Mise en évidence des écarts et analyse des lacunes

Mise en évidence des écarts et analyse des lacunes

Détails et explications du choix des interlocuteurset du programme

Les intervenants pour l’enseignement des connaissances professionnelles à Alfort ont été choisis pour leur connaissance du monde vétérinaire et leur expertise en sciences de gestion (BENET, 2012). Plus précisément :
Marketing et Management : Yanick Poubanne était la référence au niveau du Conseil de l’Ordre des vétérinaires et il avait donc naturellement étésollicité pour enseigner à l’ENVA. Suite au drame de sa disparition, Thierry Habran, son associé, a repris la tache.
Législation :Des personnes du CRO (Conseil régional de l’Ordre) ou CSO (Conseil supérieur de l’Ordre) interviennent.
Mutuelle Ampli, suite à des accords avec l’ENVA a réalisé des interventionssur les assurances, L. Jacob enseigne ainsi sur le juridique en relation avec les exonérations professionnelles, les conditions contractuelles, les modalités d’associations et les conséquences sur la vie personnelle. Marie Bodier,Dr vétérinaire y est systématiquement associée, poure rendrel plus pratique, par le témoignage personnel qu’elle apporte à la présentation de L Jacob. Elle était en gestion qualité sécurité des aliments, ella créé sa clientèle en faisant sa propre étude de marché.
Communication : Dominique Béchu, co-organisatrice de l’enseignement de Toulouse était volontaire pour proposer et organiser des TD à Alfort.
Ressources humaines : Gil Witke, vétérinaire, intervient depuis 2012. eanJ-Jacques Bénet a rencontré Gil Witke lors d’un événement du CVE (Club Vétérinaires et Entreprise) ; il a saisi l’opportunité de lui proposer d’enseigner à Alfort, compte tenu de sa co nnaissance du monde vétérinaire et de son expertise sur les aspects du recrutement et lettre de motivation. C’était en effet une demande des étudiants que d’avoir un intervenant spécialisé dans le monde vétérinaire.
Enseignement théorique sur la responsabilité professionnelle. Christine Debove, déjà intervenante
à Alfort a accepté de faire le TD en A4 et en A3.
Elle est particulièrement impliquée dans les commisions régionale ou nationale pour les questions de responsabilités.
S. Coupry-Viallefont étaiten 1999 la secrétaire de médecine. Docteur en Psychologie, elle a accepté de venir soutenir les étudiants d’Alfort suite à un drame. Elle enseigne sur la relation à la mort et gestion de l’euthanasie.
Le tableau 18 rassemble l’enseignement des sciences de gestion au sein des quatre écoles vétérinaires.

Echelle européenne et Etats-Unis

Au niveau international, d’autres écoles vétérinaires enseignent de plus en plus les sciences de gestion. Nous prendrons le cas de l’Union Européenne et des Etats-Unis.Ce qui se fait en UE Au sein de l’UE, nous avons fait le choix d’étudier les curricula anglais, en prenant l’exemple du Royal Veterinary College de Londres (RVC), et Néerlandais (Ecole d’Utrecht). Ces choix n’ont pas été faits au hasard, ces deux établissements ont eneffet reçu l’accréditation américaine et sont considérés comme des établissements dont l’enseignement est très avancé.

Exemple du RVC en Grande-Bretagne

L’enseignement des sciences de gestion au Royal Veterinary College se fait sur deux axes (CHANDLER, 2012):
Des cours obligatoires
Tout au long de leur curriculum de 5 ans, les étudiants du RVC reçoivent un enseignement en :
Droit (législation et connaissances ordinales) ; Communication ;
Bases de la comptabilité financière (pendant les 5ans d’études, principalement répartis entre les 3e et 5e années).
Ressources humaines ;
Développement personnel et professionnel.
Cet enseignement est renforcé sur leurs années cliniques (3e à 5 e) et s’accompagne de deux semaines de développement professionnel de manièreà les préparer à la recherche d’un premier emploi.
Les tableaux 19 et 20 présentent un exemple d’emploi du temps des sessions de cinquième année.
Tableau 19 : Semaine d’enseignement de connaissances professionnelles au RVC (RVC, 2012).
Tableau 20 : Semaine d’enseignement des connaissances professionnelles des Vinquièmes années au RVC (RVC, 2012)
– 1 semaine optionnelle :
Le but de cette semaine est de préparer les futurspraticiens à leur métier de chef d’entreprise (RVC, 2012).
Un exemple de programme est présenté au tableau 21.
Tableau 21 : Programme de la semaine optionnelle de sciences de gestion du RVC (RVC, 2012
Les sujets abordés sont ainsi :
Le marketing avec la fidélisation client, la vente et la communication ; La finance avec la gestion financières et la croissance d’une entreprise ;
La gestion de projet et l’entrepreneuriat avec des sessions « brainstorming » sur l’entreprise vétérinaire et le consulting vétérinaire.

Les Pays-Bas : Université d’Utrecht

L’enseignement à l’université d’Utrecht est divisé entre le « Bachelor » qui dure trois ans suivi du
Master » qui dure deux ans. Le cursus comprend des cours obligatoires et des plages libres pour des cours optionnels (VAN ROOIJEN , 2012).
Pendant les années de « Bachelor », les étudiants reçoivent :
Un enseignement obligatoire en sciences de gestion qui se concentre sur le management. Il est enseigné en troisième année.
Un enseignement optionnel :
Le cursus comprend deux sessions optionnelles au sein desquelles un enseignement d’économie est proposé pour une durée de dix semaines. Cet enseignement d’économie introduit les notions de bases en économie et la gestion d’une clinique vétérinaire.
De plus, pendant leurs années de « Bachelor », les étudiants peuvent s’inscrire pour un projet optionnel de simulation d’une clinique vétérinaire.Les étudiants créent et managent ainsi leur clinique, de manière tutorée.
Pendant leurs années de « Master », les étudiants reçoivent aussi un enseignement en sciences de gestion.
Un enseignement obligatoire qui dure douze semaines (deux sessions de six semaines), appelé
sa clinique vétérinaire ». Les étudiants apprennet à créer et gérer leur propre clinique vétérinaire
Un enseignement optionnel qui dure entre quinze et vingt sept semaines, appelé « board & policy », qui comprend des cours d’économie et une approche « entreprise » de l’enseignement clinique et les aspects réglementaires.
AVMA et ce qui se fait Etats-Unis
Exigences de l’accréditation AVMA
Pour obtenir accréditation de l’”American Veterinary Medical Association”, il y a un certain nombre de prérequis à remplir, notamment sur l’enseignement des sciences de gestion. Ils exigent en effet (AVMA, 2012) :
Que les étudiants apprennent à communiquer avec les clients et leurs confrères ;
Connaissance de l’éthique professionnelle, des services publics, de la finance et du management, des opportunités de carrière et des autres informations sur la profession ;
Attitude adéquate pour le bien-être des animaux dans le contexte sociétal changeant.
Ainsi, toutes les écoles ayant l’accréditation AVMA, aussi bien les écoles américaines qu’européennes comme le RVC ou Utrecht, remplissent au moins ces critères.

Certains DVM & MBA combinés

Certaines écoles américaines vont encore plus loinet permettent à leurs étudiants de combiner leurs études vétérinaires avec un « Master in Business Administration » ou MBA. C’est le cas de l’Université du Colorado aux Etats-Unis (CSU, 2012).
Ainsi, les étudiants suivent les cours du MBA en temps plein le soir lors de la première année d’études, puis à mi-temps en deuxième et troisième années de manière combinée avec les études vétérinaires. Le MBA doit être obtenu à la fin deettec troisième année d’études. La quatrième et la cinquième années sont complètement dédiées aux études vétérinaires.
Nous avons étudié les exigences réglementaires, ainsi que les recommandations de différentes organisations internationales telles que l’OIE, la FVE, l’A3EV ou encore le rapport Vallat, à propos de l’enseignement des sciences de gestion en école vétérinaire. Cet enseignement dans les quatre ENV françaises, en Angleterre avec l’exemple du RVC , aux Pays-Bas et aux Etats-Unis a également été analysé. L’enseignement à l’ENVA estil- suffisant ?
Mise en évidence des écarts et analyse des lacunes

Ecarts avec les besoins décrits mis en évidence

Le tableau 22 permet de comparer les enseignements obligatoires proposés dans les quatre ENV avec les exigences réglementaires et les recommandations détaillées en I. Il détaille également l’enseignement du DEMV de Toulouse et l’unité optionnelle « Vocation Manager » de l’ENVA.
Tableau 22 : Comparaison entre les différentes écoles vétérinaires françaises et les enseignements obligatoires et préconisées par l’OIE, la FVE, l’A3EV et le rapport Vallat en sciences de gestion, en 2012.
Les quatre ENV françaises respectent le référentiel de diplôme en termes d’enseignement des sciences de gestion et certaines, comme Toulouse, Nantes et Alfort vont même plus loin. Cependant aucune n’a un enseignement suffisamment développé pour répondre aux recommandations faites par l’A3EV, la FVE ou encore l’OIE.

Lyon

L’école de Lyon va au delà des simples exigences réglementaires et accentue notamment son enseignement en marketing et en gestion (par la comptabilité). Le travail d’équipe et surtout l’entrepreneuriat sont des matières profondément abordées. Le management et le recrutement sont deux éléments qui pourraient être ajoutés au cursusde Lyon, de manière à répondre parfaitement, non seulement aux exigences réglementaires, mais aussi aux recommandations des l’OIE, de la FVE et du rapport Vallat.

Nantes

L’école de Nantes répond non seulement aux exigences réglementaires des référentiels de diplôme mais elle aborde aussi le management, le droit du travail et la stratégie d’entreprise. De plus, la formation de Nantes est organisée de manière à aborder l’entreprise dans son ensemble :
“définitions, la comptabilité et la finance, la mercatique, les ressources humaines, la stratégie et les applications aux cas des cabinets vétérinaires”.

Toulouse

Le cursus de base de Toulouse inclut les bases de la gestion d’un cabinet et des notions d’entrepreneuriat qui ne sont pas imposées par la réglementation.
Si un vétérinaire complète sa formation par le DEMV, il aura reçu une formation quasi-complète en sciences de gestion, seul le « management » pourrait être renforcé. Toulouse, grâce au DEMV se positionne ainsi comme l’ENV française apportant le plus de réponses aux problématiques de l’enseignement des sciences de gestion en ENV en formation continue.

Alfort

La formation initiale d’Alfort répond aux exigences réglementaires et favorise le travail d’équipe. Elle va donc un peu plus loin que Nantes mais gagnerait à inclure plus de sciences de gestion dans son cursus, notamment dans le contexte mouvant de la profession et compte tenu des recommandations de l’OIE, de la FVE et de l’A3EV.
L’optionnel « vocation manager » d’Alfort complète particulièrement bien la formation de base, aussi bien pour un étudiant souhaitant s’orienter vers l’entreprise que pour un futur vétérinaire entrepreneur. La gestion de projet, les ressources humaines et le marketing sont ainsi développés. Cependant, seulement une dizaine d’étudiants ont profité de cette formation depuis 2010.
Certaines matières ne sont cependant pas abordées, telles que le management et la gestion financière d’une clinique vétérinaire.
L’enseignement de base d’Alfort est ainsi insuffisa nt. Une fois complété par l’optionnel « vocation manager », il répond mieux aux exigences de la profession vétérinaire mais gagnerait à être complété par des cours de management et de gestion.

Ecarts avec ce qui se fait à l’étranger

Tableau synthétique des différences
Tableau 23 : Comparaison entre l’enseignement des SG à Alfort, d ans le monde et avec les exigences réglementaires et les recommandations, en2012.
Détail des points que l’on pourrait améliorer pourêtre à la hauteur des meilleurs
On remarque que l’enseignement en sciences de gestion est plus développé dans les écoles détenant l’accréditation américaine, même les européennes mmeco le RVC et Utrecht. Elles remplissent non seulement les exigences des référentiels de diplômes français et européens, mais aussi la plupart des recommandations de la FVE et de l’A3EV. Plus particulièrement, la gestion et le management, les deux points faibles de l’enseignement d’Alfort sont bien développés dans ces universités.
Il a ainsi été mis en évidence que l’enseignement esd sciences de gestion à Alfort répondait aux exigences des référentiels de diplômes actuels mais pourrait être amélioré. Par comparaison à l’enseignement à l’international et aux recommandat ions faites par des organismes comme l’OIE, la FVE, l’A3EV et le rapport Vallat, il faudrait renforcer le cursus d’Alfort, en finance et notamment en gestion, en gestion de projet et entrepreneuriat par le management et en ressources humaines par du recrutement.
Comment pourrions-nous compléter cet enseignement à l’ENVA ?

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. Bilan de la situation : Quels sont les besoins en termes d’enseignement des sciences de gestion? Qu’est-ce qui se fait aujourd’hui ?
A. Le besoin d’une formation en management en France
1. Echelle administrative française : contraintes de référentiels.
a) Référentiel de diplôme français
b) Rapport Vallat
2. Echelle administrative Européenne :
a) Les directives européennes qui régissent l’enseignement vétérinaire
b) A3EV
c) FVE et les recommandations : Evolution de l’enseignement en perspective
(1) Les recommandations, aller jusqu’à une recommandation européenne
(2) Vers une accréditation européenne
d) OIE
3. Synthèse
4. Evolution de la profession
a) Evolution sociodémographique
(1) Origine citadine
(2) Féminisation
(3) Vétérinaires étrangers
(4) Evolution démographique au niveau Européen et français
(5) Profil du vétérinaire du XXIe siècle
b) Souhait des étudiants et de leurs motivations à faire ce métier
c) Quel type d’exercice les étudiants envisagent-ils ?
d) Evolution de l’exercice professionnel
(1) Vers quoi les étudiants s’orientent-ils ?
(2) Evolution par cohorte à long terme le long d’une carrière.
e) Evolution réglementaire
(1) Chronologie de la réglementation
(2) Directives Services
5. Synthèse
B. Les réponses apportées aujourd’hui en France
1. Les ENV de Lyon (VetAgro Sup), Toulouse (ENVT), et Nantes (Oniris)
a) Lyon
b) Toulouse :
c) Nantes
2. Alfort
a) L’enseignement des sciences de gestion, de 1985 à aujourd’hui
b) Aujourd’hui
(1) Vue synthétique du total des cours
(2) Détails et explications du choix des interlocuteurs et du programme
C. Echelle européenne et Etats-Unis
1. Ce qui se fait en UE
a) Exemple du RVC en Grande-Bretagne
b) Les Pays-Bas : Université d’Utrecht
2. AVMA et ce qui se fait Etats-Unis
a) Exigences de l’accréditation AVMA
b) Certains DVM & MBA combinés
II. Mise en évidence des écarts et analyse des lacunes
A. Ecarts avec les besoins décrits mis en évidence
B. B/ Ecarts avec ce qui se fait à l’étranger
1. Tableau synthétique des différences
2. Détail des points que l’on pourrait améliorer pour être à la hauteur des meilleurs
III. Recherche de solutions : démonstration pour arriver à la notion de chaire d’entreprise
A. Analyses des solutions du point de vue des objectifs
1. Gestion stratégique des enseignements.
2. L’enseignement doit-il se faire dans les ENV ?
B. Dans le cadre des contraintes de l’ENVA
1. Ce qui est faisable
a) L’enseignement peut être fait en interne
b) L’enseignement peut être externalisé
c) Enseignement groupé versus dispersé
2. Contraintes des ENV françaises
a) Statut des enseignants-chercheurs
(1) Le décret de 1992
(2) Les récentes modifications
b) Financières
c) Difficultés de communication entre les ministères
d) Peu de communication entre les 4 ENV
C. Qu’est-ce qu’une chaire d’Entreprise ?
1. Définition d’une chaire d’entreprise
2. Quelques exemples de chaires d’entreprises destinées à enseigner les SG
3. Intérêts et inconvénients des chaires d’entreprises
D. Analyse fonctionnelle de la solution d’une chaire d’entreprise
DEUXIEME PARTIE
I. Partie étude : la chaire
A. Mise en place de la Chaire « Alfort Entreprendre » – La Structure
1. L’équipe impliquée
2. Chronologie du projet
3. Conclusions et recommandations de l’équipe de Dauphine
a) Structure de la chaire
b) Partenaires à contacter
4. Contacts avec les partenaires
5. Structure finale et détaillée
a) Démarche de recrutement et décisions prises (BELLANCOURT, 2013)
b) Leader de chaires
c) Budget
d) Organigramme final et organisation
B. Mise en place de la Chaire « Alfort Entreprendre » – Organisation de l’enseignement
et articulation dans cursus
1. Recommandations de Dauphine
2. Contraintes de cursus et d’emploi du temps à l’ENVA
3. Articulation à l’intérieur de l’école avec les autres enseignements
II. Les évolutions d’enseignement à prévoir, quels besoins ressentent praticiens et étudiants ?
A. Alfort : quels sont les besoins objectifs de la cible : les vétérinaires praticiens ?
a. Enquête auprès des praticiens
b. Enquête auprès des étudiants
1. Evaluation de l’enseignement à gérer une structure vétérinaire
2. Evaluation de l’enseignement à créer une structure vétérinaire
II. La partie recherche
DISCUSSION GENERALE
CONCLUSION
TABLES DES FIGURES
TABLES DES TABLEAUX
BIBLIOGRAPHIE

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