Méthodes d’apprentissage des leçons et de mémorisation utilisées par les élèves au collège

La transmission des messages électriques dans le processus de mémorisation

    Pour citer Serge Laroche (2001) qui dirigea le laboratoire de Neurobiologie de l’apprentissage et de la mémoire, unité X1491, à l’Université Paris Sud, à Orsay : « La mémoire est l’une des composantes essentielles de l’intelligence. La façon dont les souvenirs sont « imprimés » dans le cerveau se précise : chaque souvenir est associé à un assemblage spécifique mais remodelable, de neurones ». En effet, le cerveau est composé de plusieurs centaines de milliards de neurones qui sont chacun connecté à plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines ou milliers  d’autres neurones, communiquant entre eux par un code véhiculé sous forme d’impulsions électriques. Un neurone est une cellule du système nerveux, spécialisée dans la communication et le traitement d’informations provenant de l’environnement (externe) ou alors de notre propre organisme (interne). Ces cellules nerveuses sont chacune capable de remodeler et reconfigurer en permanence ses circuits grâce à des mécanismes de plasticité des synapses. En effet, nous pouvons comparer cela à un sentier fréquemment emprunté par des passants (jouant le rôle de l’impulsion électrique) ou l’herbe ne pousse pas, alors qu’un sentier non emprunté va disparaître. Avec cette plasticité cérébrale qui est déterminante d’une part et la régulation rapide de l’expression de nombreux gènes d’autre part, ces deux mécanismes vont concourir au remodelage durable des réseaux neuronaux à la base de la formation de traces mnésiques stables (Laroche, 2006). « Ils nécessitent l’activation de récepteurs spécifiques et un ensemble de cascades d’activations moléculaires permettant la conversion des signaux extracellulaires en changement fonctionnel de la connectivité neuronale » (Laroche, 2006).

L’apprentissage chez l’apprenant

   L’apprentissage chez l’apprenant est essentiellement basé sur trois grands cadres théoriques constitutifs de la psychologie des apprentissages. Ils seront présentés de manière succincte à partir de quelques-uns des concepts qui les caractérisent : behaviorisme; constructivisme; socioconstructivisme. Néanmoins, le modèle traditionnel d’enseignement soit le modèle transmissif sera tout d’abord développé.
 Le modèle traditionnel d’enseignement : le modèle transmissif Ce premier modèle se base sur le transfert de connaissance entre le professeur qui est détenteur du savoir, l’élève qui est le réceptacle de ses connaissances (tête vide). C’est donc autour de la prestation du cours réalisé par l’enseignant que s’organise la classe. (Barnier).
 Le behaviorisme Le behaviorisme, terme créé en 1913 par les américains Watson et Skinner à partir du mot behavior, qui signifie « comportement ». Le behaviorisme représente la science psychologique qui s’intéresse uniquement au comportement observable de l’humain et qui ne se préoccupe pas des processus internes qui interviennent dans l’apprentissage des individus. (Deleau, Weil-Barais. 2004 : 22). C’est pour cela que les béhavioristes s’intéressent particulièrement aux comportements visibles, plus précisément les comportements observables des individus qui devront être mis en œuvre en cours d’apprentissage. Du point de vue de l’enseignement, les béhavioristes considèrent l’apprentissage comme une modification durable du comportement résultant d’un entraînement particulier qui peut être opérationnalisé par des objectifs d’apprentissage dans un renforcement positif en cas de bonnes réponses (Deleau, Weil-Barais. 2004 : 21). Selon eux, l’apprentissage est conditionné par l’environnement.
 Le constructivisme Pour Piaget, à l’origine du modèle constructiviste, il ne suffit pas de voir ou de percevoir pour construire son apprentissage, mais aussi d’agir et surtout d’expérimenter. Pour lui, l’esprit humain est conçu comme une structure qui évolue. Ainsi, l’apprentissage est dépendant du développement des structures cognitives (Deleau, Weil-Barais. 2004 : 22-24). En effet cette approche constructiviste reconnaît que l’apprentissage est une activité qui nécessite des processus cognitifs. C’est justement parce que l’homme est un être actif, qu’il va acquérir et enrichir ses connaissances au fur et à mesure de ses expérimentations. Jean Piaget a centré ses recherches sur une modélisation que l’on nomme la psychologie cognitive. Cette construction fournira des élèves actifs et autonomes qui pourront s’auto-diriger en fonction de leur environnement (Deleau, Weil-Barais. 2004 : 25).
 Le socioconstructivisme Cette théorie, principalement développée par Vygotski en 1985, considère que l’apprentissage est comme le résultat de l’activité socio-cognitive lié aux échanges didactiques, c’est-à-dire les échanges entre enseignants-élèves et élève-élèves, par imitation, collaboration, ou par coopération. L’apprentissage intervient, selon Vygotski, dans la « zone proximale de développement » qui montre que pour progresser, l’élève doit être sollicité par l’adulte au-delà de ce qu’il peut faire tout seul, par rapport à ses pré-requis (Deleau, Weil-Barais. 2004 : 25).

Discussion

     Nos résultats ne nous ont pas permis de mettre en évidence l’existence du lien entre les conditions de révision des élèves et leurs résultats scolaires, de même que la relation entre la durée de révision et la diminution de leurs moyens au cours des classes. Il est vraisemblable que nos échantillons d’élèves étaient trop faibles pour dégager des résultats statistiquement significatifs. Néanmoins, des tendances se sont dégagées et seront exploitées dans notre discussion. Des schémas quasiment similaires sont observés pour chaque niveau, sauf pour la variation du temps passé à réviser, car les élèves de 6ème révisent plus de 4 heures par semaine par rapport autres classes. Ils sont plus attentifs en cours et passent beaucoup moins de temps dans des outils numériques par rapport aux autres classes. Il semblerait donc que le type d’entrée sensorielle (mémoire sensorielle) n’impacte pas le résultat scolaire en lui-même, mais que la répétition, l’attention, et le temps consacré à des outils numériques ont plus d’impact sur les résultats scolaires que l’unique canal de la mémoire sensorielle. Il existe une hétérogénéité au sein même des classes. Plus l’élève sera dans une classe supérieure, et plus il sera sensible aux éléments perturbateurs pouvant le distraire de son apprentissage. D’autre part, au sein des classes, nous remarquons que les filles sont beaucoup plus assujetties à l’utilisation des outils numériques et notamment du téléphone portable par rapport aux garçons. En effet, les élèves utilisent les outils numériques (télévision, ordinateur, tablette etc…) et plus particulièrement leurs téléphones portables de manière abusive et non pour augmenter leurs connaissances. Ce qui est d’autant plus alarmant, c’est que les données ainsi obtenues en montrent un usage journalier. Il faut prendre aussi en compte d’autres critères comme le fait qu’il existe beaucoup d’autres facteurs qui influencent la réussite scolaire des élèves. Parmi ces facteurs, nous pouvons parler du revenu de la famille, si c’est une famille monoparentale ou recomposée, et de l’emploi des parents car en effet, si les parents sont au chômage et touchent le revenu de solidarité active ou autre revenu, il est difficile d’imaginer dans le cas de l’exemplarité celuici dire à son enfant de travailler à l’école pour trouver un travail convenable, alors qu’il reçoit une somme d’argent n’ayant lui-même pas d’emploi. Ceci crée des élèves décrocheurs du système scolaire. Il faut considérer l’intérêt de l’élève pour la discipline ou encore les études. Bien que notre étude ait été réalisée de manière précise, il aurait fallu prolonger celle-ci sur plusieurs années pour avoir un suivi des élèves sur leur méthode et leur évolution au fil des classes. L’association entre les informations, le contexte, les sons, les images, les émotions ou encore la motivation sont des éléments qui permettent un passage dans la mémoire à court et long terme et donc est important pour la mémorisation. Plus les adolescents prennent de l’âge et plus ils auront une ou plusieurs distractions autre que l’école.

Conclusion

     Pour conclure, nous pouvons dire qu’il semblerait que les élèves qui travaillent dans des conditions favorables, reviennent régulièrement sur leurs leçons réussissent mieux que les autres. Dans ce cas, le temps de sommeil convenable (sept à neuf heures/nuit) est plus important chez les 4ème et 3 ème par rapport aux autres classes. D’autre part, il semble que nos résultats nous indiquent qu’il n’y a aucun lien entre la classe et les conditions de révision des élèves et donc cela n’est pas responsable des résultats du niveau de chaque classe et qu’il n’y a aucun lien entre le temps de révision de ces classes et leurs résultats scolaires. Cependant, ils n’existent pas de relation entre types de mémoire sensorielle et réussite scolaire. Les élèves qui travaillent en considérant qu’ils possèdent une mémoire kinesthésique ou visuelle ou auditive ne réussissent pas mieux par rapport aux autres. Nous pouvons même dire que l’on a une uniformité des conditions de révision des élèves, c’est-à-dire qu’ils passent tous par différents moyens de mémorisation de leurs leçons et non par une méthode spécifique de leur « type de mémoire ». D’autre part, les développements et les changements liés à l’âge des élèves ont des implications importantes à la fois pour l’éducation, la mémorisation mais aussi les apprentissages effectués dans la classe (Bauer, J. et Varga, N, 2016 : 156). Afin d’améliorer le processus de mémorisation chez les élèves, nous pouvons nous intéresser à la mémoire épisodique qui peut être sollicitée dans le cadre d’une situation déclenchante et de contextualisation du contenu de l’enseignement qui peut éventuellement amener l’élève, à partir de souvenirs ou connaissances personnelles, de créer des associations qui permettent une meilleure mémorisation. D’autre part, la mémoire de travail qui permet de retenir des informations sur une durée limitée a une importance déterminante dans des contextes éducatifs où l’information qui doit être maintenue et traitée par l’élève est fournie par l’enseignant (Bauer, Varga. 2016 :150). « Il existe des relations fortes entre mémoires de travail et performances scolaires » (Bauer, Varga. 2016 :176), ce qui suggère qu’il faudra plutôt encourager l’utilisation de celle-ci pour pouvoir faire l’information passée dans le long terme pour y être stockée.

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. CADRE THEORIQUE
1) ORGANISATION ANATOMIQUE DE LA MEMOIRE
a) L’encéphale
b) La transmission des messages électriques dans le processus de mémorisation
2) LES DIFFERENTES PHASES DU PROCESSUS DE MEMORISATION
a) Encodage
b) Stockage
c) Récupération
3) LA PLURALITE DE LA MEMOIRE
a) Les codes sensoriels (ou mémoires sensorielles, ou registres d’informations sensorielles)
b) La mémoire à court terme
c) La mémoire à long terme
4) LES AUTRES FACTEURS LIES AU PROCESSUS DE MEMORISATION
5) CONCEPT DE L’APPRENTISSAGE ET DE LA MEMOIRE CHEZ L’APPRENANT
a) L’apprentissage chez l’apprenant
b) L’évolution conceptuelle de la mémoire chez l’apprenant
III. OBJET D’ETUDE
1) PROBLEMATIQUE
2) HYPOTHESES DE TRAVAIL
IV. METHODOLOGIE
1) PRESENTATION DU LIEU D’OBSERVATION
2) LES MODES DE COLLECTE DES DONNEES
3) LE DEROULEMENT DE L’ETUDE
4) METHODES D’ANALYSE DES DONNEES
V. RESULTATS
1) RESULTATS EN FONCTION DES CLASSES
a) Durée de travail personnel par semaine en fonction du sexe et du niveau
b) Les différents contextes dans lesquels les élèves révisent
c) Les différentes activités durant le temps libre des élèves en fonction du niveau
d) La préparation pour une évaluation
e) Durant la séance de cours
f) Répartition du temps de sommeil des élèves
g) Temps passé devant votre ordinateur, téléphone portable, tablette, jeux vidéo ou télévision par jour
2) EVOLUTION DES RESULTATS DU PREMIER TRIMESTRE DANS LE DOMAINE DE LA SCIENCE DE LA VIE ET DE LA TERRE POUR LES CLASSES DE 6 EME A LA 3 EME
3) RELATION ENTRE CONDITIONS DE REVISIONS DES COURS ET RESULTATS SCOLAIRES
4) RELATION ENTRE TEMPS DE REVISION ET RESULTATS SCOLAIRES
VI. DISCUSSION
VII. CONCLUSION
VIII. BIBLIOGRAPHIE
IX. ANNEXES
X. TABLE DES ANNEXES
XI. TABLE DES FIGURES
XII. LISTE DES TABLEAUX
XIII. LISTE DES ORGANIGRAMMES
XIV. LISTE DES GRAPHIQUES
XV. LISTE DES DIAGRAMMES EN TOILE D’ARAIGNEE
RESUME

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