Mise en évidence sérologique de certaines pathologies virales

Depuis les années 60, les pays à faible revenu en général, notamment les pays africains sont confrontés à un manque crucial des protéines animales dans l’alimentation des populations. L’inégalité dans les échanges internationaux, la détérioration des pâturages, la vétusté des systèmes d’élevage et surtout la très forte croissance démographique de ces pays sont autant de facteurs qui accentuent aujourd’hui encore ce déficit . Ce sombre contexte a inspiré certaines organisations comme la FAO, pour encourager les Etats à accorder du crédit à l’élevage des espèces à cycles courts au rang desquelles nous avons la volaille. Il est aujourd’hui fondé de dire que l’aviculture, constitue un créneau appréciable pour parvenir d’une part à l’autosuffisance en protéine d’origine animale des populations, et d’autre part à générer des revenus aux éleveurs. Au Cameroun, l’aviculture traditionnelle représente en effectif, 70% du cheptel national. Au centre de nombreuses circonstances de la vie sociale, culturelle et religieuse, le poulet africain issu de cette aviculture joue un rôle financier et économique important dans le milieu rural. Cependant, malgré cette importance, son développement rencontre beaucoup de problèmes. En effet, aux contraintes majeures de base constituées par le manque d’infrastructures adéquats d’élevage, la présence des prédateurs, la sous alimentation, le manque d’hygiène et la faible productivité, l’aviculture villageoise doit faire face à une contrainte spécifique, notamment la sévérité des pathologies qui ravagent parfois tout le troupeau. Parmi ces pathologies, on peut citer des maladies infectieuses comme la maladie de Gumboro, la bronchite infectieuse et la maladie de Newcastle . L’importance de la maladie de Newcastle, réside dans les mortalités massives qu’elle entraîne lorsqu’elle apparaît pour la première fois dans un foyer.

La maladie de Gumboro ou bursite infectieuse, dont il est très peu fait mention en aviculture traditionnelle, constitue une composante sérieuse à prendre en compte dans le développement de ce secteur. L’effet immunodépresseur du virus Gumboro est connu en élevage moderne. La bronchite infectieuse, à l’origine de la chute de la ponte vient réduire de manière sensible les produits avicoles déjà très insuffisants.

Géographie physique 

Situation

Etat de l’Afrique centrale, le Cameroun est situé au nord de l’équateur. Il est limité à l’ouest par le Nigeria, au nord par le Tchad, à l’est par la Centrafrique, au sud par le Congo, le Gabon et la Guinée Equatoriale et au sud-ouest par l’océan atlantique. Sa superficie qui est de 475 650 km² est repartie en 466 464 km² de terre ferme et 8536 km² d’eau (CAMEROUN, 1999).

Relief et hydrographie
Le Cameroun est composé de cinq (5) grandes régions naturelles :
● la région côtière offre une succession de plaines, de rivières et fleuves ;
● le sud est parcouru par des fleuves et par des rivières du bassin du Congo ;
● au nord de la Sanaga, le plateau se relève jusqu’à la barrière de l’Adamaoua qui s’arrête brutalement en falaise sur le fossé de la Bénoué ;
● la dorsale volcanique de l’ouest suit un axe sud-ouest nord-est à partir du mont Cameroun (4095m).

Dans les deux premières régions, la présence des glossines a freiné de façon considérable l’élevage des bovins. Les pâturages occupent les régions volcaniques de l’Ouest.

Climat
La région côtière a un climat de type équatorial chaud et humide à saisons peu différenciées. Elle s’étend du deuxième au sixième degré de latitude Nord. La pluviométrie (plus de 2000m) est très élevée sur les pentes entourant le mont Cameroun. Dans la zone centrale, dite soudanienne, le climat est de type tropical humide avec une saison sèche et une saison de pluie de durée quasi égale. La température moyenne est de 22°C. Au Nord, le climat chaud et sec interrompu par une courte saison des pluies, est uniforme. La température moyenne est de 28,°C.

Végétation

La végétation, tributaire du climat, des sols, du relief et des régimes de pluies est aussi variée que diversifiée. La forêt dense de la région côtière recule progressivement devant l’exportation forestière et l’expansion des cultures. Au Cameroun central, la forêt se prolonge en galeries le long des cours d’eau avant d’être remplacée par la savane boisée qui couvre au Nord le bassin de la Bénoué. A l’Extrême-Nord, la plaine s’apparente à une zone de steppe sahélienne.

Géographie humaine

La population camerounaise, à l’instar des pays en développement, est sans cesse en croissance rapide. Cette croissance se caractérise par la grande proportion des jeunes de moins de 15 ans. Selon le PNUD-OPS cité par MAHAMAT (2002), la baisse sensible de la mortalité et le niveau élevé de la fécondité constituent les éléments fondamentaux de l’accroissement de la population du Cameroun.

La démographie
La population du Cameroun est estimée à 14 859 000 habitants en 1999. De 1987 à 1999, elle a connu une augmentation de 2,8%. Cette population est en majeure partie jeune. C’est ainsi que les jeunes de moins de 24 ans représentent 64,32% de la population totale. Les personnes âgées de plus de 65 ans ne représentant que 3,24% (CAMEROUN, 2000a). Les différents indicateurs de l’évolution de la population (espérance de vie, taux de mortalité, densité…) ont connu au cours des dix dernières années beaucoup de modifications .

Répartition de la population par province
Depuis 1983, le Cameroun s’est doté de nouvelles structures administratives que sont : les provinces, les départements, les arrondissements et les districts . La population camerounaise est très inégalement répartie d’une circonscription à une autre. Les provinces les plus peuplées sont celles de l’Extrême-Nord, du Centre, du Littoral, de l’Ouest et du Nord-Ouest. La province du Sud qui est parmi les moins peuplées, compte seulement 3,4% de la population totale du Cameroun. Avec cette population, le Cameroun reste un important marché de consommation des produits d’origine animale. Ces produits mobiliseraient en 2020, 125 Milliards de Fcfa pour leur importation si l’évolution actuelle de la population et de l’élevage est laissée en l’état (ZOLTY et coll.,1996).

Elevage dans l’économie rurale au Cameroun 

Bien qu’existant et très important dans l’économie camerounaise, le secteur industriel offre peu d’intérêt pour notre étude. Nous limiterons à cet effet notre réflexion à l’activité agropastorale.

Les productions agricoles

Le climat et les sols déterminent la répartition des cultures. Les céréales, les légumineuses, les tubercules et les cultures maraîchères constituent les cultures de consommation interne. Les céréales sont représentées par le mil, le maïs et le riz. Le haricot et le soja constituent l’essentiel des légumineuses.

Les cultures d’exportation constituent la base de l’économie. Le Cameroun est le sixième producteur mondial de cacao (2,1% du PNB en 1999). Le caféier, qui couvre 400 000 hectares dans l’ouest et le sud, connaît un net recul à cause de chute des prix sur le marché mondial. On cite aussi le bananier, l’hévéa, le palmier à huile et le coton dans ce groupe.

Les productions animales
L’élevage est pratiqué dans toutes les provinces du Cameroun. C’est un secteur important de l’économie camerounaise. Le sous-secteur de l’élevage représente 17% du PIB et constitue une source majeure de revenu pour 30% de la population rurale pauvre (CAMEROUN, 2000b). Pour l’éleveur, le troupeau représente un capital social et pour les ethnies traditionnellement acquises à l’élevage comme les PEULS, il est un critère de distinction dans la société.

Les gros ruminants
Les zébus et les taurins sont les deux groupes de bovins qu’on rencontre au Cameroun. Les zébus sont des bovins à bosse et sont représentés au Cameroun par:
– le zébu Mbororo rouge ou Red fulani qui vit au Nord, au Nord-Ouest, à l’Extrême-Nord et dans l’Adamaoua ;
– le zébu Goudali se rencontre dans l’Adamaoua, à l’Est et au Nord-Ouest ;
– le zébu Mbororo blanc ou White fulani est présent dans les provinces septentrionales ;
– le zébu Peuhl du Sahel qu’on rencontre dans le Nord et l’Extrême-Nord.

Quant au groupe des taurins, il est représenté par des races telles que :
– Muturu au Sud-Ouest ;
– les Namchi au Nord dans le Faro ;
– Kapsiki à l’Extrême-Nord ;
– Kouri autour du lac Tchad.
L’élevage des bovins est essentiellement localisé dans la partie du Cameroun appelée « Grand-Nord » allant de Ngaoundéré à Kousseri. Il constitue la principale source de protéines animales des populations.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I L’ECONOMIE RURALE ET L’AVICULTURE TRADITIONNELLE AU CAMEROUN
I PRESENTATION DU CAMEROUN
I-1 Géographie physique
I-1-1 Situation
I-1-2 Relief et hydrographie
I-1-3 Climat
I-1-4 Végétation
I-2 Géographie humaine
I-2-1 La démographie
I-2-2 Répartition de la population par province
I-3 Elevage dans l’économie rurale au Cameroun
I-3-1 Les productions agricoles
I-3-2 Les productions animales
I-3-2-1 Les gros ruminants
I-3-2-2 Les petits ruminants
I-3-2-3 Les porcins
I-3-2-4 Les équins et asins
I-3-2-5 Les volailles
II L’AVICULTURE TRADITIONNELLE AU CAMEROUN
II-1 Définition- Importance
II-1-1 Définition
II-1-2 Importance socio-économique
II-2 Techniques de production
II-2-1 les races exploitées
II-2-1-1 La poule locale
II-2-1-2 les races exotiques
II-2-2 Le logement
II-2-3 L’alimentation
II-2-4 Protection sanitaire
II-2-5 Performances zootechniques
II-3 Contraintes
II-3-1 Contraintes zootechniques
II-3-2 Contraintes sanitaires
II-3-2-1 Les maladies parasitaires
II-3-2-2 Les maladies infectieuses
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA MALADIE DE NEWCASTLE, LA MALADIE DE GUMBORO ET LA BRONCHITE INFECTIEUSE
I- La maladie de Newcastle
I-1 Définition-Espèces affectées-Importance
I-2 Virologie
I-2-1 Taxonomie
I-2-2 Morphologie et structure
I-2-3 Résistance dans le milieu extérieur
I-2-4 Pouvoir hémagglutinant et hémolytique
I-2-5 Pouvoir antigène et immunisant
I-3 Pathogénie
I-4 Epidémiologie
I-4-1 Epidémiologie descriptive
I-4-2 Epidémiologie analytique
I-4-2-1 Facteurs de réceptivité et de sensibilité
I-4-2-2 Sources du virus et matières virulentes
I-4-2-3 Mode de transmission
I-4-3 Epidémiologie synthétique
I-4-4 Diagnostic
I-4-4-1 Diagnostic clinique et lésionnel
I-4-4-2 Diagnostic différentiel
I-4-4-3 Diagnostic de laboratoire
I-5 Bases de la lutte contre la maladie de Newcastle
I-5-1 Traitement
I-5-2 Prophylaxie
I-5-2-1 Prophylaxie sanitaire
I-5-2-2 Prophylaxie médicale
II La maladie de Gumboro
II-1 Définition-Espèces affectées-Importance
II-2-1 Taxonomie
II-2-2 Morphologie et structure
II-2-3 Résistance dans le milieu extérieur
II-2-4 Pouvoir antigène et immunisant
II-3 Pathogénie
II-4 Epidémiologie
II-4-1 Epidémiologie descriptive
II-4-2 Epidémiologie analytique
II-4-2-1 Facteurs de réceptivité et de sensibilité
II-4-2-2 Sources et matières virulentes
II-4-2-3 Mode de transmission
II-4-3 Epidémiologie synthétique
II-4 Diagnostic
II-4-1 Diagnostic clinique et lésionnel
II-4-2 Diagnostic différentiel
Lorsque ces différents éléments de diagnostic se révèlent insuffisants, on peut faire appel au diagnostic de laboratoire
II-4-3 Diagnostic de laboratoire
II-4-3-1 Diagnostic direct
II-4-3-2 Diagnostic indirect
II-5 Bases de la lutte
II-5-1 Traitement
II-5-2 Prophylaxie
II-5-2-1 Prophylaxie sanitaire
II-5-2-2 Prophylaxie médicale
III Bronchite infectieuse
III-1 Définition- Espèces affectées-Importance
III-2 Virologie
III-2-1 Taxonomie
III-2-2 Morphologie et structure
III-2-3 Pouvoir antigène et immunogène
III-3 Epidémiologie
III-3-1 Epidémiologie descriptive
III-3-2 Epidémiologie analytique
III-3-2-1 Facteurs de réceptivité et de sensibilité
III-3-2-2 Sources du virus et matières virulentes
III-3-2-3 Mode de transmission
III-3-4 Epidémiologie synthétique
III-4 Diagnostic
III-4-1 Diagnostic clinique, épidémiologique et lésionnel
III-4-2 Diagnostic de laboratoire
III-4-2-1 Virologie
III-4-2-2 Sérologie
III-5 Bases de la lutte
III-5-1 Traitement de la bronchite infectieuse
III-5-2 Prophylaxie
III-5-1-1 Prophylaxie sanitaire
III-5-1-2 Prophylaxie médicale
Chapitre I Matériel et méthodes
I-1 Zone d’étude et période d’investigation
I-2 Echantillonnage
I-3 Déroulement de l’enquête
I-4 Matériel animal
I-5 Le vaccin utilisé
I-6 Récolte et conservation des sérums
I-7 Matériels et méthodes de laboratoire
I-7-1 L’inhibition de l’hémagglutination
I-7-1-1 Principe
I-7-1-2 Mode opératoire
I-7-1-3- Interprétation
I-7-2 Test ELISA
I-7-2-1 Principe
I-7-2-2 Mode opératoire
I-7-2-3 Interprétation
Chapitre II RESULTATS
1-Résultats de l’enquête
1-1 Performances de production
1-2 Protection sanitaire
1-3 Utilisation du revenu
II-2 Résultats sérologiques
II-2-1 Sérologie de la maladie de Newcastle
II-2-2 Sérologie de la Gumboro
II-2-3 Sérologie de la bronchite infectieuse
Chapitre III DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
III-1 Discussion du matériel et des méthodes
III-1-1 Sur le terrain
III-1-2 Au laboratoire
III-2 Discussion des résultats
III-2-1 L’enquête
III-2-2 Résultats de la sérologie
III-2-2-1 Sérologie de la maladie de Newcastle
III-2-2-2 Sérologie de la maladie de Gumboro
III-2-2-3 Sérologie de la bronchite infectieuse
III-2-2-4 Réponse immunitaire et seuil de protection
III-3 RECOMMANDATIONS
III-3-1 Aux autorités de l’élevage
III-3-2 Aux techniciens d’élevage
III-3-3 Aux éleveurs
CONCLUSION GENERALE

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