Méthodes de levée des inhibitions tégumentaires

Systématique du bambou 

La classification du bambou se fait en se basant sur les observations des différents organes de la plante et particulièrement de la fleur ; cependant certaines espèces de bambou n’ont pas été encore observées en floraison. Ainsi elles sont classées dans un genre à part ou dans un genre dont elles se rapprochent le plus par les caractères végétatifs (Crouzet, 1981). L’observation ultérieure de leur floraison pourra soit confirmer l’appartenance au genre présumé, soit leur valoir l’attribution d’un autre genre. Malgré ces difficultés dans la classification, les bambous qui appartiennent à l’embranchement des Spermaphytes, au sous-embranchement des Angiospermes, à la classe des Monocotylédones, à la famille des Poacées, à la sous-famille des Bambusoïdeae et à la Tribu des Bambusae comprennent entre 800 et 1200 espèces réparties dans plus de 70 Genres (Hsiung, 1988). Ils sont regroupés dans trois groupes (Tuker, 1988, cité par Sonko, 1995) :
– le groupe des Orizoïdes représenté par Orizea;
– le groupe des Bambusoïdes herbacées représenté par Pharea et Brachyelytrea;
– le groupe des Bambusoïdes ligneux représenté par Bambuseae.

Le groupe des Bambusoïdes ligneux a fait l’objet de plusieurs travaux et particulièrement en Asie. Deux méthodes de classification ont été adoptées:
– la classification proposée par Holtum (Grosser et Liese) basée sur la structure de l’ovaire;
– la classification de Munro (Bentham) qui est la plus utilisée par les chercheurs est basée sur le nombre de stigmates dans la fleur, la structure du fruit et les caractéristiques du chaume.

Cependant, avec l’avènement des nouvelles technologies, comme la biologie moléculaire, la systématique du bambou qui est trop controversée, pourrait connaitre des réaménagements.

Bambou au Sénégal 

Vers les années 1920, les peuplements de bambou se répandaient sur la presque totalité de la surface du pays (Sène, 1998). Cependant, dans la partie Ouest, on note un recul drastique des peuplements à cause de la poussée de l’urbanisation et de l’augmentation des surfaces cultivables. L’augmentation de la population entraîne une pression anthropique soutenue sur les ressources naturelles ; ce qui n’a pas épargné les peuplements naturels de bambou. Par conséquent, les peuplements naturels sont sérieusement menacés de disparition. Dans la région de Fatick, le bambou a presque disparu ; à Kaolack, le bambou est menacé de disparition ; à Tambacounda et Kolda, il existe encore des peuplements vigoureux de bambou (Sène, 1998). Dans ces deux dernières régions où la pluviométrie varie entre 700 et 1500 mm par année, les conditions écologiques sont optimales pour permettre un bon développement des peuplements naturels (Sène, 1998). Actuellement, l’aire de distribution des peuplements naturels de bambou se situe dans les régions de Kolda (Haute et Moyenne Casamance) et de Tambacounda (dans la zone sylvopastorale du Centre-Est et Sud-Est qui couvre environ 51.918 km2 ). Dans la région de Kolda, les peuplements sont inégalement répartis et couvrent une superficie de 72.941 km2. Du fait des nombreux usages dont il fait l’objet, le bambou connaît plusieurs contraintes au Sénégal.

Ainsi, les peuplements ont beaucoup régressé pour des raisons liées, entre autres, à la biologie de l’espèce, à l’exploitation abusive, aux défrichements agricoles intenses, aux feux de brousse, au surpâturage, etc. D’après la Direction des Eaux et Forêts, la dégradation des peuplements suit un gradient Sud-ouest qui va du département de Kédougou à celui de Sédhiou. Cette dégradation semble directement proportionnelle à la pression anthropique (exploitation anarchique, feux de brousse…) et inversement proportionnelle à la pluviométrie. La seule espèce autochtone dans ces régions est Oxytenanthera abyssinica. Les peuplements vigoureux d’Oxytenanthera abyssinica se rencontrent surtout dans les aires protégées comme le parc national de Niokolo koba. Les chaumes peuvent atteindre 10 à 15 m de hauteur avec une périodicité de floraison de 7 ans (Sène, 1998). La régénération naturelle est favorisée par une bonne pluviométrie, l’absence des feux de brousse et une exploitation rationnelle. Par conséquent, une utilisation rationnelle et durable de la ressource bambou doit intégrer des mesures écologiques (exploitation des chaumes matures…) et sociales (prioriser les communautés villageoises à l’accès à la ressource, assister les organisations et coopératives villageoises et encourager les groupements féminins).

Morphologie et mode de croissance du rhizome

Morphologie du rhizome

Le rhizome est l’axe souterrain des bambous ; il joue un rôle important car il donne naissance aux chaumes et sert à la fois de lieu de réserve et de conduction des produits de la photosynthèse qui transitent d’un chaume à un autre.

Rhizome pachymorphe
Il est court, massif, sans cavité interne, plus ou moins courbe avec une épaisseur maximum toujours supérieure à celle du chaume lui-même. Dans la portion horizontale du rhizome, une dorsiventralité apparaît et on note une présence de racines plus nombreuses à la partie inférieure. Chaque entre nœud porte des racines éparses et un seul bourgeon latéral à l’état dormant, en forme de dôme au bord circulaire et recouvert d’écailles (McClure, 1966). Le bourgeon latéral lorsqu’il évolue, se développe toujours en rhizome dont l’apex se transforme en chaume.

Rhizome leptomorphe
Il est long et rectiligne, beaucoup plus mince que le chaume auquel il donne naissance. Les entre-nœuds sont plus longs que larges et creux. Chaque nœud porte des racines insérées en verticille et un bourgeon terminal latéral qui peut se développer pour donner soit un chaume soit un rhizome, mais reste la plupart du temps dormant (McClure, 1966). La dorsiventralité est peu marquée et les racines sont légèrement moins développées sur le dos du rhizome.

Rhizome métamorphe
La combinaison des deux types de rhizomes décrits précédemment se rencontre chez certains bambous comme Chusquea fendleri qui porte sur la même plante des rhizomes pachymorphes et des rhizomes leptomorphes. Ce type de rhizome est qualifié de métamorphe par McClure (1966). Ce bambou qui combine les deux modes de croissance monopodiale et sympodiale possède une forme de croissance dite intermédiaire (Ueda, 1960).

Croissance du rhizome

En se basant sur le mode de croissance du rhizome on peut distinguer trois types de bambous (Crouzet, 1981).

Rhizome à croissance sympodiale
L’appareil végétatif est formé par l’enchaînement sympodiale d’articles successifs (Tomlinson, 1966). Les bambous à croissance sympodiale ou bambous cespiteux poussent en touffes. Les chaumes sont très serrés, les uns accolés aux autres et la touffe ne s’étend en surface que lentement. Chez les genres Dendrocalamus et Gigantochloa, les axes issus de la partie basale souterraine du chaume se développe sur quelques dizaines de centimètres et redonnent de nouveaux chaumes à leur extrémité ; il en résulte la formation de touffes denses (McClure, 1966).

Rhizome à croissance monopodiale
L’axe végétatif est constitué d’un axe monopodial horizontal souterrain, se ramifiant latéralement pour former des axes aériens à fonction assimilatrice et reproductrice (De Castro dos Santos, 1981). Les bambous à croissance monopodiale ou bambous traçants se présentent sous forme de chaumes plus ou moins éloignés les uns des autres; l’ensemble pouvant couvrir une surface importante. Ce mode de croissance se rencontre chez les genres Phyllostachys et Arundinaria.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Le Bambou
1.1. Systématique du bambou
1.2. Le bambou au Sénégal
1.3. Morphologie et mode de croissance du rhizome
1.3.1. Morphologie du rhizome
1.3.2. La croissance du rhizome
1.4. Ecologie du bambou
1.5. Reproduction et floraison du bambou
1.6. Importance et utilisations du bambou
1.6.1. Utilisations traditionnelles
1.6.2. Utilisations modernes
1.6.3. Conservation des sols
1.7. Multiplication végétative horticole du bambou
2. Diversité génétique
3. Germination
3.1. Les facteurs de la germination
3.1.1. L’eau
3.1.2. L’oxygène
3.1.3. La température
3.1.4. La lumière
3.2. Les obstacles à la germination
3.2.1. Les inhibitions tégumentaires à la germination
3.2.2. Imperméabilité à l’eau
3.2.3. Imperméabilité à l’oxygène
3.2.4. La résistance mécanique
3.2.5. Les inhibiteurs chimiques
4. Méthodes de levée des inhibitions tégumentaires
4.1. La scarification mécanique
4.2. La scarification chimique
4.3. La scarification biologique et biochimique
4.4. Les traitements thermiques
4.5. La lixiviation
5. La dormance embryonnaire
5.1. La dormance primaire
5.2. La dormance secondaire
6. Méthodes de levée de la dormance embryonnaire
6.1. Traitement au froid
6.2. Traitement à la chaleur sèche
6.3. Traitement aux régulateurs de croissance
7. Historique de la culture in vitro
8. Méthodes de culture in vitro
8.1. Préparation du milieu minéral
8. 2. Préparation des hormones
8. 3. pH du milieu
8. 4. Milieu solide
8.5. Stérilisation
8. 6. Culture d’explant
8. 7. Culture de cals
8.8. Cultures en suspension cellulaire
8.9. Culture de cellule unique
9. Organogenèse et régénération
9.1. Conditions de réussite de la culture in vitro
9.1.1. Sélection de l’explant
9.1.2. Sélection du milieu de culture
9.2. Environnement de culture
9.2.1. Propriétés physiques du milieu
9.2.2. pH du milieu
9.2.3. Humidité du milieu
9.2.4. Lumière
9.2.5. La température
9.2.6. L’atmosphère gazeuse
9.3. Développement organisé
9.3.1. Organogenèse
9.3.2. Embryogenèse somatique
10. Croissance et multiplication
11. Culture in vitro du bambou
11.1. Difficultés liées à la culture in vitro du bambou
11.2. Micropropagation à partir de tissus jeunes
11.3. Micropropagation à partir de tissus âgés
CONCLUSION GENERALE

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