Migration et integration urbaine

GENERALITES

Depuis l’indépendance Politique de Madagascar en 1960, jusqu’à nos jours, il a été constaté un accroissement du développement de la pauvreté qui n’arrête pas de marquer la vie de la population malgache et en particulier, le milieu rural où la majorité des paysans en est fortement envahie. Plus de 70 % de la population vivent en dessous du seuil de la pauvreté et surtout de la détérioration des conditions de vie de tous les citadins par l’impossibilité de trouver un emploi décent pour vivre. Sur le plan international, Madagascar est un des nombreux pays en voie de développement dans le Monde . Depuis l’année 2007, un plan de développement rapide et durable a été mise en place à travers le MAP en vue d’accélérer et de promouvoir une croissance économique rapide, de réduire la pauvreté et surtout d’améliorer les conditions de vie du peuple Malgache.

En réalité, Madagascar, en tant que pays pauvre ou plus exactement, pays en voie de développement, à vocation agricole qu’il soit, ne peut pas faire face aux pays riches. Le fossé Nord/Sud ne cesse de s’élargir sur le Plan Mondial. Sur le plan national, l’industrialisation et le développement en ville d’une part et la pauvreté en Monde rural d’autre part s’accompagnent d’une dépopulation rurale et d’une surpopulation urbaine. L’exode rural constitue un problème à résoudre. Ce phénomène est lié au problème de démotivation paysanne suite à un déficit du compte d’exploitation familiale L’Etat actuel effectue un effort de mise en équilibre des Infrastructures entre les 2 mondes (Rural et Urbain) mais les faits actuels sont loin d’en faire preuve Cette saturation implique la détérioration des infrastructures, celles-ci ne sont plus adaptées à la norme de la population, le méfait de l’environnement et du paysage urbain par l’implantation des bidonvilles et de SDF comme le cas de la réunion kely.

LA MONDIALISATION ET LE NEO-LIBERALISME

Mondialisation

Définition

Dans le cadre de notre étude, une définition de la mondialisation est l’ordre dans la mesure où une majeure partie de notre mémoire dépendra largement de cette dernière. Pour cela nous allons retenir la définition de jean MATOUK : « La mondialisation, c’est la création progressive d’un ‘ monde ‘ au sens social » Nous avons choisi cette définition dans la mesure où elle nous semble être la mieux appropriée aux analyses qui vont s’enchaîner. Suite à cela, une question se pose. Si telle est la définition de la mondialisation quelles pourraient être ses origines ? Par exemple dans le Monde Antique, elle était marquée par l’explosion démographique de la Grèce qui entraîne l’immigration des Athéniens vers les îles voisines de la Sicile ainsi que vers de nombreux ports français comme Marseille, Nice et Agde à partir du VIIème siècle avant JC. Mais c’est sous Alexandre le Grand au VIème siècle avant JC qu’elle a connu l’apogée de son extension. Pour les Mondes Orientaux, il y a eu l’Empire Byzantin à partir de Constantinople en pleine croissance autour de la Méditerranée. Dans le Monde Chinois vers 1 000 après JC qui, malgré sa naissance tardive, envoyait des hommes et des produit autour de l’Océan Indien et aux côtes africaines à partir de la Dynastie Song (960 1279). A partir de la Dynastie Ming (1368-1644) et plus précisément en1490, ce phénomène s’arrête brusquement mais laisse quand même place à une importante diaspora chinoise. Suite à cet historique de la mondialisation, une modeste étude sur ses différentes étapes nous paraît nécessaire. En suivant toujours les façons de penser de J. MATOUK, la mondialisation a suivi progressivement trois étapes .

La mondialisation des temps modernes à partir des croisades – 1096 à 1291-, avec la découverte des Amériques en 1492 car cela a décuplé les échanges commerciaux de l’Europe avec les pays conquis. L’avènement de la colonisation et de l’industrialisation européenne à partir de 1830 quand la France arrive en Algérie provoquant ainsi ruée de l’Europe vers l’Afrique. L’impact de ce dernier au niveau de l’économie mondiale fut flagrant dans la mesure où, à cette étape la mondialisation divisa le monde en deux pôles bien distincts. Les pays du Tiers-monde, caractérisés ainsi après la Seconde Guerre Mondiale, sont les pays en voie de développement. Actuellement, ils sont appelés les « Pays du Sud » du fait que la majorité de ces pays sont sis dans l’hémisphère Sud, Et les Pays du Nord, par opposition aux Pays du Sud, sont les grands tenants de l’économie mondiale .

La troisième mondialisation qui nous est difficile à thématiser du fait que, dans un premier temps elle a commencé avec les NTIC. Et en second lieu, elle est composée formée de six composantes. Ces deux cas font d’elle l’étape la plus longue de la mondialisation.

• La mondialisation de composante monétaire

Née au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, elle marque la convertibilité et représente un obstacle aux échanges ainsi qu’aux transferts des capitaux. Elle était aussi marquée par la création du FMI .et le Dollar était comme la monnaie la plus puissante et ayant une valeur aussi sûre que l’or, il était convertible en or jusqu’en 1973, En 1985, la création d’une monnaie commune l’Euro, fut décidée en Europe. La mondialisation de composante financière marquée par le financement en faveur des pays sous développés par les pays développés à travers les banques et les bourses.

• La mondialisation de composante industrielle serve à adopter les techniques les plus modernes et à élargir leurs marchés dans le but de profiter des coûts de main d’œuvre les plus bas. Dans cette optique, des entreprises se sont internationalisées. Par conséquent, le taux de chômage dans les Pays du Nord et la pauvreté ont atteint le sommet dans les Pays du Sud.

• La mondialisation de composante humaine
Ayant plusieurs similitudes avec la première mondialisation, elle fut marquée par d’importantes migrations humaines mais les pays d’origine ont changé. Nous pouvons constater par cela les migrations ouvrières en Europe effectuées surtout par les originaires de l’Afrique du Nord.

• La mondialisation de composante culturelle
Provoquée par la circulation des hommes, des produits, des sons et des images, elle est plutôt déséquilibrée dans la mesure où elle joue surtout en faveur des pays conquérants et ayant les moyens financiers et supports techniques. Elle est plus connue sous l’appellation « américanisation » parce que ce sont les produits et marques américains comme Coca- cola, Apple etc. qui sont les plus prisés malgré les contrefaçons.

• La mondialisation de composante criminelle. En effet, les trafics d’armes, de drogues, d’êtres humains ainsi que la corruption ont profité de la mondialisation pour élargir leurs activités .

Les impacts de la mondialisation

Les interdépendances

L’interdépendance fait partie des conséquences majeures de la mondialisation. Nous avons toujours, cependant, considéré que seuls les pays du Sud sont dépendants des pays du Nord, et que ce caractère de dépendance a été inculqué aux pays du Sud. Certes, comme on le dit toujours « il n’y a pas de fumée sans feu», il y a du vrai dans cela ; mais, les pays conquérants ont développé, à leur tour, une dépendance envers les pays conquis. Le terme « interdépendance » est déjà apparu dans les chartes constitutives de plusieurs organisations internationales, et c’est dans le cadre de la notion de nouvel ordre économique en 1974 que ce terme a acquis une certaine notoriété. « Ainsi, l’interdépendance a été un concept moteur du dialogue Nord-Sud, les pays en développement ayant besoin de capitaux et de la technologie des pays industrialisés, ceux-ci bénéficient des matières premières et des marchés des pays en développement. Cependant, interdépendance ne signifie pas nécessairement égalité dans les rapports réciproques, car certains pays à économie faible sont plus sensibles aux aléas extérieurs »  Ainsi une question se pose : quelles sont les bases et les présentations de ces dépendances ? Les analyses se tiendront comme suit : nous allons en premier lieu étudier les dépendances de pays du Sud envers les pays du Nord et en second lieu étudier les dépendances des pays du Nord envers les pays du Sud.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : LOGIQUE D’INTERDEPENDANCE ENTRE NORD ET SUD /VILLE ET CAMPAGNE
CHAPITRE I : la mondialisation et le néo-libéralisme
CHAPITRE II : Contextualisation rurale et urbaine.
PARTIE II : FACTEURS DE MIGRATION PAYSANNE ET INTEGRATION URBAINE
Chapitre III : Facteurs de migration paysanne
Chapitre IV : Migration et intégration urbaine
CHAPITRE V : Développement rural et prolétarisation urbaine
PARTIE III : APPROCHE PROSPECTIVE POUR UN DEVELOPPEMENT VILLE-CAMPAGNE
Chapitre VI : Les exigences de développement
Chapitre VII : Opérationnalisation des statuts des acteurs du développement et partage de responsabilités.
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DE MATIERES
LISTE DES ACRONYMES
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES TABLEAUX
QUESTIONNAIRES
ANNEXES

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