METHODES DE D’ANALYSE DU PHENOBARBITAL DANS DIFFERENTES MATRICES

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

GENERALITES SUR LE PHENOBBARBITAL

Historique

L’histoire du phénobarbital (PB) se confond avec celle des barbituriques en général. Avant l’avènement des barbituriques, le sommeil et la sédation de la douleur étaient obtenus par l’opium et l’alcool.
En 1864 les travaux d’ADOLPH VON BAEYER rapportent la synthèse d’un nouveau composé qualifié d’acide barbiturique.
En 1886, des uréthanes et des uréides à chaines ouvertes furent introduits sur le marché mais ces composés ne purent valablement remplacer l’opium et l’alcool.
En 1903 FISCHER et VON MERING substituèrent le groupement méthylène de l’acide barbiturique par des groupements éthyles : le premier barbiturique était né et ce composé prit le nom de diéthylmalonylurée (VERONAL®).
En 1912, l’équipe de LOEWE mit sur le marché le deuxième barbiturique : le phénobarbital commercialisé sous le nom de LUMINAL® en Allemagne et de GARDENAL® en France.
Les années suivantes, plus de 2500 barbituriques furent synthétisés dont plus d’une cinquantaine utilisée à des fins thérapeutiques (Ravis, Nachreiner, & Pedersoli, 1984 ; Anderson, 2004 ; DPS, 2001 ; Ndiaye, 1997).
Le phénobarbital ou 5-phényl-5-éthyl barbiturique (Gardénal®, Kaneuron®) a été, dès 1912, le premier médicament utilisé dans l’épilepsie, après le bromure de potassium, et c’est toujours l’une des molécules les plus prescrites au niveau mondial dans cette indication, du fait de son prix modeste et de son large spectre d’activité.
Dans les pays occidentaux, sa prescription a régressé face aux  très nombreuses nouvelles molécules disponibles ; mais il est toujours utilisé dans la prise en charge des convulsions néonatales  et il fait partie des molécules 13
recommandées, en seconde ligne, dans la prise en charge de l’état de mal épileptique, chez l’enfant comme chez l’adulte.
Il est commercialisé sous forme de comprimé, de poudre pour solution injectable ou en solution buvable. La posologie conseillée pour la forme orale est de 2 à 3 mg/kg/jour en une seule prise le soir chez l’adulte. La présentation injectable (sous forme de sel de sodium) est principalement destinée au traitement des états de mal épileptique (Bentué-Ferrer, Verdier, & Tribut, 2012).

Structure et Synthèse chimique du phénobarbital

Le phénobarbital ou 5-ethyl-5-phenyl- 2, 4, 6(1H, 3H, 5H)- pyrimidine trione est un dérivé de substitution en 5 de la malonylurée qui résulte de la condensation de l’acide malonique (CH(COOH) 2) et de l’urée CO(NH2)2. Le phénobarbital est un oxybarbiturique cyclique dont la structure et les différentes étapes de la synthèse sont respectivement représentées par les figures 3 et 4 suivantes.

Propriétés physico-chimiques

Le phénobarbital pur est une poudre cristalline blanche, incolore, très peu soluble dans l’eau, facilement soluble dans l’alcool, soluble dans l’éther, sa température de fusion est comprise entre 174 et 178°c. C’est un acide faible, avec un ph de 5. Le phénobarbital peut être identifié par la coloration violette obtenue lorsqu’on mélange 20mg de phénobarbital avec 5ml d’éthanol, en présence d’une goutte de chlorure de cobalt et d’une goutte d’ammoniaque.
Pharmacologie
Mécanisme d’action
Le phénobarbital se fixe sur les récepteurs pré ou post synaptiques du neurone, en particulier au niveau des récepteurs gabaergiques de type A. Il provoque ensuite une augmentation de l’action inhibitrice de l’acide gammaaminobutyrique (GABA) par action agoniste sur le récepteur ionophore chlore‐ GABA‐ A. Il exerce également une activité inhibitrice sur la transmission excitatrice glutamique. Il s’ensuit une diminution des décharges électriques, d’où une réduction de l’activité du foyer épileptique primaire et un retard d’installation des foyers secondaires.

Pharmacocinétique

Au moins 80 % du phénobarbital administré par la voie orale sont absorbés au niveau du tractus gastro-intestinal. Après une administration orale, la concentration plasmatique maximale (C max) est atteinte en 0,5 à 4 h environ chez l’adulte, mais en 2 à 8 h après une administration intra musculaire (IM). La demi-vie d’élimination est très longue, de 40 à 140 h chez l’adulte et de 40 à 70 h chez l’enfant. Chez le nouveau-né, la demi-vie d’élimination a été estimée, respectivement, à environ 114 h, 73 h et 41 h, 1 à 10, 11 à 30 et 31 à 70 jours après la naissance. Il n’est que modérément lié aux protéines plasmatiques, 50, 60 et 32 % respectivement chez l’adulte, l’enfant et le nouveau-né. Le volume de distribution est compris entre 0,5 et 1 L/kg. (Bentué-Ferrer et al., 2012)
Le phénobarbital est essentiellement métabolisé (65% de la dose) par le foie, sous forme de para-hydroxyphénobarbital inactif. Une fraction importante de ce métabolite est ensuite glucuro ou sulfoconjuguée, puis excrétée dans les urines. 30% de la dose sont excrétés inchangés dans les urines et l’intensité de ce processus dépend du pH urinaire (Élimination facilitée par des urines alcalines) (HOUIN G. et coll., 1990).
Pharmacodynamie
Indications
Le phénobarbital est utilisé le plus souvent dans le traitement des épilepsies :
 épilepsie généralisée (sauf absence) ;
 épilepsie partielle ;
 état de mal (forme injectable).

Contre-indications

Le phénobarbital est contre indiqué dans certains cas :
 insuffisance respiratoire grave ;
 porphyrie ;
 allaitement ;
 allergie aux barbituriques ;
 déficit en G6PD (Sabbah, 2015).
Effets secondaires
Les effets secondaires les plus connus sont :
 inducteur enzymatique ++ (risque inefficacité contraceptifs oraux) ;
 syndrome de Lyell ;
 ostéomalacie ;
 algodystrophie, rhumatismes.
 anémie mégaloblastique (carence en folates) (Sabbah, 2015).
Interactions médicamenteuses
Le phénobarbital peut être associé à d’autres médicaments comme les quinazolones, les tranquillisants, les antihistaminiques, les parasympatholytiques (atropine) et l’ergotamine. Associé à un anticoagulant, le phénobarbital en diminue l’action, si bien qu’à l’arrêt de la prise du phénobarbital, l’action de l’anticoagulant augmentera brutalement et pourra occasionner une hémorragie (COHEN, 1986).
Toxicité
Toxicité aigue
Malgré ces qualités, dans les pays dits industrialisés, le Phénobarbital ne devrait plus être prescrit en monothérapie de première intention dans le traitement des épilepsies, en raison de la fréquence de ses effets indésirables. En début de traitement, outre la possibilité d’éruptions cutanées allergiques, sédation chez l’adulte et excitation chez l’enfant sont fréquentes (Thomas, 2004). L’absorption, en une seule fois, d’une forte dose de phénobarbital dans les tentatives de suicide, provoque l’abolition des réflexes, un abaissement de la pression artérielle, une vasodilatation cutanée, une dépression respiratoire avec un 18 rythme de Cheyne‐ Stokes, une hypothermie générale et des troubles cardiaques.
La mort survient par intoxication bulbaire (COHEN, 1986).
Le nombre élevé d’empoisonnements causés par des médicaments est un problème de santé publique mondial. En 2013, plus de 472 000 intoxications par la drogue ont été enregistrées signalés aux États-Unis. Au Brésil, 27 000 cas ont été confirmés en 2014. Parmi les cas rapportés, les barbituriques, principalement le phénobarbital, sont cités parmi les classe de médicaments pharmaceutiques responsable de problèmes sociaux et de santé tels que les infections non intentionnelles, empoisonnement, tentatives de suicide, cas de surdose, crimes facilités par la drogue (DFC) et abus de médicaments (Roveri et al., 2016).
Toxicité chronique
Lors des traitements chroniques, une diminution de la vivacité intellectuelle et de la capacité de concentration, avec augmentation des temps de réaction, peuvent être problématiques chez l’enfant d’âge scolaire ou l’adulte jeune actif.
Comme souligné plus haut, une accumulation chronique, insidieuse, peut donner le change avec une détérioration intellectuelle. Les effets indésirables rhumatologiques s’expriment à moyen ou à long terme par des syndromes algodystrophiques ou par une maladie de Dupuytren. Lorsque le traitement est arrêté trop brutalement, il existe un risque important de recrudescence des crises
(Thomas, 2004).
METHODES DE D’ANALYSE DU PHENOBARBITAL DANS DIFFERENTES MATRICES
Cette étude a pour objectif principal de faire une synthèse bibliographique des différentes méthodes de dosage du phénobarbital dans différentes matrices.
Objectifs spécifiques
Il s’agit de décrire les différentes méthodes analytiques :
 de dosage du phénobarbital dans les matières premières ;
 de dosage du phénobarbital dans les préparations pharmaceutiques ;
 de dosage du phénobarbital dans les milieux biologiques (plasma, sérum, urine, sang, cheveux);
Une analyse critique de ces méthodes sera faite en vue de mettre en évidence les avantages et les inconvénients de celles-ci.
Méthodologie
Pour la recherche des méthodes de dosage du phénobarbital nous avons consulté les différentes pharmacopées (américaine, européenne, britannique et internationale), les publications scientifiques disponibles sur les bases de données comme Google scholar, scienceDirect, PubMed et dans les ouvrages scientifiques spécialisés.
Capteurs à membrane PVC potentiométrique à base d’ionophores pour la détermination du phénobarbital dans les formulations pharmaceutiques.
La fabrication et le développement de deux capteurs membranaires en chlorure de polyvinyle (PVC) destinés au dosage du phénobarbital sodique sont décrits. Les capteurs 1 et 2 ont été fabriqués en utilisant de la β- ou γ-cyclodextrine en tant qu’ionophore en présence de chlorure de tridodécylméthylammonium en tant qu’additif pour membrane, et de PVC et de phtalate de dioctyle en tant que plastifiant. Les paramètres analytiques des deux capteurs ont été évalués conformément aux directives IUPAC. Les capteurs proposés ont montré une réponse anionique rapide et stable (-59,1 et -62,0 mV par décennie) sur une plage de concentrations de phénobarbital relativement large (5,0 × 10-6 – 1 × 10-2 et 8 × 10-6 – 1 × 10-2 mol.L-1) dans la plage de pH de 9 à 11. La limite de détection (LD) était respectivement de 3,5 × 10-6 et 7,0 × 10-6 mol.L-1 pour les capteurs 1 et 2. Les capteurs fabriqués ont montré une sélectivité élevée pour le phénobarbital par rapport aux espèces étrangères étudiées. Le taux de recouvrement moyen de 2,54 µg.mL-1 de phénobarbital sodique était de 97,4 et 101,1%, tandis que le coefficient de variation (CV) était respectivement de 3,0 et 2,1%, pour le capteur 1 et 2. Les résultats acquis pour la détermination du phénobarbital dans ses formes posologiques à l’aide des capteurs proposés sont en bon accord avec ceux obtenus par la méthode de la pharmacopée britannique (Alrabiah, Al-Majed, Abounassif, & Mostafa, 2016).
Méthodes chromatographiques
Dosage du phénobarbital en comprimés par chromatographie liquide selon la pharmacopée américaine.
Le tableau XII regroupe les conditions de dosage du phénobarbital en comprimés par chromatographie liquide selon la pharmacopée américaine.
Dosage du phénobarbital en comprimés par chromatographie liquide haute performance couplée à un détecteur UV CLHP/UV
Diverses méthodes ont été développées pour la détermination du phénobarbital en comprimés par CHLP. Franeta et al. (2002) ont développé et validé une méthode CLHP/UV de dosage du phénobarbital, de l’acide acétylsalicylique, du paracétamol et de la caféine en comprimés.
 Protocole
 Préparation des solutions Solution tampon
Mélange d’acétonitrile / eau (25:75 v / v) ajusté à pH 2,5 avec de l’acide phosphorique.
Solution standard
La solution mère contenant 62,5 mg/ml d’acide acétylsalicylique et de paracétamol, 12,5 mg/ml de caféine et 5 mg/ml de phénobarbital a été utilisée.
Solution échantillon
Le poids moyen de comprimés pulvérisé contenant 250 mg d’acide acétylsalicylique et paracétamol, 50 mg de caféine et 20 mg de phénobarbital a été transféré avec précision dans une fiole jaugée à 100 ml et 80ml de phase mobile ont été ajoutés. Le mélange a été mis dans le bain à ultrasons pendant 10 min, compléter avec la phase mobile jusqu’au trait de jauge. Le liquide surnageant a été filtré sur Anotop 25. Un millilitre de cette solution a été transféré dans une fiole jaugée à 10 ml, compléter avec phase mobile.
 Conditions d’analyse :
Un système chromatographique comprenant une pompe à solvant Bio Rad 18 01, un injecteur Rheodine 71 25 et un détecteur Bio Rad 18 01 UV-Vis. La séparation a été réalisée en utilisant une colonne Bio SiL HL C18, 5µm, 250 x 4,6mm. Un mélange acétonitrile / eau (25:75 v / v) ajusté à pH 2,5 avec de l’acide phosphorique a été utilisé comme phase mobile à un débit de 2,0 ml /min. Un détecteur UV à 207 nm a été utilisé.
La méthode CLHP est simple, rapide et sensible et convient donc pour l’analyse de routine du phénobarbital dans les comprimés. Les paramètres chromatographiques tels que temps de rétention, facteur de capacité, facteur de sélectivité et facteur de résolution sont déterminés.
Dosage du phénobarbital en comprimés par chromatographie sur couche mince couplée à une densitomètrie
Wójciak-Kosior et al. (2006) ont développé une méthode de dosage du phénobarbital par chromatographie sur couche mince couplée à une densitomètrie.
L’analyse a été effectuée sur des plaques de gel de silice Si 60F254 en utilisant une phase mobile (dichlorométhane-acétate d’éthyle-acide formique). Cette méthode a été appliquée avec succès pour le dosage du phénobarbital dans les produits pharmaceutiques.
Les résultats obtenus étaient comparables aux méthodes de chromatographiques liquide à haute performance (CLHP) traditionnellement utilisées. Pour la procédure proposée, la linéarité (r2 > 0,999), la sensibilité (limite de détection de 0,4 µg / spot), le recouvrement (97,8-102,1%) et la répétabilité se sont révélées satisfaisantes.
Détermination simultanée de la diprophylline, du phénobarbital et du chlorhydrate de papavérine CLHP/UV
Trois méthodes sont développées pour la détermination simultanée de diprophylline, de phénobarbital et de chlorhydrate de papavérine. La méthode chromatographique repose sur une séparation par CLHP sur une colonne C18 en phase inverse avec une phase mobile constituée de dihydrogénophosphate de potassium à 0,02 M, pH 3,5 – acétonitrile (55:45 v / v). La quantification a été réalisée avec une détection UV à 210 nm basée sur la surface du pic. Les deux autres méthodes chimiométriques appliquées étaient la régression en composantes principales (PCR) et les moindres carrés partiels (PLS-1). Ces approches ont été appliquées avec succès pour quantifier des trois médicaments du mélange en utilisant les informations incluses dans les spectres d’absorption UV de solutions appropriées dans la plage 215-245 nm, avec les intervalles Delta lambda = 0,2 nm. Les modèles de calibrage PCR et PLS-1 ont été évaluées par validation interne, par validation croisée et par validation externe. Les méthodes PCR et PLS-1 ne nécessitent aucune étape de séparation, ni aucun traitement graphique prioritaire des spectres chevauchants des trois médicaments d’un mélange. Les résultats des méthodes PCR et PLS-1 ont été comparés à ceux obtenus par CLHP et un bon accord a été trouvé par validation croisée (obtention de paramètres statistiques indiquant l’efficacité d’un modèle d’ajustement d’étalonnage) et par validation externe sur des mélanges et des préparations pharmaceutiques préparés en laboratoire (El-Gindy, 2005).
Dosage de l’éphédrine, théophylline et phénobarbital dans les comprimés par électrophorèse capillaire
Une méthode d’électrophorèse capillaire a été développée pour séparer et doser l’éphédrine, la théophylline et le phénobarbital dans les comprimés. Ils ont été broyés et extraits avec du méthanol à l’aide d’un ultrason.
La séparation était effectuée sur un capillaire de silice fondu (72cm ×50µm), avec un détecteur UV (220nm). La tension appliquée était de 20kV. Une solution tampon phosphate (pH 8.0, 50mM) a été utilisée. L’analyse a été effectuée à la température ambiante (23+ou-1°C), le temps d’analyse était de 9 min. Le p-hydroxyl de benzoate de méthyle a été utilisé comme étalon interne.
La méthode a été appliquée pour la quantification du phénobarbital dans les comprimés. La plage de concentration de travail était de 20-40µl/ml, le coefficient de corrélation r2 (0,999) et le CV <1% (Haque et al. 1999).
Dans les milieux biologiques
Méthodes chromatographiques
Dosage du phénobarbital dans le plasma par CLHP/UV
Serralheiro, Alves, Fortuna, Rocha, & Falcão, (2013) ont développé la première méthode de chromatographie liquide haute performance sensible et rapide couplée à la détection ultraviolette pour la détermination simultanée de la concentration de six médicaments antiépileptiques fréquemment utilisés dans la pratique clinique (phénobarbital, primidone, phénytoïne, carbamazepine, lamotrigine, oxcarbazépine) et certains de leurs principaux métabolites (carbamazepine-10,11-epoxide, 10,11-trans-dihydroxy-10,11 dihydrocarbamazepine et licarbazepine) dans le plasma humain.
La préparation consistait en une opération de déprotéinisation avec du méthanol suivie d’une extraction en phase solide. La séparation chromatographique a été réalisée en environ 15 min sur une colonne C18 à polarité inversée à l’aide d’une phase mobile composée d’eau, de méthanol d’acetonitrile et du triethylamine (68,7:25:6:0,3 v/v/v/v; pH 6,5) pompée isocratiquement à 1,0 mL/min. La longueur d’onde a été fixée à 237 nm.
Cette méthode bio-analytique a été appliquée avec succès à des échantillons de plasma réel de patients épileptiques et il semble être un outil approprié pour le suivi thérapeutique de médicaments de routine et aussi pour soutenir d’autres cliniques études pharmacocinétiques.
Dosage du phénobarbital dans le plasma et l’urine par CLHP après micro-extraction en phase liquide
Une micro-extraction en phase liquide dispersive modifiée basée sur l’injection séquentielle de gouttes organiques flottantes solidifiées combinée à une CLHP a été développée pour la séparation simultanée de traces de phénobarbital et de phénytoïne. Les facteurs importants affectant le recouvrement après extraction, notamment le pH, le volume de solvant d’extraction, la force ionique et le nombre d’injection, ont été étudiés et optimisés selon la conception et la fonction de désirabilité de Box-Behnken.
Dans les conditions expérimentales optimales, la courbe d’étalonnage était linéaire dans l’intervalle de concentrations compris entre 1,0 et 300,0 μg / L (r 2 = 0,997) pour le phénobarbital et entre 2,0 et 400,0 μg / L (r 2 = 0,996) pour la phénytoïne. Les limites de détection (LD) et de quantification (LQ) étaient, respectivement de 0,35 et 1,2 μg / L pour phénobarbital et 0,65 et 2,2 µg / L pour la phénytoïne. Le CV pour six répétitions à 10 μg / L était respectivement, de 3,3 et 4,1% pour le phénobarbital et la phénytoïne.
La méthode développée a été appliquée avec succès au dosage du phénobarbital et de la phénytoïne dans des échantillons d’urine et de plasma (Amiri Pebdani et al., 2018).
Dosage du phénobarbital dans le plasma et les échantillons d’urine par CLHP/UV après micro-extraction en phase solide.
Le procédé pour la détermination simultanée des médicaments antiépileptiques, phénobarbital, phénytoïne, carbamazepine, primidone et oxcarbazépine dans la plasma humain et les échantillons d’urine en utilisant la micro-extraction dans une seringue emballée (MEPS) comme la méthode de préparation d’échantillon reliée à la CLHP/UV (MEPS/LC/UV) est décrite par (Rani et al., 2012). Cette technique d’extraction en phase solide miniaturisée, peut être connectée en ligne à la chromatographie gaz ou liquide, sans aucune modification. Dans la MEPS environ 1 mg de la matière d’emballage solide est inséré dans une seringue (100-250 ml) comme un bouchon. La préparation des échantillons a lieu sur le lit emballé. Le lit peut être enduit pour fournir des conditions d’échantillonnage sélectives et appropriées.
La méthode est très prometteuse, facile à utiliser, entièrement automatisée, peu coûteuse et rapide. Les courbes d’étalonnage ont été obtenues dans la gamme de concentration 1-500 ng/mL dans les échantillons de plasma et d’urine. Les résultats ont montré des coefficients de corrélation élevés (r2 ˃ 0,988) pour tous les analytes de la plage de calibrage. Le recouvrement d’extraction s’est trouvé entre 88,56 et 99,38%. La LQ s’est trouvée comprise entre 0,132 et 1,956 ng/ml.
La méthode est appliquée pour l’analyse de ces médicaments dans l’urine réelle et des échantillons de plasma des patients épileptiques.
Dosage du phénobarbital et ses métabolites dans l’urine humaine par CLHP/UV.
Une méthode CLHP/UV pour le dosage du phénobarbital et ses métabolites dans l’urine humaine a été développée par Paibir & Soine, (1997). Après filtration, l’urine a été injectée directement sur la colonne CLHP pour l’analyse du phénobarbital, p-hydroxyphénobarbital, phénobarbital N-glucosides et phénobarbital N-glucuronides. L’exactitude et la fidélité de l’essai étaient dans ± 15% et la LD était de 1μM, appropriée pour des études pharmacocinétique. Le phénobarbital a été administré oralement à cinq sujets masculins et l’urine a été recueillie pour une période de 96 à 108 h. le phénobarbital, le p-hydroxyphénobarbital, et le phénobarbital N-glucoside ont été détectés et quantifiés dans l’urine des cinq sujets. Les phénobarbitals N-glucuronides n’ont pas été détectés dans l’urine. Cet essai fournit une méthode rapide avec une sélectivité améliorée pour analyser l’urine pour le phénobarbital et ses métabolites.
Dosage du phénobarbital dans la salive par CLHP couplée à un détecteur à barrette de diodes.
Carvalho et al, (2019) ont développé une méthode analytique pour la détermination des médicaments antiépileptiques : phénytoïne, phénobarbital, carbamazépine et son métabolite actif, la carbamazépine -10,11-époxyde, dans un liquide buccal par chromatographie en phase liquide couplée à un détecteur à barrette de diodes. La corrélation entre le plasma et la salive pour ces composés a déjà été prouvée, faisant de cette matrice une excellente alternative non invasive pour la surveillance des médicaments. L’adaptation des cartes, couramment utilisées lors de l’échantillonnage de taches de sang séché, au fluide buccal a entraîné la formation de taches de salive séchées. La procédure d’extraction a consisté à appliquer 50 µL de salive sur des cartes (WhatmanTM 903) et à les sécher pendant 1 heure. L’extraction a été réalisée avec 1 ml de méthanol acidifié (pH = 5,5) pendant 5 min sous agitation. Ensuite, l’échantillon a été centrifugé pendant 15 minutes à 3500 tours / minute et le surnageant a été évaporé et reconstitué avec 80 µL de phase mobile. Pour la séparation des molécules, une colonne Zorbax SB-C18 (1,8 µm, 4,6 × 250 mm) maintenue à 35 ° C et une phase mobile constituée de 35% d’acétonitrile et de 65% d’eau: méthanol: triéthylamine (75,5%: 24,2%: 0,3 %) ont été utilisées. Le débit était de 0,5 ml / min et la longueur d’onde a été fixée à 210 nm.
Détermination d’une sélection de médicaments antiépileptiques et de deux métabolites actifs dans le sang total par UPLC/MS en phase inverse.
Une méthode chromatographique liquide ultra-performante en phase inverse couplée à la spectrométrie de l’analyse quantitative des composés masse a été développée pour antiépileptiques carbamazépine, carbamazépine-10,11-époxyde, gabapentine, lamotrigine, lévétiracétam, oxcarbazépine, 10-OH-carbazépine, phénobarbital, la phénytoïne, la prégabaline et le topiramate dans le sang total, en utilisant un volume d’échantillon de 0,1 mL avec de la méthaqualone comme étalon interne. La préparation des échantillons consistait en une simple précipitation de protéines avec de l’acétonitrile et du méthanol. Le surnageant dilué a été directement injecté dans le système chromatographique. La séparation a été effectuée sur une colonne phényle Acquity UPLC® BEH avec une élution en gradient et une phase mobile légèrement alcaline. La détection par spectrométrie de masse a été réalisée en mode ion positif, à l’exception du phénobarbital, et une surveillance des réactions multiples ont été utilisée pour la quantification du médicament. Les limites de quantification des différents médicaments antiépileptiques variaient de 0,064 à 1,26 mg / L dans le sang, les CV allant de 2,2 à 14,7% sauf pour le phénobarbital. Le CV du phénobarbital était de 20,4% à la concentration de 3,5 mg / L. Les effets corrigés de la matrice ont été respectivement de 88-106% et 84-110% dans les échantillons de sang total ante mortem et post mortem (Karinen et al., 2015).
Dosage du phénobarbital dans le sang par CLHP-SM/SM.
Zhang et al., (2017) ont procédé à une détermination qualitative et quantitative de neuf barbituriques dans le sang total humain par chromatographie en phase liquide-tandem couplée à une spectrométrie de masse, une méthode rapide, simple et sensible. Les barbituriques ont été extraits de 100 µL d’échantillons de sang total humain à l’aide d’une procédure simple d’extraction liquide-liquide et ont été détectés par CL-SM / SM. Une colonne CLUP C18 (2,1 mm x 100 mm, 1,7 µm) a été utilisée à 40 ° C pour la séparation et un mélange acétonitrile / eau a été utilisé comme phase mobile avec élution par gradient.
Cette méthode s’est révélée juste (86 -111%) et fidèle (CV<15%). Les limites de détection étaient de 0,2 ng / mL pour le barbital et le sécobarbital et de 0,5 ng / mL pour les autres barbituriques. La linéarité variait de 2 ng / mL à 2000 ng / mL, avec r 2 > 0,99 sur la plage. Cette méthode permet de séparer et de détecter en même temps le pentobarbital et l’amobarbital de manière pratique. En outre, il était à la fois simple et sensible pour la détermination des neuf médicaments barbituriques les plus couramment utilisés, ce qui était significatif dans le domaine de la toxicologie clinique et médico-légale.
Détermination de phénobarbital, pentobarbital, amobarbital et sécobarbital dans le lait cru par chromatographie en phase liquide avec pulvérisation électronique Ionisation tandem de spectrométrie de masse.
Une méthode rapide, sensible et spécifique de CL-SM / SM a été développée pour la détermination simultanée de quatre barbituriques (phénobarbital, pentobarbital, amobarbital et sécobarbital) dans du lait cru. Les barbituriques ont été extraits à l’aide d’une extraction liquide-liquide, d’une ultra-sonification et d’une centrifugation, puis purifiés sur une colonne SPE. Les analytes ont été séparés par CLHP sur une colonne CSH C18 éluée en utilisant un mélange (acétonitrile – eau) et détectés par SM / SM. Les taux de recouvrement des barbituriques étaient de 85,0 à 113,5%. La LD était de 5 ng / mL pour les quatre barbituriques. La méthode analytique a montré une bonne linéarité de 10 à 1000 ng / mL; le coefficient de corrélation (r 2) était supérieur à 0,9950 pour chaque barbiturique. Cette méthode a également été appliquée à la détermination de barbituriques dans des échantillons de lait réels et s’est avérée appropriée pour la détermination des résidus de médicaments vétérinaires dans le lait cru (Tian et al., 2017).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’EPILEPSIE ET LE PHENOBARBITAL
I GENERALITES SUR L’EPILEPSIE
I.1 DEFINITIONS
I.2 CLASSIFICATION
I.3 Épidémiologie
I.4 Diagnostic de l’épilepsie
I.5 Traitement
I.5.1 Traitement médicamenteux
I.5.2 Traitement non médicamenteux
II GENERALITES SUR LE PHENOBBARBITAL
II.1 Historique
II.2 Structure et Synthèse chimique du phénobarbital
II.3 Propriétés physico-chimiques
II.4 Pharmacologie
II.4.1 Mécanisme d’action
II.4.2 Pharmacocinétique
II.4.3 Pharmacodynamie
II.5 Toxicité
II.5.1 Toxicité aigue
II.5.2 Toxicité chronique
I. DEUXIEME PARTIE : METHODES DE D’ANALYSE DU PHENOBARBITAL DANS DIFFERENTES MATRICES
I OBJECTIFS
I.1 Objectif général
II Méthodologie
III Résultats
III.1 Dosage du phénobarbital dans les matières premières
III.1.1 Titrage potentiométrique
III.1.2 Méthodes chromatographiques
III.1.3 Méthodes spectrales
III.2 Dosage du phénobarbital dans les préparations pharmaceutiques
III.2.1 Méthodes potentiométriques
III.2.2 Méthodes chromatographiques
III.2.3 Dosage de l’éphédrine, théophylline et phénobarbital dans les comprimés par électrophorèse capillaire
III.3 Dans les milieux biologiques
III.3.1 Méthodes chromatographiques
III.3.2 Méthodes spectrales
III.3.3 Méthodes immunologiques
IV Commentaires
CONCLUSION
REFERENCES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *