MICROTECHNOLOGIES POUR LA MICROFLUIDIQUE

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MICROTECHNOLOGIES POUR LA MICROFLUIDIQUE

TECHNOLOGIES SILICIUM ET VERRES

USINAGE DE VOLUME

On parle dโ€™usinage de volume quand les motifs sont dรฉfinis dans le substrat lui-mรชme. Lโ€™exemple de la gravure humide du verre est montrรฉ sur la figure 3. Il illustre bien la dรฉmarche gรฉnรฉrique de lโ€™usinage de volume. Aprรจs un nettoyage du substrat, le matรฉriau qui servira de protection lors de lโ€™รฉtape de gravure est dรฉposรฉ (a). Une rรฉsine photosensible est enduite ร  la tournette (b). Cette rรฉsine est exposรฉe ร  des rayonnements ultraviolets ร  travers un masque prรฉsentant des zones transparentes et opaques (c). La rรฉsine est ensuite rรฉvรฉlรฉe (d) et, selon sa polaritรฉ, les zones insolรฉes sont รฉliminรฉes (rรฉsine positive, cas de la figure 3) ou restent (rรฉsine nรฉgative). Le matรฉriau de protection est gravรฉ (e) et la rรฉsine est retirรฉe du substrat (f). Suit ensuite lโ€™รฉtape de gravure du verre (h). Enfin, le matรฉriau du masque est retirรฉ du substrat (f).

Gravure humide

Lโ€™รฉtape de gravure est fondamentale en usinage de volume. Dans lโ€™exemple prรฉsentรฉ dans la figure 3, la gravure est isotropique, cโ€™est-ร -dire que la vitesse de gravure est la mรชme dans toutes les directions. Des exemples typiques sont la gravure humide du silicium dans un mรฉlange acide fluorhydrique, acide nitrique et รฉthanol ou encore la gravure humide du verre dans de lโ€™acide fluorhydrique. La gravure humide isotropique prรฉsente plusieurs inconvรฉnients : le contrรดle dรฉlicat du profil dรป ร  la forte influence de lโ€™agitation et lโ€™isotropie qui limite fortement la rรฉsolution et la profondeur accessible, comme cela est illustrรฉ sur la figure 4.
figure 4 : phรฉnomรจne de sous-gravure lors dโ€™une gravure humide isotropique
La gravure humide anisotropique du silicium dans des solutions comme lโ€™hydroxyde de potassium (KOH) ou le tetrametyl ammonium hydroxide (TMAH) permet de crรฉer des motifs dรฉfinis par les plans dโ€™orientations cristallographiques du silicium comme illustrรฉ dans la figure 5. Ce procรฉdรฉ, associรฉe ร  des techniques de contrรดle de la fin de la gravure (gรฉomรฉtrique, รฉlectrochimique, implantation de bore) permet de rรฉaliser simplement des membranes trรจs fines ou des structures suspendues. Cependant, il est impossible de rรฉaliser certaines formes simples comme un trou circulaire et les produits chimiques utilisรฉs sont relativement agressifs.

Gravure sรจche

Dans les techniques de gravure sรจche, le substrat est exposรฉ ร  un gaz ionisรฉ. Deux grands phรฉnomรจnes de gravure sรจche sont en gรฉnรฉral considรฉrรฉs et sont illustrรฉs dans la figure 6. La composante physique est รฉquivalente, ร  lโ€™รฉchelle atomique, ร  un sablage dans lequel le sable est remplacรฉ par des espรจces inertes comme lโ€™argon, lโ€™hรฉlium ou le nรฉon sous forme ionisรฉ. En pratique, les ions inertes sont gรฉnรฉrรฉs dans un plasma et accรฉlรฉrรฉs par le champ รฉlectrique crรฉรฉ entre deux รฉlectrodes. Le substrat est fixรฉ ร  la cathode. Cette gravure est anisotrope mais est relativement lente et ne prรฉsente pas de sรฉlectivitรฉ.
La composante chimique rรฉsulte de lโ€™interaction entre les radicaux gรฉnรฉrรฉs dans un plasma ร  partir dโ€™un gaz rรฉactif (SF6, CF4, โ€ฆ) et la surface du substrat. Dans ce cas, il y a souvent concurrence entre le dรฉpรดt et la gravure. Les diffรฉrents paramรจtres du procรฉdรฉ (tempรฉrature, pression, concentration des diffรฉrents gaz, โ€ฆ) vont favoriser lโ€™un ou lโ€™autre des phรฉnomรจnes. Ce procรฉdรฉ de gravure chimique permet dโ€™accรฉder ร  des cinรฉtiques plus importantes et prรฉsente une bonne sรฉlectivitรฉ mais est isotrope.
Une alternative ร  ces deux types de gravure sรจche est la gravure ionique rรฉactive (RIE : Reactive Ion Etching) qui combine ร  la fois les avantages de la gravure physique et chimique en utilisant des ions rรฉactifs accรฉlรฉrรฉs par un champ รฉlectrique. La gravure ionique rรฉactive permet dโ€™atteindre des cinรฉtiques de gravures plus importantes, une bonne sรฉlectivitรฉ ainsi quโ€™une anisotropie importante. La gravure ionique rรฉactive profonde (DRIE : Deep Reactive Ion Etching, ASE : Advanced Silicon Etching ou encore Bosch process) aujourdโ€™hui largement utilisรฉe en usinage de volume est apparue au milieu des annรฉes quatre vingt dix. Comme cela est montrรฉ sur la figure 7, chaque cycle du procรฉdรฉ commence par un dรฉpรดt uniforme dโ€™une couche de passivation (a). Le dรฉpรดt de cette couche de type fluorocarbone est assistรฉ par plasma ร  partir dโ€™un gaz de C4F8. Dans la deuxiรจme รฉtape (b) du cycle, la couche de passivation est attaquรฉe par un plasma formรฉ ร  partir de SF6. Une forte polarisation du substrat rend la gravure anisotrope, cโ€™est-ร -dire que la couche de polymรจre est attaquรฉe plus rapidement perpendiculairement au substrat que par les cรดtรฉs. Ensuite, le fond de la tranchรฉe, qui nโ€™est pas protรฉgรฉ par la couche de passivation, subit une gravure isotrope, รฉgalement dans un plasma fluorรฉ (c). En rรฉpรฉtant ce cycle, des tranchรฉes peuvent รชtre gravรฉes dans le silicium avec dโ€™excellents ratios de formes. Le profil montrรฉ en (d) est typique de ce procรฉdรฉ cyclique. Cette technique, contrairement ร  la gravure humide anisotropique, est indรฉpendante de lโ€™orientation cristalline.

SCREAM

Dโ€™autres procรฉdรฉs comme la technologie SCREAM (Single Crystal Reactive ion Etching And Metallization) inventรฉe ร  lโ€™universitรฉ de Cornell en 1993 mรฉlange sรฉquentiellement la gravure sรจche anisotrope et isotrope comme illustrรฉ sur la figure 8.13 14 Le procรฉdรฉ commence sur un substrat de silicium (a) dans lequel sont dรฉfinies des ouvertures (b). Ensuite le silicium subit une gravure sรจche anisotropique (c), puis une couche dโ€™oxyde de silicium est dรฉposรฉ (d), structurรฉ encore une fois par gravure sรจche anisotropique ce qui laisse les flancs protรฉgรฉs (e). Enfin, le silicium subit une gravure sรจche isotropique qui libรจre les structures (f) et le substrat est mรฉtallisรฉ. Cette technique permet dโ€™obtenir des structures suspendues en silicium monocristallin avec de grands rapports de forme.

Assemblage

Ces deux derniers procรฉdรฉs permettent de rรฉaliser des structures suspendues mais pas directement des structures rรฉellement fermรฉes. La fermeture des structures requiert gรฉnรฉralement une รฉtape dโ€™assemblage entre deux substrats usinรฉs. Diffรฉrents types de soudure entre substrats ont รฉtรฉ dรฉveloppรฉs selon les applications, les principales รฉtant la fabrication de microsystรจmes et le packaging. Ils sont rรฉsumรฉs dans la figure 9. Un des principaux soucis est la contrainte engendrรฉe par la tempรฉrature, principalement lors dโ€™assemblage hรฉtรฉrogรจne, cโ€™est-ร -dire de matรฉriaux avec diffรฉrentes constantes dโ€™expansions thermiques. Le niveau de propretรฉ requis peut รชtre รฉgalement rรฉdhibitoire dans un procรฉdรฉ comme la soudure thermique. La soudure adhรฉsive est un procรฉdรฉ basse tempรฉrature et ne nรฉcessitant pas des procรฉdures complexes de nettoyage mais introduit un autre matรฉriau dans la structure, ce qui peut รชtre indรฉsirable en microfluidique oรน le contrรดle des propriรฉtรฉs de surface est primordial. En gรฉnรฉral, lโ€™introduction dโ€™une รฉtape dโ€™assemblage de plaquette est coรปteuse. On estime que lโ€™assemblage est aujourdโ€™hui souvent lโ€™รฉtape la plus couteuse dans les procรฉdรฉs microsystรจmes.

Exemples de rรฉalisations microfluidiques en usinage de volume

Directement issue de lโ€™industrie du circuit intรฉgrรฉ, lโ€™usinage de volume du silicium a รฉtรฉ largement utilisรฉ dans les premiers systรจmes microfluidiques. Le premier exemple, onze ans avant lโ€™introduction du concept de microTAS, est le systรจme de chromatographie en phase gazeuse dรฉveloppรฉ par S.C. Terry ร  Stanford ร  la fin des annรฉes soixante-dix et qui intรฉgrait dรฉjร  un canal de 1,5m de long, une valve et un dรฉtecteur sur un wafer de silicium de 2 pouces (figure 10).16 La colonne รฉtait gravรฉe par voie humide et scellรฉe par soudure adhรฉsive avec un substrat de verre. Au dรฉbut des annรฉes quatre vingt dix, D.J. Harrison utilise la gravure anisotropique du silicium associรฉe ร  la soudure anodique pour rรฉaliser un des premiers systรจmes dโ€™รฉlectrophorรจse sur puce.17
Malheureusement la technologie silicium montre ici une limitation. Les champs รฉlectriques requis en รฉlectrophorรจse capillaire, technique de sรฉparation largement utilisรฉe dans les laboratoires sur puce comme cela sera vu plus tard, sont de lโ€™ordre de 100 ร  500V.cm-1 et la longueur des colonnes
centimรฉtrique ce qui impose des potentiels de lโ€™ordre du millier de volts. Ceci implique de dรฉposer une couche isolante sur le silicium. Cependant, les potentiels appliquรฉs sont incompatibles avec lโ€™รฉpaisseur des couches accessibles. Par exemple, la tension de claquage dโ€™une couche de 1ฮผm dโ€™oxyde de silicium de bonne qualitรฉ ne dรฉpasse pas 720V. Malgrรฉ cette limitation, la DRIE associรฉe ร  la soudure anodique reste trรจs employรฉe pour dโ€™autres applications du fait de la fiabilitรฉ du procรฉdรฉ et de la qualitรฉ des structures obtenues. Des structures nanofluidiques ont รฉgalement รฉtรฉ rรฉalisรฉes en associant gravure humide anisotropique et soudure thermique.18
Un autre dรฉfaut du silicium en microfluidique est dโ€™รชtre opaque dans les longueurs dโ€™ondes du visible ce qui peut รชtre gรชnant, par exemple, pour lโ€™observation des รฉcoulements ou pour une dรฉtection externe. Le verre prรฉsente de meilleures propriรฉtรฉs optiques et รฉlectriques et a รฉtรฉ largement utilisรฉ. La technologie la plus courante est la gravure humide. Le masquage se fait le plus souvent avec une couche dโ€™or sur une couche dโ€™accroche en chrome mais peut aussi se faire avec une couche de silicium polycristallin par exemple ou encore directement avec une rรฉsine.19 Lโ€™assemblage se fait le plus souvent par soudure thermique. Il peut aussi se faire par soudure anodique, par exemple dans le cas oรน le silicium polycristallin utilisรฉ comme masque est conservรฉ ou encore par soudure adhรฉsive lorsque des composants sensibles ร  la tempรฉrature ou ร  la procรฉdure de nettoyage utilisรฉ en soudure thermique doivent รชtre intรฉgrรฉs (รฉlectrodes, couches organiques).22
Des sociรฉtรฉs comme Micronit, LioniX ou Micralyne commercialisent des circuits microfluidiques de ce type (figure 11 (1)). 23 24 25 Comme discutรฉ ci-dessus, les gรฉomรฉtries accessibles par la gravure humide du verre sont limitรฉes et la technologie reste relativement lourde. Dโ€™autres techniques de gravures ont รฉtรฉ รฉtudiรฉes comme le sablage (powder blasting), lโ€™ablation laser ou la gravure plasma, comme le montre la figure 11 (2), mais induisent de fortes rugositรฉs, sont lentes ou encore nโ€™autorisent que des gรฉomรฉtries limitรฉes.26 27 28 29 30 Des nanocanaux, cโ€™est-ร -dire dont lโ€™une des dimensions est infรฉrieure ร  100nm, intรฉgrants des รฉlectrodes en polysilicium ont รฉtรฉ rรฉalisรฉs, entre autres par RIE du verre et soudure anodique.31 Des verres photosensibles, comme le FOTURAN de Schott, permettent lโ€™obtention de flancs droits mais leur prix est รฉlevรฉ et leur mise en oeuvre dรฉlicate.32
Une technique alternative combine les avantages de la gravure du silicium et des propriรฉtรฉs optiques et รฉlectriques du verre. Elle permet la rรฉalisation de canalisations isolantes et transparentes (Miniaturized Transparent Insulating Channel : ฮผTIC). Comme cela est dรฉcrit sur la figure 12, elle commence avec la gravure du silicium par un procรฉdรฉ dรฉpendant de la gรฉomรฉtrie souhaitรฉe. Un film dโ€™oxyde de silicium ou de nitrure de silicium est dรฉposรฉ puis reportรฉ par soudure anodique sur un substrat de verre. Ensuite le silicium est complรจtement gravรฉ par une solution dโ€™attaque anisotropique et รฉventuellement un polymรจre est coulรฉ pour assurer une meilleure tenue mรฉcanique.
Un des inconvรฉnients majeurs des techniques dรฉcrites jusquโ€™ici est lโ€™รฉtape de soudure qui est couteuse et qui peut gรฉnรฉrer des erreurs dโ€™alignement comme on peut le voir sur la figure 13 (1). Plusieurs techniques ont รฉtรฉ dรฉveloppรฉes pour fermer des canalisations sans report de substrat. Par exemple, une variante de la technologie SCREAM permet de rรฉaliser des structures fermรฉes avec diffรฉrents profils en scellant la structure avec un dรฉpรดt de polysilicium, de nitrure de silicium ou encore dโ€™oxyde de silicium (figure 13 (2)).36 Dans une autre technique, le silicium est gravรฉ par voie humide ร  travers une matrice de petits trous comblรฉs par la suite par un film de carbure de silicium dรฉposรฉ par dรฉpรดt chimique en phase vapeur assistรฉ par plasma (PECVD : Plasma Enhanced Chemical Vapor Deposition, figure 13(3)).37 Il est รฉgalement possible, en alternant le mode de formation de silicium poreux et dโ€™รฉlectropolissage du silicium, cโ€™est ร  dire en variant le courant lors de lโ€™รฉlectrolyse du silicium dans un mรฉlange dโ€™acide fluorhydrique et dโ€™รฉthanol, de former des canalisations enterrรฉs par une variante de la technologie SCREAM [MESA+]; (3) microstructure fermรฉe par un film de carbure de silicium [Universitรฉ DaYeh]36 37

USINAGE DE SURFACE

Couche sacrificielle

Lโ€™usinage de surface utilise le dรฉpรดt ou la croissance de couches minces sur un substrat et leur gravure sรฉlective. A la diffรฉrence de lโ€™usinage de volume, le matรฉriau structurel nโ€™est pas le substrat mais la couche mince ajoutรฉe. Lโ€™utilisation de couche sacrificielle, illustrรฉe sur la figure 14, est une notion fondamentale en usinage de surface. Dans cet exemple, le procรฉdรฉ commence par le dรฉpรดt de la couche sacrificielle (a), classiquement un oxyde de silicium dรฉposรฉ par dรฉpรดt chimique en phase vapeur ร  basse pression (LPCVD : Low-Pressure Chemical Vapor Deposition). Aprรจs photolithographie de cette premiรจre couche, la couche structurelle est dรฉposรฉe, classiquement du silicium polycristallin par LPCVD, et les accรจs sont dรฉfinis (b). Enfin la couche sacrificielle est gravรฉe et la structure libรฉrรฉe (c). Cette technologie permet la rรฉalisation de fines structures suspendues.
Diffรฉrents couples couches structurelles/sacrificielles sont listรฉs dans le tableau 1.39 Lโ€™attention doit รชtre portรฉe sur la sรฉlectivitรฉ et lโ€™isotropie du procรฉdรฉ de gravure utilisรฉ. Dans beaucoup de procรฉdรฉs, la couche structurelle est en silicium polycristallin et la couche sacrificielle en oxyde de silicium, comme par exemple dans le procรฉdรฉ MUMPS (Multi User MEMS Process) actuellement commercialisรฉ par la sociรฉtรฉ MEMSCAP ou encore dans le procรฉdรฉ SUMMiT V (Sandia Ultraplanar Multilevel MEMS Technology) dรฉveloppรฉ au Sandia National Laboratories et commercialisรฉ par la sociรฉtรฉ MEMX dans lequel cinq couches structurelles sont empilรฉes (figure 14,(3)).40 41 Un autre avantage de cette technique est quโ€™elle ne nรฉcessite pas dโ€™รฉtape de soudure entre substrats. Cependant la surface des structures est limitรฉe par la contrainte mรฉcanique accumulรฉe aux cours des diverses รฉtapes technologiques.

Micro usinage SOI

Une technique ร  la croisรฉe de lโ€™usinage de volume et de surface consiste ร  utiliser des substrats de type SOI (Silicon-On-Insulator) disposant dโ€™un oxyde enterrรฉ comme reprรฉsentรฉ sur la figure 15(1). Dans ce cas, la premiรจre รฉtape consiste en une gravure profonde du silicium (b), suivi par une gravure ร  lโ€™acide fluorhydrique de lโ€™oxyde de silicium enterrรฉ pour libรฉrer la structure (c). Ce procรฉdรฉ permet de rรฉaliser de maniรจre trรจs simple des structures en silicium monocristallin et est disponible commercialement auprรจs de la sociรฉtรฉ TRONICโ€™S Microsystems.43 44

Exemples de rรฉalisations

Le procรฉdรฉ MUMPS a รฉtรฉ utilisรฉ avec succรจs dans la fabrication de microcanalisations en silicium et en verre, une couche de silicium polycristallin servant de protection ร  la gravure dans ce dernier cas (figure 16 (2)).46 Cependant, plusieurs limitations sont observรฉes. Tout dโ€™abord, de par la contrainte gรฉnรฉrรฉe, lโ€™รฉpaisseur des couches sacrificielles reste infรฉrieure ร  quelques microns pour des couches dรฉposรฉes par les moyens classiques de la microรฉlectronique ce qui limite les dimensions de la section. De plus, la longueur accessible par ces techniques est faible. En effet, comme cela est montrรฉ sur la figure 16 (1), les rรฉsidus gรฉnรฉrรฉs lors de la gravure de la couche sacrificielle vont sโ€™agglomรฉrer ร  lโ€™interface. Le fluide utilisรฉ pour la gravure ne pouvant se rรฉgรฉnรฉrer en espรจces actives que par diffusion, la cinรฉtique de gravure devient de plus en plus faible au cours du temps, ce qui peut conduire ร  des temps de gravure considรฉrables et donc nรฉcessite une excellente sรฉlectivitรฉ. Ce comportement est illustrรฉ sur la courbe (3) de la figure 16. On observe que plus les dimensions sont petites, plus la cinรฉtique est lente.
Une solution pour accรฉlรฉrer la gravure est dโ€™introduire des accรจs le long du canal. Ces ouvertures nโ€™ont pas forcรฉment besoin dโ€™รชtre fermรฉes par la suite pour contenir lโ€™รฉcoulement lors de lโ€™utilisation. En effet, sous certaines conditions dโ€™รฉcoulement (pression, tension de surface du liquide utilisรฉ, hauteur de lโ€™accรจs), les effets de tension de surface peuvent maintenir le liquide dans la canalisation.46 Sinon les accรจs peuvent รชtre scellรฉs par un dรฉpรดt, par exemple une LPCVD de carbure de silicium comme vu prรฉcรฉdemment, par une PECVD dโ€™oxyde de silicium ou encore par une รฉvaporation dโ€™or.37 47 48 Une autre solution est dโ€™utiliser des matรฉriaux se gravant trรจs rapidement comme le silicium poreux dont la cinรฉtique de gravure peut atteindre 10mm.mn-1.49 Cependant, son intรฉgration peut รชtre problรฉmatique et lโ€™รฉtat de surface de la couche sacrificielle poreuse sera transfรฉrรฉ dans la couche structurelle.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : APERCU DES TECHNOLOGIES ET APPLICATIONS DES LABORATOIRES SUR PUCES
I. INTRODUCTION
II. MICROTECHNOLOGIES POUR LA MICROFLUIDIQUE
II.1. TECHNOLOGIES SILICIUM ET VERRES
II.2. TECHNOLOGIES POLYMERES
II.3. AUTRES MATERIAUX
II.4. INTEGRATION SYSTEME
III. MICROFLUIDIQUE ET APPLICATIONS
III.1. INTERET DE LA MINIATURISATION
III.2. QUELQUES ELEMENTS DE MICROFLUIDIQUE
III.3. EXEMPLES Dโ€™APPLICATIONS
IV. CONCLUSIONS
CHAPITRE II : DEVELOPPEMENT Dโ€™UNE FILIERE Dโ€™INTEGRATION MICROFLUIDIQUE EN RESINE SU-8
I. INTRODUCTION
II. TECHNOLOGIE PDMS
II.1. DESCRIPTION GENERALE
II.2. FABRICATION DE LA MATRICE
II.3. COULAGE DU PDMS
III. TECHNOLOGIE SACRIFICIELLE SU-8
IV. TECHNOLOGIE DE REPORT SU-8
IV. CONNECTIQUE
V. VERS Lโ€™INTEGRATION SYSTEME
VI. CONCLUSIONS
CHAPITRE III : CARACTERISATION ET MISE EN OEUVRE DES SYSTEMES MICROFLUIDIQUES
I. INTRODUCTION
II. CARACTERISATION SOUS UNE DIFFERENCE DE PRESSION
II.1. ECOULEMENT SOUS PRESSION DANS UN CANAL DE SECTION RECTANGULAIRE
II.2. BANC DE MESURE
II.3. RESULTATS DE MESURE DEBIT/PRESSION
II.4. PROFIL DE LA SECTION SOUS DEFORMATION
II.4. ADIMENSIONALISATION DES RESULTATS
III. CONTROLE ET MODIFICATIONS DES PROPRIETES DE SURFACE DE LA SU-8
III.1. TRAITEMENT DE SURFACE PAR CONTROLE DU PROCEDE SU-8
III.2. EFFETS SUR LA MOUILLABILITE
III.3. TRANSFERT DE LA TECHNOLOGIE
III.4. TRAITEMENT DE SURFACE PAR DEGRADATION PREALABLE
III.5. CARACTERISATION ELECTROCINETIQUE
VI. CONCLUSIONS
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
I. DETAILS DES PROCEDES TECHNOLOGIQUES
I.1. CONVENTIONS
I.2. TECHNOLOGIE PDMS
I.3. TECHNOLOGIE SACRIFICIELLE SU-8
I.4. TECHNOLOGIE DE REPORT SU-8
II. FONCTIONS MICROFLUIDIQUES
II.1. INJECTION
II.2. SEPARATION
II. PUBLICATIONS
REFERENCES

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