Méthodes basées sur la connaissance de la période féconde

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

CONSULTATION DE CONTRACEPTION

La consultation de contraception est basée sur le modèle BERCER élaboré par l’OMS en 1998.
Le but est de prescrire une méthode appropriée à chaque femme.
 Bienvenue :
C’est le temps d’accueil de la consultante, fixation des objectifs et du déroulement de la consultation, en établissant une relation de confiance.
 Entretien :
Il regroupe l’interrogatoire et l’examen physique de la consultante.
L’interrogatoire est le temps le plus important, il doit préciser [9,10]:
• Ce que la consultante fait : profession, étude, couverture sociale, niveau de ressources.
• Ce qu’elle a : l’âge, les antécédents :
– gynécologiques: âge de la ménarche, caractéristiques des cycles et des règles, date de dernière règles, troubles fonctionnels gynécologiques (dysménorrhée, syndrome prémenstruel, métrorragies, douleurs pelviennes, leucorrhée, mastodynie,
dyspareunie), tumeurs bénignes du sein, et affection de l’utérus (anomalies utérines, cancer du col ou de l’endomètre, fibrome, infection…), saignements vaginaux inexpliqués.
– obstétricaux: nombre de grossesses antérieures, l’âge lors de son premier enfant, nombre et âge actuel des enfants ainsi que leur poids de naissance, un allaitement maternel éventuel et sa durée, HTA gravidique, cholestase gravidique, diabète gestationnel, herpes gestationnel, béance cervico-isthmique, les accouchements antérieurs et leurs modalités (césarienne), les fausses couches spontanées ou provoquées avec les techniques utilisées et les complications, une grossesse extra-utérine avec le côté et l’intervention appliquée.
– contraceptifs: nature, durée, tolérance, efficacité et motifs d’éventuelle inter-ruption des méthodes contraceptives déjà utilisées.
– Chirurgicaux : chirurgie pelvienne compliquée d’adhérence ou d’endométriose, appendicectomie compliquée de péritonite, chirurgie mammaire, cholécystectomie
– Médicaux : HTA, maladies thromboemboliques et cardio-vasculaires, diabète plus de 20 ans ou compliqué, hyperlipidémie avérée, migraine sans symptôme neurologico-facial, cholécystopathie, tumeur maligne confirmée ou suspectée, adénome ou carcinome hépatique ou autre affection du foie sévère, tumeur hypophysaire, maladies systémiques, obésité, prise médicamenteuse, tabagisme, exposition éventuelle au diéthylstilbestrol in utero chez la mère.
– Familiaux : âge de la ménopause, maladies thromboemboliques, troubles de l’hémostase, maladies cardiovasculaires chez un parent, hyperlipidémie, diabète, cancer du sein (a fortiori dans les deux lignées) en particulier à un jeune âge, cancer de l’ovaire, terrain migraineux.
• Ce qu’elle sait : vis-à-vis de la contraception.
• Ce qu’elle croit : ses pensées au sujet des méthodes contraceptives.
• Ce qu’elle ressent : vis-à-vis de sa vie sexuelle et de sa contraception (si elle utilise déjà une méthode contraceptive).
• Ce qu’elle a envie : désir futur de grossesse, par rapport à son suivi.
L’examen physique se fait sur une femme nue de préférence, vessie évacuée. Il doit préciser [10] :
• Examen général : la taille, le poids et la TA
• Inspection : noter un éventuel hirsutisme et ses caractéristiques, acné, varices, seins.
• Palpation : palpation des seins et recherche de galactorrhée, palpation des aires ganglionnaires, palpation de l’hypochondre droit à la recherche d’une affection hépatique.
• Auscultation : auscultation cardiaque.
• Examen gynécologique : recommandé lors du premier entretien. Il commence par l’inspection minutieuse de la vulve et se poursuit par l’examen du col utérin, après la mise en place d’un spéculum :
– Col : préciser sa taille, son orientation, le degré d’ouverture, lésions (ectropion, cervicite, ulcération …), frottis de dépistage, peut être compléter par un test au lugol.
– Mucus cervical : abondance, filance, limpidité.
– Vagin : lésions, vaginite, leucorrhée et ses caractéristiques.
– Toucher vaginal avec examen minutieux de l’utérus et peut être complété par un toucher rectal.
 Renseignement :
Le prestataire informe et assure une bonne compréhension sur la contraception : mode d’emploi, efficacité, avantages, inconvénients, contre-indications, effets secondaires. Il doit s’appuyer sur des documents visuels ou des échantillons.
 Choix :
Le prestataire aide la patiente dans son choix afin d’adapter la méthode à sa mode de vie, à sa situation familiale et à ses préférences, tout en exposant les bénéfices et les risques des différentes méthodes. Mais la décision finale appartient à la consultante.
 Explication :
Le prestataire explique l’usage de la méthode choisie par la consultante, l’informe sur les effets secondaires et indique le programme de suivi.
 Retour :
Le prestataire réévalue la méthode, son utilisation et vérifie qu’elle soit adaptée. Il donne ensuite rendez-vous pour la consultation de suivi.

LES DIFFERENTES METHODES CONTRACEPTIVES

Les pilules contraceptives

• Les contraceptifs oraux ou pilules contraceptives, pris par voie orale, contiennent des hormones, en proportion variable, à base de stéroïdes de synthèse [7].
• L’estrogène est toujours de l’éthinyl-estradiol. Les progestatifs sont variables [7].
– Dérivés de la nortestotérone (1ère génération : Noréthistérone, Norgestriénone,
Lynestrénératiol ; 2è génération : Norgestrel, Lévonorgestrel ; 3è génération : Désogestrel, Norgestimate, Gestodène
– Dérivés de la 17-hydroxy-progestérone : acétate de chlormadinone, acétate de cyprotérone
– Dérivés de la spironolactone : drospirénone
– Progestatif hybride : Diénogest
– Dérivé de la Norprégnane : acétate de nomégestrol
• Il existe 2 catégories de pilules contraceptives : les pilules estroprogestatives ou pilules combinées et les pilules à progestatives seules.

Les pilules estroprogestatives

• Les pilules combinées sont de trois types [7,8] :
– les pilules monophasiques : le dosage d’Ethynilestradiol est constant ainsi que le dosage du progestatif pendant toute la plaquette.
– Les pilules bi phasiques : les dosages d’Ethynilestradiol sont constants ou varient selon deux paliers, les dosages de progestatif varient selon deux paliers.
– Les pilules tri phasiques : les dosages d’Ethynilestradiol sont constants ou varient selon deux paliers, les dosages de progestatif varient selon trois paliers.
• Principes et modes d’action : les pilules sont absorbées par voie digestive, ayant un métabolisme hépatique et une élimination biliaire. Le mode d’action est basé sur le rétrocontrôle négatif sur l’axe hypothalamo-hypophysaire, inhibant les sécrétions de FSH et de LH, empêchant la croissance folliculaire ainsi l’ovulation, et les sécrétions ovariennes (ovaires mis au repos). Ils agissent également sur l’imperméabilisation de la glaire cervicale et la modification de l’endomètre devenant inapte à la nidation [7].
• Efficacité : très bonne. L’indice de Pearl se situe entre 0 et 0,7 lorsqu’elle est parfaitement utilisée. Le taux d’échec le plus élevé est observé chez les femmes pesant plus de 73kg [8]. L’efficacité dépend de la motivation de l’utilisatrice. L’échec contraceptif est causé surtout par les oublis fréquents de la prise [9]. Aussi certains médicaments diminuent l’efficacité des contraceptifs oraux : les antibiotiques tels la rifampicine, la griséofulvine ; les anticonvulsivants : la phénytoine, la carbamazépine, les barbituriques, la primadone.
• Sécurité : le risque vasculaire est le principal préjudice de la pilule. En effet, les progestatifs augmentent le risque de thrombose artérielle, les estrogènes augmentent le risque de thrombose veineuse profonde [7]. Une HTA survient chez 1 à 2 % des utilisatrices. En outre, la pilule augmente légèrement le risque de cancer au niveau de certains sites : seins, col, foie et favorise la croissance des tumeurs bénignes à type d’adénome ou d’hyperplasie nodulaire focale [11].
Les autres complications résident sur les modifications métaboliques (insulino résistance et augmentation de la glycémie sous stimulation, augmentation des taux plasmatiques des triglycérides et du HDL-cholestérol, et diminution du LDL-cholestérol). La pilule augmente l’incidence des lithiases biliaires et des ictères cholé statiques [12].
• Tolérance : Certains effets secondaires, non dangereux pour la santé peuvent apparaître telles la prise de poids (rétention hydro sodée par l’estrogène et l’effet anabolisant du progestatif) et les métrorragies de faible abondance (spotting). Les autres incovenients sont : les mastodynies (hyperestrogénie), les aménorrhées, les céphalées, les troubles veineux et jambes lourdes, trouble de la libido, le nervosisme ou dépression. Les complications ophtalmologiques ou ORL sont exceptionnelles [7].
• Les effets secondaires bénéfiques :
– Par effets anti gonadotrope et anti ovulatoire cyclique : régularisation des cycles menstruels, amélioration de la dysménorrhée et du syndrome prémenstruel, diminution de la fréquence du kyste fonctionnel de l’ovaire, de l’acné, du cancer épithélial de l’ovaire, diminution du risque de grossesse extra-utérine ;
– Par effets antiestrogéniques du progestatif : diminution de l’abondance des règles ainsi que l’anémie ferriprive, diminution de l’hyperplasie endométriale ainsi que le cancer de l’endomètre, diminution de la mastopathies bénignes, diminution des endométrites et des infections génitales hautes ;
– Par les effets de l’estrogène : augmentation de la densité minérale osseuse si utilisation prolongée ou en péri ménopause,
– Par l’effet de l’estrogène et du progestatif : diminution du cancer du col,
– Mécanisme immunologique : diminution de la polyarthrite rhumatoïde et de la sclérose en plaque [9]
• Réversibilité : excellente
• Contre-indications : [7]
– Détectées à l’interrogatoire : allaitement (les 6 premiers mois), diabète insulino-dépendante, tabagisme (>15cigarettes/jour) et âge plus de 35 ans, antécédents thromboemboliques, dyslipidémies sévères, cancer, HTA, obésité, lupus, ictère cholestatique,pathologies hépatiques, traitements par antibiotiques ( rifampicine, griséofulvine), anticonvulsivants ( phénytoine, carbamazépine, barbiturique, primadone), saignements vaginaux d’étiologie inconnue…
– Détectées par l’examen physique : cancer du sein, hépatite virale évolutive, cirrhose, tumeur du foie (maligne ou bénigne), maladie vasculaire, thrombose veineuse profonde, TA supérieure ou égale à 14/9.
• Les femmes infectées par le VIH ou atteintes du SIDA, ou suivant un traitement antirétroviral à l’exception de la Ritonavir (réduit l’efficacité du contraceptif oral combiné), peuvent utiliser les contraceptifs oraux combinés [9].
• Les indications spécifiques : désir de contraception sûre et efficace, adolescente, règles abondantes et douloureuses, rapports sexuels fréquents, femme anémique, antécédent ou à risque d’une maladie inflammatoire pelvienne, notion de kyste fonctionnel de l’ovaire, cycles irréguliers, l’acné, en péri ménopause sans contre-indication [7, 9].

Les pilules progestatives (contraceptif oral à progestatif seul ou « minipilule »)

Ce sont des pilules contraceptives contenant un progestatif très faiblement dosé [7].
• Modes d’action : les progestatifs sont des agonistes des récepteurs de la progestérone. Leurs actions principales consistent à l’imperméabilisation de la glaire cervicale et à l’inhibition de l’ovulation. Secondairement, ils diminuent la motilité et l’activité des cils au niveau des trompes diminuant le déplacement des spermatozoïdes et de l’ovule. Ils ont aussi une action antinidatoire en diminuant la prolifération de l’endomètre et la rendant inactive [9].
• Efficacité : dépend surtout de l’utilisatrice et de l’observance. Si elle est prise par jour, on observe moins d’une grossesse pour 100 femmes allaitantes pendant la première année (3 grossesses sur 1000 femmes), aussi moins d’une grossesse pour 100 femmes non allaitantes (9 grossesses sur 1000 femmes). Telles qu’elle est utilisée couramment, on observe environ 1 grossesse pour 100 femmes allaitantes et 3 à 10 grossesses pour 100 femmes non allaitantes pendant la première année [9].
• L’utilisation des progestatifs seuls ne constitue pas un risque pour la santé.
• Tolérance : des utilisatrices constatent une irrégularité des cycles menstruels avec saignement prolongé moins fréquent, une aménorrhée du post-partum prolongée. On pourrait observer aussi un taux élevé de kyste fonctionnel ovarien [9].
• Les contre-indications : [7]
– Trouvées à l’interrogatoire : allaitement (les 6 premières semaines), états cardio-vasculaire : antécédent d’accident vasculaire cérébral, antécédent de maladie cardiaque ischémique ; traitements : antibiotique (rifampicine), griséofulvine, anticonvulsivants (phénytoine, carbamazépine, barbituriques, primadone), pathologies reproductives : saignements vaginaux inexpliqués, antécédent de cancer du sein.
– Trouvées à l’examen physique : cancer du sein, pathologies hépatiques, états cardio-vasculaires : maladie cardiaque ischémique, thrombose veineuse profonde.
Les femmes infectées par le VIH, atteintes du SIDA, prenant un antirétroviral à l’exception du ritonavir, peuvent prendre une pilule progestative [9].
• Les indications spécifiques : pratiquement, toutes les femmes peuvent utiliser la pilule progestative sans risque mais spécifiquement pour les femmes qui ont des contre-indications aux estrogènes et qui allaitent à plus de 6 semaines [7].
• Réversibilité : bonne

Les contraceptifs injectables

Les contraceptifs à progestérone seul

• L’acétate de médroxyprogestérone (DMPA) et l’énanthate de noréthistérone (NET-EN) sont des contraceptifs injectables contenant chacun un progestatif analogue à la progestérone, administrés par voie intra-musculaire afin d’assurer une contraception de longue durée. Ils sont injectés tous les trois mois ou tous les deux mois [13].
Le DMPA est l’injectable le plus utilisé (Depo-provera*).
• Modes d’action : l’effet contraceptif est lié à l’inhibition de l’ovulation, à l’imperméabilisation de la glaire et à la modification de l’endomètre pour un effet antinidatoire [7].
• Efficacité : très bonne. Les progestatifs injectables sont considérés comme très efficaces par l’OMS, le taux de grossesses non souhaitées pour 100 femmes pendant la première année d’utilisation correcte et régulière est de 0,3 [9].
• Les effets secondaires bénéfiques : la DMPA peut être utilisée dans les traitements des pathologies gynécologiques telles l’hyperménorrhée (réduit l’anémie), la dysménorrhée, la douleur associée à l’endométriose. Elle réduit également le risque de cancer du corps de l’utérus, de cancer de l’ovaire, de kystes ovariens et de salpingites [7].
• Les principaux effets secondaires sont l’irrégularité du cycle menstruel et des saignements (fréquence des spotting ou de l’aménorrhée) ainsi que la prise de poids. [7]. Une perte de la densité osseuse est aussi remarquée chez des utilisatrices prolongées [9]. Les autres effets secondaires possibles mais rares sont la céphalée, la dépression, la diminution de la libido, l’acné, le ballonnement ou relâchement abdominal [7].
• Réversibilité : le retour de fécondité est possible une fois que les injections sont arrêtées (environ 4 mois pour DMPA et 1 mois de plus pour NET-EN) [13].
• Les contre-indications à la méthode : [7]
– Découvertes à l’interrogatoire : allaitement lors des 6 premières semaines, diabète compliqué ou plus de 20 ans, états cardio-vasculaires : antécédent de maladie cardiaque ischémique ou d’accident vasculaire cérébral, les pathologies reproductives telles les saignements vaginaux inexpliqués, l’antécédent de cancer du sein.
– Découvertes à l’examen physique : cancer du sein, hépatite virale évolutive, cirrhose, tumeur du foie (maligne ou bénigne), états cardio-vasculaires : maladie vasculaire, thrombose veineuse profonde, tension supérieure ou égale à 16/10.
• Les femmes infectées par le VIH, ou atteintes du SIDA, prenant un antirétroviral peuvent utiliser les contraceptifs injectables mais sont vivement conseillées à utiliser des préservatifs pour éviter la transmission du VIH et des autres IST.

Les contraceptifs injectables combinés

• Ce sont des contraceptifs injectables contenant un progestatif et un estrogène injectés par voie intramusculaire tous les mois [13].
Les plus connus sont l’acétate de médroxyprogestérone (MPA)/estradiolcypionate et l’énanthatenoréthistérone (NET-EN)/ estradiol.
• Efficacité : si les femmes respectent leurs injections à temps, il existe moins d’une grossesse pour 100 femmes pendant la première année (5 grossesses pour 10 000 femmes). Tels qu’utilisés couramment, il existe 3 grossesses pour 100 femmes utilisant les injectables combinés pendant la première année [9].
• Mode d’action : principalement, ils inhibent l’ovulation [7].
• Risques et avantages pour la santé, contre-indications, indications spécifiques sont analogues des contraceptifs oraux combinés. A l’exception, une femme peut utiliser l’injectable combiné si sa maladie du foie, de la vésicule biliaire est légère [9].
• Effets secondaires : modifications du saignement menstruel (saignement irrégulier, plus léger et moins durable ou plus prolongé, peu fréquent voire aménorrhée), prise de poids, céphalée, douleurs mammaires, étourdissements [13].
• Réversibilité : le retour de la fécondation se fait un mois de plus que la plupart des méthodes [9].

Les implants

• L’implant sous-dermique est une méthode de contraception de longue durée utilisant un progestatif diffusé lentement à travers un ou des bâtonnet(s) ou des capsules sous la peau du bras [14]. Il existe de nombreux types de bâtonnets : 2 bâtonnets efficaces pendant 5 ans, 1 bâtonnet efficace pendant 3 ans, 2 bâtonnets efficaces pendant 4 ans, 6 capsules à 5 années d’utilisation [14].
• Modes d’action : principalement, imperméabilisation de la glaire cervicale. Ils bloquent occasionnellement l’ovulation et entraînent une légère atrophie de l’endomètre [7].
• Efficacité : très bonne. L’indice de Pearl est chiffré à 0,00. L’efficacité est réduite chez les femmes obèses [9].
• Complications : infections de la zone d’insertion, retrait difficile (peu courante), expulsion des implants [9].
• Effets secondaires : changement du mode de saignement (saignement peu fréquent ou aménorrhée), céphalée, douleur abdominale, acné, prise de poids, seins endoloris, étourdissement, saute d’humeur, nausée [7].
• Pas de risque connu pour la santé.
• Avantages pour la santé : ils aident à protéger contre les inflammations pelviennes, les anémies, les douleurs de l’endométriose, la dysménorrhée, la grossesse extra-utérine [7].
• Réversibilité : excellente et rapide.
• Contre-indications : similaires à toutes les contre-indications des contraceptifs à progestatifs.
• Indications spécifiques : l’implant est conseillé aux femmes désirant une contraception de longue durée, celles voulant espacer la naissance d’au moins 2 à 3 ans ou voulant arrêter de procréer, aux femmes ayant une contre-indication à l’estrogène, ou à maladie chronique qui ne peuvent pas être enceinte. C’est aussi un bon choix pour les femmes qui allaitent (après 6 semaines) [7].
• Calendrier de suivi : 1er contrôle : après une semaine (vérifier cicatrisation), 2e contrôle : après 3 mois, contrôles suivants : tous les 6 mois pendant la première année, puis tous les ans [9].

Les dispositifs intra-utérins (DIU)

Ce type de dispositif intra-utérin (appelé aussi stérilet) est inséré dans la cavité utérine et assure une contraception à long terme réversible.

Le DIU au cuivre

Un DIU au cuivre se compose d’un support en plastique radio opaque, à bras latéraux flexibles, autour duquel s’enroule un fil de cuivre.
• Mode d’action : il s’agit d’un effet cytotoxique du cuivre sur les gamètes à l’origine d’une altération des spermatozoïdes, entrainant ainsi une inhibition de la fécondation [15]. Certains DIU au cuivre sont indiqués dans la contraception d’urgence [9]
• Efficacité : très bonne. Le pourcentage de grossesses non désirées dans la première année d’utilisation est inférieur à 1. Il est de 0,6 % en utilisation correcte et régulière.
Un petit risque de grossesse subsiste au-delà de la première année [9].
• Risques pour la santé : anémie (si la ferritinémie est déjà faible avant la pose, et saignements mensuels abondants), infection pelvienne (prédisposition d’une infection à chlamydia ou à gonorrhée) [7].
• Avantage pour la santé : peut aider à protéger contre le cancer de l’utérus.
• Effets secondaires : ménométrorragie, dysménorrhée et leucorrhées exacerbées par la présence du DIU et de son fil [9]. Les risques de maladie inflammatoire pelvienne (MIP) et de grossesse extra-utérine (GEU) sont rares.
• Complications : perforation utérine par le DIU généralement contemporaine de ’insertion, fausse couche, naissance prématurée ou infection dans le cas d’une femme enceinte porteuse de DIU [9].
• Réversibilité : bonne.
• Contre-indications [7] :
– Trouvées à l’interrogatoire : avortement septique jusqu’à guérison complète, trouble de la crase sanguine, risque accru d’Infection Sexuellement Transmissible, haut risque de VIH, VIH positif ou SIDA, Maladie inflammatoire pelvienne moins de 3 mois, post-partum moins de 4 semaines.
– Trouvées par l’examen physique : grossesse, cancer de l’utérus, infection puerpérale, maladie inflammatoire pelvienne.
• L’infection par le VIH n’est pas une contre-indication [9].
• Les populations cibles : les femmes pendant les 6 premiers mois d’allaitement dont l’utilisation de pilule combinée est contre-indiquée, femmes ayant accouché au moins une fois et qui veulent une contraception efficace d’assez longue durée, pour qui les hormones sont contre-indiquées, et en fin pour celles qui ne savent pas se soumettre à la prise quotidienne [7].
• Les consultations de suivi gynécologique sont programmées 1 à 3 mois après la pose puis 1 fois par an, indépendamment d’une demande particulière de la femme. L’objectif de la 1re consultation de suivi est de s’assurer que le DIU est bien toléré, qu’il n’a pas été expulsé et que sa pose n’a pas provoqué d’inflammation pelvienne.

Le DIU au Lévonorgestrel

• C’est une armature en plastique en forme de T qui libère régulièrement de petite quantité de Lévonorgestrel (progestatif) chaque jour insérée dans l’utérus [9].
• Mode d’action : essentiellement modification de l’endomètre devenant défavorable à la nidation, à la survie et à la migration des spermatozoïdes [7].
• Efficacité : très bonne. l’indice de Pearl est de 0,2. Le risque de grossesse augmente un peu au-delà de la première année d’utilisation [9].
• Pas de risque connu pour la santé
• Effets secondaires : changement dans le mode de saignement (saignements irréguliers, peu fréquents, voire aménorrhée, saignements peu abondants et moins de jours de saignements), des céphalées, acné, seins endoloris, nausée, prise de poids, saute d’humeur, étourdissements. Il est possible d’avoir de kystes ovariens [15].
• Effets secondaires bénéfiques : aide à protéger contre le risque d’anémie, d’inflammation pelvienne ; diminue les crampes menstruelles, les symptômes d’endométriose [15].
• Les quelques complications rares sont similaires au DIU au cuivre
• Contre-indications : grossesse, MIP, inféction génitale basse, dysplasie cervicale, malformation utérine, tumeurs sensibles aux progestatifs… [9].
• Le rythme de suivi est identique au DIU au cuivre.

Les contraceptifs d’urgence

La contraception d’urgence est utilisée pour éviter la grossesse après un rapport sexuel non protégé, un échec de contraception, un usage défectueux d’une méthode contraceptive, ou en cas d’agression sexuelle [9].
Les contraceptifs d’urgence ne vont pas interrompre une grossesse établie ou provoquer une malformation fœtale.
La pilule contraceptive d’urgence
Appelée aussi « pilule du lendemain » ou « contraceptif après le coït », la pilule contraceptive d’urgence est une pilule qui contient uniquement un progestatif ou un progestatif et un estrogène [16].
• Il existe les pilules à progestatif uniquement (lévonogestrel, norgestrel..) et les pilules combinées (estrogène et progestatif).
• Mécanismes d’action : dépend du moment d’utilisation durant le cycle menstruel : empêche ou retarde l’ovulation, modifie l’état de l’endomètre le rendant non réceptif à l’œuf fécondé. Elle ne fonctionne pas si la femme est déjà enceinte [16].
• Efficacité : 1 femme sur 100 peut tomber enceinte après un rapport sexuel non protégé et qui a pris une pilule d’urgence progestative après, 2 femmes sur 100 peuvent encore tomber enceinte après rapport sexuel non protégé et qui a pris une pilule d’urgence combinée après [9].
• Réversibilité : immédiate (la femme peut tomber enceinte si le rapport sexuel se fait après la prise de la pilule).
• Effets secondaires indésirables: légers saignements 1 à 2 jours après la prise, les règles arrivent plus tôt ou plus tard, autres : nausées, vomissements, douleurs abdominales, seins endoloris, étourdissement, fatigue, céphalée.
• Contre-indications : aucun.
• Mode de prise : elle doit être prise aussi tôt que possible et pas plus tard de 72h après le rapport sexuel. Elle peut être prise à n’importe quel moment du cycle.
• Elle ne devra pas être employée comme une contraception régulière [9].

Les patchs et anneaux vaginaux contraceptifs combinés

Le patch contraceptif est un carré fin de plastique souple porté par le corps qui libère continuellement un estrogène et une progestérone [17].
L’anneau contraceptif est un anneau souple placé dans le vagin qui libère continuellement un estrogène et une progestérone [17].
• Modes d’action : inhibition de l’ovulation, imperméabilisation de la glaire cervicale, et amincissement de l’endomètre [17].
• Efficacité : ce sont de nouvelles méthodes contraceptives. Les essais cliniques montrent qu’ils ont la même efficacité que les pilules combinées. Cette efficacité est légèrement réduite chez les femmes pesant plus de 90kg dans le cas du patch [9].
• Les avantages et les risques pour la santé équivalent à ceux des contraceptifs oraux combinés.
• Les effets secondaires : spotting, métrorragies, vaginites, nausées, vomissements, céphalées, mastodynies, douleurs abdominales, syndrome grippal. Particulièrement, celles utilisant le patch peuvent présenter une irritation de la peau ou une éruption cutanée à l’endroit de son application, et celles utilisant l’anneau se plaignent des pertes blanchâtres [17].
• Les contre-indications rejoignent celles des contraceptifs oraux combinés.
Ajoutées à ces contre-indications, les femmes ayant : une allergie à l’une des composants de l’anneau, une phobie de toucher son vagin, un prolapsus utérin, ou un cystocèle ou un rectocèle, une sévère constipation, des antécédents de syndrome de choc toxique, et toute condition qui pourrait irriter facilement le vagin sont déconseillées d’utiliser l’anneau [9].
Celles qui sont obèses, plus de 35 ans (du fait du risque élevée de thrombose), qui ont une pathologie de la peau, qui veulent une méthode discrète ne sont pas encouragées à utiliser le patch [9].
• Indications spécifiques : les femmes à la recherche d’un moyen efficace, fiable, pratique. Ils sont excellents pour les femmes qui oublient fréquemment leur pilule et les femmes ne voulant pas dépendre d’un personnel de santé pour leur contraception [9].
• Réversibilité : bonne
• Mode d’emploi : placés à l’endroit requiert pendant 3 semaines et retirés à la 4e semaine (pendant les règles), puis renouvelés [9].
• Suivi : rejoint ceux des contraceptifs combinés.

Les stérilisations

Il s’agit de contraceptions permanentes nécessitant une intervention chirurgicale appliquée [7].

La stérilisation féminine (ligature des trompes)

La stérilisation féminine prévient la grossesse en occluant les trompes de Fallope (dont la fonction est d’acheminer l’ovule de l’ovaire à l’utérus) par différentes techniques, ce qui empêche les spermatozoïdes de rejoindre l’ovule et de le féconder. Elle est surtout faite pour les femmes qui ne veulent plus d’enfants [18].
• C’est l’une des méthodes les plus efficaces. Moins d’une grossesse pour 100 femmes ayant subi la stérilisation féminine pendant la première année (5 pour 1 000) [9].
• Elle n’a pas d’effet secondaire indésirable, le risque de complication chirurgicale et de l’anesthésie sont rares.
• Avantages pour la santé : protège contre les infections pelviennes et les cancers des ovaires [18]
• Complications : infections ou abcès à l’endroit de l’incision, complication de l’anesthésie (extrêmement rares) [18].

La stérilisation masculine (vasectomie)

La stérilisation masculine par vasectomie bloque les canaux déférents qui acheminent les spermatozoïdes à partir des testicules. L’éjaculat (sperme) ne contient donc plus de spermatozoïdes [19].
• Efficacité : très bonne. L’effet contraceptif de la vasectomie n’est pas immédiat, des spermatozoïdes viables pouvant encore être présents dans les canaux déférents et les vésicules séminales. Les patients doivent donc utiliser un autre moyen de contraception jusqu’à ce qu’un spermogramme montre une azoospermie ou seulement quelques rares spermatozoïdes non mobiles (≤ 100 000/ml) dans le liquide spermatique. Le premier spermogramme doit être réalisé. Le pourcentage de femmes présentant une grossesse non souhaitée dans la première année après stérilisation du partenaire masculin est de 0,1 [9].
• Complications : vive douleur dans le scrotum, infections à l’endroit de l’incision, hématome.
• Une infection à VIH ne contre-indique pas une stérilisation cependant des arrangements spéciaux devront être pris pour sa réalisation et l’utilisation de préservatif est recommandée pour prévenir la transmission du VIH ou d’autres IST [9].
• La réalisation d’une stérilisation nécessite une information au préalable et un consentement éclairé [9].
• La stérilisation chez les grandes multipares ou les couples ne désirant absolument plus d’enfants, les femmes à contre-indication absolue de grossesse, ou à contre-indication aux autres méthodes ne doit pas être réalisée si le couple n’a pas encore le nombre d’enfants désirés ou hésite ou instable ou en désaccord ou si la femme a moins de 30 ans [7].

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
1. DEFINITIONS
1.1. Planification familiale
1.2. Contraception
2. CONSULTATION DE CONTRACEPTION
3. DIFFERENTES METHODES CONTRACEPTIVES
3.1. Pilules contraceptives
3.2. Contraceptifs injectables
3.3. Implants
3.4. Dispositifs intra-utérins
3.5. Contraceptifs d’urgence
3.6. Patchs et anneaux vaginaux
3.7. Stérilisations
3.8. Méthodes de barrière
3.9. Méthode MAMA (Méthode d’Allaitement Maternel et d’Aménorrhée)
3.10.Méthodes basées sur la connaissance de la période féconde
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
1. METHODES
1.1.Cadre de l’étude
1.2.Type d’études
1.3.Durée de l’étude
1.4.Période de l’étude
1.5.Population d’étude
1.6.Mode d’échantillonnage et taille de l’échantillon
1.7.Collecte des données
1.8.Saisie et traitement des données
1.9.Considérations éthiques
1.10. Limite de l’étude
1.11. Paramètres d’étude
2. RESULTATS
2.1.Profils sociodémographiques et gynéco-obstétricaux des femmes
2.2.Connaissance des femmes sur la contraception
2.3.Pratique contraceptive des femmes
2.4.Attitude des femmes vis-à-vis de la contraception
2.4.1 Les rumeurs concernant la contraception
2.4.2 Croyance sur ces rumeurs
2.4.3 Satisfaction vis-à-vis des méthodes contraceptives utilisées
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS
1. Atteinte des objectifs
2. Méthodologie
3. Connaissance des femmes sur la contraception
3.1 Connaissance des méthodes contraceptives
3.2 Sources d’information sur la contraception
3.3 Avantages de la contraception
4. Pratique contraceptive des femmes
4.1 Première pratique de méthode contraceptive
4.2 Pratique antérieure de méthode contraceptive
4.3 Pratique contraceptive actuelle
4.4 Motifs de la pratique contraceptive
4.5 Motifs du choix des méthodes contraceptives utilisées
4.6 Motifs de la non-pratique contraceptive
5. Attitude des femmes vis-à-vis de la contraception
5.1 La croyance sur les rumeurs concernant la contraception
5.2 Satisfaction vis-à-vis des méthodes contraceptives utilisées
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *