Généralité
Dans le contexte actuel de la libéralisation et de la mondialisation, chaque pays s’efforce d’améliorer ses infrastructures pour attirer plus d’investissements. Dans la suite logique des choses, la venue des investisseurs et l’amélioration des conditions de vie sociale, économique et politique de la population favorisent le développement de l’économie et de la population en général. Depuis l’année 2002, le gouvernement de Madagascar s’est lancé sur le chemin de changement et a mis en place des fondations : infrastructures et renforcement de capacités individuelles, permettant au pays de procéder à un développement rapide et durable. Par ailleurs, divers programmes ont été mis en œuvre en vue de promouvoir le développement à Madagascar. Au cours de l’année 2005 et 2006, l’Etat a élaboré un programme de développement, intitulé MAP ou Plan d’Action Madagascar 2007 – 2012. Le but du MAP est de faire un saut qualitatif dans le processus de développement grâce à un plan innovant sur cinq (5) ans qui mobilisera le peuple malgache ainsi que les partenaires internationaux et démarrera une croissance rapide pour mener à une réduction de la pauvreté, et pour assurer le développement du pays en réponse aux défis de la mondialisation et conformément à la vision Madagascar – Naturellement et aux OMD.
CADRE D’ETUDE
PRESENTATION
Présentation et implication du MAP
Le MAP ou Plan d’Action Madagascar 2007 – 2012 est un document contenant divers programmes et servant de cadre dans la promotion du développement de Madagascar en vue d’accélérer et de mieux coordonner le processus de développement pour faire un saut qualitatif.
L’idée est de :
– relever le défis de renforcer l’efficacité de l’Administration publique afin de répondre aux attentes légitimes de la population en leur offrant des services de qualité ;
– faire preuve de détermination, de courage, d’intégrité et de mérite pour les agents administratifs ;
– promouvoir la participation citoyenne.
Le MAP contient huit (8) engagements concernant :
-la gouvernance
-les infrastructures reliées
-la transformation de l’éducation
-le développement rural
-la santé
-l’économie
-l’environnement
-la solidarité nationale .
Les principaux objectifs se converge sur la sortie de Madagascar dans la pauvreté afin d’atteindre un saut qualitatif. Lors de la conception du MAP, il a été établi des scénarii de cadrage macroéconomiques. Un des grands critères qui a emmené à la détermination du PIB dans ces cadrages est l’objectif de la pauvreté fixé dans les OMD. Ce dernier étant un engagement international adopté par le MAP. En d’autres termes, la mise en œuvre du MAP et son efficacité notamment sur le plan social se constate par :
-l’augmentation de la proportion des efforts individuels, au moins en parallèle au taux de croissance inscrite aux taux de croissance du PIB des cadrages du MAP
-le bien- être de la population
-le renforcement de la cohésion social étant donné l’implication des biens communs, à savoir les infrastructures publiques dans la promotion du développement collectif et de l’épanouissement individuel.
Pour l’année 2008, le taux de croissance du PIB des cadrages MAP est compris entre 5% à 7% (Source : Cadrage macroéconomique du MAP).Cela signifie alors que le taux d’augmentation des efforts individuels et collectifs dans tous les domaines devraient se tourner aux alentours de ces chiffres. Au moins, une amélioration devrait être constatée sur le plan socio- économique. En d’autres termes, au moins deux (2%) à trois (3%) pour cent de la pauvreté seraient radier de la surface de Madagascar, c’est-à-dire qu’une augmentation de deux pour cent (2%) au moins des infrastructures, de la production et du renforcement des liens sociaux devraient être de constat dans la société malgache.
Présentation de la Région de Menabe
La Région de Menabe se situe dans une zone côtière du long du canal de Mozambique s’étendant sur 350 km de long. Au Nord, elle se délimite par la Région de Melaky ; à l’Est par les Régions de Bongolava et de Vakinankaratra ; au Sud- Est par la Région d’Amoron’i Mania et au Sud par la Région d’Atsimo Andrefana.(Cf. AnnexeI – Carte 1 :Localisation géographique du Menabe) La Région est administrativement composée de cinq (5) Districts, à savoir : Morondava, Mahabo, Belo sur Tsiribihina, Miandrivazo et Manja. ; et de cinquante et un (51) Communes dont deux (2) Communes Urbaines (CU) de Morondava et CU de Mahabo). La capitale administrative et économique de la Région de Menabe est Morondava. (Cf. Annexe I – Carte 2 : Subdivision administrative de la Région du Menabe) .
Le District de Mahabo ayant une superficie de 13626 km² rassemble le plus de population, au nombre de 96360 en son sein avec une densité de 7 habitants par Km² et un taux annuel d’accroissement démographique de 1,9%. Ensuite vient le District de Miandrivavo d’une superficie de 13055 Km², habité par une population au nombre de 91960 avec une densité de habitants par Km² et un taux annuel de 2,8% d’accroissement annuel. Le District de Morondava ayant une superficie de 5529 Km² accumule en son sein 89884 habitants avec une densité de 16 habitants par Km² et un taux annuel d’accroissement de 3,4%. Viennent enfin les districts de Manja et de Belo sur Tsiribihina d’une superficie de 8982Km² et de 7668 Km² et de population résidente au nombre de 63055 et de 58752 avec une densité de 7 habitants par Km² et 8habitants par Km² et de taux annuel de 2% et 1,6% d’accroissement démographique (Source : PRD). Le territoire est vaste et relativement sous peuplée. Etendue sur une superficie de 48.860 km² (8,4% de la superficie totale du pays), la région est relativement sous peuplée. La population est estimée à 400 000 habitants en 20051. Elle est légèrement répartie de façon inégale dans l’espace, avec une densité démographique moyenne de 8 habitants au km². Le taux moyen d’accroissement de la population a été de l’ordre de 2,4% par an durant la période de 1975- 1993. La corrélation est assez nette entre la pression démographique et le degré d’enclavement des districts, à l’exception de Mahabo dont les faibles valeurs pourraient être dues à l’exode rural vers le centre urbain de Morondava. La relative pression démographique sur Morondava s’explique par le fait qu’il le seul grand centre urbain avec un développement important des activités agro-industrielles, artisanales, portuaires et de pêche.
La Région correspond à l’ancien royaume de Menabe. L’ethnie Sakalava est propriétaire du territoire. Avec le temps, la venue des autres ethnies occupant le terrain a fait du Menabe un territoire à mosaïque culturelles. Suite à de vagues d’immigrations, on compte actuellement une douzaine de groupes ethniques habitant la Région. Cette multiethnicité est perceptible à travers les pratiques religieuses. Les animistes comptent près de 50% de la population ; les chrétiens près de 30% et les musulmans près de 20% (Source : PRD). La cohabitation des différents groupes ethniques dans un même village prouve la bonne entente des groupes couvée par le partage des mêmes valeurs traditionnelles et culturelles comme l’entraide, le culte des ancêtres, le respect des aînés, les us et les coutumes locales, malgré des différences perceptibles pour des fins économiques.
Sur le plan historique et culturel, la Région correspond à l’ancien royaume du Menabe (du fleuve Mangoky, à celui de Tsiribihina), et est composée essentiellement de Sakalava. Plus tard, elle est devenue multiethnique (une bonne douzaine de groupes ethniques) suite à d’anciennes vagues d’immigration. Le rôle des migrants est déterminant dans l’histoire du développement agricole de la région de Menabe. Les migrations historiques les plus importantes sont celles des Antesaka (Korao), des Betsileo (Antanandro) et des Bara. Vers les années 1960, on a déjà enregistré un taux de migrants de 55% pour le district de Manja, 49% pour Belo/Tsiribihina, et 40% pour Morondava. La région du Menabe reste toujours une terre d’accueil. Belo/Tsiribihina est le théâtre d’une immigration incessante attirée par les vastes et fertiles les plaines alluviales de la Tsiribihina. Miandrivazo continue de recevoir une immigration saisonnière importante de main-d’œuvre agricole (2.000 personnes/an), pour les cultures de haricot et de tabac, et la pêche en eau douce (Source : PRD).
La Région de Menabe a une potentialité économique considérable. Cependant, la majorité de la population vit dans la misère malgré cette potentialité économique de la Région. Dans la Région se trouve une énorme potentialité hydraulique de surface et de profondeur. La partie Nord et Est de la Région dispose de lacs, étang et mares. Diverses plaines sont traversées par des fleuves et rivières. Les lacs sont nombreux et sont d’intérêts multiple, dont les principaux se trouvent sur le Betsiriry et le long du fleuve Tsiribihina : Betsiaky à Anosimena, Ankotrevo à Anosimanintsy, Atsonjo à Ankotrofotsy, Andromena à Ankalalobe, Andranomena à Begidro, Hima à Amboloando, Kinahomby à Andranomandeha et Ambohibary, Iboboka et Sariaka à Masoarivo. La Région est exposée a des perturbations tropicales fréquentes qui se forment dans le Canal de Mozambique et pénètrent dans l’île entre Maintirano et Morondava ; ce qui entraîne des précipitations importantes et des inondations durables.
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Table des matières
Introduction générale
1. Généralité
2. Problématique
3. Hypothèses
4. Objectifs
5. Méthodologie
6. Limites de la recherche
7. Plan
Première partie : Cadre d’étude, Méthodologie et données d’expérience
Partie I : Cadre d’étude
Chapitre I : Présentation
Section I : Présentation et implication du MAP
Section II : Présentation de la Région de Menabe
Chapitre II : Organisation
Section I : Plan de mise en œuvre du MAP
Section II : Le PRD de Menabe
Partie II : Méthodologie
Chapitre I : Compte rendu global
Section I : Déroulement du stage et condition de travail
Section II : Problématiques
Section III : Hypothèse
Chapitre II : Méthode
Section I : Méthode de travail
I. Etapes
1. Management de l’étude
2. Plan de l’étude
Chapitre III : Données d’expérience
Section I : Les acquis techniques
Section II : Les acquis humains
2. Les acquis humains
DEUXIEME PARTIE : Analyse économique et socioculturelle
Partie I : Situation économique
Chapitre I : Concepts
Section I : Le développement durable
I. La Révolution Verte Durable
II. Niveau macro
III. Niveau méso
IV. Niveau micro
Chapitre II : Etat des lieux
Section I : Potentialités
Section II : Opportunités de développement
I. Bilan sectoriel
A. Secteur primaire
1. Agriculture
a) Le riz
b) Le pois du cap
c) L’haricot
d) L’arachide
Section III : Récapitulation des facteurs de réussite et de blocage endogènes dans le secteur agricole
Section IV : Récapitulation des facteurs de réussite et de blocage endogènes dans le secteur agricole
2. Elevage
3. Pêche et aquaculture
B. Secteur secondaire
C. Secteur tertiaire
D. Les structures d’appui
Partie II : Analyse socioculturelle
Chapitre I : Généralité
Chapitre II : Etat des lieux
Section I : Population
I. Répartition de la population dans les Districts de la Région du Menabe
II. Taux de scolarisation des chefs de ménage
III. Répartition entre population rurale et population urbaine
Section II : Les groupes ethniques
I. Analyse
1. Caractéristiques socioculturelles
2. Groupes ethniques
Section III : Activité et répartition des chefs du ménage
I. Répartition des activités professionnelles des chefs de ménage
II. Pourcentage des chefs de ménage occupés
Section III : Niveau d’éducation de la population
I. Répartition des établissements scolaires publics
II. Taux de scolarisation des chefs de ménages
Partie II : Problèmes rencontrés
Chapitre I : Education
Chapitre II : Genre
Chapitre III : Infrastructures et technologie
Section I : Infrastructures
Section II : Technologie
Troisième partie: Conclusion et recommandations
Partie I : Conclusion
Chapitre I : Sur le plan économique
Section I : Le secteur primaire
Section II : Le secteur secondaire et tertiaire
Section III : Les principaux obstacles sur le plan économique
Chapitre II : Sur le plan socioculturel
Chapitre III : Les défaillances structurelles
Partie II : Recommandations
Conclusion générale