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Caractéristiques générales des Bactéries Lactiques
La première définition de bactéries lactiques (BL), basée sur la capacité des bactéries de fermenter et de coaguler le lait, englobait les bactéries coliformes et lactiques. En 1901, Beijerinck observe que les lactobacilles sont des bactéries à Gram positif, ce qui séparera définitivement les bactéries lactiques (à Gram positif) des bactéries coliformes (Stiles et Holzapfel, 1997).
Les bactéries lactiques sont donc des bactéries à Gram positif qui convertissent le pyruvate en acide lactique pour régénérer le NAD+ utilisé dans la glycolyse. A quelques exceptions près, elles partagent les caractéristiques suivantes : elles sont généralement immobiles, asporulées, anaérobies mais aérotolérantes. Pour se développer, elles ont besoin de sources de carbone organique (glucides fermentescibles) et de nombreuses bactéries lactiques ont des exigences nutritionnelles complexes en ce qui concerne les acides aminés ou les peptides, les vitamines et les acides gras (Prescott et al., 1999). Les bactéries lactiques peuvent avoir un métabolisme homofermentaire (plus de 90% des produits de fermentation est de l’acide lactique), hétérofermentaire facultatif (elles produisent de l’acide lactique ou de l’acide acétique) ou hétérofermentaire strict (elles produisent, en plus de l’acide lactique, de l’acide acétique ou de l’éthanol et du CO2) (Vandamme et al., 1996).
Les bactéries lactiques sont ubiquistes et on les trouve dans différentes niches écologiques comme le lait et les produits laitiers, les végétaux, la viande, le poisson, les muqueuses humaines et animales et dans le tractus digestif. Les bactéries lactiques utilisées dans l’alimentation sont considérées comme non pathogènes et se voient attribuer le qualificatif anglo-saxon d’organismes GRAS (Generally Regarded As Safe) (Adams et Marteau, 1995 ; Aguirre et Collins, 1993). Cependant, quelques membres du genre Streptococcus et Enterococcus ainsi que d’autres bactéries lactiques sont considérées comme pathogènes opportunistes (Aguirre et Collins 1993).
Taxonomie et relations phylogéniques entre genres de bactéries lactiques
Le groupe des bactéries lactiques ne peut pas être considéré comme un groupe phylogénétique. Elles appartiennent toutes au groupe des bactéries à Gram positif, mais si la plupart d’entre elles appartiennent au groupe des bactéries à Gram positif à bas G+C (phylum des Firmicutes), le genre Bifidobacterium appartient au groupe des bactéries à Gram positif à haut G+C (phylum des Actinomycètes) (Figure 1). Si les bifidobactéries sont phylogénétiquement éloignées des BL sensu stricto (BL à bas G+C), elles sont tout de même traditionnellement incluses dans les BL car elles partagent certaines caractéristiques avec elles (elles produisent de l’acide lactique et sont utilisées dans les laits fermentés ( Holzapfel et al., 2001).
Selon Stiles et Holzapfel (1997) et Axelsson (1998), les bactéries lactiques englobent les genres suivants : Aerococcus, Alloicoccus, Bifidobacterium, Carnobacterium, Dolosigranulum, Enterococcus, Globicatella, Lactobacillus, Lactococcus, Tetragenococcus, Leuconostoc, Melissococcus, Oenococcus, Pediococcus, Streptococcus, Lactosphaera, Vagococcus et Weisella. Néanmoins, c’est surtout Carnobacterium, Enterococcus, Lactococcus, Leuconostoc, Oenococcus, Pediococcus, Streptococcus, Weisella et à grande échelle Lactobacillus, qui ont une certaine importance dans les aliments (Vandamme et al., 1996). La relation phylogénétique entre les différents genres des bactéries lactiques est représentée dans la figure (01) et est basée sur la comparaison des séquences d’ARNr 16S. Carnobacterium, Enterococcus, Vagococcus, Aerococcus, Tetragenococcus et Lactosphaera sont étroitement apparentés les uns aux autres. Lactococcus et Streptococcus apparaissent comme relativement apparentés, alors que Lactobacillus est phylogénétiquement distinct.
Récemment 15 genres lactiques ont été décrits (Abiotrophia, Dolosicoccus, Ermecoccus, Facklamia, Ignavigranum, Alkalibacterium, Allofustis, Desemzia, Granulicatella, Isobaculum, Marinilactobacillus, Trichococcus, Atopobacter, Paralactobacillus, Oscillospira. Le genre Lactosphaera a été reclassé comme appartenant au genre Trichococcus. Parmi ces 15 nouveaux genres, seul Paralactobacillus est d’origine alimentaire. En effet, l’espèce qui compose ce genre, en l’occurrence Paralactobacillus selangorensis, a été isolée d’un ingrédient malaysien (Leisner et al., 2000).
En outre, il est à signaler que le nombre d’espèces lactiques d’origine alimentaire ne cesse d’augmenter. Très récemment deux nouvelles espèces lactiques ont été isolées de la viande, il s’agit de Lactobacillus versmoldensis (Krockel et al., 2003) et Vagococcus carniphilus (Shewmaker et al., 2004). Ces deux espèces ont été respectivement isolées du saucisson cru et de la viande hachée. Parallèlement, Carnobacterium piscicola a été reclassée comme Cb. maltaromaticum (Mora et al., 2003). Koort et al., (2004) a montré quant à lui que Lb. curvatus subsp. melibiosus est synonyme de Lb. sakei subsp. carnosus.
Classification des bactéries lactiques
Classification des genres
La première classification des bactéries lactiques a été établie en 1919 par Orla-Jensen sur divers critères morphologiques et physiologiques (activités catalase et nitrite réductase, type de fermentation) (Stiles et Holzapfel, 1997). Les méthodes phénotypiques permettant la classification des bactéries se sont ensuite étendues à la composition de la paroi, le type d’acides gras cellulaires, le type de quinones (accepteur d’électrons). Cependant ces méthodes phénotypiques ne rendent pas compte des relations phylogénétiques entre les groupes. En 1977, Woese et Fox introduisent la phylogénie moléculaire basée sur la séquence des ARN ribosomiques. Cette méthode va révolutionner la taxonomie des bactéries, et la classification des BL va être profondément modifiée. D’autres méthodes génotypiques (basées sur les acides nucléiques) sont aussi utilisées en classification, comme le pourcentage en GC ou l’hybridation ADN/ADN (Penaud, 2006).
L’approche consistant à prendre en compte les méthodes phénotypiques et génotypiques s’appelle la taxonomie polyphasique (Vandamme et al., 1996). La technique de MLST (pour Multi Locus Sequence Typing), basée sur la divergence nucléique de gènes de ménage, est utilisée pour la classification des BL pathogènes notamment les streptocoques. Cependant cette technique n’a pas été utilisée pour d’autres BL.
Les bactéries lactiques sont un groupe de bactéries unies par une constellation de caractéristiques, métaboliques, et physiologiques. Elles appartiennent à la lignée des Firmicutes, à la classe des Bacilli, et à l’ordre des Lactobacillales (Garrity et Holt, 2001). Phylogénétiquement, elles appartiennent au phylum des Clostridium des bactéries Gram-postif (G+C 50 mol%). En outre, bien qu’il y ait des applications de certaines souches du genre Sporolactobacillus, en l’occurrence S. cellulosolvens ou S. inulinus, dans la fermentation conduisant à la production d’acide lactique (Kanwar et al., 1995 ; Abelyan,1997), les sporolactobacilles ne sont pas des bactéries lactiques.
La classification la plus récente des bactéries lactiques suggère la subdivision de groupe lactique en plusieurs genres : Enterococcus, Lactococcus, Vagococcus, Streptococcus, Pediococcus, Leuconostoc, Aerococcus, Lactobacillus et Carnobacterium (Axelsson, 1998; Leisner et al., 2000). La différenciation entre ces genres est basée sur des critères physiologiques, biochimiques et morphologiques regroupés dans le tableau 01.
Les genres Enterococcus, Lactococcus, Streptococcus et Vagococcus.
Les différentes espèces appartenant à ces genres étaient, il y a encore peu de temps, regroupées en un seul genre qui est Streptococcus. Ce genre regroupe de nombreuses bactéries en forme de coques et ayant pour principales caractéristiques : Gram+, asporogènes, métabolisme homofermentaire produisant principalement de l’acide lactique et un contenu en CG% de 35% à 46%. La présence dans leur enveloppe d’antigène spécifique a été d’une grande utilité dans leur identification et leur classification par groupes sérologiques de Lancefield (1933) (Kandler & Weiss , 1986 ; Collins et al. , 1987).
Schleifer & Kilper-Balz (1987) ont proposé de subdiviser le genre Streptococcus en 4 genres. Il s’agit de Streptococcus sensu stricto, Lactococcus, Vagococcus et Enterococcus.
Le genre Sreptococcus sensu stricto comprend la majorité des espèces et en particulier :
Le groupe pyogènes : comprend 5 espèces et/ou hémolytique, pathogènes pour l’homme et/ou les animaux.
Le groupe oralis comprend : Sc. viridans , Sc. mitior , Sc. intermedius , Sc. pneumoniae souvent hémolytiques pathogènes opportunistes.
Le groupe des autres streptocoques et en particulier Sc. salivarius subsp. salivarius qui est étroitement apparenté à Sc. thermophilus. C’est la raison pour laquelle Farrrow & Collins, (1984) proposent de considérer Sc. thermophilus comme sous espèce de Sc. salivarius. Cette proposition était renforcée par les résultats d’étude de l’hybridation ADN / ADN (Axelsson , 1998).
Le groupe des Lactocoques correspond aux streptocoques mésophiles de la flore lactique. En dehors des cinq espèces actuellement reconnues seule l’espèce Lactococcus lactis est utilisée en industrie laitière. Cependant pour l’espèce Lactococcus lactis trois sous espèces ont été attribuées : Lactococcus lactis subsp. Lactis, Lactococcus lactis subsp. cremoris, Lactococcus lactis subsp. diacetylactis. Seules les deux premières Lactococcus lactis subsp. Lactis et Lactococcus lactis subsp. cremoris sont importantes dans l’industrie laitière (Axelsson , 1998).
La capacité des lactocoques à croître à une température de 10°C et pas à 45°C est une caractéristique qui les distingue des autres Enterococcus des Streptococcus. La plupart des lactocoques réagissent avec les anti-sérums du groupe N (Desmazeaud, 1992).
Le genre Enterococcus de groupe sérologique D, présent dans le tube digestif de l’homme et des animaux et dont certaines espèces sont pathogènes opportunistes, le genre Enterococcus n’était pas inclus dans la classification de Bergey, cependant quelques espèces étaient incluses dans le genre Streptococcus.
Schleifer & Kilpper-Bälz (1987) ont proposé de transférer certaines espèces du genre Streptococcus dans le nouveau genre : Enterococcus. Il s’agit de Streptococcus faecalis, et Streptococcus faecium, qui sont devenues ainsi Enterococcus faecalis (espèce type ) , et Enterococcus feacium (Leclerc et al., 1996).
Enfin , les traits phénotypiques caractéristiques des Enterococcus ( croissance entre 10°C et 45°C , en présence 6,5% de NaCl et à pH 9,2 ) ont été confirmés par des études sur l’hybridation ADN/ADN et sur le catalogue de ARNr.16S ( Gasser et al. , 1994 ) .
Le troisième groupe des Streptocoques, regroupant des coques présentant une ciliature péritriche, a été désigné sous les noms de « streptocoques lactiques mobiles » ou de « streptocoques mobiles du groupe N » ou de « lactocoques mobiles » ou de « souches apparentées à Lactococcus lactis ». L’étude de la séquence de l’ARNr 16S a permis à Collins et al., (1990 ) de placer ces coques mobiles dans un nouveau genre, le genre Vagococcus, phylogénétiquement proche des genres Enterococcus et Carnobacterium. Initialement, le genre Vagococcus comprenait une seule espèce, Vagococcus fluvialis. Ultérieurement, cinq nouvelles espèces ont été incluses dans ce genre sur la base d’études phylogénétiques et/ou des hybridations ADN/ADN : Vagococcus carniphilus, Vagococcus elongatus, Vagococcus fessus, Vagococcus lutrae et Vagococcus salmoninarum (Aguirre et Collins, 1992).
Les souches mobiles de Vagococcus ssp se différencient des entérocoques mobiles (Enterococcus casseliflavus, Enterococcus flavescens, Enterococcus gallinarum) par leur incapacité à acidifier le L-arabinose et le raffinose. Les espèces de ce genre récemment décrites se confondent facilement avec les lactocoques et se distinguent principalement par leur composition en acides gras et leur mobilité (Collins et al., 1990 ).
Les genres Aerococcus, Pediococcus et Tetragenococcus
Les pediocoques sont formés de cellules groupées en paires ou en tétrades. Il s’agit de bactéries microaérophiles, leur métabolisme homofermentaire produit principalement de l’acide DL lactique, bien que l’acide L (+) lactique prédomine ( Garvie, 1986 ; Deroissard , 1994 ; Holt et al. , 1994 ) .
L’étude de la composition en bases de l’ADN, montre que les pediocoques ont un GC% compris entre 37,8% – 41,2% contre 42,0 – 43,2% pour les streptocoques. D’autre part la nature du peptidoglycane constitue un critère important qui distingue le genre Pediococcus du genre Streptococcus. Actuellement, les tests immunologiques de précipitation sont d’une grande importance, ils sont utilisés pour trancher entre les différentes espèces de deux genres. Les espèces se différencient par leur tolérance à la température, au pH et au NaCl et par leur spectre fermentaire. Les différentes espèces du genre Pediococcus sont présentes dans les végétaux en décomposition, parfois dans les boissons : bière, cidre et vin. P. pentasaceus avec P. acidilactici sont bien représentées dans les matières végétales mais peuvent aussi être trouvées dans le lait et les produits laitiers (Simpson et Taguchi 1995).
Le genre Aerococcus a été proposé en 1953 pour classer des coques à Gram positif, catalase négative, aéro-anaérobies, se différenciant des streptocoques par son mode de groupement. Les souches d’Aerococcus ssp se présentent sous la forme de coques à Gram positif, immobiles, groupés en tétrades ou en amas. Aerococcus viridans est souvent considérée comme un simple contaminant de l’air et cette bactérie est également présente dans divers prélèvements : eau douce et eau de mer, sol, sédiments marins, végétaux, produits d’origine animale (Vela et al., 2007).
Le genre Tetragenococcus regroupe des souches étroitement apparentées à l’espèce Pediococcus halophilus. Une seule espèce à été récemment reconnue, il s’agit de Tetragenococcus halophilus (Collins et al., 1990 ) .
Il à été démontré, qu’en plus de leur tolérance extrême au sel (>18% de NaCl), qui les distingue des autres bactéries lactiques ; Tetragenococcus a besoin de sel pour sa croissance, généralement 5% de NaCl, c’est la raison pour laquelle cette espèce s’est avérée très importante dans la fabrication des produits fermentés et surtout ceux contenant une concentration élevée en sel (Garvie, 1986).
Le genre Leuconostoc, Oenococcus et Weissella
Les cellules de Leuconostoc sont des coques en paires ou en chaines comme les streptocoques mais les Leuconostoc sont des bactéries hétérofermentaires produisant de l’acide D (-) lactique, de l’éthanol et du CO2. Des études phylogénétiques, basées sur les séquences des ARNr 16S et 23S, ont montré que les espèces du genre Leuconostoc sont hétérogènes et peuvent être divisées en trois groupes : un groupe comprenant Leuconostoc paramesenteroides, un groupe formé par Leuconostoc oeni (actuellement reclassé dans le genre Oenococcus) et un groupe rassemblant Leuconostoc mesenteroides (espèce type du genre) ainsi que les autres espèces du genre Leuconostoc. Ces études révélaient également que cinq espèces hétérofermentaires du genre Lactobacillus (Lactobacillus confusus, Lactobacillus halotolerans, Lactobacillus kandleri, Lactobacillus minor et Lactobacillus viridescens) étaient apparentées à Leuconostoc paramesenteroides (Martinez- Muracia et Collins, 1990).
En 1993, Collins et al., réalisent une étude taxonomique sur des souches bactériennes ressemblant à des Leuconostoc ssp. et isolées de saucissons secs fabriqués en Grèce. L’étude des séquences des ARNr 16S a permet de classer ces souches dans le groupe constitué par Leuconostoc paramesenteroides et les cinq espèces de lactobacilles hétérofermentaires. En se basant sur les résultats de leur étude et sur les résultats des études antérieures, Collins et al.(1990) transfèrent l’ensemble de ces espèces dans le nouveau genre Weissella et ils proposent la création de six nouvelles combinaisons (Weissella confusa, Weissella halotolerans, Weissella kandleri, Weissella minor, Weissella viridescens et Weissella paramesenteroides) pour reclasser Lactobacillus confusus, Lactobacillus halotolerans, Lactobacillus kandleri, Lactobacillus minor, Lactobacillus viridescens et Leuconostoc paramesenteroides ainsi que la création d’une nouvelle espèce (Weissella hellenica) pour les souches isolées de saucissons grecs (Walter et al., 2001) .
Les espèces du genre Weissella sont constituées de courts bacilles ou de coccobacilles ou des coques ovoïdes, à Gram positif, se présentant de manière isolée ou groupés par deux ou en courtes chaînes, non sporulés, immobiles, possédant un peptidoglycane du type A3alpha, catalase négative (Walter et al., 2001).
Le genre Lactobacillus et Carnobacterium
Les lactobacilles et les Carnobacteriums, sont des bactéries Gram+, polymorphes asporogènes, non pigmentées, immobiles (sauf Lb. agilis), catalase-, nitrate-, gélatine-, leur morphologie va de cocci plus ou moins allongées à des formes longues, ce qui les rend parfois difficile à les distinguer des Leuconostoc. Leur GC% varie de 32 à 53% ( Axelsson , 1998) .
Quant à leur classification, la division du genre Lactobacillus en trois sous genres, Thermobacterium, Streptobacterium et Betabacterium, a été proposé pour la première fois par Orla Jensen (1919). Cette classification tenait compte essentiellement de la répartition des voies de fermentation chez ces bactéries.
Actuellement, cette classification des sous genres a disparue de la dernière édition du Bergey’s manuel ( Kandler & Weiss , 1986 ) . Cette même classification à été reprise, mais sous une forme numérotée. Ainsi, on distingue dans le tableau 02 trois groupes de bactéries lactiques classées en fonction de leurs caractéristiques fermentaires (Schleifer, & Ludwig 1995 ; Axellsson, 1998).
a) Les Lactobacilles homofermentaires stricts (ancien sous-genre : Thermobacterium) qui utilisent le glucose grâce à la voie homofermentaire d’Embden-Meyerhof-Parnas. Leur seul produit final étant l’acide lactique (D ou L). Ils ne métabolisent pas les pentoses et ne dégagent pas de CO2 lors de la fermentation du glucose ou du gluconate. La production de l’acide lactique est supérieure à 85% à partir du glucose
b) Les Lactobacillus hétérofermentaires facultatifs (ancien sous-genre : Streptobacterium) peuvent changer de voie en fonction du substrat. Ils métabolisent le glucose en acide lactique grâce à la voie homofermentaire d’Embden-Meyerhof-Parnas et dégradent les pentoses par la voie hétérofermentaire des pentoses phosphate. Ils ne produisent pas de CO2 lors de la fermentation du glucose, mais ils en produisent lors de la fermentation du gluconate.
c) Les Lactobacilles hétérofermentaires stricts (ancien sous-genre : Betabacterium) qui fermentent le glucose en acide lactique, CO2 et acide acétique ou éthanol via la voie hétérofermentaire de la 6-phosphogluconate déshydrogénase/phosphocétolase et qui dégradent les pentoses en acide acétique et en acide lactique via la voie hétérofermentative de la glycéraldéhyde-3-phosphate/pyruvate kinase/lactate déshydrogénase. Ces bactéries produisent du CO2 lors de la fermentation du glucose et du gluconate. La production de l’acide lactique est d’environ 50% avec des quantités importantes en acide acétique, éthanol et CO2 .
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I TAXONOMIE ET CLASSIFICATION DES BACTERIES LACTIQUES
1. Les bactéries lactiques : historique et définition
2. Caractéristiques générales des bactéries lactiques
3. Taxonomie et relations phylogéniques entre genres de bactéries lactiques
4. Classification des bactéries lactiques
4.1. Classification des genres
4.1.1. Les genres Enterococcus , Lactococcus , Streptococcus et Vagococcus ..
4.1.2. Les genres Aerococcus , Pediococcus et Tetragenococcus
4.1.3. Le genre Leuconostoc, Oenococcus et Weissella
4.1.4. Le genre Lactobacillus et Carnobacterium
CHAPITRE II METHODES D’IDENTIFICATION ET DE CLASSIFICATION DES BACTERIES LACTIQUES
1. Méthodes d’identification des bactéries lactiques
1.1. Analyse phénotypique
1.2. Méthodes chimio-taxonomiques
1.2.1. Analyse des protéines cellulaires solubles par électrophorèse en gel de polyacrylamide (PAGE)
1.2.2. Analyse des acides gras de paroi par chromatographie en phase gazeuse….
1.3. Méthodes étudiant la structure des acides nucléiques
1.3.1. Contenu en guanine et cytosine de l’ADN chromosomique
1.3.2. Hybridation ADN-ADN
1.3.3. Séquençage de l’ARNr 16S
CHAPITRE III POTENTIELS INDUSTRIELS ET TECHNOLOGIQUES DES BACTERIES LACTIQUES
1. Utilisations industrielles des bactéries lactiques
2. roles probiotiques des bactéries lactiques
2.1. Critères de sélection des souches probiotiques
2.2. Les probiotiques et leurs effets bénéfiques sur la santé
3. Propriétés inhibitrices des bactéries lactiques et la biopréservation des aliments
3.1. La bio-conservation par les bactériocines des bactéries lactiques
3.2. Les stratégies d’utilisation des bactériocines dans les aliments
3.2.1. Ajout de bactéries lactiques bactériocinogènes
3.2.2. Ajout de bactériocines pures ou semi-purifiées
3.2.3. Ajout de bio-ingrédient concentré à base de bactériocine
3.3. Facteurs influençant l’action des bactériocines de bactéries lactiques
CHAPITRE IV LES BACTERIOCINES
1. Bref historique sur les bactériocines
2. Définition des bactériocines
3. Classification des bactériocines
3.1. Classe I- lantibiotiques :
3.1.1. Lantibiotique de type A
3.1.1.2. Lantibiotiques de type B
3.2. Classe II- peptides non modifiés
3.2.1. Sous-classe IIa
3.2.2. Sous-classe IIb
3.2.3. Sous- classe IIc
3.3. Classe III
3.4. Classe IV
4. Purification des bactériocines
5. Méthodes de détection et de quantification
5.1. Méthodes traditionnelles
5.2. Méthodes immunoenzymatiques
6. Génétique et biosynthèse des bactériocines
6.1. Biosynthèse des bactériocines
6.2. Les déterminants génétiques associés à la biosynthèse des bactériocines
7. Mode d’action des bactériocines
8. Applications industrielles des bactériocines de bactéries lactiques .
8.1. Protection alimentaire
8.2. Application des bactériocines dans le secteur de la santé
9. Problème de résistance aux bactériocines
PARTIE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I. ISOLEMENT ET IDENTIFICATION DES SOUCHES LACTIQUES
1. Matériel biologique
1.1. Présentation des échantillons
1.1.1. Le Leben
1.1.2. Le Raib
1.1.3. Le fromage traditionnel le jben
1.1.3.1. Technologie traditionnelle
1.1.3.2. Technologie semi-industrielle
1.1.3.3. Caractéristiques microbiologiques
1.2. Prise des échantillons
1.3. Milieux de culture
2. Méthodes
2.1. Isolement, purification et conservation des souches
2.2. Tests d’identification
II. ETUDE DES ACTIVITES ANTIMICROBIENNES DES SOUCHES ISOLEES
1. Souches bactériennes et leurs origines
2. criblage des souches à activité antimicrobienne
2.1. Méthode de détection directe
2.2. Méthode de détection indirecte
2.3. Méthode de diffusion en gélose
3. Mesure de l’activité antimicrobienne
4. Caractérisation des substances antibactériennes produites par les souches lactiques bactériocinogènes
4.1. Élimination de la possibilité d’antagonisme par les acides organiques et le peroxyde d’hydrogène
4.2. Élimination de la possibilité d’antagonisme par les bactériophages
4.3. Hydrolyse enzymatique de la substance antibactérienne
4.4. Spectre d’activité antibactérienne
4.5. Cinétique et mode d’action
5. Influences des paramètres (pH, température) sur les activités antimicrobiennes des souches bactériocinogènes
5.1. Influence du pH sur la stabilité des bactériocines
5.2. Influence de la température sur la stabilité des bactériocines
5.3. Effet combiné de la température et du pH sur la stabilité des bactériocines
6. Effet des agents surfactants sur l’activité des bactériocines
III. PURIFICATION DE LA CURVATICINE LB65 PRODUITE PAR Lb. curvatus LB
1. Concentration de la curvaticine LB65 produite par Lb. curvatus LB65 par précipitationxvi par le sulfate d’ammonium
2. Étapes de purification de la curvaticine LB65 produite par Lb. curvatu
2.1. Chromatographie sur échangeur anionique à pression normale (QAE sephadex A-5)
2.2. Chromatographie HPLC sur échangeur anionique DEAE
3. Le dosage des protéines totales
4. Évaluation des propriétés de la curvaticine LB65
5. Détermination du poids moléculaire par l’électrophorèse (SDS-PAGE)
CHAPITRE II RESULTATS ET DESCUSSION
1. Isolement et identification des souches lactiques
1.1. Examen macroscopique
1.2. Examen microscopique
1.3. Identification des souches appartenant au genre Lactobacillus
1.3.1. Lactobacillus groupe I
1.3.2. Lactobacillus groupe II
1.3.3. Lactobacillus groupe III
1.4. Identification des souches appartenant au genre Lactococcus
1.4.1 . L’espèce Lactococcus lactis subsp. lactis
1.4.2. L’espèce Lactococcus lactis subsp. cremoris
1.4.3. L’espèce Lactococcus lactis subsp. diacetylactis
1.5. Identification des souches appartenant à l’espèce Streptococcus salivarius subsp. thermophilus:
1.6. Espèces du genre Enterococcus
1.6.1. Entérococcus faecalis
2. Sélection des souches bactériocinogènes et caractérisation des bactériocines produites
2.1. Titrage de l’activité antimicrobienne
3. Identification des substances antibactériennes comme étant des bactériocines
3.1. Le facteur antibactérien produit par la souche Lb. brevis LB93
3.1.1. Caractérisation biochimique et physicochimique
3.1.2. Spectre d’activité
3.1.3. Mode d’action
3. 2. Facteur antibactérien produit par la souche Lb. curvatus LB65
3.2.1. Caractérisation biochimique et physicochimique
3.2.2. Spectre d’activité
3.2.3. Mode d’action
3.3. Facteur antibactérien produit par la souche Lb. plantarum JB44
3.3.1. Caractérisation biochimique et physicochimique
3.3.2. Spectre d’activité
3.3.3. Mode d’action
3.4. Comparaison de la bactériocine produite par les souches sélectionnées de genre lactobacillus avec des bactériocines produites par d’autres souches de lactobacilles
3.5. Facteur antibactérien produit par la souche Lc. lactis subsp. lactis JB31
3.5.1. Caractérisation biochimique et physicochimique
3.5.2. Spectre d’activité
3.5.3. Mode d’action
3. 6. Facteur antibactérien produit par la souche Lc. lactis subsp. lactis RB22
3.6.1. Caractéristique biochimique et physicochimique
3.6.2. Spectre d’activité
3.6.3. Mode d’action
3.7. Comparaison avec des bactériocines produites par d’autres souches de Lclactis
4. Nomenclature et classification des bactériocines produites par les souches sélectionnées
5. Purification de la la curvaticine LB65 produite par la souche Lb. curvatus LB65
6. Stabilité biochimique de la curvaticine LB65
7. Estimation du poids moléculaire de la curvaticine LB65
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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