MISE EN PLACE DU SYSTEME DE KITS OPERATOIRES

Définition du médicament

          Un médicament se définit, selon l’article L. 5111-1 du Code de la Santé Publique (CSP) français, comme toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant être administré à l’homme ou à l’animal, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions organiques. Les médicaments possèdent donc un mécanisme d’action au niveau pharmacologique, immunologique et métabolique.

La politique des médicaments essentiels

        Le concept de médicament essentiel a été créé par l’OMS. Les médicaments essentiels sont ceux qui satisfont aux besoins prioritaires de la population en matière de soins de santé [24]. En effet, un rapport du comité OMS d’experts de la sélection des médicaments essentiels réuni à Genève du 17 Octobre au 21 Octobre 1977, stipule que pour utiliser au mieux les ressources financières restreintes dont disposent les pays en voie de développement, nous devons nous limiter en matière de médicaments à ceux dont l’efficacité thérapeutique est prouvée et qui présentent des garanties suffisantes de sécurité ou qui sont susceptibles de satisfaire aux besoins de la majorité des populations. Les médicaments ainsi sélectionnés sont appelés « médicaments essentiels ». Ce qui indique qu’ils sont d’une importance primordiale, fondamentale et sont indispensables pour satisfaire les besoins sanitaires de la population. Une première liste a été publiée par l’OMS en 1977 à la réunion de son comité d’experts de la sélection des médicaments [35]. Cette liste a été révisée en 1980, 1983 et 1985. Elle comporte environ 250 médicaments présentés sous le nom de générique et sont regroupés par classes thérapeutiques. Au Sénégal, la politique des médicaments essentiels a été appliquée en 1990 par un arrêté ministériel fixant ainsi les listes des médicaments des cases de santé, des centres de santé et des hôpitaux régionaux.

Adoption de l’Initiative de Bamako (IB)

           L’IB est un autofinancement communautaire de soins de santé primaires par le biais d’un approvisionnement en médicaments essentiels et du recouvrement de leurs coûts. L’IB qui a vu le jour à la suite de la résolution AFR/RC 37/R6 à Bamako au Mali en Septembre 1987 est une action conjointe OMS/FISE destinée à créer des projets autonomes de ventes des médicaments au détail dont les bénéfices contribueront à financer d’autres composantes des soins de santé primaires. Son but est l’accessibilité universelle aux soins de santé primaires (SSP). Au Sénégal, l’IB a été officiellement lancée les 8 et 9 Juillet 1992 à Podor. Ses objectifs sont les suivants :
 Le renforcement du financement et de la gestion des activités de SSP par les utilisateurs et le recouvrement de leurs coûts ;
 La promotion de l’autosuffisance par le renforcement de la capacité communautaire à gérer les activités de santé ;
 Le renforcement des dépenses renouvelables.
La justification de l’IB réside dans le fait qu’à l’heure actuelle, la couverture effectuée des SSP a été réduite dans de nombreux pays africains parce que les centres de santé et les dispensaires ne disposent pratiquement d’aucun médicament, d’aucun instrument fonctionnel. Les gouvernements qui mettent les médicaments gratuitement à la disposition de leur population éprouvent des difficultés à les fournir de façon continue. Il convient donc que les individus et les communautés se mobilisent pour participer au financement des programmes des SSP. L’approvisionnement en médicament peut être amélioré et ceci a conduit à l’adoption de la politique des SSP.

Procédure de dispensation des kits

           Une copie de la liste de différents kits est déposée à la pharmacie centrale de l’hôpital. La confection de chaque kit est faite à partir de cette liste, les produits constituant le kit sont rassemblés dans un emballage portant la nature du kit. Un deuxième contrôle de la composition du kit est obligatoire avant toute délivrance. Le malade ou son accompagnant se présente à la pharmacie centrale avec une ordonnance émanant d’un chirurgien. Ce dernier précise la nature du kit à délivrer. Le pharmacien mentionne le prix du kit et appose son cachet après avoir vérifié la conformité de l’ordonnance. Le client s’acquitte du montant du kit au niveau du bureau des entrées ; à son retour à la pharmacie il présente la quittance au pharmacien qui lui délivre le kit.

Entretien avec l’assistance sociale

         Dans le but d’avoir des informations sur le sort réservé aux cas sociaux, il nous a été accordé un entretien avec la responsable du service social. Celle ci nous a commencé par définir le rôle et la place qu’occupe son service dans la sphère de l’hôpital ;il a pour vocation de venir en aide aux patients démunis en faisant une enquête sociale au préalable sur le malade pour s’assurer de l’effectivité de sa situation. Le service agit en aidant par exemple le malade à payer les frais de transport car il est préférable pour l’hôpital que le malade libère le lit d’hospitalisation que de rester sans être en mesure de payer l’hospitalisation, ceci constitue un manque à gagner pour l’hôpital. Il est à rappeler que chaque année, l’hôpital met à disposition du service un budget de 4500000 FCFA. Cette somme est utilisée pour l’achat de certains médicaments essentiels et effectuer l’enquête sociale sur le malade désirant bénéficier d’une aide du service. Parfois lorsque le malade a par exemple deux ordonnances à payer, mais n’ayant pas de moyens financiers, le service social peut l’assister en prenant en charge une ordonnance sur deux. Dans certains cas, ou un ou plusieurs des médicaments prescrits sont disponibles dans le stock du service, le malade en bénéficie. Pour les cas où le malade est totalement démuni d’après les enquêtes menées, il est entière pris en charge. Au cours de la procédure d’enquête, on s’arrange toujours à ce qu’un membre de la famille ou une tierce personne ou un accompagnant bénévole puisse payer au moins une partie des frais et le reste est géré par le service. Concernant le système de kit à mettre en place, l’assistante sociale nous a informé que vue le cout du kit qui est cher pour eux pour être pris en charge, le service ne pourra donc pas prendre en charge l’achat du kit pour les cas sociaux à cause du budget insuffisant donc il dispose. Il va donc falloir que l’hôpital vote un budget supplémentaire au service social avec bien sur une subvention de l’Etat pour que ce dernier assure pleinement son fonctionnement en prenant en charge aussi les kits.

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Table des matières

Introduction
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LES PRODUITS PHARMACEUTIQUES
1. Le médicament
1.1. Définition du médicament
1.2. Définition de médicaments essentiels
1.3. Définition de médicament Générique
1.4. Dénomination Commune Internationale (DCI)
1.5. Rôle du médicament dans la Société
1.6. La politique des médicaments essentiels
1.7. Adoption de l’Initiative de Bamako (IB)
2. Dispositif Médical
2.1. Définition d’un dispositif médical
2.2. Classification des Dispositifs Médicaux
2.2.1. Critères utilisés pour la classification
2.2.2. Règles de classification
2.3. Différentes classes auxquelles appartiennent les Dispositifs Médicaux
2.3.1 Les Dispositifs Médicaux de classe I
2.3.2 Les Dispositifs Médicaux de la classe Iia
2.3.3 Les Dispositifs Médicaux de la classe IIb
2.3.4 Les dispositifs médicaux de la classe III
CHAPITRE II : PROCESSUS DE GESTION DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES
1. Gestion des produits pharmaceutiques
1.1. Sélection
1.1.1. Que faut-il acheter
1.1.2. Quelle quantité acheter ?
1.2. L’acquisition
1.2.1. Etapes du cycle d’acquisition
1.2.2. Méthodes d’achat
1.2.3 Le choix du fournisseur
1.2.4 La garantie de la qualité
1.3. Distribution et Stockage
1.4. Utilisation
1.4.1. Prescription
1.4.2. Dispensation
1.4.3. Usage des médicaments par le malade
2. Gestion des produits pharmaceutiques au Sénégal
2.1. Sélection
2.2. Acquisition
2.2.1. Méthodes d’acquisition
2.2.2. Distribution
CHAPITRE III. LES BONNES PRATIQUES DE PREPARATION
1. Organisation d’une Pharmacie à Usage Intérieur (PUI)
2. Exigences à respecter en matière de préparations
2.1. Mesure d’hygiène
2.2. Personnel
2.3. Locaux
2.4 Matériels
2.5. Matières premières
2.6. Mise en œuvre de la fabrication
3. Gestion de la qualité
3.1. Traçabilité
CHAPITRE IV : PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES EN MILIEU HOSPITALIER
1. PREPARATIONS HOSPITALIERES
1.1. Définition
1.2. Lieu de fabrication des préparations hospitalières
1.3. Difficultés d’accès aux matières premières
1.4. Sous-traitance des préparations hospitalières
1.5 .Différents types de préparations hospitalières
1.5.1 Préparations hospitalières essentielles
1.5.2. Préparations hospitalières spécialisées
2. PREPARATIONS MAGISTRALES
2.1. Définition
2.2 Utilisation des préparations magistrales
2.3 Lieu de fabrication des préparations magistrales
2.4. Difficultés d’accès aux matières premières
2.5. Traçabilité des préparations magistrales
2.6. Sous-traitance des préparations magistrales
3. PREPARATIONS DES MEDICAMENTS RADIO PHARMACEUTIQUES
3.1. Définition
3.2. Conditions de réalisation des médicaments radio pharmaceutiques
V. LA CHIRURGIE CARDIO VASCULAIRE
1. Historique
2. Objectif
3. Quelques définitions des interventions chirurgicales réalisées en chirurgie cardiovasculaire et thoracique
3.1. Le pontage
3.2. L’anévrisme de l’aorte
3.3. Une varice
3.4. Une fistule artério-veineuse
3.5. La thoracotomie
3.6. L’amputation
3.7. La biopsie
3.8. Une exérèse
3.9. La chirurgie à cœur fermé
3.10. Principe de la chirurgie à cœur ouvert
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
CHAPITRE I : CADRE D’ETUDE
1. Centre Hospitalier Universitaire de FANN (CHU de FANN)
1.1 Présentation, situation et historique
1.1.1. Situation et Présentation
1.1.2. Historique
1.2. Vocations
2. Présentation du centre de chirurgie cardiovasculaire et thoracique
2.1. Historique
2.2. Vocations
2.3. Architecture du Centre
2.4. Financement et Fonctionnement
2.5. Personnel
2.6. Réalisations
2.7. Origine des malades
2.8. Références Internationales
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODE
1. Matériel
2. Méthode
2.1.Au bloc opératoire et en réanimation
2.2. Au dépôt de médicaments du centre de chirurgie cardiovasculaire et thoracique
2.3. Détermination du coût des kits
CHAPITRE III : RESULTATS
1. Les consommables utilisés
2. La composition des kits
2.1. Kit pour pontage
2.2. Kit pour anévrisme aortique
2.3. Kit pour varices
2.4. Kit pour fistule
2.5. Kit pour thoraco
2.6. Kit pour amputation
2.7. Kit pour chirurgie à cœur fermé
2.8 Kit standard pour petite chirurgie
2.9. Kit pour chirurgie à cœur ouvert
3. Procédure de dispensation des kits
4. Entretien avec l’assistance sociale
CHAPITRE IV : DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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