens culturels de Lucens. La majorité des objets se trouvent déjà dans le dépôt « MadelI ». Cependant, environ 6 caisses Rako™ doivent encore revenir à Avenches.
L’exposition permanente du musée est en train d’être modifiée. Des étudiants en muséologie de l’université de Neuchâtel sont responsables du projet. Ils m’ont informée que plusieurs éléments architecturaux ainsi que certaines mosaïques allaient être replacés dans les dépôts. Contrairement aux objets conditionnés dans les tiroirs, ces objets n’ont pas de place attribuée. Ils vont de ce fait devoir être placés dans les espaces encore disponibles. Le volume occupé par ces objets est de 26 m3 soit 14% du volume encore à disposition.
Les objets en plomb
Dans le cahier des charges fourni par le musée, il a été demandé de proposer des améliorations du conditionnement des objets en plomb. Ces objets sont actuellement sur des palettes placées sur des racks à palettes (respectivement TR 234). Ils sont entreposés sur des mousses fines blanches en PE. Le conditionnement actuel ne les protège pas de la poussière ni de la lumière et ne leur offre pas un milieu de conditionnement permettant un contrôle de l’humidité relative. De plus, les palettes en bois peuvent dégager des acides organiques, principale cause de la corrosion des plombs. Mme Sophie Delbarre, responsable des collections, m’a informée qu’une demande pour des palettes en PE avait été faite. Les palettes sur lesquelles sont entreposés les objets en plomb vont donc prochainement être changées, réduisant ainsi le risque d’altération des objets. Actuellement, le stockage des objets en plomb n’est pas optimisé en termes d’espace. Un rack à palette utilise un volume de 7365 dm3. La somme des volumes des différents objets en plomb est de 786 dm3 soit 1/9 du volume occupé par la structure de rangement.
Comme certains objets sont de taille et de poids importants, il est nécessaire qu’ils soient conditionnés sur des palettes afin de faciliter leur manipulation. Pour stocker les objets en plomb de plus petite taille, je propose de les stocker dans des caisses Rako™. Leurs dimensions étant des multiples du format des palettes européennes, cela permettrait de ne pas perdre d’espace lors de l’entreposage des caisses sur les palettes, contrairement à l’utilisation de boîtes en carton. Les objets dits « en vrac » et les objets dits « individuels » seraient donc placés dans des caisses Rako™, soit alignés les uns contre les autres en utilisant des intercalaires pour créer des séparations soit placés dans des mousses PE préalablement découpées aux formes des différents objets.
Rajout d’étagères dans le local bois
Dans le local métal, certaines palettes ne sont pas entreposées dans des structures de rangement. On y trouve également un rack à palettes simple qui n’utilise pas toute la hauteur de plafond disponible . Afin de gagner de l’espace et pour que les zones d’entreposage et de circulation soient bien délimités, il serait possible de placer un rack à palette triple dans cette zone . De cette manière, le TR.04, le TR 05 ainsi que le TR.03.c seraient placés dans une seule structure de rangement.
De plus, 3 palettes seraient ainsi encore disponibles pour l’entreposage d’élément en bois. Un demi-meuble à tiroir pourrait également être disposé au-dessus d’un des meubles déjà présents. Le local bois possède comme le local métal, un espace de travail qui sert également à déposer les objets qui retournent dans les collections et ceux qui en sortent temporairement. Actuellement, cette zone est majoritairement occupée par du mobilier archéologique. De ce fait, la fonction d’espace de travail peut difficilement être exploitée.
Afin de garder un espace de travail ainsi que de la place pour stocker les objets en transit, il serait possible d’installer des étagères similaires à celles qui se trouvent dans le local métal, en les plaçant contre la paroi nord, où des tables sont actuellement disposées. Je propose de ne pas disposer de rayonnage dans les niveaux inférieurs afin de pouvoir insérer de nouvelles tables entre les parois latérales des meubles. De cette façon, on dispose d’espace de travail ainsi que de places de rangement modulables sans devoir mettre en œuvre des travaux trop importants. Ces étagères fourniraient également des zones de stockages pour du petit mobilier (2,4 m3).
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Table des matières
Introduction
Cadre du projet
Objectif
1 Le musée
1.1 Les missions du musée
1.2 Les dépôts
1.3 Plomb
1.4 Céramique
1.4.1 Les Amphores
1.5 Mosaïque
1.6 Peinture murale
1.7 Verre
1.8 Lapidaire
1.9 Métal
1.9.1 Les numismatiques
1.10 Organique
1.10.1 Tabletterie
1.10.1 La faune et l’anthropologie
2 Évaluation spatiale
2.1 Méthodologie
2.2 État actuel
2.3 Mobilier archéologique en transite
3 Accroissement des collections
3.1 Méthodologie basée sur la moyenne
3.2 Méthodologie basée sur les prochaines fouilles
3.3 Projections des volumes des collections dans le temps
4 Propositions d’améliorations
4.1 Les objets en plomb
4.2 Les amphores
4.3 Les verres
4.4 Les numismatiques
4.5 Rajout d’étagères dans le local bois
4.6 Utilisation du local de chauffage et du garage 3 & 4
4.7 Utilisation du bâtiment « Duvoisin »
4.8 Bilan
5 Intégration de nouveaux volumes
5.1 Le local climatisé
5.2 Rapatriement d’autres collections
5.3 Bilan
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