Mise en valeur d’un espace boisé en périphérie urbaine Un parc touristique à Pessac, Gironde

Pessac est une ville limitrophe de Bordeaux, la préfecture de la Gironde. Elle fait partie de la Communauté Urbaine de Bordeaux et rentre ainsi dans les nombreux documents d’urbanismes de l’agglomération bordelaise. La ville de Pessac a une population de 56000 habitants ce qui en fait la troisième plus importante de Gironde. La ville comporte de nombreux atouts. Elle est notamment connue pour son appellation de vin « Pessac-Léognan » et son château Pape-Clément. La ville offre à tous ces habitants toutes les commodités possibles, des écoles privées et publiques, elle accueille également un campus avec la ville de Talence. Mais aussi de nombreux centres commerciaux, un stade nautique, des stades et gymnase. La ville de Pessac est étendue et permet ainsi de passer d’une ville dense, proche de Bordeaux à l’est, à des quartiers pavillonnaires, proche des forêts de pin à l’ouest. Cette disparité permet d’offrir d’autres activités à la communauté urbaine, tel qu’un golf et un zoo. La ville à l’ouest est ainsi très vivante et touristique. Dans cette partie de la ville, il est possible de trouver de nombreux espaces verts qui créent un poumon vert à la ville. Le plus grand de la ville est celui du Bourgailh, s’étendant sur 200 hectares. Ce parc est très apprécié par ses nombreux aménagements et toutes les activités et sorties proposées, c’est pour cela qu’il accueille 20.000 visiteurs par an. Malgré cela ce ne sont pas les 200 hectares qui sont visités et appréciés mais seulement quelques-uns. C’est sur cela que ce dossier est basé. Une partie entière, de 18 hectares, est laissée à l’abandon, il a donc été utile de voir pourquoi et par la suite de proposer une solution d’aménagement à ce problème.

Diagnostic du terrain

Plan du parc

Afin de faciliter la compréhension voici un plan présentant les différentes parties du parc évoquées dans la suite des explications. Les deux points rouges correspondent aux postes d’observations évoqués dans le quatrième point sur les usagers. La zone d’étude correspond à tout le terrain entre les points 1 et 2 même si les aménagements peuvent s’étendre.

Propriétaires et gestionnaire

L’intégralité du parc est possédée par la ville de Pessac. Une association, «l’écosite» est montée en 2002 comme charnière d’aménagement du parc. L’association est devenue, en 2004, un groupe officiel qui possède maintenant ses propres locaux. Elle fait appel à des syndicats de quartier, des clubs d’entreprises et de jardiniers mais aussi à de nombreux acteurs afin de créer des animations sur différentes thématiques : sport (sans matériel), méditation, alimentation, sensibilisation à l’environnement,…

L’histoire

Le parc

Son passé
Fin 1900 les forêts de Pessac sont divisées en 4 grands domaines viticoles. La forêt du Bourgailh est donc rasée et cultivée. En 1960 elle devient une gravière pour devenir en 1970 une décharge privée à ciel ouvert. En 1981 la décharge devient communautaire à l’agglomération bordelaise. 10 ans plus tard c’est 1,6 milliard de tonne de déchets qui sont recouverts par 900 millions de tonnes de terre car le maire de l’époque, Alain Rousset, voulait requalifier le site de détente et loisir. Ce recouvrement créé la colline du Bourgailh, et devient le point culminant de la CUB . Cette colline est sous-arrêté ICPE jusqu’en 2021 et permet de récolter du biogaz utilisé pour le chauffage de la serre exotique.

Son avenir
En 2021 des projets d’aménagements seront réalisés sur cette colline. Le directeur de l’association, gestionnaire du parc, a pour projet d’en faire un pâturage pour bétail et ainsi installer une ferme pédagogique. Il souhaiterait également y construire un 4ème belvédère sur le point culminant offrant ainsi une vue encore plus panoramique de la région. Plus généralement le parc du Bourgailh est cité à deux reprises dans le dossier SCoT de l’aire métropolitaine  dans les parties suivantes :
– Equipement majeur lié au tourisme de nature et de loisirs Richesses touristiques et patrimoniales
– Une armature urbaine polarisée, centralisée, intensifiée Mener une stratégie d’implantation des équipements, des commerces et des services en cohérence avec l’armature urbaine .

Dans ce sens un immense projet de mise en valeur des bois et de zone humide au nord du parc est en voie de construction, un projet à plusieurs millions d’euros. Il ne touche pas du tout à la partie Magonty, le terrain d’étude de ce rapport, ce qui est d’autant plus étonnant car le SCoT préconise un aménagement de ce site afin d’attirer plus de touristes et d’usagers.

Le sentier et le terrain

La forêt était laissée à l’abandon jusqu’aux années 60 où elle a ensuite été rasée. Des créations de lotissements et de bâtis ont été fait sur la partie sud-est : un quartier résidentielle coupé de la forêt par un fossé et une installation de pépinières privées. En 1991, lorsque le parc est requalifié en site de détente et loisir, de nombreux projets et aménagements sont faits sur la partie de Beutre mais aucun, hormis le sentier en goudron, sur la zone étudiée. Le parc est ouvert en 2003 où les constructions se poursuivent jusqu’en 2005.

Usagers

Deux comptages de visiteurs ont été réalisés sur deux parties du parc. Le premier est au niveau du parking de Beutre et le deuxième au niveau du pont sur le sentier principal sur la partie Magonty, le terrain d’étude. Ces comptages se sont fait à 20 min d’intervalle sur une durée de 30 min, un samedi après-midi hors vacances scolaires, entre 15h et 16h20, lors de beau temps. Ces résultats sont bien évidemment dépendant de nombreux facteurs : la saison, les conditions climatiques, les périodes scolaires, le jour et l’heure mais aussi les utilisateurs, un sportif est souvent seul alors qu’un promeneur est souvent avec sa famille.

Entrée de Beutre
Ci-dessous le résultat du premier. Le lieu est important, il a été choisi minutieusement. En effet, à partir du lieu d’observation il était possible de voir le parking voiture, l’entrée de Beutre de l’autre côté de la rue, les usagers du belvédère et l’autre chemin menant à la serre. En arrivant, 28 voitures était garée sur le parking et en repartant 39.

Parmi les promeneurs certains enfants sont passés sur trottinette ou sur vélo accompagnés par leur famille à pied, ils ne sont pas pris en compte comme « vélo, enfant ». D’autres utilisateurs promenaient leurs chiens, sur 30 minutes il y en a eu 9. Sur ces 74 personnes, ont continué le parc, après le parking, « la grande promenade » sur la partie de Magonty :
– Les 9 marcheurs dont une famille de 4 personnes
– 4 vélos
– 1 sportif
Sont arrivés de cette entrée 5 vélos.
Quelques commentaires :
– La plupart des personnes venant des voitures ont regardé le plan, ils découvrent le parc et sont donc des touristes.
– Certaines personnes m’ont questionné sur ce qu’il y avait à voir dans le parc.
– La plupart des utilisateurs promenant leurs chiens sont venus en voiture.
De cette première observation, il est déjà possible de voir qu’une majorité des usagers sont des adultes se promenant. Mais aussi que toutes les personnes continuant le parc ne sont pas des promeneurs.

Milieu du sentier
Le deuxième comptage montre le passage dans la partie du parc inexploité. Encore ici, le lieu d’observation était choisi, le terrain est coupé par un fossé, un unique pont permet de le franchir, ce qui en fait un lieu idéal.

Sur 30 min, certaines personnes ont eu le temps de faire leur jogging ou leur marche, leur passage n’est compté qu’une fois. Aucun promeneur avec un chien est passé, ni de famille entière. La majorité des utilisateurs sont encore des adultes mais cette fois ci des cyclistes. Les résultats sont, il faut le rappeler, très aléatoires : pour le premier lieu d’observation, un grand nombre de marcheurs sont partis sur le sentier contrairement au deuxième comptage où un unique marcheur est passé. Même si cela reste approximatif ce processus de comptage donne tout de même des informations.

Biodiversité

La biodiversité est un patrimoine, c’est une richesse naturelle qui tient grâce à un équilibre fragile, d’une extrême complexité. C’est pour cela qu’il est important de répertorier les espèces animales ou végétales sur un territoire donné. Cet inventaire doit être tenu à jour afin de vérifier l’évolution de toutes les espèces et ainsi agir en conséquence si un problème intervient dans la survie d’un acteur. L’inventaire du terrain est exhaustif, il a été réalisé sur le parc existant par le groupe s’occupant du site du Bourgailh. Il est donc possible qu’il y ait un manque ou un surplus d’informations. Cependant les sites écologiques étant très proches, nous pouvons considérer qu’il est au plus vrai.

Flore 
En Gironde, les forêts sont principalement faites de conifères. Ceci s’explique principalement par sa position géographique et son climat océanique mais aussi l’histoire de la région. En effet, les forêts étaient des landes très humides, des marais, sans aucune exploitation possible mais l’empereur Napoléon III à la fin du 19èmes. décida d’assainir ces landes et de créer une économie autour du pin maritime. Cette action se fait toujours ressentir sur l’intégralité du territoire aquitain avec toutes ses forêts de pin. Sur le terrain on trouve des futaies de conifères en majorité. En détail on peut aussi trouver de nombreux feuillus car sa proximité avec la Garonne créée un climat différent permettant à ces espèces de se développer.

La forêt n’a subi aucun impact de plantation malgré tout une espèce est invasive et créée d’importants problèmes de gestion. En effet le cerisier tardif, Prunus serotina, a été introduit en France pour l’ornement mais il est impossible de se débarrasser de cet arbre : la moindre chute de racine en permet la repousse d’un autre. Une espèce de plante a été inventoriée sur le terrain et est protégée mais non menacée : l’asphodèle blanche, Asphodelus albus.

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Table des matières

Introduction
I. Diagnostic
A. Diagnostic du terrain
1. Plan du parc
2. Propriétaires et gestionnaire
3. L’histoire
4. Usagers
5. Biodiversité
6. Aménagements existants
7. Accessibilité
B. Diagnostic de la ville et de l’agglomération
1. Trame verte
2. Accessibilité au terrain d’étude
3. La CUB
II. Projet
A. Aménagement divers
1. Accessibilité à la zone
2. Point de repos
B. Thématique nature
1. Flore
2. Faune
3. Sorties
4. Mise en valeur par l’art
C. Thématique sport
D. Thématique famille
1. Espace de jeu
2. Espace de repas
Conclusion

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