Mise au point de methodes de multiplication et de culture d’aloe

L’efficacité des plantes médicinales est attestée par une histoire multimillénaire. Parmi toutes les plantes médicinales utilisées, l’aloè est l’une des plus anciennes que nous connaissons. Il a été employé pour les traitements de diverses maladies bénignes depuis presque 6000 ans. L’aloè trouvé gravé en fresque dans un temple égyptien remontant 4000 ans avant Jésus Christ (J.C) et une datation sumérienne sur des tablettes d’argile environ 2 200 ans avant J.C ont mentionné la grande puissance curative de l’aloè [1]. La première description détaillée de la valeur médicinale de l’aloè peut être trouvée dans l’Ebers Papyrus, écrit vers 1550 avant J.C en Egypte, décrivant l’utilisation en entier des feuilles, gel frais, sève, et gel sec [2]. Cependant, au cours des siècles, les différentes espèces d’aloè traditionnellement utilisées en médecine depuis l’Egypte antique, sont peu à peu tombées dans l’oubli. On assiste, malgré tout, depuis quelques années à un regain d’intérêt pour cette plante. Il y a plus de 450 espèces de l’aloè venant de diverses régions de l’Afrique et de l’Amérique du Sud, et de l’île de Madagascar qui contient des espèces uniques endémiques à l’île. De telles espèces sont l’Aloe Vahombe, Aloe divartica et Aloe macroclada.

Historique des aloès

Etymologie

Le mot aloè vient du latin et du grec Aloè qui signifie chose amère faisant référence au goût du liquide qui est contenu dans les feuilles. Alexandre de Théis remarque que « cette plante s’appelle en arabe « alloeh » qui signifie « substance amère qui brille», et les Arabes étant ceux qui l’ont fait « connaître d’abord, il est à croire que les Grecs en ont emprunté et le nom et la chose » [7]. L’homme connaissait les vertus des aloès depuis plus de 5000 ans ; des inscriptions et les civilisations anciennes l’attestent. Grâce à ses propriétés thérapeutiques, de nombreux noms vernaculaires sont attribués aux aloès : plante médecin, plante qui guérit, plante miracle, plante des premiers soins, plante des brûlures, remède d’harmonie, docteur végétal, docteur vert, docteur aloè, docteur en pot, guérisseur silencieux, fontaine de jouvence, élixir de longue vie, bâton du ciel, cadeau de vénus, plante de l’immortalité, plante qui guérit tout .

Aloès dans le monde

La connaissance des aloès remonte depuis des temps immémoriaux. Des références sont retrouvées dans l’histoire jusqu’à il y a 5000 ans. Des faits, des témoignages et des récits légendaires parsèment son histoire dans la plupart des civilisations à travers le monde à différentes époques [9]. Les traces archéologiques, historiques et littéraires témoignent de ses usages multiples dans toutes les grandes civilisations : sumérienne, égyptienne chinoise, indienne, grecques, romaine, mésopotamienne, hindoue… L’utilisation pharmacologique la plus ancienne de l’aloè (environ 1750 avant J.C) où il était considéré comme un excellent traitement des nausées et des irritations de l’estomac a été retrouvée dans la civilisation sumérienne, à l’époque du roi d’Akkad, sur des tablettes d’argile gravées en caractères cunéiformes. En Chine, le Pen T’sao (qui signifie « origine des herbes »), fut l’un des premiers ouvrages sur les plantes médicinales datant du 3ème millénaire avant J.C. L’aloè y est décrit et, ce sont ses feuilles fraîches qui étaient utilisées dans le cadre des traitements des maux. L’illustre Li Shih-Shen (1518-1593) qui a révisé ce traité au 16ème siècle, classe l’Aloè parmi les plantes aux vertus thérapeutiques majeures sous l’appellation de « Remède harmonieux » et la considère comme la plante spécifique du traitement des brûlures et des affections de la peau.

Les égyptiens de l’Antiquité utilisaient déjà l’aloè aussi bien comme drogue médicamenteuse que comme cosmétique. Le « livre égyptien des remèdes » ou « Papyrus d’Ebers » (1550 avant J.C) recense une douzaine de formules, dans lesquelles l’aloè joue un rôle fondamental. L’aloè possédait pour eux des vertus cosmétiques et on dit que les reines égyptiennes, que sont Cléopâtre et Néfertiti, devaient la beauté de leur peau et la fraîcheur de leur teint à des bains de pulpe d’aloè, et que l’éclat de leurs yeux était lié à l’instillation d’un collyre à base d’aloè. Il faut également noter que les pharaons le considéraient comme un élixir de longue vie. L’aloè était la « Plante de l’immortalité » pour les grands prêtres de l’Egypte ancienne. Ils l’associaient à leurs rites en l’incorporant à la composition de la formule de l’embaumement.

La plupart des aloès sont originaires d’Afrique, d’Arabie, du Yémen, de l’inde, d’Amérique et en Europe. Dès la seconde moitié du XIX ème siècle, la science moderne a commencé à s’intéresser de plus aux vertus thérapeutiques de cette plante. On peut citer, parmi les espèces les plus utilisées en médecine l’Aloe vera, l’Aloe africana, l’Aloe arborescens, l’Aloe ferox, l’Aloe succotrina et l’Aloe saponaria. L’Aloe vera, le plus utilisé d’entre eux, fait l’objet de recherches scientifiques poussées dans de grande université ainsi que d’exploitation industrielle.

Le principe actif, l’aloïne, auquel on prêtait l’ensemble des vertus purgatives de la plante a été identifié par Smith et Stenhouse en 1851. Et depuis l’intérêt des médecins, des chimistes, biologistes et des industries ne cessent d’augmenter .

Aloès à Madagascar

Les vertus thérapeutiques des aloès sont longuement connues à Madagascar. Certaines espèces endémiques malgaches comme l’Aloe macroclada a été employé pendant des siècles par les riverains comme remède pour un nombre large de maux. La méthode de préparation a été passé de générations en générations, et jusqu’à aujourd’hui de petit granulés ronds d’Aloe macroclada peuvent être trouvés sur les marchés locaux [1]. Les malgaches attribuent aussi des croyances aux plantes. Ils plantent l’aloè devant le portail ou sur les tombeaux et croient ainsi que la mort n’attirent plus une autre personne de la famille durant une période assez longue. Les aloès sont rencontrés dans les lieux sacrés comme les « Palais des rois », la population pense que la plante peut protéger ces lieux [14]. L’adage Malagasy: « Tantely amam-bahona ny fiainana », soit « la vie est tantôt sucrée comme le miel, tantôt amère comme l’aloe »; confirme la connaissance ancienne de la plante par les sages ancêtres malagasy.

Le premier travail sur les Aloès de Madagascar est l’œuvre de BAKER. J. G parut en 1883 dans « THE JOURNAL of THE LINNEAN SOCIETY » là où il décrit l’Aloe deltoideodonta Baker, A. capitata Baker et A. macroclada Baker. Il s’en suit l’œuvre de PERRIER DE LA BATHIE qu’il fit paraître dans les Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie en 1926 « les lomatophillum et les aloès de Madagascar». Certain nombre d’espèces dont l’Aloe avait été décrit par des botanistes comme BERGER, DECORSE et DECARY. Mais cependant l’œuvre principale est celui de G. W. REYNOLDS, spécialiste sud-africain de ce genre, reprit et publia en 1958 dans le Naturaliste malgache la monographie des aloès de Madagascar sous le titre « Les Aloès de Madagascar » .

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : CADRE GENERAL
1. Historique des aloès
1.1. Etymologie
1.2. Aloès dans le monde
1.3. Aloès à Madagascar
2. Présentation de l’Aloe macroclada
2.1. Description botanique
2.2. Systématique
3. Culture
3.1. Ecologie
3.2. Multiplication
3.3. Récolte
4. Utilisations
4.1. En médecine traditionnelle
4.2. En médecine moderne
4.3. En cosmétique
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES
1. Présentation des zones d’études
1.1. Localisations
1.2. Données météorologiques
1.3. Sols utilisés
2. Matériel
2.1. Matériel végétal
2.2. Le Zeba®
2.3. La phytohormone IBA
3. Méthodologie
3.1. Multiplication d’Aloe macroclada
3.2. Repiquage des plantules d’Aloe macroclada
3.3. Test d’efficacité du produit Zeba®
3.4. Observations et mesures effectuées et analyse statistique des données
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATION
1. Capacité de multiplication d’Aloe macroclada
1.1. Multiplication sexuée
1.2. Résultats du repiquage et de la transplantation des jeunes plants
1.3. Effets du rétenteur d’eau Zeba®
CHAPITRE IV : DISCUSSION
1. Multiplication d’Aloe macroclada
1.1. Multiplication sexuée via les graines
4.1.1. Multiplication asexuée par bouturage
1.2. Repiquage des plantules d’Aloe macroclada
1.3. Repiquage et transplantation des jeunes plants avec du Zeba®
CONCLUSION

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