Description générale du bassin versant de Tafna
La synthèse bibliographie
L’hydrobiologiste dispose d’un certain nombre de méthodes d’échantillonnage des invertébrés aquatiques. L’intérêt de chacune est variable en fonction du type d’étude et des contraintes, du milieu et de la biologie des espèces étudiées. Une méthode d’échantillonnage se doit d’avoir plusieurs qualités, notamment une représentation la plus fidèle possible du peuplement En ce qui concerne les eaux courantes, les méthodes employées sont surtout le Substrats Artificiels, Le filet Surber, filet Hess Kick net, D- Frame, Filet Haveneau, Le filet Troubleau, Filet Wisconsin, Coup de chalut vertical, le Tamis à benthos, la Benne Ekman
Première bonne définition générale du substrat artificiel a été formulée par Klemm et al, 1990 comme suite : les substrats artificiels sont des dispositifs faits de matériaux naturels ou artificiels de divers compositions et configurations qui sont placés dans l’eau à une profondeur et une période d’exposition prédéterminées pour la colonisation des communautés d’invertébrés aquatiques. Ils sont employés pour obtenir des échantillons qualitatifs et quantitatifs des macros invertébrés dans (les fleuves, les rivières, les lacs et les réservoirs), bien qu’utilisée avec succès dans de nombreux pays (USA, CANADA…). Deuxième définition selon Jolivet et Maselot ,2004 les SA sont des instruments privilégier pour l’étude des macrobenthose des courants pour les quelles ils sont utilisés en routine en Amérique du nord (Cover et Harrel ,1978 ; Hilsenhoff, 1969 ; Meier et al, 1979 ; Raby et al, 1978 Wise et Molles, 1979 ; Rosenberg et Reshe, 1993. Selon une convention établie par (Rosenberg et Resh, 1982) les substrats artificiels se divisent en deux catégories :
– les substrats artificiels « représentatifs » dont la nature se rapproche de cette du substrat naturel du cours d’eau.
– les substrats artificiels « standardisés » qui différent du substrat naturel mais fournissent une surface uniforme de colonisation.
Description générale des stations d’études
L’oued Tafna (station T4) : Cette station est située à 8 km à l’aval du barrage de Béni Bahdel à 490 m d’altitude, 34° 44′ 47″ latitude Nord et 1°34′ 26″ longitude Ouest. La largeur du lit meneur est comprise entre 4 et 5 m et une largeur du lit majeur qui atteint 8 m. La profondeur est de 0,15 m à 0,35 m, le débit est moyen avec une vitesse du courant rapide. Le fond est formé de galet, de bloc, de sable et de cailloux. Cette station est caractérisée aussi par une eau transparente et une végétation aquatique très dense composée essentiellement d’algue filamenteuse. Le couvert végétal riverain est également important, les rives sont bourdés par plusieurs espèces telle que, Nerium Oleander, Ficus Carica, Marrubium vulgar.
L’oued khémis (station K1)
Cette station est située à 4,5 Km en amont du village de khémis à 950 m d’altitude, 34° 38′ 51″ latitude Nord et 1° 33′ 09″ longitudes Ouest. La largeur du lit mineur varis de 3m à 4 m et une largeur du lit majeur qui atteint 6 m. La profondeur est de 0,10 m à 0,40 m et le débit moyen avec une vitesse du courant assez rapide. Le fond est formé des roches et des sables avec de très rares galets dispersés. Cette station est caractérisée aussi par une eau transparente et une végétation aquatique très dense au printemps composée essentiellement de bryophyte sur les blocs en courant fort par contre sur les rives nous citons Ficus Carica, Nerium Oleonder.
L’oued Chouly (stations C0, C2) : -La station C0 est situe à 2 km en amont du village de Yabder à 850 m d’altitude, 34° 49′ 15″ latitude Nord et 1° 27′ 45″ longitude Ouest. La largeur du lit mineur est comprise entre 2,5 à 4,5 m et une largeur du lit majeur est beaucoup plus large est atteint 11 m, la profondeur est de 0,10 m à 0, 20 m et le débit est moyen avec une vitesse de courant assez fort. Le fond est formé de sables, de cailloux, de galets et des blocs. Cette station est caractérisé par une eau transparente et une végétation aquatique rare composée surtout de Bryophytes, par contre les rives sont bordés par certaine espèces telle que, Ficus Carica, Nerium Oleonder . -La station C2 est située à 5 Km de la commune d’Ouled Mimoun, au pont de la route qui la relie à Sidi Abdelli à 535 m d’altitude, 34° 55′ 54″ latitude Nord et 1° 04′ 28″ longitude Ouest. La largeur du lit mineur est de 5 m et une la largeur du lit majeur qui est plus large et atteint 12 m. La profondeur de l’eau est de 0,20 m à 0,25 m et le débit est moyen avec une vitesse du courant assez fort. Le fond est formé de cailloux et de galets. Cette station est caractérisée aussi par une eau transparente et une végétation aquatique nulle par contre les rives sont bordées par une végétation important telle que, Populus Alba, Nerium Oleander, Marrubium Vulgare, Chamaerobce.
Conclusion
Notre travail contribue à la mise en évidence d’un type d’échantillonnage des invertébrés aquatiques dans les oueds nord africains. Bien que ce travail a été entrepris dans quelques stations, les résultats sont attendus pour être applicable à l’ensemble de la zone amonts de la Tafna, vue la similitude dans la diversité et la microdistribution des espèces aquatiques inféodées à ces zones. La comparaison a été réalisée entre les deux méthodes d’échantillonnage (substrats artificiels et filet surber), les différents types de substrat et entre les deux périodes d’immersion des substrats artificiels (SA 15 jours, SA 30 jours). Les résultats obtenus montrent que parmi les 74 taxons récoltés, 69 taxons sont récoltés par le filet surber et 65 taxons sont colonisés par les substrats artificiels. Cette apparente ressemblance qualitative masque une composition faunistique moins similaire. Au plan quantitatif, les résultats sont au contraire différents. Le filet fournit plus de taxons, alors que le substrat artificiel fournit plus d’individus.
D’autre part, le filet surber apparait plus efficace dans la collecte de certains taxons nageur comme les Hétéroptères et les Baetidae. Tandis que le substrat artificiel semble plus efficace pour les espèces rampantes et les espèces d’eau calme. L’utilisation des SA présente des avantage considérables vis-à-vis du filet surber sur l’aspect méthodologique et notamment sur la qualité de conservation du matériel biologique récolté. Le filet surber se révèle une méthode de prélèvement beaucoup plus agressive dénaturant parfois sensiblement les invertébrée ce qui peut se révéler problématique quant leur identification repose sur les caractéristiques physiologiques très fragiles et difficiles a observé en état, de plus effet manipulateur est annulé par SA.
Le nombre de taxons récolté exclusivement par une seule méthode nous incite à utiliser les deux méthodes parallèlement pour répondre à un recensement le plus précis possible Les résultats ont montré aussi une différence non significative entre les deux périodes d’immersions ce qui indique l’acceptabilité les deux périodes d’immersion (15 jours et 30 jours) sans pour autant dépasser 30 jours d’immersion pour éviter le vol ou la perte d’espèces. Suite à ces résultats, nous réalisons la nécessité de récupérer les substrats après une semaine d’immersion pour vérifier la perte de taxons au-delà de cette durée de pose. Les résultats ont montré aussi que les SA végétative est plus riche qualitativement et quantitativement que les autres substrats artificiel (cailloux et meuble).
Un mélange de substrat améliorerait la rentabilité qualitative comme la colonisation par Hydrophilidae, Elmidae, Nematode et Corduligastéridae et aussi si elle est améliorée par SA meuble pour favoriser la colonisation par Gerridae, Nemoridae, Sphaeridae et nymphe Empididae. En conclusion la période de 15 jours d’immersion est suffisante, le substrat artificiel végétative est plus efficace par rapport aux autres substrats artificiels et les deux méthodes sont mieux efficace si elles sont appliqué parallèlement. Toutefois, un travail complémentaire doit être réalisé ultérieurement pour optimiser l’utilisation des substrats artificiels et ceci en considérant le facteur nombre de substrat à déposer, les microhabitats et la taille de la cage.
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Table des matières
Introduction
Chapitre1 : La synthèse bibliographie
1 : Substrat artificiel
1-1 : Définition
1-1-1 : Durée d’immersion nécessaire à l’atteinte de la stabilité des peuplements
1-1-2 : Les types des substrats artificiels
1-2 : les filets
1-2-1 : Définition
Chapitre2 : Etude du milieu physique
1: Description générale du bassin versant de Tafna
1-1: Situation géographique
1-2 : Etude géomorphologique
1-2-1: Le relief
1-2-2 : Géologie
1-2-3: Réseau hydrographique
1-3 : Présentation de La haute Tafna
1-4 : Cadre climatique
1-5 : Descriptions générales des stations d’étude
Chapitre3 : matériels et méthodes
1 : Matériel et Méthode d’échantillonnage
1-1-Substrat artificiel
1-2-Filet surber
1-3- Tri et identification
1-4 Traitement et analyse des données
sANOVA et Kruskal – Wallis
sIndice de Jaccard
Chapitre4 : résultats et interprétation
1 : La composition faunistique
1-1 : La composition faunistique globale
vSubstrats artificiels
vFilet surber
1-2: La composition faunistique de chaque période d’immersion des substrats artificiels
1-2-1: les substrats artificiels 15 jours
sla composition globale de substrat artificiels 15 jours d’immersion
sLa composition faunistique des substrats artificiels végétatif
sLa composition faunistique des substrats artificiels Caillouteux
sLa composition faunistique des substrats artificiels Meuble
1-2-2 : Les Substrats artificiels 30 jours
sla composition globale des substrats artificiels 30 jours d’immersion
sLa composition faunistique des substrats artificiels végétatif
sLa composition faunistique des substrats artificiels Caillouteux
sLa composition faunistique des substrats artificiels Meuble
2: La comparaison entre les méthodes des prélèvements
2-1 La comparaison entre les substrats artificiels et le filet surber
s Richesse spécifique
s L’abondance relative
2-2: La comparaison entre les deux périodes d’immersion des substrats artificiels
sRichesse spécifique
sL’abondance relative
2-3: La comparaison entre les différente substrats artificiels d’un période d’immersion 15 jours
2-4: La comparaison entre les différente substrats artificiels d’un période d’immersion 30 jours
3 : La comparaison entre le filet et les différents substrats artificiels totaux (végétation, Callions sable+gravier
3-1 : La comparaison entre le filet et le substrat artificiel 15jours (végétation, callions sable+gravier
3-2: La comparaison entre le filet et le substrat artificiel 30jours (végétation, callions sable+gravier
4- Influence des périodes hydrologiques sur le rendement des méthodes de
prélèvement
Richesse taxonomique pendant les hautes eaux
Nombre des taxons collecté pendant les hautes eaux
Richesse taxonomique pendant les basses eaux
Nombre des taxons collecté pendant les basses eaux
Discussion
Conclusion
Références bibliographique
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