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Classification des termes concernant la pollution [15]
On peut donc appeler ยซ pollution ยป de lโeau toute modification de la composition de lโeau ayant un caractรจre gรชnant ou nuisible pour les usagers. Cette modification peut รชtre causรฉe par l’ensemble des rejets de composรฉs toxiques ou non, libรฉrรฉs dans lโatmosphรจre. On peut utiliser divers critรจres de classification, reposant sur lโorigine, la nature des polluants, la nature des nuisances crรฉรฉes (rรฉpercussions sur la santรฉ publique, sur lโรฉquilibre รฉcologique en milieu aquatique, etc.), ou selon dโautres critรจres.
Selon le type de polluant
Selon le type de polluant, on peut classer la pollution en trois catรฉgories : pollution physique, pollution chimique et pollution biologique.
Pollution physique
On parle de ce type de pollution quand le milieu polluรฉ est modifiรฉ dans sa structure physique par divers facteurs. Elle regroupe la pollution mรฉcanique (effluents solides), la pollution thermique (rรฉchauffement de lโeau par les usines) et la pollution nuclรฉaire (retombรฉes de radioรฉlรฉments issus des explosions dโarmes nuclรฉaires, rรฉsidus des usines atomiques et accidents nuclรฉaires).
Pollution chimique
Elle est due au dรฉversement des rejets industriels tels que lโindustrie mรฉtallurgie, lโindustrie pharmaceutique, lโindustrie chimique โฆ, apportant de grandes quantitรฉs de substances chimiques dont certaines sont non dรฉgradables.
Pollution biologique
Il sโagit de la pollution par les micro-organismes (bactรฉries, virus, parasites, champignons, efflorescences planctoniques, etc.).
Les teneurs en azote et en phosphore excessifs favorisent le phรฉnomรจne d’eutrophisation des lacs et des cours d’eau. Ce phรฉnomรจne se caractรฉrise par la prolifรฉration d’algues et celles-ci peuvent prolifรฉrer de maniรจre importante et devenir extrรชmement gรชnantes.
Selon lโorigine de la pollution
Selon lโorigine de la pollution, on distingue quatre catรฉgories : pollution domestique, urbaine, agricole et pollution industrielle.
Pollution dโorigine domestique
Elle est due principalement aux rejets domestiques (eaux de lavage, de nettoyage, matiรจres fรฉcales, etc.).
Pollution dโorigine urbaine
Les eaux usรฉes des habitations, des commerces et des diffรฉrents secteurs de la ville entrainent la pollution urbaine de lโeau. Les polluants urbains sont reprรฉsentรฉs par les rejets domestiques, les eaux de lavage collectif et tous les produits dont se dรฉbarrassent les habitants dโune agglomรฉration notamment des rejets industriels rejetรฉs par les entreprises en quantitรฉs variables selon lโimportance de lโagglomรฉration et son activitรฉ.
Le ยซ tout โร - lโรฉgout ยป est une expression significative (par abus de langage) car elle exprime cette diversitรฉ. On trouve les excrรฉments, les restes dโaliments, les dรฉversements (abattoirs, hospitaliers), les lessives, les dรฉtergents, les insecticides, les hydrocarbures, les dรฉchets de la petite industrie et divers produits toxiques.
Pollution dโorigine agricole
Lโagriculture, lโรฉlevage, lโaquaculture et lโaviculture, ainsi que la pรชche sont responsables du rejet de nombreux polluants organiques et inorganiques dans les eaux de surface et souterraines. Ces contaminants comprennent ร la fois des sรฉdiments provenant de lโรฉrosion des terres agricoles, des composรฉs phosphorรฉs ou azotรฉs issus des dรฉchets animaux et des engrais commerciaux, notamment des polluants azotรฉs.
On peut signaler lโutilisation:
๏ des engrais.
La modernisation de lโagriculture et son intensification ont รฉtรฉ gรฉnรฉralement accompagnรฉes dโune utilisation abusive et non rationnelle des engrais azotรฉs, notamment.
๏ des pesticides.
Les pesticides sont utilisรฉs en agriculture pour protรฉger les cultures et les rรฉcoltes contre les insectes prรฉdateurs afin dโaugmenter les rendements. Le lessivage de ces produits phytosanitaires utilisรฉs en agriculture entraine la contamination des eaux par des substances toxiques (pesticides). Par ailleurs, les pesticides ne sont pas biodรฉgradables.
Consรฉquences sanitaires
Les consรฉquences sanitaires sont celles ร prendre en compte en prioritรฉ. Elles peuvent รชtre liรฉes ร lโingestion dโeau ou au simple contact avec le milieu aquatique (cas de nombreux parasites). On peut noter quโil ne sโagit pas toujours de problรจmes de toxicitรฉ immรฉdiate.
Lโorganisation mondiale de la santรฉ (OMS) considรจre que 80% des maladies qui affectent la population mondiale sont directement vรฉhiculรฉes par lโeau : des dizaines, voire des centaines de millions de personnes sont atteintes en permanence de gastro-entรฉrites, 160 millions de paludisme et 30 millions dโonchocercose. Malgrรฉ les apparences, la transmission des maladies par une eau polluรฉe nโest pas lโapanage des pays en voie de dรฉveloppement et lโรฉlaboration de normes sur les eaux de consommation vise ร fournir aux consommateurs une eau qui ne constitue pas un risque pour la santรฉ.
Elles sont variables dans le temps en fonction de lโusage de lโeau : par exemple, la pollution dโune nappe non exploitรฉe nโa aucune consรฉquence sanitaire immรฉdiate, mais peut en avoir longtemps aprรจs, si on utilise cette eau pour lโalimentation en eau potable.
Elles peuvent donc intervenir au travers de phรฉnomรจnes complexes, que nous ne dรฉvelopperons pas ici.
Consรฉquences รฉcologiques
Les consรฉquences รฉcologiques se mesurent en comparant lโรฉtat du milieu polluรฉ par rapport ร ce quโil aurait รฉtรฉ sans pollution. Ceci nโa rien dโรฉvident, la pollution se traduisant parfois uniquement par lโaccentuation dโun phรฉnomรจne naturel. Dโune maniรจre gรฉnรฉrale, les consรฉquences รฉcologiques sont ร considรฉrer au travers de la rรฉduction des potentialitรฉs dโexploitation du milieu (agriculture, pรชche, aquaculture, รฉlevage, tourisme, โฆ).
Consรฉquences industrielles
Lโeau est lโune des matiรจres premiรจres utilisรฉes ร grand รฉchelle par les industries, dont les industries textiles et habillement. En effet, la qualitรฉ requise dโeau utilisรฉ est souvent trรจs รฉlevรฉe tant sur le plan physico-chimique que biologique. Le dรฉveloppement industriel peut donc รชtre stoppรฉ ou retardรฉ par la prรฉsence des รฉlรฉments perturbateurs du milieu naturel.
Gรฉnรฉralement, les diffรฉrents types de polluant sont mรฉlangรฉs et agissent les uns sur les autres. En effet, un rejet nโest jamais une source unique et un รฉgout rejette des dรฉchets de diffรฉrentes natures, en plus des dรฉjections domestiques et animales.
Bref, la pollution de lโeau est donc due essentiellement aux activitรฉs humaines ainsi quโaux phรฉnomรจnes naturels. Elle a des effets multiples qui touchent aussi bien la santรฉ publique que lโenvironnement des รชtre vivant, ainsi que le ressort socio-รฉconomique. Tous ces types de pollution peuvent se rencontrer simultanรฉment et parmi lesquels les eaux usรฉes.
Les eaux usรฉes domestiques
Elles proviennent des diffรฉrents usages domestiques de l’eau. Elles sont essentiellement porteuses de pollution organique. Elles se rรฉpartissent en eaux mรฉnagรจres, qui ont pour origine les salles de bains et les cuisines, et sont gรฉnรฉralement chargรฉes de dรฉtergents, de graisses, de solvants, de dรฉbris organiques, etc. et en eaux ยซย vannesย ยป(eaux dโรฉgouts). Il s’agit des rejets des toilettes, chargรฉs de diverses matiรจres organiques azotรฉes et de germes fรฉcaux.
Les eaux usรฉes agricoles
La concentration des รฉlevages (รฉlevage industriel ou extensif) donne un excรฉdent de dรฉjections animales. Celles-ci peuvent atteindre les cours d’eau ou sโinfiltrer dans les nappes souterraines et constituent une source de pollution bactรฉriologique. Les engrais chimiques (nitrates et phosphates) altรจrent la qualitรฉ des nappes souterraines qu’ils atteignent par infiltration efficace des eaux de pluies.
Les eaux usรฉes industrielles
Elles sont trรจs diffรฉrentes des eaux usรฉes domestiques. Leurs caractรฉristiques varient d’une industrie ร l’autre. En plus de matiรจres organiques, azotรฉes ou phosphorรฉes, elles peuvent รฉgalement contenir des produits toxiques, des solvants, des mรฉtaux lourds, des micropolluants organiques, des hydrocarbures. Certaines d’entre elles doivent faire l’objet d’un prรฉtraitement de la part des industriels avant d’รชtre rejetรฉes dans les milieux ou les rรฉseaux de collecte. Elles sont mรชlรฉes aux eaux domestiques que lorsqu’elles ne prรฉsentent plus de danger pour les rรฉseaux de collecte et ne perturbent pas le fonctionnement des usines de dรฉpollution.
Autoรฉpuration et les milieux rรฉcepteurs des rejets
Les lieux de rejets des eaux rรฉsiduaires et industrielles sont des milieux complexes composรฉs de plan dโeau superficiels, de terrains en diverses natures gรฉologiques sur lesquels vivent toute une population humaine, animale, vรฉgรฉtale, et surtout des micro-organismes dont les champignons et les bactรฉries. Ces milieux rรฉcepteurs des eaux usรฉes sont donc portรฉs atteints. On peut citer :
๏ les cours dโeau et les canaux .
๏ les lacs, les รฉtangs et les marais.
๏ les bassins de rรฉtention .
๏ la mer et ocรฉan .
๏ le sol et sous sol .
๏ lโair (atmosphรจre).
Un milieu naturel est caractรฉrisรฉ par son pouvoir dโautoรฉpuration ou de dรฉgrader par voie aรฉrobie quelques agents polluants quโil reรงoit. Toute la lutte antipollution tend ร rรฉtablir, pour les milieux naturels, une oxygรฉnation suffisante pour les divers besoins liรฉs ร lโutilisation de lโeau : pรชche, prise dโeau et irrigation.
Il est intรฉressant dโexaminer la capacitรฉ dโautoรฉpuration au sein dโune eau aรฉrรฉe c’est-ร -dire le processus biologique, chimique et physique permettant ร une eau polluรฉe de retrouver naturellement, en partie, son รฉtat de puretรฉ originel sans intervention extรฉrieure. Au point de vue microbiologique, il faut noter que lโautoรฉpuration nโรฉlimine pas les virus.
Les polluants phosphorรฉs
Les composรฉs de phosphore, comme lโazote, sont les sources principales des matiรจres nutritives qui polluent les eaux. La teneur en phosphore est donc un paramรจtre trรจs important.
Les polluants phosphorรฉs sont parfois sous formes organiques ou sous formes minรฉrales (orthophosphate ou polyphosphate).
Germes pathogรจnes
Les eaux usรฉes peuvent contenir des organismes (virus, bactรฉries, protozoaires, helminthesโฆ) qui peuvent รชtre pathogรจnes. Il est dโusage de se contenter de mesurer des ยซgermes tests ยป qui comprennent les coliformes du genre Escherichia coli et les streptocoques fรฉcaux.
Les paramรจtres รฉtudiรฉs
Une eau polluรฉe ou eau usรฉe peut contenir un trรจs grand nombre des matiรจres ou des molรฉcules minรฉrales ou organiques, solubles ou particulaires, toxiques ou non. Cependant, il est souvent difficile dโidentifier individuellement toutes les paramรจtres, tous les constituants et toutes les molรฉcules qui sont prรฉsentes. Cโest pourquoi, ce travail repose seulement sur quelques paramรจtres dont lโodeur, la couleur, le pH, la tempรฉrature, les matiรจres en suspension, la conductivitรฉ, la demande chimique en oxygรจne (DCO) et la demande biochimique en oxygรจne (DBO) de lโรฉchantillon prรฉlevรฉe.
Les matiรจres en suspension (MES)
Ce sont des matiรจres sous forme particulaire ou matiรจres colloรฏdales restant en suspension dans lโeau. Elles peuvent รชtre minรฉrales ou organiques ou plus souvent un mรฉlange des deux. Elles sont mesurรฉes par pesรฉe. Un volume connu dโeau usรฉe est filtrรฉ ou centrifugรฉ ou aussi mis ร sec dans une รฉtuve ร 105ยฐC. Les rรฉsidus obtenus sont pesรฉs.
La demande biologique en oxygรจne (DBO)
La dรฉtermination de la ยซ demande biochimique en oxygรจne ยป vise ร reconstituer en laboratoire les phรฉnomรจnes de dรฉgradation qui ont lieu dans le milieu naturel ; les rรฉsultats obtenus sont la rรฉsultante dโun ensemble dโaction biologiques et chimiques et nโont pas le caractรจre rigoureux et sans ambigรผitรฉ de ceux qui dรฉcoulent, par exemple, de la mise en ลuvre dโun processus chimique unique et bien dรฉterminรฉ. Ils fournissent nรฉanmoins lโune des indications importantes dont lโensemble permet de juger de qualitรฉ dโune eau et son degrรฉ de pollution.
Traitement tertiaire
Les traitements primaires permettent dโรฉliminer les fractions solides grossiรจres des eaux usรฉes, sans action sur la partie non dรฉcantable. Les traitements physico-chimiques permettent, en plus, dโรฉliminer une partie de la fraction soluble. Mais seuls les traitements tertiaires ou traitements biologiques permettent, de faรงon acceptable sur le plan technico-รฉconomique, dโรฉliminer de faรงon trรจs poussรฉe la fraction soluble et organique de la pollution. En effet, les bactรฉries (agent biologique le plus frรฉquemment employรฉ), en raison de leur taille trรจs rรฉduite (et de leur capacitรฉ dโรฉchange membranaire), de leur forte densitรฉ, de leur capacitรฉ dโadaptation (forte capacitรฉ de dissรฉmination en gรฉnรฉral) et de leur fort taux de dรฉveloppement, sont les plus capables dโรฉpurer efficacement les eaux usรฉes.
Il existe de trรจs nombreux procรฉdรฉs permettant de dรฉgrader la matiรจre organique par voie biologique. Le systรจme de traitement des eaux de la Sociรฉtรฉ est actuellement รฉquipรฉ de ยซ lits bactรฉriens ยป ร cultures fixรฉes, cโest ร dire par les procรฉdรฉs dits ยซ aรฉrobies ยป.
Les procรฉdรฉs aรฉrobies mettent en ลuvre des bactรฉries hรฉtรฉrotrophes qui ont besoin de matiรจre organique pour vivre et qui consomment de l’oxygรจne. Elles s’activent avec la tempรฉrature et transforment la matiรจre organique soluble en รฉnergie et en matiรจre organique de synthรจse en consommant O2.L’รฉpuration aรฉrobie est le mode traitement biologique le plus employรฉ. Elle est gรฉnรฉralement caractรฉrisรฉe par :
๏ lits bactรฉriens, le systรจme de fonctionnement dโun lit bactรฉrien, quelquefois appelรฉ filtre bactรฉrien ou filtre percolateur, consiste ร faire ruisseler les eaux usรฉes.
prรฉalablement dรฉcantรฉes, sur une masse de matรฉriaux poreux ou caverneux qui sert de support aux micro-organismes (bactรฉries) รฉpurateurs .
๏ faรงonnage, la masse de matรฉriaux poreux composรฉe de mรขchefer, a une granulomรฉtrie de faibles dimensions (2 cm ร 8 cm), dโune รฉpaisseur environ 1 m. Ces matรฉriaux reposent sur un double radier ; le radier supรฉrieur, gรฉnรฉralement en bรฉton, est perforรฉ et le radier infรฉrieur recueille lโeau traitรฉe et lโรฉvacue. Le dispositif dโarrosage ร la partie supรฉrieure de lโouvrage est constituรฉ de tuyauteries perforรฉs .
๏ principe, une aรฉration est pratiquรฉe par tirage naturel. Cette aรฉration a pour but dโapporter dans toute lโรฉpaisseur de la masse poreuse lโoxygรจne nรฉcessaire au maintien des bactรฉries aรฉrobies en bon fonctionnement.
Tempรฉrature de lโeau
La tempรฉrature de lโeau est un facteur รฉcologique qui entraรฎne dโimportantes rรฉpercutions รฉcologiques. Elle agit sur la densitรฉ, la viscositรฉ, la solubilitรฉ des gaz dans lโeau, la dissociation des sels dissous, de mรชme que sur les rรฉactions chimiques et biochimiques, le dรฉveloppement et la croissance des organismes vivant dans lโeau et particuliรจrement les microorganismes (Leynaud, 1968). Dans notre รฉtude, les tempรฉratures enregistrรฉes oscillent entre 29ยฐC et 41ยฐC. Ces variations de tempรฉrature suivent celles de lโactivitรฉ de lโindustrie, principalement la tempรฉrature est liรฉe ร celle de lโeau provenant des chaudiรจres. Mais aprรจs traitement, la tempรฉrature baisse, se stabilise et se synchronise avec la tempรฉrature recommandรฉe par la norme. Le systรจme de traitement ยซ refroidissement par รฉvaporation ยป utilisรฉ est donc trรจs efficace. Les tempรฉratures mesurรฉes, ร la sortie de lโusine, appartiennent donc ร la classe admissible et obรฉissent la norme de rejet imposรฉe par les textes et rรฉglementations en vigueur (Annexe 2).
Potentiel hydrogรจne (pH)
Le pH est lโun des paramรจtres les plus importants et les plus nรฉcessaires en chimie en gรฉnรฉral et dans lโindustrie en particulier. A une tempรฉrature donnรฉe, lโaciditรฉ ou la basicitรฉ dโune solution est indiquรฉe par lโactivitรฉ de lโion hydrogรจne. Le pH de lโeau mesure donc la concentration des protons H+ contenus dans lโeau. Les valeurs observรฉes rรฉvรจlent que le pH est lรฉgรจrement basique ร la sortie immรฉdiate de lโusine. En effet, le pH varie entre 5,3 et 5,7. Ceci est dรป ร lโactivitรฉ propre de lโusine, expliquรฉ par lโutilisation des diffรฉrentes matiรจres additives pour les blanchissements, les dรฉlavages et les teintureries. En ruisselant et en arrivant dans le bassin de dรฉcantation, le pH varie mais nโatteint pas la valeur requise, ce qui implique lโutilisation des solutions stabilisant par lโajout des chaux, avant dโรชtre rejeter dans le milieu naturel. Par cette mรฉthode, ร la sortie, le pH reprend immรฉdiatement les valeurs guides (6 <pH< 9) dictรฉes par la norme (Annexe 1). Ceci montre que la mรฉthode de traitement de la variation de pH y est aussi efficace.
Matiรจres en suspension
Les matiรจres en suspension reprรฉsentent lโensemble des particules minรฉrales et organiques contenues dans les eaux. Elles sont fonction de la nature de lโactivitรฉ de lโusine, le rรฉgime dโagitation et dโรฉcoulement des eaux allant dโun bassin ร lโautre. Les teneurs รฉlevรฉes en matiรจres en suspension est une forme de pollution. Notre rรฉsultat prรฉsentรฉ dans le tableau 1 nous montre que la valeur est largement supรฉrieure (80 mg/l) ร celle de la valeur limite de la norme. Cependant, aprรจs traitement, la valeur diminue considรฉrablement en dessous de la limite recommandรฉe par la norme de dรฉversement des rejets industriels.
Conductivitรฉ รฉlectrique
Sa mesure constitue une bonne apprรฉciation du degrรฉ de minรฉralisation dโune eau oรน chaque ion agit par sa concentration et sa conductivitรฉ spรฉcifique. Les valeurs moyennes enregistrรฉes fluctuent entre 180 et 250 ยตS/cm selon lโactivitรฉ de lโusine. Ces valeurs sont encore inclues dans les limites admissibles indiquรฉes par le dรฉcret portant sur les rejets dโeffluents liquides ร Madagascar (Annexe 2).
La conductivitรฉ รฉlectrique des eaux รฉtudiรฉes prรฉsente une diminution durant la pรฉriode de traitement des rรฉsidus. Cette diminution sโexplication par la dilution des rejets par des eaux pour le mรฉcanisme et lโapport des produits adoptรฉs pendant le traitement. Donc, lโapproche utilisรฉe par MADAPROD est aussi prouvรฉe effective.
Demande chimique en oxygรจne (DCO)
La demande chimique en oxygรจne, DCO, exprimรฉe en milligrammes par litre, est donnรฉe par la formule .
avec :
C : concentration de la solution de sulfate de fer et dโammonium (mole/l).
V0: volume de la prise dโessai avant dilution รฉventuelle (ml) .
V1: volume de la solution de sulfate de fer et dโammonium utilisรฉ pour lโessai ร blanc (ml) .
V2 : volume de la solution de sulfate de fer et dโammonium utilisรฉ pour la dรฉtermination (ml).
La dรฉtermination du DCO est sensible ร certaine interfรฉrence : les hydrocarbures aromatiques et la pyridine ne sont pas oxydรฉs de faรงon complรจte ; les substances organiques trรจs volatiles peuvent รฉchapper ร lโoxydation par รฉvaporation ; des agents rรฉducteurs inorganiques contribuent ร accroitre la valeur. Gรฉnรฉralement, on ne peut obtenir que la valeur de la DCO globale. Elle mesure donc la quantitรฉ totale de la matiรจre potentiellement polluante.
Mais en se rรฉfรฉrant ร la valeur de la Norme, les rรฉsultats confirment lโefficacitรฉ de lโรฉpuration des eaux. Cette valeur a l’avantage de fournir rapidement un rรฉsultat, mais ne renseigne pas directement sur la biodรฉgradabilitรฉ des constituants de lโeffluent.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
Premiรจre Partie : CADRE GENERAL DE LโETUDE ET RAPPELS THEORIQUES
I. CONTEXTE GENERAL DE LโETUDE
II. RAPPEL THEORIQUE
Deuxiรจme Partie : MATERIELS ET METHODES
I. METHODES DE QUANTIFICATION DES POLLUANTS EN LABORATOIRE
II. METHODES DE TRAITEMENT DES EFFLUENTS TEXTILES.
Troisiรจme Partie : RESULTATS ET DISCUSSIONS
I. RESULTATS DES ANALYSES
II. INTERPRETATION DES RESULTATS
III. DISCUSSION ET AXES DE REFLEXIONS.
CONCLUSION .
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES
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