Migration et développement

L’interrelation entre la population humaine lui permet de se déplacer vers d’autres régions offrant de meilleures conditions à sa subsistance. Pour les continents, depuis les origines, les mouvements de populations et les mouvements de conquête, déterminent son histoire (Jean-Luc M., 1994). Ces mouvements internes et externes appelés migrations ont des impacts sur l’environnement social, peuvent modifier une partie ou la totalité les domaines culturels et entrainent également des mutations de la structure économique d’un pays. De ce fait, les différentes contributions : sociales, économiques et culturelles des migrants s’avèrent importantes pour le développement du pays de destination et du pays d’origine.

POPULATION ET MIGRATIONS A MADAGASCAR

Description abrégée de l’origine du peuplement Malagasy

Le peuple malagasy n’est pas issu d’une seule origine mais constitué à la fois par plusieurs vagues de migration, remontant selon les historiens au Ve siècle avant Jésus Christ ou au début de notre ère. Ces origines dérivent des peuples indonésiens, arabes, africains et européens, sans oublier les premiers occupants plus ou moins mythiques de l’île, dit proto-malgache : les Vazimba que l’ethnologue Jean Poirier a supposé être parents des populations bushmanoïdes d’Afrique australe (www.cosmovisions.com, consulté le 13/11/18).

Débarquement des indonésiens

Les premiers migrants ayant découvert l’ile étaient des navigateurs venus du sud du Bornéo entre le XIIe et le XIVe siècle. Ces nouveaux venus avaient appris des maîtrises de navigation à partir des anciens austronésiens. Ils utilisaient des différentes embarcations, s’orientaient d’après le soleil et les étoiles, et naviguaient en fonction des courants et le vent de l’océan indien (la mousson du Nord-Ouest). Ils avaient laissé des différentes empreintes dans l’île telle que la langue apparentée à celle parlée à Madagascar ; les différentes plantations comme le riz, la banane, la canne à sucre, l’igname et la maitrise de la métallurgie et du tissage de la soie.

Arrivée des arabes

Des navigateurs et commerçants Sémites et Arabes islamisées s’installent sur la côte NordOuest et Nord-Est de l’Ile. Ils étaient en concurrence avec les indonésiens et pourraient les supplanter grâce à des nombreux comptoirs qu’ils établirent. Des différents échanges avec l’Inde et la Chine furent établis à partir de ces comptoirs. L’Ile échange du fer, un peu d’or, du riz, des bois de palétuvier (pour les constructions en Arabie), contre des épices, perles et céramiques… L’immigration africaine fut implantée sur le long de la côte Ouest et Nord-Ouest de l’Ile par la traite d’esclaves sur les côtes de l’Afrique de l’Est dont les Arabes en cherchent une quantité importantes.

Installation des européens

Les européens étaient arrivés au XVIe siècle. Le premier navire ayant débarqué par hasard sur l’île était l’un des navires commandés par le portugais Diego Dias en 1500. Durant le XVIe siècle, d’autres navigateurs portugais tentent de s’implanter sur les côtes de Madagascar. Ensuite vers la fin du XVIe siècle, les Hollandais commencèrent à fréquenter les côtes (la baie de SaintAugustin sur la côte Sud-Ouest. à l’embouchure de l’Onilahy. et la côte orientale) et puis les anglais vers le XVIIe siècle. Enfin, les années 1642 jusqu’à 1672 ont marqué les arrivées des français dont : Pronis, Foucquembourg et Étienne de Flacourt ainsi que leurs compagnons qui s’installent à Fort-Dauphin et auraient ensuite la nécessité d’abandonner Fort Dauphin au profit de l’île Bourbon (la future Réunion), de Sainte-Marie et d’Antongil (www.clio.fr, consulté le 13/11/18). L’hostilité des indigènes ont pu échouer toutes ces tentatives et l’île reste finalement une escale (approvisionnement en vivres frais et en esclaves) sur la longue route maritime en provenance de l’Europe vers l’Asie du Sud-Est.

Historique des migrations depuis la découverte de l’île

Avant la colonisation 

L’inégalité géographique du pays caractérisée par : un plateau central bosselé (existence des massifs montagneux) d’altitude comprise entre 800 et 2800 m et de deux séries de falaises situées entre les Hautes Terres centrales et la région de l’Est, ainsi qu’une étendue couverture forestière (dont le pays était presque entièrement couvert de forêts naturelles) a constitué des obstacles aux communications et à la découverte d’autres régions. A cette époque, les hommes ne pouvaient circuler qu’à pied. Les premières migrations furent donc des groupes indonésiens et africains qui s’installèrent sur les côtes. Les Vazimba ont atteint le plateau et y ont fait disparaître la forêt. A partir du XIVe siècle, les étrangers ont essayés de regrouper et de dominer un certain nombre de clans dans une zone bien déterminée, entrainant une cristallisation et une émergence de petits royaumes: Antemoro, Anosy, Antandroy, Masikoro, puis Sakalava, Antesaka, Merina, Betsileo, Betsimisaraka, etc….D’autres qui ne sont pas attaqués deviennent des nomades et restent des tribus.

Durant la période des royaumes, la création des vastes étendues désertes appelées : « no man’s lands » sur chaque royaume a rendu la circulation plus difficile. L’île se compartimente et les voisins sont les ennemis.

Les migrations ont repris des nouvelles formes dès le début du XVe jusqu’au XIXe siècle sous l’impulsion de deux grands souverains : Andrianampoinimerina et son fils Radama I dont leur fief était l’Imerina et leur origine la partie orientale. Ce fut une nouvelle période, l’hégémonie Merina : un processus de pacification et de l’unification. Apres avoir unifié ses peuples, ces rois ont procédés à la conquête de la majeure partie de l’île, ne laissant de côté que les populations guerrières et semi nomades de la partie Ouest et la partie Sud. Des gouverneurs et soldats merina sont installés dans des garnisons situés sur tous les confins du royaume. D’autres groupes décidèrent d’émigrer comme le Tanosy et d’autres de réfugier comme les Antesaka, Sakalava et Antakarana pour fuir la conquête.

D’autre part, des offres de travail sur des cultures nouvelles telles que le café, la canne à sucre, la vanille, le girofle par quelques colons européens et créoles sur la Côte Est attirent les gens du Sud-Est : Antemoro et Antesaka, envoyés par leurs chefs de famille pour gagner de l’argent afin d’acheter des bœufs destinés aux sacrifices. Le commerce de bétail, amenant les troupeaux de l’ouest vers la Côte Est, moins bien pourvue, prend une certaine extension. Par les ports et les villes, les commerçants européens font pénétrer l’économie monétaire; mais ses effets sont encore limités.

A partir de la colonisation

Suite à l’avènement de Ranavalona III après la mort de Ranavalona II, le 13 juillet 1883, les français s’emparent de Diego Suarez et de Vohémar. L’arrivée du général Gallieni au commandement civil et militaire de l’île en 1896 favorise la migration européenne (colons, compagnies…) par l’octroi de concessions et l’élimination de la concurrence étrangère et met en place une politique de colonisation dans tous les domaines à la place de l’hégémonie Merina. Pendant ce temps, la création de voies de communication : chemins de fer et surtout routes a facilité les migrations internes mais les malagasy sont toujours non habitués de ces moyens de communication.

Divers aspects de migration naissent, selon Deschamps H. (1959). D’une part, provoquée par le développement économique : création de plantations, de mines, d’industries, de villes, de travaux publics, appelant la main-d’œuvre, envoyant des recruteurs, offrant des salaires alléchants pour des gens qui n’avaient pas l’habitude de l’argent. D’autres parts à cause des obligations administratives : l’impôt et le travail obligatoire dans certaines régions pour les besoins des travaux publics ou des plantations suscitent des réactions de fuite. La dissociation sociale et le progrès de l’individualisme: la circulation et l’économie monétaire distendent les liens des groupes familiaux ou claniques, ainsi que les hiérarchies historiques car les hommes s’habituent de l’argent. Le souci d’échapper à l’exploitation monétaire du travailleur par sa famille est souvent la source des migrations définitives.

L’ère coloniale a donc été caractérisée par le développement des migrations non plus sous l’aspect collectif, clanique, qu’elles avaient autrefois, mais sous une forme individuelle. Cela ne veut pas dire se débarrasser ou abandon de leur clan d’origine mais le sentiment d’appartenance ethnique eu par les premiers ne serait pas éteint et ces émigrants font venir leurs compatriotes à des nouvelles zones d’installations.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : CONTEXTE D’ETUDE ET GENERALITES
Section 1 : POPULATION ET MIGRATIONS A MADAGASCAR
Section 2 : CONCEPTS ET DEFINITIONS CLES
PARTIE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET THEORIQUE
Section 1 : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Section 2 : APPROCHE THEORIQUE
PARTIE III : RESULTATS
Section 1 : PROFIL DEMOGRAPHIQUE DE MADAGASCAR
Section 2 : ANALYSE GENERALE DES DONNEES SUR LA MIGRATION A MADAGASCAR
PARTIE IV : DISCUSSION
Section 1 : DISCUSSION DES RESULTATS
Section 2 : COMPARAISON DES RESULTATS AVEC D’AUTRES ETUDES
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIES
Résumé
Abstract

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