Méthodes d’évaluation de la biomasse aérienne (Tronc) des mangroves

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Milieu biologique

Flore et végétation

La station forestière d’Antrema fait partie du domaine de l’Ouest (HUMBERT, 1965). Selon RAJERIARISON et FARAMALALA (1999), elle est comprise dans la zone éco floristique occidentale de basse altitude (0 – 800 m) dans laquelle la végétation climacique est constituée par une forêt dense sèche semi-caducifoliée de la série Dalbergia, Commiphora et Hildegardia. Cependant, une diversité des formations végétales a pu être relevée en fonction de la variation topographique et pédologique du milieu (RANDRIANJAFY, 1999). Le facteur édaphique a une influence primordiale dans la répartition des différentes formations végétales (ADAM, 1961 in VIEILLEFON, 1977)

Les différentes formations végétales suivantes ont été observées :
– Les forêts denses sèches se développent sur les sols ferrugineux et sur les dunes.
Elles ont un caractère caducifolié, si bien que leur physionomie change complètement selon les saisons (PETIT, 1995).
– Des fourrés arbustifs à Euphorbia occupent les sols sableux près des stations abritées.
– Sur les plateaux, on rencontre une vaste étendue de savanes constituées des plantes herbacées surtout graminéennes : Aristida rufescens, Heteropogon contortus, Hyparrhenia rufa; avec quelques éléments ligneux comme Bismarckia nobilis (Arecaceae) et Acridocarpus excelsus (Malpighiaceae).
– Les mangroves occupent les sols vaseux halomorphes des estuaires et les zones littorales à sols sablo-vaseux.
Des formations marécageuses longent les cours d’eau, et sont constituées par Raphia farinifera (Arecaceae) et Ravenala madagascariensis (Strelitziaceae) et certaines fougères aquatiques.

Faune

D’après les diagnostics physico-écobiologique et socio-économico-culturel de la SFA (ROGER & al. 2000 et 2005), la station forestière d’Antrema abrite des richesses faunistiques considérables.
– Des Primates avec 5 espèces de Lémuriens : Propithecus coronatus (cf Photo 1) (INDRIIDAE), Eulemur mongoz (LEMURIDAE), Eulemur fulvus rufus (LEMURIDAE), Lepilemuredwardsi(MEGALADAPIDAE)et Microcebusmurinus (CHEIROGALIDAE).
– Des micromammifères comme Tenrec ecaudatus, Suncus madagascariensis.
– Il existe dix-huit (18) espèces de reptiles, parmi lesquelles on a, Phelsuma madagascariensis, Oplurus cuvieri, Sanzinia madagascariensis, Furcifer oustaleti
– On trouve 75 espèces d’oiseaux dont 52 espèces forestières et savanicoles comme Cuculis rochii (CUCULIDAE), Coracopsis vasa (PSITTACIDAE), Numida meleagris (NUMIDIDAE), et 23 espèces des zones humides comme Anas melleri (ANATIDAE), Dendrocygna viduata (ANATIDAE), Egretta alba (ARDEIDAE),
– Il existe cinq (5) espèces d’amphibiens (Boophis tephraeomystax, Heterixalus luteostriatus, …)
– De nombreuses espèces de poissons d’eau douce : Arius madagascariensis, Paratilapia. Des invertébrés constitués par :
– Environ 15 familles d’insectes dont des insectes volants Lépidoptères (avec 5 familles de papillons), rampants (les Myriapodes) et fouisseurs (les Coléoptères) ;
– Balanus sp ;
– Mollusques (Melanoides tuberculata) ;
– Crustacés (Natantiasp et Brachyura sp) ;
– Acreastratipocles (ACREIDAE), Leptosia alcesta (PIERIDAE), et Neptis sakalava (NYMPHALIDAE).

Milieu Humain

Organisation administrative

La commune de Katsepy est formée de sept (7) fokontany dont le fokontany d’Antrema qui couvre la station Forestière. Les activités de la population sont en relation avec les ressources de la station ce qui lui a valu la dénomination de « station Forestière à usages multiples d’Antrema» : la population humaine d’Antrema fait partie intégrante de l’écosystème (ROGER & al. 2000).
Dans le fokontany d’Antrema, la densité de la population est 7,21 habitants par km2 (ANDRIAMANOARISOA, 2006). Huit villages dont la plupart sont habités par des pêcheurs, subdivisés en hameau composent le fokontany. Ces villages sont très éloignés les uns des autres (RAZAFINDRAMANANA, 2001) ; cependant, on peut apercevoir des villages temporaires qui sont utilisés lors des saisons de pêche. Le village d’Antrema est un village constitué de deux parties: Antrema Andafiroa et Antrema Aranta avec le Doany entre les deux.
La population est généralement composée par le groupe ethnique Sakalava-Marambitsy (cf photo 5). Quelques représentants d’autres ethnies ont pu s’intégrer à la communauté par le lien du mariage (RAZAFINDRAMANANA, 1999) comme les Betsileo, Vezo et les Tsimihety.

L’organisation sociale est caractérisée par la présence :
– d’un Ampanjaka : une autorité traditionnelle locale ;
– d’un comité local de sécurité et d’un comité dans chaque village
– d’association Vaomieran’Ny Ala (VNA).
Toute décision importante à prendre lors d’une assemblée générale ou d’une réunion se fait dans le lieu où vit l’Ampanjaka qui fait office d’arbitre et dont la décision est acceptée par tous. Il doit être consulté en toutes occasions.

US et coutumes

Les sakalava sont très conservateurs et les traditions sont très vivaces dans les Fokontany, village et même au sein de la famille. Ils ont un respect fondamental pour la nature à travers les tabous.
– Le tabou ou « Fady»
Le Mardi et le Jeudi sont des jours tabous pour toute la population. Elle ne peut s’adonner ni à de gros travaux rizicoles, ni à la pêche et à l’artisanat. La culture de l’arachide est aussi tabou tout comme l’élevage et la consommation de porc. Le Sifaka (Propithecus coronatus) est également une espèce considérée par les communautés Sakalava comme leurs ancêtres ; la consommation et la chasse des Lémuriens sont donc bannies par la population.
– Culture traditionnelle
Les sakalava respectent le « Tangalamena » en tant que sage et guérisseur qui utilise ses dons etavec les plantes locales. Ils respectent aussi la nature comme la mer et ses fruits par le respect des saisons de récolte de « Tsivakihy » ou chevaquine par exemple. Les lacs qui sont presque tous sacrés aussi.
– Religion
Trois communautés chrétiennes sont présentes dans la SFA, deux Églises RHEMA à Antsoherimasiba et Antsakoakely. Une autre église protestante à Ambalarano. Mais l’existence de ces communautés est parfois une source de discordance, car elles vont à l’encontre des différentes traditions et coutumes « fomba » sakalava, comme la consommation de porc et d’arachide.
– Lieu sacré :
Les « Doany » jouent un grand rôle dans la culture « Sakalava» car la population autochtone « Sakalava » s’établis essentiellement selon des ordres cultuels et culturels fondés sur le« Doany » Ce dernier indique le lieu de rite où réside l’Ampanjaka et où reposent les reliques sacrées des principaux souverains. La coutume de « Doany » avec ses rites et « fady » reflète l’élément fondamental de l’identité culturelle et l’unité ethnique dont les Sakalava sont très fiers. Les « Doany » sont au nombre de quatre dans la SFA
 un à Antrema où réside l’Ampanjaka Tsimanendry ;
 un à Ankoririka dirigé par l’Ampanjaka Safidy ;
 un à Masokoamena, un site sacré dirigé par des Olobe ;
 un à Antsakoakely.
Le « Fanompoambe » qui a lieu tous les ans est un rite par lequel on procède au bain des reliques royales.

Activités socio-économiques et environnement – Santé

Le CSB2 le plus proche se trouve à 12 km d’Antrema et à plusieurs kilomètres des autres villages. Le taux de fréquentation de cet hôpital est très faible, car elle est de 26 % seulement. La population se rend au CSB2 seulement pour les accouchements difficiles ou les maladies très graves. Toutefois, une case sanitaire existe à Antrema sous contrôle de la CSB2.
– Éducation
Il existe quatre écoles primaires dans le Fokontany d’Antrema. La plupart des adultes sont analphabètes, la plupart des gens quittent l’école avant la classe de septième.
– Élevage :
Les sakalava sont de grands éleveurs de bovins, les bœufs sont laissés en liberté dans la nature et leurs propriétaires s’occupent des recensements une fois par mois ou selon les circonstances. Ils élèvent aussi des volailles pour la consommation locale.
– Agriculture
La population, à l’origine, ne s’adonnait pas à l’agriculture, à l’exception des gens d’Antrema qui, avaient aménagé des rizières. Ces zones sont inondées pendant la saison humide et il n’y a donc qu’une seule récolte par an. Les autres activités de cultures sont les cultures de rente comme le raphia, l’anacarde et les cultures vivrières comme les maïs et les maniocs, etc… (cf planche photo 1).
– Pêche
La pêche est la principale activité des hommes, mais les femmes et les enfants s’y mettent aussi quand il s’agit de la pêche au « Tsivakihy » surtout pendant la saison sèche. La pêche en haute mer est réservée à l’homme qui le pratique tout au long de l’année, il y a aussi la pêche aux crabes et crevettes qui se fait dans les mangroves (cf planche photo 2).
– Artisanat
La pêche et/ou l’agriculture n’arrivant plus à subvenir aux besoins de la population locale, les gens s’investissent dans la vannerie avec le tressage des feuilles de Satrana (Bismarkia nobilis) et des fibres de Rafia (Raphia coriace) pour confectionner des paniers, des sacs et les envoyer à la ville de Katsepy ou de Majunga pour être vendus ; il y a aussi la fabrication de sel par évaporation solaire de l’eau de mer à partir des trous remplis de feuilles de Ravinala (Ravenala madagascariensis). Les sels obtenus sont exclusivement vendus et consommés sur place.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. MILIEU D’ETUDE
I .1. Situation Géographique
I. 2. Milieu Physique
I. 2. 1. Relief
I. 2. 2. Géologie
I. 2. 3. Pédologie
I. 2. 4. Hydrographie
I. 2. 4. a. Hydrologie fluviale
I. 2. 4. b. Hydrologie marine
I. 2. 4. c. Marées
I. 2. 4. d. Houle
I. 2. 5. Climat
I. 2. 5. a. Température
I. 2. 5. b. Précipitations
I. 2. 5. c. Diagramme Ombrothermique
I. 2. 5. d. Humidité atmosphérique
I. 2. 5. e. Le Vent
I. 2. 5. f. Insolation
I. 3.Milieu biologique
I. 3. 1. Flore et végétation
I. 3. 2. Faune
I. 4. Milieu Humain
I. 4. 1. Organisation administrative
I. 4. 2. US et coutumes
I. 4. 3. Activités socio-économiques et environnement
II. METHODES
II. 1. Étude préliminaire
II. 1. 1. Recueil bibliographique et webographie
II. 1. 2. Étude cartographique
II. 2. Collecte des données stationnelles
II. 2. 1. Prospection des sites d’étude
II. 2. 2. Choix des sites d’études
II. 3. Enquêtes sur l’utilisation des ressources naturelles
II. 4. Études des groupements végétaux
II. 4. 1. Relevé écologique
II. 4. 2. Structure verticale
II. 5. Méthode d’évaluation du stock de carbone des mangroves
II. 5. 1. Calcul de la biomasse
II. 5. 1. a. Estimation de la biomasse (BROWN, 1997)
II. 5. 1. b. Estimation de la biomasse (SEIMKO et KAIRO, 1998)
II. 5. 1. c. Estimation de la biomasse (FAO ,1990)
II. 5. 1. d. Estimation de la biomasse (CHAVE, 2005)
II. 5. 2. Calcul du stock de carbone
II. 6. Traitement des Données
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III. 1. Caractérisation des sites d’études
III. 2. Composition floristique
III. 3. Modes d’utilisation des ressources végétales
III. 4. Types de mangroves étudiés
III.5. Description des mangroves par types
III. 5. 1. Mangrove de type estuarien
III.5. 2. Mangroves de type lagunaire
III. 5. 3. Mangroves de type littoral
III. 6. Caractères physionomiques des groupements végétaux
III.7. Dendrogramme des groupements
III. 8. Biomasse aérienne par espèce de palétuviers
III. 9. Stock de carbone relatif à la biomasse spécifique
III. 10. Stock de carbone au niveau des groupements
IV. DISCUSSION
IV. 1. Sur le plan méthodologique
IV. 1. 1. Étude de la végétation
IV. 1. 2. Étude cartographique
IV. 2. Enquête ethnobotanique et ethnoécologique
IV.3. Sur les résultats
IV. 3. 1. Répartition des groupements
IV. 3. 2. Méthodes d’évaluation de la biomasse aérienne (Tronc) des mangroves
IV. 3. 3. Stock de carbone de la biomasse aérienne
RECOMMANDATION ET PERSPECTIVES
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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