Mise en place d’une unité d’exploitation et de commercialisation des anacardes

Actuellement, l’objectif de développement pour Madagascar consiste à réduire le taux de pauvreté à travers la promotion d’un développement rapide et durable. Pour atteindre cet objectif, il est primordial d’adopter une approche intégrée, à travers le passage de l’économie de subsistance à l’économie de marché, en créant une articulation entre l’économie rurale et l’économie industrielle. La stratégie consiste à identifier et à exploiter de façon optimale les avantages de chaque région, dans leur contribution à la croissance économique du pays. Afin d’obtenir des résultats concrets et des impacts réels, rapides et durables, sur la croissance économique, il est nécessaire de concentrer les efforts sur l’exploitation des ressources disponibles.

Les anacardes seront l’objet de notre travail. Ces produits ont été apportés par les portugais dans les deux provinces Antsiranana et Mahajanga au nord et au nord ouest de Madagascar. Cet arbre connaît un certain particularisme et historique du fait que vers le début des années 1900, l’anacardier qui fut arrivé dans la province de Diégo Suarez a été appelé MAHABIBO par les gens de cette province. Deux sociétés avaient exploité les anacardes à savoir la SOMAHABIBO et la FAMAMA. Malheureusement, leurs activités se sont arrêtées pour cause de mauvaise gestion pour la première et de non rentabilité pour la seconde.

Généralités sur le projet et la filière anacarde

Généralités sur le projet 

Si créer une entreprise demeure toujours une aventure, les chemins empruntés sont plus ou moins risqués. Il est plus intéressant d’avoir une idée originale. Il suffit parfois d’avoir une clientèle potentielle et mettre un nouveau produit ou prestation de service sur le marché, dont le produit en question est humblement demandé sur le marché. Le meilleur moyen de réussir ses premiers pas d’entrepreneur est souvent de partir d’une idée que l’on maîtrise bien, parce que l’activité en est connue. Le créateur qui choisit un marché nouveau ou un secteur d’activité quine lui est pas familier, doit avoir les compétences à mettre en œuvre. En un mot, le créateur qui se sent bien dans l’activité qu’il entreprend, réunit déjà des atouts essentiels pour créer une entreprise. L’entreprise que nous allons implanter est une unité d’exploitation et de commercialisation des anacardes.

Notion de projet

Un projet résulte de la volonté de réaliser une œuvre commune entre tous les partenaires (entreprises, clients, collectivité, …), par la traduction des besoins en termes quantifiés, ce qui implique :
❖des objectifs
❖des possibilités de faire (humaines, techniques, financières),
❖la compétence de l’entreprise
❖des méthodes de pilotage,
❖des actions précises et coordonnées
❖l’évaluation des résultats.

Pour ce faire, il faudra :

❖faire de la prévision pour identifier ce qui se passera d’une manière probable
❖faire de la prévention pour empêcher, autant que faire se peut, les événements catastrophiques de se produire
❖faire la liste des événements qui ne pourront pas être éliminés et mettre en place un plan de prévoyance pour couvrir les risques, alors connus, au cas où les événements se produiraient.

Un projet se présente comme une équipe de personnes, rassemblées pour plusieurs mois ou plusieurs années et qui vont devoir travailler en bonne harmonie, pour atteindre les objectifs assignés. Au point de vue développement communautaire, un projet est un ensemble complexe d’activités et d’opérations visant un objectif précis et connu au départ, dont l’atteinte est véritable objectivement, parce qu’elle correspond à la réalisation d’un produit. Un projet de développement se définit comme un ensemble d’activités volontairement programmées dans le temps, dans l’espace, utilisant des moyens précis et adaptés (appropriés) pour répondre au besoin d’un groupe donné, en vue d’atteindre un objectif bien défini. Au niveau de l’Administration en général, les projets d’investissement publics sont les actions que l’Etat exerce, en vue d’atteindre les objectifs fixés, sur la base des stratégies de développement qui peuvent être de nature sectorielle, semi-sectorielle et multisectorielle. Ils peuvent être regroupés, selon leur finalité, en sous programmes et en programmes ; les projets complémentaires qui concernent la réalisation des même objectifs de développement mesurables sont regroupés dans un même sous programme. Les programmes regroupent des sous programmes. Il ne faut pas confondre Programme et Projet : Le Programme est un ensemble assez général (de projets), avec des objectifs, des missions, tandis que le Projet est un ensemble de tâches cohérentes, liées, limitées dans le temps, dans le coût et dans l’espace.

Les définitions du projet industriel sont nombreuses, mais se ramènent pratiquement aux mêmes impératifs : un objectif à atteindre, dans un temps défini et pour un coût prédéterminé :

➤ ensemble d’actions limitées dans le temps et tendant vers une finalité : créer un changement .
➤ ensemble de tâches liées entre elles par des dépendances directes ou indirectes, concourant à la réalisation d’un objectif, d’un but, d’un ouvrage bien déterminé, qui doit pouvoir être décrit avec précision.

Aspects que doit avoir un projet 

a) Pertinence
Pour mettre en place un tel projet, il faudra viser le moment opportun. On dit pertinent, seulement lorsque le choix du temps d’implantation du projet est favorable à la demande du consommateur.
b) Efficacité
L’efficacité est un degré de conformité de résultat, par rapport aux objectifs. Elle est atteinte lorsque l’entreprise dégage le maximum de bénéfice, c’est à dire le résultat attendu et les objectifs visés sont atteints.
c) Efficience
A la différence de l’efficacité, l’efficience est encore meilleure, car il s’agit, non seulement d’atteindre l’objectif, mais à moindre coût.
d) Pérennité
Il s’agit de la durabilité du projet. Comme toute création, la durée de vie du projet est parmi les éléments essentiels pour obtenir une meilleure rentabilité.

Généralité sur la filière anacarde 

Aperçu historique de l’anacarde

Arbre originaire du Nord-est brésilien, l’anacardier a été découvert par les Portugais au 16e siècle. Une tribu d’Indiens, les Tupi, le désignait par « Acaju ». Afin de le différencier du bois précieux, les Français ont raccourci le terme pour en faire « cajou ».

Les Portugais l’ont ensuite introduit dans leurs colonies d’Afrique et d’Asie, en premier lieu au Mozambique et dans l’état du Kerala en Inde. L’espèce a sans doute été introduite à Madagascar par les Arabes ou par les Portugais, depuis la côte Est d’Afrique, ainsi que l’indique son nom Malagasy : MAHABIBO, d’origine Swahili. Le « mahabibo » existe en de nombreux points de la Grande Ile, particulièrement le long de la côte Nord-Ouest, dans les Provinces d’ANTSIRANANA et de MAHAJANGA. On le trouve, le plus souvent, disséminé en peuplements très clairs, sauf à Ambato, dans le district d’AMBANJA, où l’on peut voir un peuplement très dense, voire impénétrable, par endroits. L’un et l’autre type de peuplement sont extrêmement peu productifs et il est absolument indispensable de planter rationnellement l’Anacardier, si l’on désire obtenir une récolte abondante et promouvoir la transformation industrielle de ses produits. Alors, vers la fin des années soixante (60), d’un commun accord entre le Ministère de l’Agriculture, de l’Expansion Rurale et du Ravitaillement et l’Institut Français de Recherches Fruitières Outre-mer, ils ont estimé qu’il était nécessaire d’entreprendre la prospection des zones propices à la culture de l’anacardier et la délimitation sur carte des grands blocs où elles seront réalisées.

Description de l’anacarde

L’anacardier est un arbre au tronc très court dont les branches s’étalent et sont très basses, parfois presque à ras du sol. Cet arbre d’Amérique tropicale est aujourd’hui répandu dans toute la ceinture intertropicale du globe. Il pousse dans les régions côtières, souvent sur des terrains considérés par ailleurs incultes. Les feuilles simples sont persistantes, alternes, ovales et coriaces. Les fleurs blanches teintées de rose, parfumées, sont réunies en inflorescences terminales. Les fruits ont une coque âcre et toxique qui abrite une amande blanche, comestible, la noix de cajou. Ils se forment sous un pédoncule gonflé, charnu et juteux nommé « pomme de cajou ». Il est aujourd’hui largement cultivé en Afrique, aux Antilles, dans le Nordeste brésilien, en Asie du Sud Est et en Inde. La noix de cajou est la principale exportation de la Guinée-Bissau.

La pomme de cajou ou pomme cajou est le faux-fruit comestible de l’anacardier (Anacardium occidentale), arbre originaire du Nordeste brésilien, qui résulte de l’évolution du réceptacle floral et non de celui de l’ovaire, comme c’est le cas pour les « vrais » fruits. C’est un pédoncule mou en forme de poire, de cinq à dix centimètres de long, qui passe de la couleur verte au jaune et/ou rouge suivant, la variété, quand il est mûr, et porte à son extrémité le fruit, la noix de cajou, qui renferme une amande, comestible elle aussi. La saison de la pomme et de la noix se situe en fin d’année, au Brésil, au deuxième semestre en Inde et de février à octobre en Afrique de l’Ouest. La pomme est charnue, avec une chair filandreuse juteuse et acide qui contient beaucoup de vitamine C. Son jus a la réputation de laisser des taches indélébiles sur les habits. La noix de cajou est le fruit de l’anacardier (Anacardium occidentale), arbre originaire du Nordeste brésilien, et son amande comestible constitue le principal produit utilisé de cette plante. C’est un akène se développant en premier à l’extrémité d’un pédoncule juteux et comestible lui aussi, qui est un faux-fruit appelé pomme de cajou. La coque de la noix est composée de deux coquilles, l’une à l’extérieur de couleur verte et fine, l’autre interne de couleur brune et dure, séparée, par une structure à cavités qui contient une résine phénolique caustique constituée de 90% d’acide anacardique et 10% de cardol appelée baume de cajou. Au centre de la noix se trouve une seule amande en forme de demi-lune d’environ trois centimètres de longueur, entourée d’une pellicule blanche. Elle deviendra, après avoir été grillée et salée, la « noix de cajou » commercialisée et dégustée à l’apéritif, par exemple.

Classification classique de l’anacardier 

L’anacardier (Anacardium occidentale) est un petit arbre de la famille des Anacardiaceae. C’est un arbre à la cime évasée ne dépassant pas 12 m de haut. Ci-après la classification classique concernant la plante d’anacardier :
➡ Règne :Plantae
➡ Division : Magnoliophyta
➡ Classe :Magnoliopsida
➡ Ordre :Sapindales
➡ Famille :Anacardiaceae
➡ Genre :Anacardium .

Santé et beauté 

La noix de cajou contient 100 mg de vitamine E, ce qui est exceptionnel, et elle est très nourrissante, 100 grammes de noix apportent 500 calories. A titre d’anecdote, signalons que les Indiens recommandent de boire du lait chaud avec du sucre brun et des noix de cajou crues, après les rapports sexuels, pour récupérer ses forces et maintenir une bonne énergie sexuelle. L’huile de noix de cajou est utilisée dans l’industrie pharmaceutique dans des produits pour le traitement de l’eczéma, des ulcères et du psoriasis. Elle est également appréciée en cosmétique avec les mêmes applications que l’huile d’amande douce, dont la composition est très proche. Et enfin, la composition chimique est :
✔ Acides Gras essentiels (surtout acide oléique et linoléique): 47%
✔ Protéines (21%)
✔ Vitamine A, D, K, PP, E.
✔ Sels minéraux: calcium, phosphore, fer.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE: IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRÉSENTATION GLOBALE DU PROJET
Section I : Généralités du projet et de la filière anacarde
Section II : Présentation générale du district d’Ambilobe
Section III : Caractéristique et renseignements généraux
CHAPITRE II : ÉTUDE DU MARCHÉ
Section I : Description du marché
Section II: Analyse de l’offre et de la demande
Section III: Analyse de la concurrence et aspects marketing du projet
CHAPITRE III : CONDUITE DU PROJET
Section I: Technique de production envisagée
Section II : Capacité de production envisagée
Section III : Étude organisationnelle
DEUXIÈME PARTIE: ÉTUDE FINANCIÈRE DU PROJET
CHAPITRE I : COUT DES INVESTISSEMENTS ET COMPTE DE GESTION
Section I. Investissement et leur amortissement
Section II. Financement du projet et le fonds de roulement
Section III : Comptes de gestion
CHAPITRE II : ÉTUDE DE FAISABILITÉ DU PROJET
Section I : Analyse de rentabilité
Section II :Plan de financement
Section III : Bilans prévisionnels et Étude des ratios de rentabilité
CHAPITRE III : ÉVALUATION DU PROJET
Section I : Évaluation économique
Section II : Évaluation financière
Section III:Évaluation sociale
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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