METHODES D’IDENTIFICATION ET DE DOSAGE DES ANTIRETROVIRAUX

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Le cycle de réplication du VIH [1]

Le VIH est un micro-organisme réduit à sa plus simple expression. Pour se multiplier il pénètre dans une cellule dont il utilise le matériel. Sa cible privilégiée est le lymphocyte T CD4+ ou TCD4.
Le cycle de réplication comprend plusieurs étapes :
• La fixation ou attachement
La protéine gp120 du VIH se fixe dans un premier temps sur le récepteur CD4, présent sur la membrane de surface de la cellule cible. Elle change alors de conformation et s’attache à un second récepteur, appelé co-récepteur.
• La fusion
Les membranes du VIH et de la cellule fusionnent créant une discontinuité. La capside du VIH pénètre alors dans la cellule où elle se désagrège, libérant les deux brins d’ARN et les trois enzymes.
• La transcription inverse
Cette étape du cycle de réplication caractérise les rétrovirus. Une enzyme virale, la transcriptase inverse, traduit le brin d’ARN viral en ADN puis le duplique pour aboutir à un ADN proviral double-brin, ressemblant à la double hélice de l’ADN humain.
• L’intégration
Une deuxième enzyme, l’intégrase, intègre le double brin d’ADN proviral à l’ADN du noyau cellulaire. Celui-ci va permettre la fabrication des diverses protéines composant le VIH par l’appareillage cellulaire (réticulum endoplasmique et ribosomes).
• L’assemblage
La troisième enzyme, la protéase, découpe les longues chaines produites pour former les différentes protéines composant le VIH. Des interactions permettent l’assemblage d’une structure globulaire.
• Le bourgeonnement
Cette structure globulaire sort de la cellule infectée en emportant un morceau du revêtement cellulaire.
• La maturation
Ces particules issues du bourgeonnement son encore immatures. La dernière étape de maturation, essentielle, aboutit à la formation de la capside et du noyau. Elle rend les virions capables d’infecter d’autres cellules.

Epidémiologie du VIH

– Au niveau mondial [3]
Le VIH continue de représenter un problème mondial majeur de santé publique, avec plus de 35 millions de morts à ce jour. En 2016, 1 million de personnes sont décédées d’une ou des causes liées au VIH dans le monde.
Fin 2016, on comptait dans le monde environ 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH, dont 1,8 million de nouvelles infections.
La Région africaine de l’OMS, où 25,6 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2016, est la région la plus touchée. Elle concentre également près des deux-tiers des nouvelles infections par ce virus survenant dans le monde.
On estime qu’actuellement 70% seulement des personnes vivant avec le VIH connaissent leur situation. Les 30% qui restent, soit 7,5 millions de personnes, ont besoin d’accéder aux services de dépistage. En 2016, 19,5 millions d’individus porteurs du VIH dans le monde recevaient un traitement TAR.
Entre 2000 et 2016, le nombre de nouvelles infections a chuté de 39% et celui des décès liés au VIH a baissé d’un tiers, avec 13,1 millions de vies sauvées grâce au TAR sur la même période. Ce succès résulte des efforts considérables consentis par les programmes nationaux de lutte contre le VIH, avec l’appui de la société civile et de divers partenaires au développement.
54% des adultes et 43% des enfants vivant avec le VIH reçoivent actuellement un traitement antirétroviral (TAR) à vie.
– Au Sénégal
Au Sénégal, la prévalence du VIH chez les adultes âgés de 15 à 49 ans s’élève à 0,5 % selon l’ONUSIDA (Estimation Spectrum, 2016). Cette prévalence faible est couplée avec la baisse des nouvelles infections qui sont passées respectivement de 2000 en 2012 à 1000 en 2015 (Estimation Spectrum 2016).
L’épidémie de VIH est de type concentrée au Sénégal avec une prévalence basse dans la population générale et élevée chez les populations clé les plus exposées au risque du VIH notamment :
– Les professionnelles du sexe avec 6,6 % (ENSC, 2015),
– Les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes soit 17,8 % (ELIHoS, 2014),
– Les consommateurs de drogues injectables avec 5,2 % (UDSEN, 2011),
– Les détenus avec 2,0 % (ENSC, 2015) [4].
Le rapport d’analyses et de cartographies régionales de la vulnérabilité du VIH Sida publié en septembre 2016, révèle que Dakar est la région la plus touchée avec un taux de prévalence de 0, 4%. Et compte le plus grand nombre de patients VIH au Sénégal [5].

LA THERAPIE ANTIRETROVIRALE

Les médicaments antirétroviraux

Généralité [9]

Un médicament antirétroviral est une classe de médicaments utilisés pour le traitement des infections liées aux rétrovirus. Ce sont des médicaments qui agissent sur le VIH en interférant avec son cycle de reproduction.
Les ARV sont une famille complexe de médicaments composés de molécules avec chacune leur particularité et leur mode d’action.
Ils appartiennent à plusieurs familles chimiques et leur classification est basée sur le type enzymatique et sur leur structure chimique

Classification des médicaments antirétroviraux [9] [10] [11]

De nombreux antirétroviraux sont disponibles, classés dans six classes médicamenteuses selon leurs sites d’action :
–inhibiteurs nucléosidiques/nucléotidiques de la transcriptase inverse (INTI) ;
–inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) ;
–inhibiteurs de protéase (IP) ;
–inhibiteurs de fusion (IF) ;
–inhibiteurs d’intégrase (II) ;
–inhibiteurs du CCR5

Les Inhibiteurs Nucléosidiques de la Transcriptase Inverse (INTI)

Mécanisme d’action
Les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse exercent une compétition avec les substrats naturels de la transcriptase inverse. Ils bloquent ainsi la fabrication d’ADN pro-viral .
Ils sont actifs sur le VIH-1 et sur le VIH-2 et nécessitent pour être actifs d’être phosphorylés dans le milieu intra-cellulaire.
Exemple :
Zidovudine (ou AZT), Zalcitabine (ou ddC), Didanosine (ddI), Stavudine (d4T), Lamivudine (3TC), Abacavir (ABC), Emtricitabine (TDF)

Inhibiteur nucléotidique de la transcriptase inverse

Mécanisme d’action
Il s’agit de médicament fonctionnant de la même manière que le INTI (analogues de nucléotides) mais qui possèdent déjà une phosphorylation.
Leur demi-vie intra-cellulaire est beaucoup plus longue que les INTI.
Le seul représentant actuel de cette classe est le Ténofovir.

Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI)

Mécanisme d’action
Ils ne sont actifs que sur VIH de type 1.
Ils inhibent la transcriptase inverse du VIH-1 par liaison directe en perturbant le site catalytique de l’enzyme.
Développement fréquent de mutants résistants.
Exemples d’INNTI : Efavirenz (EFV), Névirapine (NVP), Étrivirine (ETV), Delavirdine (DLV)

Inhibiteurs de protéases (IP)

Mécanisme d’action
Ils agissent sur VIH -1 et -2, dans une proportion variable selon les molécules.
Les IP du VIH agissent au niveau du processus d’assemblage des protéines virales nouvellement synthétisées en utilisant l’action d’une enzyme clé qui est la protéase. Les IP sont des inhibiteurs de l’action catalytique de la protéase sur la maturation des virions infectieux. Ceci entraîne la production de particules virales immatures et non infectieuses.
Exemples d’IP :
Indinavir (IDV) , Ritonavir (RTV), Lopinavir (LPV), Nelfinavir (NFV), Saquinavir (SQV), Amprenavir (APV), Lopinavir (LPV), Fosamprenavir, Atazanavir (ATZ), Tripanavir (TPV), Daarynavir

Inhibiteurs de la fusion

Mécanisme d’action
Les inhibiteurs de fusion perturbent l’entrée du VIH dans de nouveaux lymphocytes.
L’inhibiteur de fusion le plus connu et actuellement disponible est l’enfuvirtide. Initialement appelé T20 il se fixe sur la gp41 empêchant ce dernier de remplir son rôle, inhibant ainsi la fusion des membranes et donc l’entrée du virus dans les cellules hôtes.

Inhibiteurs de l’intégrase :

Mécanisme d’action
L’intégrase est l’une des trois enzymes nécessaire à la réplication du VIH dans l’organisme. En bloquant cette enzyme, les inhibiteurs de l’intégrase perturbent l’intégration de l’ADN du VIH dans l’ADN des lymphocytes CD4.
Le raltégravir (ISENTRESS) et le dolutégravir (TIVICAY) sont les deux représentants de ce type de substance antivirale. Ils sont utilisés en association avec d’autres antirétroviraux.

Inhibiteurs des co-récepteurs CCR5

Mécanisme d’action
Comme les inhibiteurs de fusion, les inhibiteurs du CCR5 bloquent l’entrée d’un certain type de VIH (les VIH dits « à tropisme CCR5 ») dans de nouveaux lymphocytes.
Le maraviroc (CELSENTRI) est prescrit chez les patients infectés par un VIH de ce type (ce qui s’évalue à partir d’une prise de sang).

Le traitement antirétroviral

Objectifs du traitement antirétroviral [11]

L’objectif principal du traitement antirétroviral est d’empêcher la progression vers le SIDA en restaurant un nombre de lymphocytes CD4 supérieurs à 500/mm3. Pour atteindre cet objectif, le traitement antirétroviral doit rendre la charge virale plasmatique indétectable (< 50 copies/ml), ce qui permet la meilleure restauration immunitaire et limite au maximum le risque de sélection de virus résistants. Si l’efficacité immunovirologique du traitement antirétroviral est essentielle, d’autres objectifs doivent être recherchés simultanément :
– la meilleure tolérance possible, à court, moyen et long terme
– l’amélioration ou la préservation de la qualité de vie
– la réduction de la transmission mère-enfant du VIH.

Assurance de la qualité des médicaments [13] [14]

L’assurance de la qualité est la somme des activités et des responsabilités destinées à assurer que les médicaments qui parviennent au patient sont sans danger, efficaces et acceptables.
La politique d’assurance qualité révisée pour les produits pharmaceutiques regroupe :
• Critères cliniques
• Critères de qualité
• Processus de sélection des produits
• Comité expert d’examen (ERP) indépendant
• Contrôle de la qualité des produits
Les critères de qualité pour les ARV sont :
-leur utilisation qui doit être autorisée par l’Autorité de réglementation des médicaments (ARM) dans le pays récipiendaire
-une sélection des ARV pré qualifiés par l’OMS ou recommandés pour utilisation par un Comité expert d’examen (ERP) pour les Produits pas encore pré qualifiés par l’OMS
-un suivi de la qualité des médicaments ARV doit être assuré à travers la mise en place:
• d’un système assurance qualité
• d’un plan pour le contrôle de qualité des lots reçus

Evaluation de la qualité des médicaments [10]

La qualité est l’ensemble des propriétés et caractéristiques d’un produit ou d’un service qui lui donne l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés du client. La qualité d’un médicament revêt plusieurs aspects. L’usage sûr et efficace des médicaments dépend premièrement de leur qualité et deuxièmement de leur utilisation
La désignation « qualité » appliquée à un médicament exige :
– Qu’il contienne la qualité et la quantité de chaque principe actif inscrit sur l’étiquette dans les limites applicables de ces spécifications
– Qu’il contienne la qualité et la quantité de chaque dose unitaire
– Qu’il soit exempt de substances étrangères
– Qu’il maintienne son dosage, sa biodisponibilité, son apparence jusqu’à l’utilisateur
– Qu’après administration, il libère le principe actif avec une entière disponibilité.
Selon la définition de l’OMS, le contrôle de la qualité des médicaments est une partie du processus de fabrication qui comprend le prélèvement d’échantillons, le contrôle des spécifications, les tests et les procédures de libération par le fabricant qui assurent que les tests nécessaires sont réalisés et que les produits ne sont pas mis en circulation pour utilisation, ni pour la vente ou la fourniture, tant que leur qualité n’a pas été jugée satisfaisante.
C’est un élément des BPF au cours duquel des échantillons de médicament sont testés par rapport à des normes de qualité spécifiques.
L’objectif principal du contrôle de qualité est d’étudier les normes pour les propriétés du produit, d’évaluer les résultats et de rejeter les produits qui n’atteignent pas les normes.

METHODES D’IDENTIFICATION ET DE DOSAGE DES ANTIRETROVIRAUX

La chromatographie sur couche mince

La chromatographie sur couche mince est une méthode qui permet l’identification et le dosage d’un composé en fonction de son rapport frontal et de l’intensité de sa tâche dans un solvant d’élution donné par rapport à une substance de référence.

Principe et mise en œuvre

C’est la séparation de substances non volatiles en solution en exploitant leur différence de distribution (affinité) vis-à-vis de 2 phases :
– une phase stationnaire (solide ou liquide fixée sur un support) qui exerce un effet retardateur
-une phase mobile qui progresse le long de la phase stationnaire
L’échantillon en solution est déposé sur la plaque chromatographique puis placée dans la cuve contenant la phase mobile, l’éluant monte alors à travers la phase stationnaire, essentiellement par capillarité. En outre, chaque composant de l’échantillon se déplace à sa propre vitesse derrière le front du solvant. Cette vitesse dépend d’une part, des forces électrostatiques retenant le composant sur la plaque stationnaire et, d’autre part, de sa solubilité dans la phase mobile. Les composés se déplacent donc alternativement de la phase stationnaire à la phase mobile, l’action de rétention de la phase stationnaire étant principalement contrôlée par des phénomènes d’adsorption.
La CCM est habituellement une méthode purement qualitative, cependant la Pharmacopée préconise désormais une technique pour rendre la CCM semi quantitative par comparaison de l’intensité des tâches de l’échantillon encadrée par celle des standards inférieur et supérieur.

Eléments constitutifs d’une CCM

Les principaux éléments d’une séparation chromatographique sur couche mince sont :
– la cuve chromatographique : un récipient habituellement en verre, de forme variable, fermé par un couvercle étanche.
– la phase stationnaire : une couche d’environ 0,25 µm de gel de silice ou d’un autre adsorbant est fixée sur une plaque de verre à l’aide d’un liant comme le sulfate de calcium hydraté (plâtre de Paris) l’amidon ou un polymère organique.
– l’échantillon : environ un microlitre (µl) de solution diluée (2 à 5 %) du mélange à analyser, déposer en un point repère situé au-dessus de la surface de l’éluant.
– l’éluant : un solvant pur ou un mélange : il migre lentement le long de la plaque en entraînant les composants de l’échantillon.
Expression des résultats et Interprétation :
L’identification se fait en comparant les facteurs de rétention (Rf) des échantillons
Rf = NB : Un pourcentage d’erreur est toléré pour les Rf. Il est calculé par la relation suivante :
∆Rf (erreur échantillon) = x 100
L’interprétation des résultats est basée sur les valeurs ∆Rf et l’intensité des tâches chromatographiques
Ainsi :
Pour l’identification
• Quand l’erreur d’échantillon de Rf est inférieure ou égale à 5%, l’échantillon peut être considéré comme « conforme »
• Quand l’erreur d’échantillon de Rf est supérieure ou égale à 10%, l’échantillon est considéré comme «non conforme »
• Quand l’erreur d’échantillon de Rf se situe entre 5% et 10%, l’échantillon peut être considéré comme « douteux »
Pour le dosage
• Si l’intensité de la tâche est moindre par rapport à celle du standard 80%, l’échantillon est considéré comme « sous-dosé »
• Si l’intensité de la tâche est supérieure par rapport à celle du standard 100%, l’échantillon est considéré comme « surdosé »
• L’échantillon est « conforme » quand l’intensité de sa tâche est comprise entre 80 et 100%.

TYPE ET CADRE D’ETUDE

• Il s’agit d’une étude analytique prospective qui a porté sur 2 molécules d’antirétroviraux en association prélevées au Sénégal : la lamivudine et la zidovudine. Nous avons procédé à l’identification et au dosage semi-quantitatif par CLHP avant une confirmation de la teneur en principes actifs par CCM. L’étude s’est déroulée en juillet 2017
• L’étude a été réalisée au sein de l’unité physicochimie et pharmacotechnie du Laboratoire National de Contrôle des Médicaments (LNCM) de Dakar au Sénégal situé au 39, Avenue Pasteur en face de l’hôpital Aristide LE DANTEC.
Créer en 1979 par le décret n°79 -416 du 12 mai 1979 portant Organisation du Ministère de la Santé Publique. Il a pour mission d’assurer le contrôle technique des médicaments, des réactifs et des autres produits de santés en relation avec la Direction de la pharmacie et des Laboratoires (DPL).
Le Laboratoire National de contrôle des Médicaments est organisé en plusieurs unités :
• la Direction avec le bureau de gestion et comptabilité matières et le secrétariat;
• le Bureau physico-chimie et pharmacotechnie ;
• le Bureau microbiologie et vaccins;
• le Bureau assurance qualité;
• le Bureau logistique.

Echantillonnage

L’échantillonnage a été réalisé conformément aux termes de référence retenus par le protocole signé entre le LNCM et la DLSI. Ce plan d’échantillonnage est étendu aujourd’hui à l’ensemble des régions du Sénégal.
La sélection des molécules est effectuée en fonction de la disponibilité des substances de références au laboratoire, de leur disponibilité sur site mais aussi de la faisabilité des méthodes d’analyses.
Plusieurs molécules et associations d’ARV sont collecté a cet effet tels que :
• Lamivudine comprimés 150mg
• Zidovudine 300mg
• Associations lamivudine 150mg + zidovudine 300mg comprimés
• Associations lamivudine 30mg + névirapine 50mg + zidovudine 60mg comprimés
Notre étude a porté sur l’association lamivudine 150mg + zidovudine 300mg comprimés

Identification des échantillons prélevés

Les 35 échantillons sélectionnés sont codifiés puis les données suivantes sont recueillies : forme galénique, numéro de lot, date de fabrication et de péremption, fabricants et site de prélèvement.
Codification M = lamivudine + zidovudine

Inspection visuelle

L’inspection physique et visuelle a pour but d’apprécier l’échantillon dans sa totalité c’est-à-dire l’authenticité de son emballage, son étiquette, la forme, la couleur et la taille des comprimés ou des gélules.
Elle permet également de relever des informations sur le fabricant et d’assurer une traçabilité de l’échantillon.
Pour ce fait, retirez au moins 20 comprimés ou 20 capsules de leur conditionnement et examinez-les visuellement. Ils ne doivent pas être endommagés; la surface doit être lisse et généralement de couleur uniforme. Une instabilité physique peut se manifester par les signes suivants :
– présence de quantité excessive de poudres ou de fragments de comprimés au fond du récipient (provenant de comprimés érodés, écrasés ou brisés);
– fissures, décallotages ou laminage de la surface ou de l’enrobage, gonflement, marbrures, coloration anormale, adhérence entre les comprimés.
– présence de cristaux sur les parois

Détermination de l’uniformité de masse

Peser individuellement 20 unités ou pour les préparations unidoses présentées en récipients individuels, le contenu de 20 unités prélevées au hasard et déterminer la masse moyenne. La masse individuelle de 2 au plus des 20 unités peut s’écarter de la masse moyenne d’un pourcentage plus élevé que celui qui est indiqué dans le tableau II, mais la masse d’aucune unité ne peut s’écarter de plus du double de ce pourcentage.

Essai d’identification et de dosage

Chromatographie sur couche mince

L’identification et le dosage semi-quantitatif par chromatographie sur couche mince ont été réalisés suivant le protocole décrit dans le manuel accompagnant le GPHF-Minilab volume II
La lamivudine et la zidovudine sont dosé simultanément Préparation de la solution témoin du stock
Placer un comprimé étalon de référence dans un flacon de 40ml contenant 30ml d’eau. Fermer le flacon et placer à l’ultrason quelques minutes jusqu’à dissolution de la plupart des solides. Laisser reposer 5minutes jusqu’au dépôt des résidus non dissous au fond du flacon. La solution obtenue doit contenir 5mg/ml de substance active en lamivudine et 10mg/ml de substance active en zidovudine et être étiqueté ‟solution témoin stock”
Préparation de la solution témoin d’usage 100% (limite supérieur)
Introduire à l’aide de la pipette graduée de 1ml de la solution témoin stock dans une fiole de 10ml et ajouter 3ml de méthanol. Fermer et agiter la fiole. La solution obtenue doit contenir 1,25 mg de substance active par ml en lamivudine et 2,5mg de substance active par ml en zidovudine et être étiquetée ‟solution témoin d’usage de lamivudine +zidovudine 100%”
Cette solution représente un médicament de bonne qualité contenant 100% de lamivudine et 100% de zidovudine
Préparation de la solution témoin d’usage 80% (limite inférieur)
Introduire à l’aide de la pipette graduée de 1ml de la solution témoin stock dans ne fiole de 10ml et ajouter 4ml de méthanol. Fermer et agiter la fiole. La solution obtenue doit contenir 1 mg de substance active par ml en lamivudine et 2mg de substance active par ml en zidovudine et être étiquetée ‟solution témoin d’usage de lamivudine + zidovudine 80%”
Cette solution représente un médicament de basse qualité contenant seulement 80% de la quantité de lamivudine et 80% de la quantité de zidovudine comme indiqué sur l’étiquette du produit. Ce niveau de teneur en substance active constitue la limite la plus basse acceptable pour le produit pharmaceutique.
Préparation de la solution essai du stock d’un médicament à forme solide déclarant une teneur en lamivudine à 150mg et en zidovudine à 300mg l’unité
Prendre un comprimé complet, dissoudre dans 30ml d’eau dans un flacon de 40ml en tant que récipient de solution stock. Laisser reposer 5minutes jusqu’au dépôt des résidus non dissout au fonds du flacon.
Préparation de la solution d’essai d’usage
Introduire à l’aide de la pipette graduée 1ml de la solution essai stock dans une fiole de 10ml et ajouter 3ml de méthanol. Fermer et agiter la fiole et étiquetée en tant que ‟solution d’essai d’usage de lamivudine +zidovudine”
La concentration escomptée de lamivudine et de zidovudine est respectivement de 1,25mg/ml et de 2,5mg/ml et doit correspondre à la concentration de lamivudine et de zidovudine de la solution témoin d’usage supérieur
Préparation de la phase mobile pour le développement
Introduire à l’aide de la pipette graduée 11ml d’acétate d’éthyle, 5 ml de méthanol et 4ml de toluène ans le récipient utilisé en tant que cuve chromatographique. Fermer la cuve et mélanger complètement. Border les parois de la cuve avec du papier filtre et attendre environ 15 minutes afin d’assurer l’équilibre de la cuve et de la saturation par les vapeurs de solvant.
VII.2.5.2 Chromatographie liquide haute performance L’essai se fait selon les normes de l’USP [20] [21]
Préparation du standard :
Dissoudre une quantité exactement pesée de lamivudine RS et de zidovudine RS dans le diluant pour avoir une solution de concentration de 0,15mg/ml de lamivudine et 0,30mg/ml de zidovudine.
Préparation de la solution échantillon
Introduire 750mg de lamivudine et 1500mg de zidovudine (soit 5 comprimés) dans une fiole de 500ml et ajuster au trait de jauge avec de l’eau ultra pure puis mettre au bain à ultrasons pendant 5 minutes.
Filtrer ensuite en rejetant les 2-3 premiers ml. Transférer 5ml du filtrat dans une fiole de 50ml et compléter avec le diluant. La solution de travail doit avoir une concentration de 0,15mg/ml de lamivudine et 0,30mg/ml de zidovudine.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Rappels bibliographiques
I. LE VIRUS DE L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE
I.1 Généralités
I.2 Le cycle de réplication du VIH
I.3 Epidémiologie du VIH
II. LA THERAPIE ANTIRETROVIRALE
II.1 Les médicaments antirétroviraux
II.1.1 Généralité
II.1.2 Classification des médicaments antirétroviraux
II.2 Le traitement antirétroviral
II.2.1 Objectifs du traitement antirétroviral
II.2.2 Principales associations
III. POLITIQUE D’ASSURANCE QUALITE DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES
III.1 Critères de qualités des médicaments
III.2 Assurance de la qualité des médicaments
III.3 Evaluation de la qualité des médicaments
IV. METHODES D’IDENTIFICATION ET DE DOSAGE DES ANTIRETROVIRAUX
IV.1 La chromatographie sur couche mince
IV.1.1 Principe et mise en oeuvre
IV.1.2 Eléments constitutifs d’une CCM
IV.2 La chromatographie liquide haute performance
IV.2.1 Principe et mise en oeuvre
IV.2.2 Quelques notions fondamentales
IV.2.3 Appareillage
DEUXIEME PARTIE : Travail expérimental
V. OBJECTIF
VI. TYPE ET CADRE D’ETUDE
VII. MATERIELS ET METHODES
VII.1 Matériels
VII.1.1 Equipements et petits matériels
VII.1.2 Réactifs
VII.1.3 Substances de référence
VII.2 Méthodes
VII.2.1 Echantillonnage
VII.2.2 Identification des échantillons prélevés
VII.2.3 Inspection visuelle
VII.2.4 Détermination de l’uniformité de masse
VII.2.5 Essai d’identification et de dosage
VIII. RESULTATS
VIII.1. Identification des échantillons prélevés
VIII.2 Résultats du contrôle de qualité
VIII.2.1 Inspection visuelle des comprimés
VIII.2.2 Uniformité de masse
VIII.3 Résultats de l’essai d’identification et de dosage
VIII.3.1 ….. Résultats de l’essai d’identification et dosage semi-quantitatif par Chromatographie sur Couche Mince(CCM)
VIII.3.2 Résultats de la confirmation par CLHP
IX. DISCUSSION
CONCLUSION

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