DES VACANCES DE MOINS EN MOINS ACCESSIBLES
AVEC LES DIFFICULTES CROISSANTES DE PARTIR EN VACANCES POUR LA MAJORITE DES FRANÇAIS
D’après plusieurs rapports d’information concernant les départs en vacances des français, il est observé que les français avaient de plus en plus de mal à partir en vacances de par les difficultés financières qui viennent de pair avec la crise. En effet, en 2012, 42% des personnes vivant en France ne sont pas parties en vacances et ce chiffre ne cesse de croître depuis quelques années. On prévoit que 59% des français ne se déplaceront pas en vacances en 2014. Il s’agit du taux le plus haut depuis 15 ans.
D’après le rapport Buisson, « le principal frein est d’ordre financier, mais il existe aussi des freins culturels (absence de savoir-faire, peur de l’inconnu) et des raisons personnelles et familiales, notamment liées à la santé ou à l’isolement social. ».
Ce sont cependant les raisons financières qui semblent être le principal responsable de ces chiffres, notamment à cause de la paupérisation des classes moyennes, la crise et la montée du chômage. En effet, ce sont les personnes moins aisées, de la classe populaire et moyenne, qui sont les premiers touchés. Les personnes touchant des salaires compris entre 1500 et 2500 euros par mois correspondent au plus faible taux de départ en vacances. D’autre part, les séjours sont de plus en plus courts. En 2013, sur 30,5 millions de Français qui sont partis, 5,3 millions ne prévoyaient qu’un séjour de moins de quatre nuits et 6 vacanciers sur 10 sont partis moins longtemps que l’année précédente.
… ET LA DESAFFECTION DES COLONIES DE VACANCES…
Un autre phénomène observé est la baisse considérable de la fréquentation des colonies de vacances. Les séjours collectifs avaient été encouragés par l’Etat depuis les années 1960 pour permettre aux enfants d’âge scolaire de partir. Cependant, alors qu’un pic de fréquentation pouvait être observé en 1995, celle-ci ne cesse de baisser depuis. En 2013, seul 7.5% des 5-19 ans partent en colonie de vacances contre 14% en 1995.
D’après le rapport Ménard, « le prix des séjours a été désigné, lors des auditions conduites par la mission, comme la première cause de désaffection des séjours par la plupart des intervenants. ». Le coût d’une semaine de vacances en colonie s’échelonne entre 400 et 600€ par enfant, soit 63€ la journée. L’accueil en centre de loisirs, sans hébergement, se chiffre, lui, à 35€ la journée. De ce fait, l’idéal de mixité sociale dans les colonies est loin d’être respecté puisque ce sont surtout les enfants issus de milieux très privilégiés ou alors les défavorisés qui bénéficient de subventions, qui peuvent se permettre ces séjours collectifs. Les classes moyennes sont alors exclues. De même, la durée des séjours diminuent pour limiter les coûts. Pendant l’été, les séjours durent 10 à 11 jours contre 3 semaines il y a quinze ans. De plus, les comités d’entreprises qui organisaient souvent leurs propres colonies de vacances ne sont plus qu’une centaine aujourd’hui et les résidences de vacances qui les accueillaient ferment. D’autre part, les « mini-camps », moins longs et donc moins chers, se développent dans les centre de loisirs des communes depuis les années 2000 sans toutefois compenser la baisse de fréquentation des colonies.
… UNE NECESSITE DE LOISIRS A PROXIMITE.
Actuellement, on remarque une baisse de départs en vacances ainsi qu’en colonies de vacances dues aux difficultés financières des Français. Cela affecte surtout les classes moyennes qui n’ont plus les moyens de partir et surtout de partir loin. Cependant, les familles avec enfants se retrouvent dans l’embarras lorsqu’arrivent les vacances d’été et que les enfants ne peuvent ni aller en séjours collectifs ni partir en vacances. Il y a donc une nécessité de créer des loisirs pour les familles qui soient à proximité de leur lieu d’habitation et qui n’exigent de grandes dépenses d’argent. D’après l’INSEE, les dépenses culturelles et de loisirs représentaient 8,1% de la dépense de consommation des ménages français en 2012. Elles s’élevaient à 9% en 2007 et n’a cessé de diminuer depuis, pour atteindre en 2012 son taux le plus bas depuis 1988. Ce qui affirme la nécessité de limiter les frais d’accès aux loisirs. D’autre part, les campagnes sont la destination favorite des Français et accueillent plus du tiers des voyages, devant les villes (29%) et le littoral (22%) et loin devant la montagne (11%). On peut donc s’intéresser particulièrement aux zones rurales pour ce projet. Finalement, on peut étudier le palmarès des activités en temps libre de l’INSEE de 2010 où les différentes activités ont une note d’appréciation allant de -3 à +3. On y retrouve en premier la pratique de la musique avec une note de 2,6, suivi de la promenade avec une note de 2,5. Le sport est placé en 7ème position avec une note de 2,4 alors que la détente et la pause sont placées en 11ème position avec une note de 2,2.
UN TERRITOIRE IDEAL POUR L’AMENAGEMENT D’UNE ZONE DE LOISIRS
UNE COMMUNAUTE DE COMMUNES EXPERIMENTEE DANS LA REALISATION DE PROJETS EN COMMUN
La Communauté de Communes Hardouinais Mené
La Communauté de Communes de la Hardouinais Mené (CCHM) se situe au Sud-Est du département Côtes-d’Armor (22) en Bretagne.
Elle regroupe neuf communes : Gomené, Illifaut, Laurenan, Loscouët-sur-Meu, Merdrignac, Mérillac, Trémorel, Saint-Launeuc et SaintVran. C’est l’une des premières structures intercommunales à se créer en Côtes-d’Armor et en Bretagne ; de ce fait les communes qui la composent sont très unies et ont l’habitude de faire des projets en commun.
Il s’agit de communes principalement rurales dont les activités principales sont les activités agricoles et agro-alimentaires. On y retrouve aussi de l’activité industrielle, artisanale et commerciale ainsi que de l’élevage.
La CCHM est notamment située en zone de revitalisation rurale (ZRR). « Créées par la Loi d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire du 4 février 1995, les zones de revitalisation rurale (ZRR) regroupent des territoires ruraux qui rencontrent des difficultés particulières : faible densité démographique, handicap structurel sur le plan socio-économique. » Cette classification encourage les entreprises à s’installer sur ces territoires grâce aux bénéfices fiscaux non négligeables telles que des exonérations de taxes (professionnelle ou foncière sur les propriétés privées par exemple). D’autre part, la communauté de communes a également développé deux pôles d’attraction sur les communes de Merdrignac (1 118 emplois et 1 116 actifs occupés) et Trémorel (838 emplois et 497 actifs occupés). Ainsi, la CCHM est l’un des territoires ruraux les plus dynamiques des Côtes-d’Armor et en avril 2011, le ministère de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire et la DATAR lui a décerné le label « pôle d’excellence rurale » .
La population de la CCHM réunit les populations des neuf communes. Elle a connu jusqu’en 1999 une baisse régulière atteignant les 7722 habitants avant d’augmenter et compter avec une population de 8169 habitants en 2011. On peut dire que le territoire est donc devenu plus attractif dans les dix dernières années.
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Table des matières
Introduction
I) Communauté de Communes Hardouinais Mené, un territoire idéal pour accueillir une base de loisirs familiaux
A. Des vacances de moins en moins accessibles
1. Avec les difficultés croissantes de partir en vacances pour la majorité des français
2. Et la désaffection des colonies de vacances
3. … Une nécessité de loisirs à proximité.
B. Un territoire idéal pour l’aménagement d’une zone de loisirs
1. Une Communauté de Communes expérimentée dans la réalisation de projets en commun
a) La Communauté de Communes Hardouinais Mené
b) Merdrignac, centre privilégié de la CCHM
c) Saint-Launeuc, lieu du projet
2. Les usagers potentiels de la base de loisirs
3. Des lieux existants adaptés à la réalisation du projet
a) La forêt de la Hardouinais : une réserve de la biodiversité
b) L’Etang de la Hardouinais : un site abandonné
c) Le centre-bourg de Saint-Launeuc et ses attraits
d) Le Château de la Bruyère : un monument placé à proximité
4. Un lieu au centre d’importants axes de communication
a) La CCHM proche de grands axes routiers et de grandes villes
b) L’Etang et le centre-bourg de Saint-Launeuc, desservis par de grands axes routiers
5. Autre bases de loisirs voisines
a) Le Val de Landrouet
b) Le lac Trémelin
II) Proposition : Récupération et Réaménagement de l’Etang de la Hardouinais
A. Présentation du projet : Ensemble des aménagements envisagés
B. Relier le centre-bourg de Saint-Launeuc au Grand Etang de la Hardouinais
C. Créer des itinéraires de promenades
1. Le tour du grand étang
2. Parcours des deux étangs
3. Parcours pour vélos
D. Faciliter l’accessibilité à l’étang ainsi que les déplacements des usagers
1. Augmenter la capacité de stationnement
2. Sécuriser une zone à risque
3. Faciliter le déplacement autour de l’étang et ses activités grâce à une signalétique améliorée
E. Aménagements sur la rive Nord du Grand Etang de la Hardouinais
1. Mise en place d’une plage et d’une base nautique
2. Aménagement de la parcelle ZA 46 en base de loisirs familiale
3. Construction d’un site d’accrobranche et d’une tyrolienne
F. Assurer une bonne gestion de l’étang
G. Faire de l’étang un espace de respect de l’environnement et de la biodiversité
1. Mise en place d’activités variées de découverte de la nature et de la biodiversité
a) Mise en valeur du verger conservatoire
b) Parcours de découverte de la biodiversité
c) Proposition d’un stage de survie
d) Organisation de cours de photographie
2. L’ornithologie : une activité respectueuse de l’environnement et accessible à toute la population
3. La pêche : une tradition en faveur de la biodiversité
a) La pêche peut être un atout pour la biodiversité
b) Aménager un espace pour les espèces piscicoles
c) Création de zones de pêche
Conclusion
Bibliographie
A. Ouvrages et documents imprimés
B. Ouvrages et documents électroniques
C. Articles de périodiques imprimés
D. Articles de périodiques électroniques
E. Sites Web
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