Migration et insertion urbaine. etude de l’entreprenariat « rural » en milieu urbain

L’étude que nous nous sommes proposé d’entreprendre porte sur les migrations rurales et les initiatives économiques et spatiales au sein de l’espace urbain. Autrement dit, comment des ruraux venus d’autres régions (comme le bassin arachidier) s’adaptent à l’économie urbaine en s’insérant dans un environnement constitué d’acteurs économiques organisés autour d’entreprises. Elle a pour thème « Migration et Insertion urbaine. Etude de l’entreprenariat « rural » en milieu urbain : cas des Pak Lambaye, stratégie d’insertion des ressortissants de Lambaye à Dakar».

PROBLEMATIQUE

La migration rurale vers les villes est l’une des conséquences remarquables de la crise du monde rural. Cette migration est vécue avec acuité par les grandes agglomérations des pays du tiers-monde notamment ceux d’Afrique. Ce phénomène est mondial, même les industrialisés d’Europe et d’Amérique du Nord ont connu ces mouvements de populations des campagnes vers les villes. Elle s’est caractérisée dans les pays européens par une urbanisation offrant des possibilités d’emploi face à l’afflux des hommes vers les villes. Contrairement à ces pays du nord, elle s’est faite en Afrique sans un réel rapport avec un processus de développement favorable aux villes. De ce fait, l’urbanisation s’en trouve accrue puisque cette permanence des flux migratoires vers la ville entraîne une explosion urbaine devenue très préoccupante. Les équipements urbains et les emplois ne suivent pas le rythme de la croissance démographique. Ainsi, ces nouveaux venus dans l’espace urbain développent des stratégies de survie pour mieux s’insérer dans la ville.

A l’instar des autres pays africains, le Sénégal n’échappe pas à ce cas de figure, la capitale Dakar est devenue l’exutoire des populations rurales fuyant la crise qui sévit dans le monde rural à la recherche d’un mieux être. Elle concentre sur 0,3% du territoire national 20% de la population totale du pays.

Avec la forte concentration des activités économiques, administratives et sociales à Dakar, l’élargissement de l’espace de vie des hommes se justifie parfaitement. Ainsi l’inégal développement territorial notamment la distribution des activités dans l’espace constitue un bon cadre d’observation et d’étude des nouvelles tendances ou transformations d’une société. En effet, les migrations qui se déroulent dans nos sociétés sont très révélatrices des fortes disparités pouvant exister à l’intérieur de nos territoires. L’histoire du développement économique du Sénégal montre, à toutes les grandes phases, les fortes inégalités de développement territorial issues des politiques qui ont été menées. Le Sénégal dispose d’une armature urbaine particulière. Les plus grandes villes longent le littoral et ont tendance à centraliser les activités sur les cotes, créant ainsi une opposition entre une zone côtière et une zone intérieure affaiblie. Le taux d’urbanisation est passé de 38,6% en 1988 à 45% en 1997.

PRESENTATION DE LA ZONE DE DEPART : LA C.R. DE LAMBAYE 

Caractéristiques générales de la zone : la C.R. de Lambaye 

La communauté rurale de Lambaye est située dans l’arrondissement du même nom et plus précisément dans le département de Bambey. Située sur la latitude 14°48’0 N et longitude 16°31’60 W. Il faut dire que parmi les quatre communautés rurales que compte l’arrondissement, la communauté rurale de Lambaye est de loin, à nos yeux, celle qui occupe la position centrale. Outre le fait qu’elle est constituée de 52 villages, elle est le chef lieu d’arrondissement, siège de la Sous-préfecture et du Centre d’Expansion Rurale Polyvalent. La communauté rurale de Lambaye recouvre une superficie de 157 km², ce qui représente 28,54% de la superficie totale de l’arrondissement. Outre la communauté rurale de Gawane qui fait 179 km², Lambaye reste la communauté rurale très vaste comparée au reste des communautés rurales de l’arrondissement. Elle est située dans un ensemble écologique appelé « bassin arachidier », ce qui fait d’elle une zone essentiellement agricole et vouée à la culture de l’arachide. Le relief est caractérisé par une topographie plane avec une altitude moyennant les 31 m à l’exception de rares bas fonds, qui correspondent parfois à d’anciennes vallées actuellement ensablées. Les sols sont de même que ceux qui caractérisent le bassin arachidier. On note la prédominance des sols ferrugineux tropicaux non lessivés ou sols « Dior » qui occupent la presque totalité du terroir (85%), les sols « Deck Dior » (14,5%) et les sols «Deck » (0,5%). Les sols se trouvent dans un état d’appauvrissement très avancé sous l’effet des facteurs environnementaux (baisse de la pluviométrie et aléas climatiques) mais surtout anthropiques (déboisement accéléré, monoculture arachidière, culture extensive). C’est une zone de climat tropical à longue saison sèche, avec une seule saison des pluies de juin à octobre. Les précipitations sont faibles et irrégulières et la moyenne annuelle tourne autour de 400mm. Les changements climatiques affectant le sahel, décrits par plusieurs auteurs sont encore plus perceptibles dans cette zone. La faiblesse des précipitations fait que les déficits sont durement ressentis par le milieu physique et les populations. Les ressources végétales sont quasi inexistantes. La végétation a l’aspect d’une savane herbacée caractérisée par une faible présence d’arbres avec la prédominance des espèces épineuses. On y trouve les espèces suivantes : l’acacia albida (Kaad), l’andonsonia digitata (Gouye), balanites aegyptiaca (Soump), tamarindus indica (Dakhar), piliostigma reticulatum (Nguiguiss), combretum glutinosum (Rate), combretum micratum (Sékhaw). La végétation est sujette à une exploitation abusive qui entraine progressivement sa dégradation. Sur le plan géographique, elle est limitée au nord par l’arrondissement de Baba Garage, au sud par la communauté rurale de Ngogom, à l’est par la communauté rurale de Gawane et à l’ouest par celle de Réfane.

La communauté rurale est essentiellement composée de wolofs (92% contre 8% de sérères). Elle a une population totale égale à 21272 habitants pour un total de 52 villages. Milieu wolof islamisé, la confrérie des mourides occupe l’immense majorité des fidèles avec 98,4% contre 1,6% de tidianes. La situation économique de la communauté rurale de Lambaye est caractérisée par l’isolement par rapport à la capitale régionale de Diourbel et la capitale économique et administrative du pays: Dakar.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRE DE REFERENCE
I. Problématique
II. Revue critique de la littérature
III. Cadre théorique et conceptuel
IV. Cadre opératoire
V. Méthodologie
DEUXIEME PARTIE : CADRE DE L’ETUDE : PRESENTATION DE LA ZONE DE DEPART ET L’ATTRACTIVITE DE LA REGION DE DAKAR
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE DE DEPART (C.R. DE LAMBAYE)
I. Caractéristiques générales de la zone : la C.R. de Lambaye
II. Caractéristiques socio-économiques de la C.R. de Lambaye
III. La situation actuelle de la C.R. de Lambaye
CHAPITRE II : L’attractivité de la région de Dakar
I. Présentation générale de la région Dakar
II. Les différents équipements de Dakar
III. Le développement du secteur informel
TROISIEMEPARTIE : LES RESULTATS DE L’ETUDE : ENTREPRENARIAT RURAL ET INSERTION DES RESSORTISSANTS DE LAMBAYE
CHAPITRE I : LE PROCESSUS MIGRATOIRE RESSORTISSANTS DE LAMBAYE
I .Dynamique historique de la migration
II. Les facteurs de migration des ressortissants de Lambaye
III. Profil des migrants
CHAPITRE II : L’ENTREPRENARIAT RURAL ET INSERTION DES RESSORTISSANTS DE LAMBAYE
I. Naissance et distribution spatiale des Pak à Dakar
II. Développement du système commercial dans l’espace
III. L’activité commerciale des ressortissants de Lambaye
IV. Caractéristique de la structure commerciale
V. Organisation spatiale et occupation du sol des Pak Lambaye
CHAPITRE III : LES STRATEGIES D’INSERTION DES MIGRANTS ET LEUR RELATION AVEC LA ZONE DE DEPART
I. Les réseaux sociaux
II. L’accès à l’emploi et au logement
III. Les relations entre les migrants et leur zone de départ
CONCLUSION GENERALE

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