Généralités sur l’omnipratique
Légalement, les seules spécialités établies aujourd’hui sont l’orthodontie et la chirurgie orale. L’omnipraticien par définition, reçoit une formation multidisciplinaire et devrait théoriquement être capable de réaliser les procédures des différents champs d’activité de la chirurgie dentaire (dentisterie restauratrice, endodontique, chirurgicale, parodontale, prothétique, occlusale, pédodontique…) ; le cadre de l’omnipratique dentaire est donc extrêmement vaste… Il est évident qu’un omnipraticien ne peut prétendre maitriser tous les procédures nécessaires à la prise en charge d’un cas complexe et multidisciplinaire ; en revanche, il se doit de connaitre les indications et les modalités cliniques afin de pouvoir orienter le patient vers des spécialistes lorsqu’il ne bénéficie pas du plateau technique nécessaire ou que ses compétences sont dépassées par la technicité de la thérapeutique envisagée (il est comparable à un médecin généraliste pour la médecine). Il convient donc de souligner qu’au sein de la même palette de procédures techniques de base, chaque praticien est contraint de faire des choix en se fixant ses propres « normes », sa propre pratique de l’art dentaire en lien direct avec les limites de ses compétences dans les diverses disciplines précédemment évoquées. Pour mettre en évidence cette diversité d’exercices, distinguons deux familles de praticiens parmi les non-spécialistes (2):
– Les « omnipraticiens » : qui si l’on s’attache au sens d’universalité que recouvre le préfixe « omni », maîtrisent toutes les procédures que présentent les actes de chirurgie dentaire.
– Les « monopraticiens », experts d’une famille d’actes limités et que la profession désignerait comme des spécialistes, à tort.
Les monopraticiens
Ils sont peu nombreux, et significativement regroupés dans les grandes villes. Ils ont développé une expertise particulière et présentent une pratique exclusive ne touchant pour la plupart que les actes rattachés à une seule discipline (implantologie, parodontologie, endodontie, pédodontie, occlusodontie…). Ces praticiens ont une activité d’excellence, ciblée, et interviennent de façon plus ou moins ponctuelle pour des opérations précises, sur des patients qui sont pour la plupart adressés par des confrères. Il existe autant de « spécialités » que de disciplines présentées dans l’exercice de la chirurgie dentaire, ces monopraticiens sont par exemple les endodontistes, spécialisés dans les traitements canalaires et disposant d’un microscope pour des interventions de haute précision, les pédodontistes spécialisés dans la prise en charge des enfants pouvant envisager l’administration de MEOPA lors des soins, ou la prise en charge des patients sous anesthésie générale ; ou d’autres praticiens ayant dédié l’intégralité de leur activité à l’interprétation de radiographies dentaires allant jusqu’à en développer une pratique exclusive. En résumé, les monopraticiens sont des praticiens spécialisés dans certaines disciplines, c’est à eux que l’omnipraticien adresse les cas les plus complexes lorsque la thérapeutique envisagée dépasse les limites de sa propre expertise ou qu’elle impose un plateau technique trop spécifique.
Le traitement des sols et des surfaces (11)
La salle de chirurgie doit répondre à des impératifs en termes de revêtements des sols, de revêtements muraux et de plans de travail afin de permettre un nettoyage efficace. Le revêtement des sols doit être résistant à l’usure et doit permettre un entretien aisé, il doit également être dissipateur afin de ne pas se charger en électricité statique lors du frottement et ainsi diminuer les risques d’adhésion bactérienne. Les revêtements de type « vinyl » ou « résine » seront recommandés (attention aux sols trop fragiles qui seront vite abimés par les roulettes des chariots de la salle de chirurgie). Les revêtements muraux doivent être lessivables et doivent pouvoir supporter un essuyage humide ainsi que l’application de détergents désinfectants nécessaire au bionettoyage de la pièce. Avant tout traitement du sol et des surfaces de la salle, il sera impératif de vérifier que le matériel soit en bon état de fonctionnement ainsi que de retirer tout le matériel préalablement désinfecté qui ne sera pas nécessaire pour la prochaine chirurgie (le matériel utilisé sera nettoyé et désinfecté après chaque intervention). Tout ce qui ne pourra pas être retiré devra être isolé à l’aide de champs stériles durant les opérations.
Les charges directes fixes et variables
Lors d’une intervention chirurgicale, nous pouvons également distinguer différentes charges induites directement, ou indirectement par cette pratique que sont les charges directes et indirectes. Les coûts qui nous intéressent concernent les coûts médicaux directs fixes et variables induits par la réalisation de l’acte de chirurgie implantaire à la charge du praticien. Parmi les coûts directs fixes, on distingue :
‐ Le coût des assurances professionnelles en lien avec cette pratique.
‐ Les frais de formations pour les différents intervenants.
‐ L’investissement nécessaire à l’installation et à l’aménagement d’une salle d’intervention.
‐ L’achat du matériel spécifique à la pratique implantaire.
Parmi les coûts directs variables, nous distinguerons principalement les produits et matériels consommés durant l’intervention (compresses, champs opératoires, fils de suture, implants…).
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Table des matières
I. INTRODUCTION
II. LE CABINET D’OMNIPRATIQUE
II.1 Généralités sur l’omnipratique
II.1.2 Les omnipraticiens
II.1.3 Les monopraticiens
II.2 Organisation générale d’un cabinet d’omnipratique ne pratiquant pas la chirurgie implantaire
II.2.1 Les différentes zones du cabinet
II.2.2 Les pièces indispensables
II.2.3 L’agencement des pièces indispensables
II.3 L’équipe soignante
II.3.1 Le rôle de l’assistante dentaire
II.4 L’ergonomie
II.5 L’optimisation des flux
III. CONDITIONS DE REALISATION DES ACTES D’IMPLANTOLOGIE
III.1 La salle d’intervention
III.1.1 Salle d’intervention spécifique ou adaptée
III.1.2 Organisation générale de la salle de soin spécifique (ou salle de chirurgie)
III.2 L’équipement de la salle d’intervention
III.3 Les systèmes de filtration
III.3.1 Le traitement de l’eau
III.3.2 Le traitement de l’air
III.4. Le traitement des sols et des surfaces
III.5. Le bionettoyage
IV. LES DIFFERENTS TEMPS D’UNE INTERVENTION CHIRURGICALE
IV.1 Organisation pré-opératoire
IV.2 Organisation per-opératoire
IV.3. L’accompagnement et les procédures post opératoires
IV.3.1 La traçabilité
V. LA DEMARCHE D’INTRODUCTION D’UNE PRATIQUE IMPLANTAIRE AU SEIN DU CABINET
V.1 Envisager le projet professionnel
V.1.1 La demande implantaire au sein du cabinet
V.1.2 La possibilité du local
V.2 Les bénéfices de la mise en place d’une pratique implantaire au sein du cabinet
VI. LES COUTS RELATIFS A LA MISE EN PLACE D’UNE PRATIQUE IMPLANTAIRE DANS UN CABINET D’OMNIPRATIQUE
VI.1 Répartition des coûts d’un cabinet dentaire
VI.1.1 Le coût de fonctionnement du cabinet
VI.1.2 Les charges directes fixes et variables
VI.2 Les formations
VI.2.1 Les formations du chirurgien-dentiste
VI.2.2 Les formations pour l’assistant(e) dentaire
VI.3. Les assurances professionnelles
VI.4 Le plateau technique en implantologie
VI.4.1 Coût d’aménagement de la salle d’intervention
VI.4.2 Coût du matériel d’implantologie
VI.5 Le Coût d’une intervention
VII. DISCUSSION
VIII. CONCLUSION
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