Microfinancements et développement ?

Des données macroéconomiques récentes révèlent que Madagascar se trouve toujours dans les rangs des pays en voie de développement. En effet, les mondes urbain aussi bien que rural malgaches sont touchés sans distinction par la pauvreté. Afin de combattre, à la limite de réduire cet ennemi de la société malgache, on a remarqué la présence de quelques institutions de la microfinance même dans les milieux ruraux.

Ainsi, dans cette perspective, des enquêtes pilotes sur les microentreprises malgaches s’étaient déroulées du mois de janvier à mars 1996.Elles couvraient trois régions de Madagascar à savoir: le milieu urbain d’Antananarivo, les milieux urbain et périurbain de Toamasina et les milieux rural et urbain de Toliara. Ces enquêtes étaient d’une importance particulière pour la Grande Ile car le Gouvernement malgache procédait alors au désengagement de la B.T.M (Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra) et entre temps, essayait de créer un environnement propice favorisant l’accès au crédit par les micro entrepreneurs. Dans le D.S.R.P (ou Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté): l’Etat malgache ne néglige pas l’apport de la micro finance: « La politique en matière de microfinance vise les ménages exclus des systèmes classiques bancaires à travers les institutions de micro finance mutualistes (IFM) et les institutions de microfinance non mutualistes financières (INMF).Le système de ciblage prévu mérite toutefois une révision en vue d’une amélioration de l’impact sur la réduction de la pauvreté » .

L’année « 2005 » a été par ailleurs déclarée « Année Internationale du microcrédit » .La commune rurale de Mahitsy a donc été choisie pour abriter les cérémonies relatives au lancement officiel qui cet évènement à caractère international qui s’est déroulé le jeudi ,24 février 2005 .

Un cadre propice aux activités agricoles

Le paysage de Mahitsy est dominé par des plaines. De plus, le climat est favorable à l’agriculture; mais la non maîtrise de l’eau apparaît quand même comme une certaine faiblesse de la région.

Un paysage dominé par des plaines

La zone d’études est visiblement dominée par des plaines. Selon DOUESSIN, au nordouest de Tananarive, on découvre les plaines très anastomosées de Mahitsy(1). En effet, la partie nord de la zone d’études est traversée par la vaste plaine alluviale étirée SO-NE (cf. carte n°4, p.38) appelée MORIANDRO (allant de Soavinimerina à Ambodifiakarana). D’autres plaines sont identifiées à savoir, celles au bord du fleuve Ikopa(sud, sud-ouest, sud-est); la plaine entre Miandrarivo et Ambohimanatrika jusqu’à Morarano(centre est); la plaine d’Antanetilava, la plaine qui s’étend de Tsarahonenana à Fierenana(au centre de la commune), les plaines d’Antanetibe est et d’Andranovelona. Ces bas fonds portent en général des sols hydromorphes (moyennement organiques et humides à Gley) en liaison avec le réseau hydrographique de l’Ikopa. Ils sont formés par l’érosion différentielle fini tertiaire et quaternaire ancien, qui ont largement affouillé les affleurements gneissiques, dégageant les bancs rectilignes de granite migmatitique .

Cependant, il existe, par endroit, des collines de 1400m d’altitude environs comme Mananosy, Ambohidava, Anosivola, Ampananina….Elles sont constituées à la base par des roches résistantes(granites, migmatites, granitoïdes), puis par des roches altérables(gneiss…..) et dans la partie supérieure par des altérites et des sols ferralitiques(3) . Enfin, des vallons au pied de ces collines jouent un rôle important dans le relief de la zone(4). Ils sont largement ouverts à l’aval, plus difficiles à aménager à l’amont, mais toujours bien drainés et faciles à utiliser pour la culture du riz (exemple: les vallons autour de la colline d’Ambohimanoa au sud).

Une démographie typique des pays sous-développés 

Une population jeune et à croissance rapide

Comme chez tous les pays en voie de développement, les données démographiques de la commune rurale de Mahitsy révèlent une jeunesse de la population. Mais cette population présente une spécificité par rapport à d’autres cas habituels. C’est qu’elle est majoritairement composée de sexe masculin. Toutefois, c’est une population qui croît rapidement.

Une population jeune:
La pyramide des âges présente une base plus ou moins large (cf. pyramide des âges de la population de Mahitsy, année 2004 p.14), un rétrécissement plus ou moins régulier vers le haut et un sommet étroit. D’après les données émanant de la mairie, l’ensemble de la commune totalisait en 2003, 13647 de moins de 17 ans (cf. tableau n°3) soit 43,2% de la population totale. Ainsi, la population de la commune de Mahitsy est jeune. Les enquêtes effectuées auprès des 120 ménages échantillons (25) nous ont permis de confirmer cette structure de la population.

Dans les détails cependant, la pyramide comporte des anomalies:
-Au niveau des tranches d’âge 20 à 24 ans pour les deux sexes, nous avons un gonflement qui semble indiquer une arrivée de personnes actives à la recherche d’emplois (porteurs, agents de sécurité,…), de jeunes à la recherche d’établissements scolaires meilleurs (Lycées, Collège d’Enseignement Général), par exemple: les jeunes d’autres communes voisines.

-D’autres gonflements chez les groupes de 40 à 45 ans, de 50 à 54 ans des deux sexes; probablement à la recherche de nouveaux emplois, après avoir subi dans la Capitale ou d’autres villes le chômage technique (employés dans les zones franches), la retraite anticipée (employés dans les entreprises nationalisées: Solitany Malagasy, Télécommunication…). Mais il y a aussi d’autres personnes qui veulent revenir dans leur région natale et recommencer une nouvelle vie à la campagne.

De l’autre côté cependant, c’est-à-dire au niveau de la structure par sexe; la population de la commune rurale Mahitsy est composée pour chaque tranche d’âge généralement de sexe masculin.

Une croissance rapide

Une fécondité et une natalité élevées: En étant appartenu dans un pays sous-développés, la commune de Mahitsy présente de forts taux de fécondité et de natalité.

1. Fécondité:
Comme le nombre de femmes appartenant à la tranche d’âge de 15 à 49 ans est de 157, nous avons un taux de fécondité général élevé d’où TFG= 171,97‰ .
2. Natalité:
D’après nos enquêtes, nous avons recensé 27 naissances. Donc, pour un effectif de 601 individus, nous avons un taux de natalité élevé car TN= 44,92‰ et qui est supérieur au seuil (30‰).

Une Mortalité moyen et une mortalité infantile assez importante:
1. Mortalité générale:
Nous avons recensé 8 décès durant la date de référence c’est-à-dire du 15 janvier 2004 au 15 janvier 2005soit un taux de TM= 13,31‰ donc nous avons un taux de mortalité moyen.
2. Mortalité infantile:
Comme nous avons recensé deux décès en dessous de un an lors de nos enquêtes (dont 1 mort-né et un autre, mort du mangamaso, cela nous donne un taux de mortalité infantile de 74,07‰ .

Ainsi, la mortalité infantile est faible par rapport au seuil qui est de l’ordre de 90‰. Ce qui explique la rapidité de la croissance de la population de la zone d’études. Malgré les présences de l’hôpital d’Antandrokomby, du centre de santé de base niveau II Mahitsy; la population a recours à la médecine traditionnelle. Il en est de même pour les accouchements qui sont pratiqués par les matrônes ou Reninjaza .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Première partie : Une commune typique des Hautes Terres Centrales
Chapitre I :Des aspects physiques , historiques cractéristiques de l’Imerina
I.Un cadre propice aux activités agricoles
A.Un paysage dominé par des plaines
B.Un climat tropical d’altitude
C.Une hydrographie suffisante mais mal maîtrisée
II.Une population « anciennement » installée
A.La toponymie de Mahitsy
B.Anosivola et les Manendy
C.Andrianampoinimerina et les Manendy,la conquête du Marovatana
Chapitre II:Une démographie caractéristique des pays sous-développés
I.Une population jeune et à croissance rapide
A.Une population jeune
B.Une population majoritairement masculine
C.Une croissance rapide
II.Une population inégalement répartie et un taux d’immigration assez élevé
A.L’inégale répartition de la population
B.Un taux d’immigration assez élevé
C.Un espace mal occupé
Conclusion de la première partie
Deuxième partie: Des institutions de microcrédit favorables à certains secteurs d’activités et une possibilité de reconversion de la vocation
Chapitre I: les institutions financières oeuvrant pour le « dévéloppement » de la zone étudiée
I.Le microfinancement à Madagascar et à Mahitsy, un phénomène encore récent
A.Historique de la microfinance à Madagascar
B.Les institutions financières existantes à Mahitsy
C.Les caractéristiques des institutions financières existantes
II.Le secteur primaire,le plus « grand »bénéficiaire de la microfinance
A.L’élévage et le microfinancement
B.L’agriculture et le microfinancement
C.Les autres activités et le microfinancement
Chapitre II: Une réconversion de l’utilisation de la microfinance pour d’autres activités
I.Une « tertiarisation rapide » de la microfinance
A.L’Epargne et le microcrédit
B.Le Commerce et le microcrédit
C.Le Transport et le microcrédit
II.Une faible part de l' »industrie »et une orientation sociale de la microfinance
A.Le caractère artisanal de l’industrie et le microcrédit
B.La construction et le microcrédit
C La scolarisation , la santé et le microcrédit
Conclusion de la deuxième partie
Troisième partie:Mahitsy, une commune trop handicapée pour jouir des effets des microfinancements et les solutions à envisager
Chapitre I: Des problèmes socio-économiques considérables et des fonctions urbaines déséquilibrées
I.De l’enseignement, de la santé assez développés et des problèmes agricoles
A.Une déperdition scolaire précoce
B.Des problèmes sanitaires grâves
C.Des problèmes propre aux paysanaux
II.Des fonctions urbaines déséquilibrées et des problèmes inhibant la microfinance
A.Des infrastructures moyennement satisfaisantes
B.Des problèmes de communication non-résolus
C.Des contrastes socio-économiques face à la microfinance
Chapitre II: Les solutions à envisager
I.Une solution socio-économique adéquate
A.l’effort d’alphabétisation et la bonne sensibilisation pour les non-adhérents
B.L’amélioration des infrastuctures sociales et économiques
C.La diminution du taux d’intérêt et la facilité d’ accès au microcrédit
II.Des solution à moyen et à long terme pour un développement durable
A.L’accès durable au microfinancement et le renforcement du slogan »3P »
B.La decentralisation effective de la microfinance avec le M.C.A
C.L’industrialisation de la microfinance
Conclusion de la troisième partie
CONCLUSION GENERALE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *