La diversité climatique malgache offre une potentialité à produire divers fruits en qualité et en quantité dont essentiellement les fruits tropicaux et exotiques. Etant sources d’éléments nécessaires pour maintenir une bonne santé, les fruits au même rang que les légumes sont toujours conseillés par les médecins. Le niveau recommandé est de 400 g par personne et par jour. Cependant les fruits font partie des matières facilement périssables et très sensibles ; après la récolte, des pertes peuvent aller jusqu’à 50% dans certains pays en développement [25]. Une variation de température par exemple conduit à leur changement en aspects et en caractères organoleptiques. Le recours à des méthodes de conservation entre en jeu afin de maintenir les fruits en bon état. La conservation par addition de substance conservatrice reste une technique à court terme ; ce qui fait intervenir d’avantage les pratiques de transformation auxquelles se tourne autour la prolongation de la chaîne de valeur de ces fruits.
Il existe plusieurs procédés de transformation des fruits ; à part l’extraction des jus, la conservation en confitures, gelées, ou marmelades (CGM) tient une place importante à l’égard de la simplicité de la technique, de sa faculté à conserver des éléments nutritifs du fruit ; d’autant plus que le produit est déjà reconnu par les consommateurs. Si le terme « confiture » apparaît dans la langue française dès le XIIIème siècle, les recettes de fabrication ne sont publiées qu’au XVIème siècle. A partir de cette découverte, la consommation s’est répandue dans tous les autres pays et a fait l’objet d’une habitude pour les européens (640 000 t en 1979) [1]. La fabrication a évolué au cours des temps ; d’autres produits de même nature apparaissent à savoir les gelées et les marmelades, et sa production a permis une activité compétitive. La notion de compétitivité est à la base des applications des technologies de pointes qui se doit d’être soulignée. Cette technologie est visible tant sur les techniques que sur les matières et matériels utilisés.
L’enquête exploratoire
Les consultations et analyses bibliographiques
Les études bibliographiques complétées par celles des sites web constituent une étape préliminaire qui vient après la détermination et le choix du sujet. De toute évidence, les documents prescrits et les pages web renferment des références de base servant :
– De source d’informations sur les anciennes investigations se rapportant au sujet,
– D’outils d’orientation pour les recherches,
– De guide d’analyse par le biais des formules,
– De notion pour appuyer les idées.
Pour réaliser cette première phase, des centres de documentation ont été choisis entre autres : les bibliothèques de l’ESSA, du Département Agro Management, du MAEP, du CITE, du CIPE, du CTHA, de la FAO et du CIDST.
Les entretiens auprès des personnes ressources
Des discussions avec des personnes ressources à savoir : les Consultants de l’ONUDI, la Présidente de l’UPFL, les responsables du Département Etude et Valorisation des Informations du CITE et certains enseignants de l’ESSA ont permis de récolter des informations non seulement complémentaires mais aussi instructives afin de poursuivre au mieux les enquêtes.
Les différentes étapes de préparation des enquêtes
Quatre phases s’enchaînent avant toute descente pour des enquêtes proprement dites :
– Des confrontations des hypothèses émises auparavant,
– Du choix des champs d’investigation,
– De l’élaboration des questionnaires,
– De la recherche des lieux avec la fixation des rendez-vous.
Les confrontations des hypothèses
Le premier établissement du terme de référence au début des travaux comporte des hypothèses qu’il faudra vérifier tout au long des analyses. La confirmation de ces hypothèses émises constitue une autre étape à considérer.
Le choix des champs d’investigation
Suite à une évaluation primordiale, la région d’Analamanga reste la zone où :
– Il sera plus facile de rencontrer la majorité des acteurs liés directement à la filière: les producteurs transformateurs, les agents commerciaux, les organismes tuteurs tels que l’ONUDI et les ministères en charge,
– Se trouve un nombre important de marque des produits faisant l’objet de notre étude,
– Se situe le siège de l’UPFL auquel les représentants de la fédération des transformateurs des fruits et légumes pourront se réunir,
– L’installation de la centrale d’achat de l’UPFL a été fixée. Pour ces raisons, cette région plus précisément la capitale et ses alentours représentent le lieu d’intervention pour réaliser le travail.
L’élaboration des questionnaires
Avant la descente pour des interviews auprès des acteurs de la filière, des fiches questionnaires ont été élaborés en fonction des objectifs et des données à collecter. La conception de ces fiches a été inspirée des documents préalablement étudiés et surtout des modèles prescrits pour une étude de filière (cf. Annexe XIV). Pour confirmer et trouver les bonnes formulations, de façon à ce que les données recueillies correspondent effectivement au besoin de l’étude, les questions préétablies ont été soumises à des tests.
La recherche des lieux et la fixation des rendez-vous
La recherche des lieux entame directement les travaux de terrain après l’élaboration d’une liste des entreprises à visiter. Il s’avère aussi indispensable de fixer des rendez-vous puisque des entrepreneurs font partie des enquêtés et l’organisation de leur travail quotidien est fixé d’avance vue ses différentes préoccupations. La prise de rendez-vous contribue à faciliter les interviews du fait qu’il permet déjà à l’enquêté d’être mis au courant de l’objet d’enquête et de se préparer d’avance.
L’enquête formelle
La continuité des phases préparatoires constitue l’enquête formelle regroupant ainsi les différents travaux de terrain à savoir :
– L’observation directe,
– Les interviews auprès des producteurs et des commerçants
– Certains entretiens complémentaires.
L’observation directe
Certains cas sont directement visibles et constatés sans parvenir à interroger les responsables y afférent. Il s’agit des observations au niveau des étalages où figurent les produits avec leur prix respectifs. De cette façon, quelques critères permettant de comparer les produits locaux avec les importés sont immédiatement reconnus à savoir les différences et les points communs entre les prix, la présentation et les compositions.
Les interviews
Les interviews représentent l’enquête proprement dite par l’utilisation des questionnaires élaborés auparavant. Les tâches ont été effectuées à des niveaux différents.
Niveau producteur
L’enquête auprès des producteurs reflète un diagnostic d’entreprise à travers lequel seront déduites :
– Ses capacités de production,
– Ses méthodes et savoir-faire,
– Ses demandes en emballages et intrants,
– Sa faculté et ses manières d’écouler les produits finis.
Suite aux entretiens avec les personnes ressources et les consultations documentaires, quelques transformateurs de fruit en CGM ont été recensés mais 8 entreprises les plus connues et dont les produits sont les plus présents dans la région, ont été retenues pour les enquêtes.
– Les grandes sociétés les plus connues comme : CODAL, GAM, BERNADETTE de Lavernette,
– Les entreprises à échelle moyenne comme : IRAY, ARCHE DE NOE,
– Les petites et moyennes entreprises comme : la COOPERATIVE MANAMPY, MIA-CONFITURE, TROPICAL FOOD.
Ces échantillons sont largement suffisants afin de conclure la situation générale sur la production.
Niveau commerçant
Des discussions avec quelques agents commerciaux ont été accomplies pour compléter les observations. Ils sont les premiers qui constatent précisément les comportements des consommateurs, acheteurs et qui détiennent donc des informations fiables notamment sur :
– Les aspects et les critères organoleptiques les plus appréciés,
– Le type et la capacité d’achat de la clientèle,
– Les caractéristiques quantitatives et qualitatives de leurs demandes en approvisionnement.
A partir des avis des revendeurs, il est plus facile de découvrir les points qui feront l’objet d’une réflexion sur les produits locaux afin d’établir une parfaite compétition avec les produits importés. Compte tenu de la présence des CGM dans ses boutiques, les intervenants dans cette rubrique d’enquête sont :
– Le responsable en approvisionnement pour les grandes surfaces,
– Les chefs de rayon pour d’autres grandes et moyennes surfaces,
– Les vendeurs directs pour les épiceries des quartiers, les boutiques de stations services et les détaillants des marchés courants,
– Les agents de commerce pour les points de vente propre de certaines entreprises.
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Table des matières
INTRODUCTION
METHODOLOGIE
1. Enquête Exploratoire
2. Enquête Formelle
3. Traitement et analyse des données
RESULTATS
1. La production
2. La commercialisation
3. La mise en place de la centrale d’achat en emballages et intrants
DISCUSSIONS
1. Au niveau de la production
2. Les enjeux de la commercialisation
3. Concernant la centrale d’achat
RECOMMANDATIONS
1. Niveau production : Résolution des problèmes et stratégies d’amélioration
2. Niveau commercialisation : Résolution des problèmes et stratégies d’amélioration
3. Pour la centrale d’achat : Résolution des problèmes et stratégies d’amélioration
CONCLUSION