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Flux par ensoleillement des parois opaques
Pour une paroi opaque dโune certaine densitรฉ, le flux de chaleur reรงu effectivement dans lโenceinte qui nous intรฉresse est retardรฉ, en ce sens que les rayons solaires doivent dโabord รฉchauffer les matรฉriaux qui lui servent de limites matรฉrielles, avant de concourir ร lโaugmentation des gains de chaleur du local proprement dit. Inversement, lorsque lโinsolation ne se produit plus, les matรฉriaux restituent la chaleur emmagasinรฉe, aprรจs un certain amortissement dรป essentiellement ร la constitution spรฉcifique du matรฉriau (nature, masse, etc.). Par commoditรฉ et au lieu de donner directement des valeurs de flux comme pour les vitrages, (pour les parois verticales et horizontales voir en annexe) une valeur de ฮT fictif est donnรฉe entre une paroi ensoleillรฉe en juillet, sous une latitude de 40ยฐ Nord, et une paroi de mรชme nature, sous une mรชme latitude, mais placรฉe ร lโombre.
Cette diffรฉrence de tempรฉrature est dite fictive, car si on applique un thermomรจtre ร la surface de la paroi insolรฉe, celui-ci nโindiquera pas la valeur portรฉe dans les tableaux prรฉcitรฉs ; en effet, cette tempรฉrature a รฉtรฉ dรฉterminรฉe en calculant le gain de chaleur instantanรฉment reรงu, corrigรฉ par un coefficient dโamortissement รฉtabli expรฉrimentalement pour des parois types donnรฉes. Le gain final reรงu par lโambiance รฉquivaudra ร des apports dus ร la diffรฉrence entre Ts extรฉrieure โ Ts intรฉrieure = ฮT fictif ; cโest pourquoi cette derniรจre valeur est aussi appelรฉe par les techniciens, ฮT รฉquivalent. Une paroi opaque ensoleillรฉe recevra donc ร un instant dรฉterminรฉ un flux dโapports rรฉels, ( en watts), qui sera dรฉterminรฉ selon lโรฉquation suivante .
Apports รฉlectriques
Une corrรฉlation proposรฉe par (Libert, 1976) permet dโestimer ces apports.
๏ท Premier cas
Moteur seul placรฉ dans lโambiance ร traiter, la machine entrainรฉe se trouvant au dehors, la valeur ร retenir selon la configuration est la suivante ; soit P(cv) la puissance du moteur
Si 0.1หP(cv)ห1 alors P(W)=443.1*P(cv)
Si 1หP(cv)ห10 alors P(W)=184.6*P(cv)
Si P(cv)ห10 alors P(W)=125.5*P(cv)
๏ท Deuxiรจme cas
La machine menรฉe est installรฉe dans lโenceinte, le moteur se trouvant au dehors, la valeur ร retenir selon la configuration est la suivante ; soit P(cv) la puissance du moteur
Si 0.1หP(cv)ห1 alors P(W)=519.6*P(cv)
Si 1หP(cv)ห10 alors P(W)=590.8*P(cv)
Si P(cv)ห10 alors P(W)=679.4*P(cv)
๏ท Troisiรจme cas
Lโensemble MOTEUR-TRANSMISSION-MACHINE est installรฉ dans lโenceinte, lโintรฉgralitรฉ de lโรฉnergie absorbรฉe se retrouve dans le local, si P(cv) la puissance du moteur
P(W)=738.5*P(cv)
Autres flux
๏ท La dissipation calorifique des appareils รฉlectriques en fonctionnement (ordinateurs, moteurs).
๏ท Portes continuellement ouvertes sur un local non climatisรฉ (prรฉvoir un gain de 250W par mรจtre linรฉaire dโouverture de porte.
METHODES DE MESURES DE PROPRIETES THER-MIQUES
Rรฉgime permanent
Mรฉthode des boites
La mรฉthode des boรฎtes est un dispositif de mesure des propriรฉtรฉs thermiques en rรฉgime permanent et est couramment utilisรฉe pour caractรฉriser les matรฉriaux de construction en gรฉnรฉral. Elle a รฉtรฉ mise au point par le laboratoire d’Etudes Thermiques et Solaires de l’universitรฉ Claude Bernard de Lyon. Cโest une technique qui permet en particulier de dรฉterminer la conductivitรฉ thermique (El Bakkouri et al, 2000) ; (Ezbakhe et al, 2001) et (Meukam et al, 2004).
On la retrouve au Sรฉnรฉgal au laboratoire d’รฉnergรฉtique Appliquรฉe de lโEcole Supรฉrieure Polytechnique de Dakar ainsi quโร lโInstitut Universitaire de Technologie de Thiรจs. Sa mise en oeuvre dure des heures voir des jours. La prรฉcision des mesures selon (Sacadura, 1979) est similaire ร celle obtenue par les mรฉthodes conventionnelles telles la plaque chaude gardรฉe, la mรฉthode Flash. Le schรฉma de la figure 2.1 permet dโavoir une idรฉe du dispositif expรฉrimental.
Dโaprรจs le principe de la conservation de l’รฉnergie, le flux de chaleur dรฉgagรฉ par le film chauffant sera dโune part transmise par conduction ร travers l’รฉchantillon, et d’autre part perdu ร travers les parois latรฉrales des boรฎtes B, cela nous conduit ainsi ร l’รฉgalitรฉ suivante :
Lโรฉquation prรฉcรฉdente tient compte des flux suivant :
๏ท : Flux รฉmis par la rรฉsistance chauffante par effet joule.
๏ท : Flux transitant par l’รฉchantillon.
๏ท : Flux perdu ร travers les surfaces latรฉrales de la boite.
Avec :
๏ท V : Tension aux bornes de la rรฉsistance
๏ท R : Valeur de la rรฉsistance.
๏ท S : Surface de l’รฉchantillon
๏ท e : Epaisseur de l’รฉchantillon
๏ท C : Coefficient de dรฉperdition des boรฎtes.
Mรฉthode de la plaque chaude gardรฉe
Le principe de mesure consiste ร placer deux รฉchantillons plans identiques de part et d’autre d’une plaque chauffante (rรฉsistance chauffante). Cette derniรจre est divisรฉe en deux parties qui peuvent รชtre rรฉglรฉes indรฉpendamment l’une de l’autre. Pour assurer le transfert d’รฉnergie unidirectionnel, on constitue ainsi sur chaque รฉchantillon une zone de mesure (la zone centrale) et une zone de garde (qui sera lรฉgรจrement surchauffรฉe pour รฉviter les pertes thermiques de la zone de mesure par ses bords). Les faces sont maintenues en contact avec des รฉchangeurs dans lesquels circule un fluide maintenu ร tempรฉrature constante. Le dispositif expรฉrimental est reprรฉsentรฉ sur la figure 2.2.
A lโaide de thermocouples disposรฉs de part et dโautre de lโรฉchantillon รฉtudiรฉ, la tempรฉrature est ainsi mesurรฉe. Lโobjectif est de mesurer la conductivitรฉ thermique de chaque รฉchantillon en reproduisant les conditions de transfert de chaleur 1D entre deux plans parallรจles et isothermes (Vivancos et al, 2009).
Dรฉtermination expรฉrimentale de la conductivitรฉ thermique
Paille
La paille รฉtudiรฉe est celle utilisรฉe gรฉnรฉralement pour la construction des toits de chaume en milieu rural. Les photos de la figure 3.3 donnent un aspect de ce produit en fibres entiรจres (a) et dรฉcoupรฉes (b).
La technique de mesure de la conductivitรฉ thermique utilisรฉe dans le cadre de ce travail est appelรฉe ย ยป mรฉthode des boรฎtesย ยป. Elle est installรฉe au Laboratoire d’Energรฉtique Appliquรฉe (LEA) de lโEcole Supรฉrieure Polytechnique (ESP) de Dakar. En outre les mesures se font ร peu prรจs dans les conditions rรฉelles dโutilisation du matรฉriau.
๏ท Capacitรฉ isotherme A
C’est une grande capacitรฉ de dimensions (200 X 100 X 45) , jouant le rรดle de l’ambiance froide. Elle est maintenue ร une faible tempรฉrature pouvant aller jusqu’ร – 4ยฐC par lโintermรฉdiaire dโun รฉchangeur thermique situรฉ ร sa base et alimentรฉ par de l’eau glycolรฉe dont la circulation et le refroidissement sont assurรฉs par un cryostat K.
Ses parois internes sont couvertes par des plaques en styrodur permettant de l’isoler thermiquement de l’ambiance externe.
๏ท Boรฎtes chaudes B
Les deux boรฎtes sont identiques, elles permettent de faire deux mesures simultanรฉes. Ce sont des boรฎtes en contre-plaquรฉ, isolรฉes de l’intรฉrieur par du Styrodur et prรฉsentant chacune une face ouverte comme cโest indiquรฉ ร la figure 3.4. Elles sont revรชtues sur la partie interne de leur face supรฉrieure d’un film chauffant C (rรฉsistance รฉlectrique) dont l’รฉmission de chaleur peut รชtre rรฉglรฉe ร l’aide d’un rhรฉostat. L’intรฉrieur des boรฎtes joue le rรดle de l’ambiance chaude
๏ท Capteurs de tempรฉrature
Les capteurs de tempรฉrature sont des thermosondes en platine (sondes SP 683 GAL) pour la mesure des tempรฉratures de surface et des sondes d’ambiance pour la mesure des tempรฉratures d’ambiance. Ces diffรฉrentes sondes sont reparties en divers endroits de l’appareil. On retrouve ainsi une sonde de surface sur chaque face de l’รฉchantillon ร tester indiquant les tempรฉratures respectivement pour les faces chaude et froide. Une sonde d’ambiance sert ร mesurer la tempรฉrature ร l’intรฉrieur de la boite. On dispose รฉgalement de deux autres sondes d’ambiance indiquant les tempรฉratures et respectivement la tempรฉrature de la salle dans laquelle s’effectuent les expรฉriences, et la tempรฉrature de l’ambiance intรฉrieure, figure 3.4.
๏ท Echantillons E
Les รฉchantillons (E) ร tester doivent avoir une forme parallรฉlรฉpipรฉdique de 27cm de cรดtรฉ et d’une รฉpaisseur allant de 1 ร 7cm. Ils sont placรฉs entre la boรฎte B et la capacitรฉ isotherme A, de telle sorte que les flux latรฉraux soient nรฉgligeables. Par analogie avec les murs d’un habitat en hiver, chaque รฉchantillon prรฉsente une face chaude et une face froide.
๏ท Console de mesure
C’est une centrale de mesure disposant d’un nombre important de voies, et pouvant donner des informations instantanรฉes que nous pouvons directement lire sur des afficheurs. Elle est รฉquipรฉe de deux autotransformateurs variables (rhรฉostats) qui permettent d’ajuster les tensions รฉlectriques dรฉsirรฉes aux bornes de la rรฉsistance chauffante de chaque boรฎte.
๏ท Dรฉtermination expรฉrimentale de la conductivitรฉ thermique
Apres avoir soigneusement mis en place les sondes de surfaces sur les deux faces de l’รฉchantillon, ce dernier est insรฉrรฉ ร l’intรฉrieur des boรฎtes et une tension est appliquรฉe aux bornes du film chauffant (le systรจme de refroidissement รฉtant prรฉalablement mis en marche).
Une augmentation de tempรฉratures commencera alors ร รชtre constatรฉe et au bout d’un certain temps plus ou moins long (suivant les matรฉriaux et le taux d’humiditรฉ des รฉchantillons), les tempรฉratures finissent par se stabiliser. Pour dire que le rรฉgime permanent est atteint, il faut s’assurer que la diffรฉrence de tempรฉrature entre les deux faces de l’รฉchantillon reste constant pendant au moins 30 minutes. Une tempรฉrature est dite constante si sa variation absolue ne dรฉpasse nullement 0.1ยฐC pendant la durรฉe considรฉrรฉe.
Cependant les valeurs des diffรฉrentes tempรฉratures ne seront retenues que si l’รฉcart de tempรฉrature entre l’ambiance intรฉrieure des boรฎtes et l’ambiance extรฉrieure est infรฉrieur ร 1ยฐC.
Pour pouvoir respecter cette condition, il faut jouer sur la valeur de la tension V aux bornes de la rรฉsistance chauffante. Au dรฉbut de l’expรฉrience une tension arbitraire est fixรฉe (on peut se rรฉfรฉrer nรฉanmoins aux valeurs des tensions appliquรฉes lors des expรฉriences prรฉcรฉdentes), puis on applique des ajustements adรฉquats au fur et ร mesure du dรฉroulement des essais jusqu’ร obtention de la condition imposรฉe. Une fois que le rรฉgime permanent est atteint et que la condition < 1ยฐC est assurรฉe, on commence ร relever cinq ร six fois ( ) par espace de cinq minutes.
๏ท Dรฉtermination du coefficient de dรฉperdition
Le coefficient de dรฉperdition C caractรฉrise les pertes de chaleur ร travers les parois latรฉrales des boรฎtes dues ร la prรฉsence d’un gradient de tempรฉrature entre l’intรฉrieur de celles-ci et l’ambiance extรฉrieure. Thรฉoriquement il est dรฉterminรฉ en utilisant les formules de Carslaw et Jager (Langmuir et al, 1913) qui permettent de dรฉterminer les รฉcoulements thermiques ร travers un diรจdre en rรฉgime permanent, et celles de Langmuir (Mourtada, 1982), (Hamida, 2010) donnant les valeurs du coefficient de forme pour un coin. Pour les boites avec le Styrodur comme isolant et le contre-plaquรฉ comme couverture externe, l’application numรฉrique de ces formules (Boudilon, 2001), nous donne C= 0.19.
Rรฉgime permanent
Dans notre cas on รฉtudie particuliรจrement la contribution sur la consommation รฉnergรฉtique de la dalle supรฉrieure. Matam possรจde un climat dรฉsertique (BWh) selon la classification de KรPPEN-GEIGER et sur l’annรฉe (*), la tempรฉrature moyenne ร Matam est de 30.6ยฐC avec une humiditรฉ relative pouvant atteindre 65% pendant la saison des pluies. Les conditions thermo-hygromรฉtriques intรฉrieures sont fixรฉes comme suit : 24ยฐC et 50% HR.
Le local รฉtudiรฉ est un bรขtiment administratif qui est ouvert de 8 ร 18 heures et du lundi au vendredi, soit 50 heures/semaine ce qui correspond annuellement ร 2600 heures.
La rรฉsistance thermique dโรฉchange de la surface intรฉrieure et celle de la surface extรฉrieure sont prises dans la littรฉrature รฉgale respectivement ร 0.17 et 0.05 mยฒKW-1 pour une paroi horizontale (Nguessan, 1989). La valeur de cette rรฉsistance thermique dโรฉchange superficiel dรฉpend de lโinclinaison de la paroi et celle intรฉrieure est toujours plus grande que la valeur extรฉrieure du fait que les mouvements dโair sont plus importants ร lโextรฉrieur quโร lโintรฉrieur, ce qui influence le transfert de chaleur par convection.
Rรฉgime dynamique
Le fait de calculer la consommation dโรฉnergie en rรฉgime permanent ne reflรจte pas bien la rรฉalitรฉ car, il yโa des variations trรจs importantes de la tempรฉrature au cours de lโannรฉe. En fixant dans certaines conditions la valeur de cette tempรฉrature moyenne, on risque de sur dimensionner ou de faire lโinverse. Ainsi, il est souhaitable dโutiliser une mรฉthodologie basรฉe sur la simulation numรฉrique du bรขtiment de type ENERGYPLUS. Une tentative dโexploiter ce logiciel ayant รฉtรฉ vaine du fait de la non maitrise de son environnement nous a conduits ร aller vers une situation intermรฉdiaire quโon pourrait appeler semi dynamique. Cette mรฉthode consiste ร discrรฉtiser la tempรฉrature en considรฉrant les tempรฉratures moyennes mensuelles (*) suivant le tableau ci-aprรจs .
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Table des matiรจres
NOMENCLATURE
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : MODELISATION DE LA CHARGE THERMIQUE
1.1 Flux de chaleur par transmission
1.2 Flux de chaleur par ensoleillement des vitrages
1.3 Flux par ensoleillement des parois opaques
1.4 Flux par renouvellement dโair
1.5 Flux par eclairage
1.6 Flux par metabolisme
1.7 Apports electriques
1.8 Autres flux
CHAPITRE 2 : METHODES DE MESURES DE PROPRIETES THERMIQUES
2.1 Regime permanent
2.1.1 Methode des boites
2.1.2 Methode de la plaque chaude gardee
2.2 Regime transitoire
2.2.1 Methode flash
2.2.2 Methode du fil chaud
2.2.3 Methode du plan chaud symetrique
2.2.4 Methode du plan chaud asymetrique
2.2.5 CHOIX DES METHODES
CHAPITRE 3 : CALCUL DE LA CONSOMMATION ENERGETIQUE
3.1 Calcul de la resistance thermique
3.1.1 Dalle nue
3.1.2 Dalle nue + couche de paille
3.2 Determination experimentale de la conductivite thermique
3.2.1 Paille
3.2.2 Beton
3.3 Calcul de la consommation energetique
3.3.1 Regime permanent
3.3.2 Regime dynamique
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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