A l’heure où la frontière économique disparaît peu à peu, les pays en voie de développement essaient, tant bien que mal, de suivre le courant idéologique qui souffle sur le plan international. Ils ne sont pas épargnés à l’imposition des grandes puissances économiques sur la mondialisation. Face à cet état de chose, les pays économiquement en retard, sont généralement victimes de l’inégalité de change et leurs sorts restent à l’exportation des matières premières à moindre prix ou au prix fluctuant contre l’importation des produits finis à un prix presque inabordable. Dans l’espoir de réduire l’écart, ces pays devraient créer plus de valeur ajoutée sur la valeur de leurs exportations. Cela nécessite une grande responsabilité aussi bien au niveau de l’Etat qu’au niveau des opérateurs économiques (ou les aspirant à cette activité). Le premier devrait créer un environnement économico politique ambiant et stable pour permettre aux investisseurs de jouer leurs rôles. Et ces autres, quant à eux, en tant qu’acteurs économiques, ils devraient saisir les opportunités pour assurer la création des richesses au profit de la nation.
Pour le cas de Madagascar, le pays bénéficie d’un atout particulier dû à l’abondance de richesse naturelle. Mais malgré tout cela, ces richesses restent actuellement sous exploitées. Le nombre et la technicité des exploitants dans certain domaine sont encore insuffisants pour saisir toutes les opportunités qui se présentent. Avec les entreprises en place, la production n’est pas encore suffisamment compétitive. L’offre de travail est largement inférieure à la demande. C’est pourquoi bon nombre de jeunes nouvellement diplômés ne trouvent pas de travail. Dans ce sens, une nouvelle attitude devrait être mise en place pour promouvoir la création de richesse et d’emplois. Sur le plan national, il serait plus profitable d’adopter une approche intégrée à travers le passage de l’économie de subsistance à l’économie de marché. La promotion de l’économie industrielle en est une bonne issue.
PRÉSENTATION DU PROJET
Description générale
Objet du projet
L’unité à mettre en place est une entreprise de production de bien destiné à la vente locale et à l’étranger. Cela veut dire que la commercialisation de nos produits se fera aussi bien sur le marché local qu’international. Mais puisque les consommateurs locaux ne peuvent absorber qu’une quantité minime la plupart de notre produit fera l’objet d’exportation. Implantée dans la région Analanjirofo (riche en production giroflier) l’unité propose d’exploiter les clous de girofle, qui existe en abondance dans la partie Est de Madagascar. Il faut noter que, non seulement les clous de girofle sont abondants dans la région, mais aussi ils sont disponibles durant toutes les périodes de l’année chez les grands collecteurs locaux ou même chez les planteurs sous forme des stocks familiaux. Il suffit de mettre en place une gestion d’approvisionnement saine pour que l’unité bénéficie d’un coût d’achat et de stockage très compétitif.
L’unité propose aussi d’apporter un nouveau système d’exploitation en matière de production des huiles essentielles ainsi que des matériels plus adéquats pour rentabiliser l’activité actuellement pratiquée sous forme artisanale et qui reste sous exploitée faute de matériels utilisés et de technicité des producteurs.
Mission, objectif et intérêt du projet
Mission de l’unité
Cette unité a pour mission de produire et vendre l’eugénol extraite du clou de girofle pour promouvoir la production et l’exportation des huiles essentielles de girofle. Elle permet aussi de créer une valeur ajoutée beaucoup plus élevée si on se réfère aux anciens systèmes d’exploitation habituels dans lequel les clous de girofle sont exportés en état brut.
Objectif et intérêt de l’unité
Le premier objectif c’est de conquérir le marché de l’huile essentielle et de s’y tenir afin d’assurer la survie et le développement de notre entreprise. On vise également à réaliser le maximum de bénéfice pour garantir la rémunération des capitaux investis et harmoniser la subsistance, le développement de la firme ainsi que son éventuelle extension. Comme toute création d’entreprise la réalisation de ce projet entraîne une création d’emplois, aussi minime soit elle, aussi bien pour le promoteur que pour les mains d’œuvres locales ou nationales. De plus elle permet de valoriser la filière girofle à Madagascar notamment dans la région d’Analanjirofo.
Statut juridique de l’unité
La réalisation du présent projet nécessite la formalisation de l’unité en respectant les réglementations en vigueur. Jusqu’à maintenant, tous les secteurs industriels à Madagascar sont régis par les mêmes réglementations relatives à la fiscalité, aux douanes, au commerce et aux investissements. C’est pourquoi, toutes les entreprises doivent se constituer en société de droit malgache et se conformer aux dispositions réglementaires en vigueur. Tout investissement direct d’une personne physique ou morale peut se faire librement sur le territoire national. A l’exception des entreprises en Zone Franche qui sont soumises à des conditions d’agrément et d’autorisation d’investissement, toutes les sociétés implantées à Madagascar sont régies par le régime de droit commun.
Etant dans le régime de droit commun, les caractéristiques juridiques de notre future unité se présentent comme suit :
● Raison sociale : JÔRO
● Forme juridique : SARL
● Capital social : 33 316 000 Ariary
● Nombre d’associés : 7
● Objet social : EXTRACTION ET COMMERCIALISATION D’HUILE ESSENTIELLE DE GIROFLE.
● Durée de vie : 99 ans .
La constitution de notre future unité débute par la rédaction des Statuts et leur dépôt auprès du GUIDE. La déclaration d’existence fiscale aux services fiscaux (taxes professionnelles…), l’immatriculation au registre du commerce, au Tribunal de Commerce ainsi qu’à l’INSTAT doivent être effectuées également. La phase suivante consiste à faire une déclaration d’existence au Bureau des Sociétés (NIF : Numéro d’Identification Fiscale), à procéder aux formalités de prévoyance sociale à la CNAPS et à la formalité de médecine d’entreprise à l’Organisation Sanitaire Inter Entreprise (OSIE).
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE 1 : APERCU GENERAL SUR LE PROJET
Section 1 : PRESENTATION DU PROJET
Section 2 : APERCU SUR LE GIROFLE
CHAPITRE 2 : LOCALISATION DU PROJET
Section 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE
Section 2 : LE MILIEU ECONOMIQUE
CHAPITRE 3 : ETUDE DE MARCHE
Section 1 : CARACTERISTIQUE DU MARCHE
Section 2 : POLITIQUE MARKETING ENVISAGEE
PARTIE II : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE 1 : ETUDE TECHNIQUE DE LA PRODUCTION
Section 1 : LES REGLEMENTS DE LA FILIERE ET L’IDENTIFICATION DES MATERIELS
Section 2 : LE PROCESSUS DE PRODUCTION
CHAPITRE 2 : ETUDE QUANTITATIVE DE LA PRODUCTION ET DE LA VENTE
Section 1 : PREVISION DE PRODUCTION
Section 2 : PREVISION DE RECETTE
CHAPITRE 3 : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : LA STRUCTURE ENVISAGEE ET LA QUALIFICATION DES PERSONNELS
Section 2 : L’ORGANISATION DE TRAVAIL ET LA GESTION DU PERSONNEL
PARTIE III : ETUDE FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJET
CHAPITRE 1 : ETUDE DE L’INVESTISSEMENT
Section 1 : COUT DE L’INVESTISSEMENT
Section 2 : PLAN DE FINANCEMENT
Section 3 : LES COMPTES DE GESTION PREVISIONNELS
CHAPITRE 2 : ANALYSE DES ETATS FINANCIERES PREVISIONNELS
Section 1 : LES COMPTES DE RESULTATS PREVISIONNELS
Section 2 : LES BILANS PREVISIONNELS
Section 3 : LES FLUX DE TRESORERIE
CHAPITRE 3 : EVALUATION, ANALYSE DES IMPACTS ET DES RISQUES DU PROJET
Section 1 : EVALUATION SELON LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATION DU PROJET
Section 2 : EVALUATION ECONOMIQUE
Section 3 : IMPACTS DU PROJET ET ANALYSE DES RISQUES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES