Mise en place d’une entreprise de production de foie gras

A Madagascar, le contexte qui prévaut actuellement est prédominé par le développement rapide et durable. La solution préconisée, qui tiendrait de stratégie centrale, est la libéralisation du marché laquelle s’effectuerait, entre autres, par la libération des prix, la promotion du secteur privé. Ces mesures consistent à assainir la balance de paiement par le renforcement des secteurs productifs. Par ailleurs, Madagascar possède un atout majeur de par ses potentiels physiques et agro écologiques. Ces ressources productives devraient être valorisées économiquement afin de générer des revenus qui entrent en ligne de compte au niveau de la production nationale. Dans cette optique, la mise en œuvre du projet de création d’une entreprise de production de foie gras dans le Commune Rurale de Sabotsy Namehana, Fokontany Faravohitra Avaratra, Région Analamanga contribue alors au redressement de l’économie nationale. C’est une initiative qui entre dans la politique de création d’emplois générateurs de revenus pour les jeunes. De plus, l’élevage de canard mulard tient une valeur importante par son cycle d’élevage court et sa croissance rapide (RAKOTONDRAVELO, 2007).

A Madagascar, la production de foie gras a débuté dans les années 1960 dans la région de Behenjy. Depuis, les éleveurs de la région ont nettement amélioré la technique de gavage. Le développement de la filière a démarré dans les années 1980 avec la création de la Société BONGOU (1983) qui a apporté des débouchés nouveaux aux produits du canard gras. Dès lors, les zones d’approvisionnement en canard Prêt à Gaver (PAG) ont émergé, principalement dans la région de Fianarantsoa. Par la suite, d’autres régions de gavage se formaient à Ivato et à Mahitsy, au début des années 1990. Depuis ce temps, la demande au niveau national en foie gras augmente respectivement de 45,7 à 46,2 tonnes de 2000 à 2001 (PHILIPPE D. et al, 2001).

RESULTATS

Etude de marché

Etant donné que la finalité du projet est de conquérir le marché local et aussi de projeter vers le marché international, l’étude du marché va donc être axée sur l’analyse du marché local et international.

Marché mondial de foie gras
La France est le premier pays producteur de foie gras dans le monde. Elle a assuré les 77% de la production mondiale dont 15 720 tonnes en 2004 (WIKIPEDIA, 2008). Cette grande production en foie gras a augmenté de 20 000 tonnes en 2006 (QUIDZOOM, 2007). Les autres producteurs principaux sont la Hongrie (près de 10%) et la Bulgarie (8%). La France transforme 98% de la production mondiale et en consomme 90%. La production française de foie gras a été en hausse quasi constante depuis des nombreuses années sauf pour l’année 2003 où la grippe aviaire a frappé fort les pays européens (AGRESTE, 2007). Pour la France, la consommation annuelle de foie gras par habitant tourne autour de 350 à 400 grammes (WUYTENS M, 2007). Ce qui signifie alors que le marché vers l’extérieur surtout en France est assez étroit. De plus, il y a l’embargo qui frappe les produits carnés venant de Madagascar en 2002 donc l’exportation vers les pays de la communauté européenne même vers les îles Maurice et la Réunion reste encore difficile.

Actuellement, la société BONGOU et la société La Landaise se trouvant respectivement à Talatamaty et Ambohibao sont les deux sociétés qui ont bénéficié d’un agrément de l’Union Européenne. Aussi pour l’exportation, il faut avoir un permis venant des pays destinataires et les produits doivent aussi sous contrôle du service vétérinaire malgache.

Marché local de foie gras et de viande de canard gras

Situation de l’offre et de la demande

La demande en foie gras, aussi bien locale qu’internationale, ne cesse d’augmenter alors que les prix et la disponibilité des canards à gaver ainsi que leur nourriture, restent instables. Les consommateurs locaux commencent à s’intéresser au foie gras, même si celui-ci est toujours qualifié de produit de luxe. Ce produit festif honore les dîners aux chandelles, les repas de fête et les banquets de fin d’année (NAVALONA R, 2006). Actuellement, la plupart des consommateurs sont encore généralement les européens à part quelques nationaux ayant un niveau de vie élevé.

Par ailleurs, le foie gras est assez connu dans la ville d’Antananarivo et ses environs. Mais sur les côtes, il semble encore difficile de développer la vente de ce produit à cause des conditions climatiques d’une part et de la présence des produits de mer de haut gamme comme les crevettes, les langoustes, etc. qui sont vendus à des prix compétitif et entrent en concurrence avec les produits de canards d’autres part.

Par conséquent, la répartition de la demande de foie gras sur le territoire national est estimée à 70% pour Antananarivo et 30% dans les grandes villes et les sites touristiques en province.

Au sujet du foie gras, l’offre à diminué en 2002 à cause de la crise qui a frappé le pays. Toutefois, les activités ont été reprises à partir de 2003. En effet, l’offre durant cette même année a retrouvé le niveau de 2001. Ainsi, il est constaté que le marché est loin d’être saturé en soutenant son rythme de croissance normale. Concernant la demande, elle s’accroit considérablement à partir de 2003 après avoir connu de baisse de moitié en 2002. Mais la demande de 2001 n’est pas encore atteinte. C’est à partir de 2004 qu’elle a augmenté de 20%. Cela est dû au fait qu’à partir de 2003 2004, le secteur du tourisme s’est beaucoup développé. Ainsi, le marché du foie gras est existe encore et ce présent projet va essayer de conquérir une part de ce marché libre pour combler ces demandes non satisfaites.

Quant à la viande de canard gras, l’offre et la demande de viande de canard gras ont repris leur niveau en 2003 pour augmenter de 10% en 2004. La demande non satisfaite est considérable car les viandes de volailles y compris la viande de canard commencent à être appréciées par les consommateurs surtout depuis l’apparition des pestes porcines africaines.

Concurrence

Actuellement, hormis les petits producteurs, les activités de production de foie gras sont assurées par deux grandes sociétés. Ce sont la société BONGOU et La Hutte Canadienne. Parmi ces deux sociétés, le leader sur le marché est la société BONGOU. Mais comme toute entreprise, chacune a ses points forts et ses points faibles. C’est à partir de ses faiblesses que le nouveau projet va entrer sur le marché.

Forces
La société BONGOU a beaucoup d’expériences concernant l’activité. Avec ses 28 ans d’existence, ses produits sont les plus connus à Madagascar et dans quelques pays étrangers. De plus, elle est aussi autorisée à exporter ses produits vers l’étranger. Parmi les autres concurrents, La Hutte Canadienne se démarque étant donné son expérience dans ce domaine. Elle dispose d’une stratégie de communication et de promotion des produits. En outre, l’effectif élevé des points de vente la rapproche de plus des clients. Concernant les petits producteurs, le gavage se pratique dans plusieurs localités aux environs de la ville. Leur multitude peut déjà démontrer l’existence des demandes non satisfaites.

Faiblesses
Concernant la société BONGOU, ses produits sont de haute qualité mais également très chers. Pour La Hutte Canadienne et les autres producteurs, les faiblesses se manifestent respectivement par le manque de qualité au niveau des emballages des produits et l’insuffisance des points de vente et des produits qui sont loin des consommateurs. Enfin, pour les petits producteurs, étant ainsi, ils n’ont pas besoin d’une grande structure pour réaliser leur activité, c’est-à-dire il n’y a pas assez d’études sur l’exercice de l’activité, ce qui entraîne quelquefois le non respect des normes que ce soit au niveau de l’élevage et de l’abattage.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. METHODOLOGIE
1. Phase exploratoire
2. Collecte d’informations
3. Analyse des données
4. Outils méthodologiques
II.RESULTATS
1. Etude de marché
2. Etude technique
3. Etude organisationnelle et financière
III.DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1. Situation actuelle du foie gras
2. Opportunités, menaces et impacts du projet
3. Différents critères d’appréciation du projet
4. Recommandations
CONCLUSION
Bibliographie
Annexes

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