Soutenance mémoire
Mission commerciale au Mexique dans le secteur de l’agriculture
Internalisation et internationalisation
D’abord, les théories de l’internalisation et de l’internationalisation (internalization and internationalization) sont les points de départ de toute recherche ou réflexion menées sur l’exportation. En économie et en management, l’internalisation est généralement admise comme étant le fait pour une entreprise multinationale d’exécuter ses opérations au sein de l’organisation, plutôt que de les confier à un tiers ou de compter sur un ·marché extérieur (CRIMT, page consultée le 29 janvier 2012). L’économiste britannique Ronald Coase jette les bases de la théorie de l’internalisation en 1937 ; selon lui, il est davantage bénéfique pour une entreprise de créer un marché interne plutôt que de pénétrer les marchés étrangers lorsque certaines conditions se rencontrent, dont le coût de transaction élevé des activités étrangères et les défaillances du marché (Fina et Rugman, 1996, p. 200). De plus, selon cette théorie, plus tard élargie entre autres par Williamson (1975, 1985), Buckley et Casson (1976, 1992), Dunning (1980), Rugman (1980, 1981) et Hennart (1982), les entreprises multinationales qui possèdent un fort savoir-faire technologique présentent des avantages significatifs par rapport à d’autres firmes concurrentes, ce que l’internalisation des activités permet de protéger (Fina et Rugman, 1996, p. 200). Finalement, le principal avantage de l’internalisation des entreprises multinationales, selon Buckley et Casson (2009), est qu’elle permet d’éviter les imperfections des marchés extérieurs (p. 1564). Ainsi, l’internalisation permettrait aux entreprises de contourner les problèmes qui peuvent survenir en situation 1 • d’internationalisation de la production, comme la hausse des coûts de production ou la
Fluctuation des marchés
Quant à la théorie de l’internationalisation, il s’agit du fait pour une entreprise d’ouvrir ses marchés vers l’extérieur et de commercialiser à l’étranger (Fina et Rugman, 1996, p. 200). La théorie de l’internationalisation prend forme en 1975, avec les travaux de Johanson et Wiedersheim-Paul, et sera ensuite étudiée par Johanson, Vahine, Luostarinen, Welch et Nordstrom entre la fin des années 1970 et le début des années 1990 (Fina et Rugman, 1996, p. 200). Ces auteurs s’inscrivent en faux par rapport aux chercheurs qui prônent l’internalisation, puisqu’ils affirment que l’exportation est bénéfique pour les entreprises; l’exportation permet aux entreprises d’accroître leurs marchés, de prendre de l’expansion, en plus de diffuser intemationalement leurs produits ainsi que leur savoir-faire et de se faire connaître. Ainsi, les théoriciens de l’internalisation ne reconnaîtraient pas les avantages de l’exportation et mettraient complètement de côté la dimension « marketing » de cette démarche, selon les chercheurs de l’internationalisation (Fina et Rugman, 1996, p. 201). Cette théorie s’applique donc tout à fait au mandat de la DALAMO, qui met en œuvre et contribue grandement, à travers ses activités, à l’internationalisation des entreprises grâce à un support technique et financier.De plus, pour ces auteurs, l’internationalisation est habituellement séquentielle et se développe graduellement pays par pays. Ceci s’explique par le fait que les entreprises qui s’internationalisent acquièrent de l’expérience au fil de l’accroissement de leurs exportations, ce qui guidera l’internationalisation et les ajustements qui y seront apportés en cours de route. Ainsi, l’internationalisation est un cycle graduel et séquentiel, à moins qu’une entreprise ait des ressources financières importantes, que le marché soit stable ou qu’elle ait acquis l’expérience d’un marché équivalent précédemment (Lau, 1992, p. 17). Selon Fina et Rugman (1996), il s’agit d’un processus extensif d’apprentissage pour l’entreprise car, « the theory of intemationalization relies on a slow and progressive process of intemationalization, during which organizational learning takes place [ … ] »
La distinction entre l’internationalisation et l’externalisation
Enfin, il convient de distinguer l’internationalisation de l’cxternalisation des entreprises. L’externalisation des entreprises signifie« l’obtention d’intrants matériels ou de services par une autre firme >> (Nyahoho et Proulx, 2006, p. 369). On distingue généralement les deux niveaux d’ externalisation, soit le outsourcing et le offshoring. Le outsourcing est le fait de confier une partie des activités à un partenaire en dehors de 1′ organisation, par le biais de la sous-traitance, par exemple. Quant à 1 ‘offshoring, il s’agit de confier une partie des activités de l’entreprise à une autre entreprise située à l’étranger (Nyahoho et Proulx, 2006, p. 370). Ainsi, l’externalisation est fréquemment associée à la délocalisation, donc à une restructuration de l’entreprise qui mène à la production d’intrants à l’étranger. Selon le McKinsey Global Institute, environ 18,4 milliards $ en services aux entreprises seraient externalisés, soit 10 % du potentiel du marché offshore (Business Week, page consultée le 31 janvier 20 12).De plus, mentionnons que la Direction Amérique latine, Afrique et Moyen-Orient du MDEIE fournit un support aux entreprises qui s’internationalisent, et non à celles qui externalisent. Ainsi, chaque demande d’aide financière est analysée soigneusement pour éviter qu’elle soit attribuée à des entreprises en phase d’externalisation. Le but étant de développer les exportations du Québec pour assurer une prospérité économique, des entreprises dynamiques et assurer le maintien d’emplois au Québec, les conseillers en affaires internationales analysent le profil de l’entreprise, ses activités et les objectifs qu’elle vise par l’octroi d’une-aide fmancière, pour éviter de soutenir l’externalisation des entreprises
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Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Les étapes de l’internalisation et de l’internationalisation des entreprises |
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Table des matières
INTRODUCTION
1. CONTEXTE DU STAGE
1.1 Description de l’organisation
1.2 Description du mandat.
2. RECENSION DES ÉCRITS ET CONCEPTS CLÉS
2.1 Internalisation et internationalisation
2.1.1 La distinction entre l’internationalisation et l’externalisation
2.1.2 Les étapes de l’internalisation et de l’internationalisation des entreprises
2.2 Les modèles d’internationalisation des entreprises
2.2.1 Pourquoi l’internationalisation?
2.3. Le gouvernement et les exportations
3. MÉTHODOLOGIE
3.1 Rencontres d’affaires Québec – Amérique latine
3.2 Mission commerciale au Mexique dans le secteur de l’agriculture
3.3 Avis géographique- demande d’aide financière d’une entreprise
3.4 Fiche marché sur les technologies de l’information au Mexique
4. RÉSULTATS
4.1 Rencontres d’affaires Québec- Amérique latine
4.2 Mission commerciale au Mexique dans le secteur de l’agriculture
4.3 Avis géographique- demande d’aide financière d’une entreprise
4.4 Fiche marché sur les technologies de l’information au Mexique
CONCLUSION
ANNEXE 1 : Rendez-vous d’affaires Québec- Amérique latine
ANNEXE 2: Compte rendu des RAQAL publié dans l’Intranet
ANNEXE 3 :Fiche marché sur les technologies de l’information au Mexique
RÉFÉRENCES
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