Méthode multicritère Prométhée et modélisation hydro par HEC-HMS-RAS

Notions de risques et catastrophe

Aléa Tout d‘abord, il est plus juste de parler de l‘aléa avant d‘attaquer tout de suite les deux notions risques et catastrophes. Un aléa représente un phénomène naturel qui est caractérisé par sa probabilité d’occurrence et l’intensité de sa manifestation. Une telle définition correspond à la notion de danger. Ces phénomènes naturels sont considérés comme dangereux d‘abord pour l‘homme, ensuite pour l‘environnement et enfin pour les biens. La notion de vulnérabilité est intégrée par ces deux notions (2).
Vulnérabilité La vulnérabilité qui se définit comme «les caractéristiques et les circonstances d‘une communauté ou d‘un système qui le rendent susceptible de subir les effets d‘un danger Néanmoins, cette définition varie selon l‘étude et comme le rappel Patricia Bouleux, «il y a autant de définitions que d‘indices proposés pour l‘évaluer» (3). Les éléments vulnérables sont ainsi appelés objets à protéger. Ils correspondent alors aux personnes, activités, biens … pouvant être affectés par un phénomène résulte du croisement du phénomène naturel et des éléments vulnérables Il est généré par un danger naturel survenant dans un milieu qui est vulnérable. En effet, on ne parle pas de risque si le phénomène naturel ne menace pas d‘activités humaines. De plus, le risque est plus ou moins important selon la valeur économique, culturel, humaine mise en jeu.
Catastrophe La catastrophe, elle dans sa première définition est comme étant une rupture grave du fonctionnement d‘une communauté ou d‘une société impliquant d‘importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources. Les catastrophes sont donc décrites comme le résultat d‘une combinaison entre l‘exposition à un danger, les conditions de vulnérabilité existantes, et l‘insuffisance des capacités ou des mesures qui visent à réduire ou à faire face aux éventuelles conséquences négatives. Et dans une autre définition, la catastrophe : est une grave perturbation du fonctionnement normal d‘une population ou d‘une société due à l‘interaction de phénomènes physiques dangereux avec des conditions de vulnérabilité sociale, provoquant sur le plan humain, matériel, économique ou environnemental de vastes effets indésirables qui nécessite ainsi la prise immédiate de mesures pour répondre aux besoins humains essentiels et exigeant parfois une assistance extérieure pour le relèvement.

Objectifs de la RRC

La réduction des risques de catastrophes a pour objectif de :
– réduire les risques existants (vulnérabilités et aléas)
– s‘adapter aux changements des facteurs de risques
– prévenir l‘augmentation des risques à travers une meilleure prise de conscience du risque.
L‘objectif principal des activités de réduction des risques de catastrophes est de minimiser de manière durable les effets négatifs des catastrophes sur la population, les biens, l‘économie et l‘environnement. La RRC vise également à diminuer la vulnérabilité socio physique de la population en la préparant mieux aux menaces, et en renforçant ses capacités à anticiper, à s‘adapter, à résister et à se relever après une catastrophe.
Le cadre de réduction des risques de catastrophes comprend les champs d‘actions suivants :
– sensibilisation aux risques et évaluation des risques, avec analyse des aléas et de la vulnérabilité et/ou capacité
– développement des connaissances, notamment l‘éducation, la formation, la recherche et l‘information ;
– engagement du public et cadres institutionnels, notamment les actions touchant l‘organisation, la politique, la législation et la communauté ;
– application de mesures relatives à la gestion de l‘environnement, à l‘aménagement du territoire et à l‘urbanisme, protection des installations de premières importances, application de la science et de la technologie, partenariat et mise en place de réseaux, et instruments financiers ;
– mécanismes d‘alerte rapide, notamment la prévision, la diffusion des alertes, les mesures de préparation et les capacités de réaction.

Bas-fonds

             En dehors de la vaste Plaine alluvionnaire, les bas-fonds du Nord et de l‘Est de la zone d‘étude sont issus des phénomènes de néotectonique, des mouvements verticaux du cristallophyllien et des processus d‘altération/érosion. La séquence des matériaux de remplissage est comparable à celle observée dans la Plaine alluviale. Quatre matériaux distincts se succèdent sur le socle :
– Au lieu d‘un recouvrement alluvial, le recouvrement est d‘origine colluvial et/ou anthropique (un apport anthropique de matériaux argileux est parfois effectué lorsque le recouvrement colluvial n‘est pas suffisant pour créer une couche suffisamment imperméable en fond de rizières), mais toujours argilo-limoneux
– le niveau tourbeux est souvent présent dans les bas-fonds
– le niveau de sables n‘est épais que de 20 à 60cm et ne dépasse généralement pas de 1 à 2 m. Ce niveau correspondrait à une « nappe de fluage » des altérites évacuées lors de la formation du bas-fond. Il repose en discontinuité, localement soulignée par une « stone-line quartzeuse » sur le niveau sous-jacent
– les arènes non remaniées
Les bas-fonds sont caractérisés par les formations alluvionnaires

Dégâts résultants d’un incendie

           Lors d’un incendie, les dégâts ne sont pas uniquement causés par le feu lui-même. Tout d’abord, les suies dues à la combustion peuvent voyager bien plus loin que les limites du feu lui-même. Il n’est pas rare en effet que les suies d’incendie se propagent à d’autres pièces, voire à d‘autres bâtiments. Ces suies sont extrêmement volatiles et pénètrent partout, y compris dans tous les appareils électroniques exposés ce qui peut, en cas de non traitement, mener à un nouvel incendie dans le futur. C’est pour cette raison qu’il est indispensable de faire appel à des sociétés spécialisées de l’assainissement après sinistres. Ensuite, lors de la combustion, des vapeurs chlorées sont rejetées dans l’atmosphère et pénètrent également partout. Si l’effet n’est pas directement visible, il est mesurable et doit absolument être pris en compte lors du choix des techniques d’assainissement du site. Si la zone sinistrée n’est pas traitée correctement, un problème de corrosion va vite apparaître et toucher toutes les pièces métalliques, y compris toute l’électronique. Ce phénomène peut entraîner l’effondrement de structures ou un nouvel incendie si l’électronique est touchée. Pour finir, la plupart des dégâts proviennent généralement des centaines, voire des milliers de mètres cubent d‘eau nécessaire à éteindre, puis refroidir un incendie. Il n’est pas rare non plus qu’une inondation se produise à la suite de l’explosion d’une conduite d’eau sous l’effet de la chaleur dégagée par les flammes. Toute une opération de séchage et de déshumidification du site est donc nécessaire dans la majorité des cas.

Inondation d’origine fluviale

           C‘est le résultat de débordement exceptionnel de cours d‘eau en plaine, généralement caractérisé par des montées lentes des eaux et des vitesses d‘écoulement modérées sur des surfaces de faible pente. Ces crues sont généralement provoquées par des précipitations longues, soutenues, affectant de vastes superficies. Elles peuvent aussi résulter de la combinaison de précipitations importantes et de fonte des neiges. Enfin ces crues peuvent être accompagnées de crues de nappes correspondant à une remontée de la nappe phréatique jusqu‘à la surface. Les zones exposées constituent généralement des secteurs de forte extension sur lesquels l‘homme s‘est implanté depuis longtemps. En général, la lenteur de ce phénomène laisse suffisamment de temps pour alerter la population (6).

Synthèse sur l’analyse des inondations

             La Région, l‘APIPA, le BNGRC, la CUA et les Communes riveraines à celle de la Capitale, le PNUD, toute la communauté des intervenants et des concernés par le problème inondation de la Plaine du Betsimitatatra et des vallées attenantes aux 11 bassins versants de l‘Ikopa et de ses principaux affluents ont acquis suffisamment d‘expériences et de savoir-faire maintenant dans ce domaine inondation. Les Fokontany annuellement touchés sont parfaitement identifiés et leur domaine de définition suffisamment bien défini aujourd‘hui. Le BNGRC a établi la liste de ces quartiers sinistrés où les interventions en termes d‘urgence sont bien établies. L‘analyse multicritère Prométhée et la modélisation HEC-HMS et HEC-RAS ont confirmé la situation de ces quartiers et ont donné un classement justifiant toute intervention. A titre de recommandation, on peut proposer dans l‘analyse des risques et des effets des actions de prévention à court et moyen termes le renforcement en termes d‘interventions matérielles et financières des cellules GRC-RRC mises en place par le BNGRC. Des cellules à trois niveaux pratiquement opérationnelles chargées de répondre à l‘attente d‘informations sur la situation des populations et des élus face à la répétition des épisodes d‘inondation :
– échelle individuelle (niveau Fokontany) où des diagnostics de vulnérabilité sont à établir ;
– échelle communale s‘opérant plus en observatoire des risques, un outil partenarial chargé de collecter et de mutualiser l‘information en vue de dresser un état des lieux et de suivre l‘évolution du risque inondation ;
– échelle nationale (niveau district) dont l‘existence est plus que justifiée à la suite des graves dommages causés par les cyclones de ces dernières années (morts d’hommes, destructions d’infrastructures, …). Les interventions seront orientées plus vers l‘établissement de projets communautaires (réinstallation de population, réhabilitation de voies de communications, de ponts, de centres de santé de base, etc. …)

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I – CONTEXTE GENERAL
CHAPITRE 1. PRESENTATION DU BNGRC ET CONCEPTS GRC-RRC
1.1. Rôles du BNGRC
1.2. Organigramme
1.3. Définitions et concepts GRC-RRC
1.3.1. Notions de risques et catastrophe
1.3.2. Réduction de risques et de catastrophes
CHAPITRE 2. ANTANANARIVO CAPITALE DE MADAGASCAR
2.1. Localisation géographique
2.2. Climatologie
2.3. Réseau hydrographique
2.3.1. Fleuves et rivières
2.3.2. Réseaux des canaux de drainage et d’irrigation
2.3.3. Lacs
2.3.4. Zones marécageuses
2.3.5. Marais et lacs d‘épuration
2.4. Contexte géologique
2.4.1. Socle cristallophyllien
2.4.2. Plaine alluviale
2.4.3. Bas-fonds
2.5. Géomorphologie
2.6. Population
CHAPITRE 3. FEUX D‘INCENDIE A ANTANANARIVO
3.1. Historique
3.2. Origines des incendies
3.2.1. Dangers d‘un incendie
3.2.2. Dégâts résultants d‘un incendie
3.2.3. Développement d‘un incendie
3.2.4. Mode de propagation
CHAPITRE 4. INONDATIONS A ANTANANARIVO
4.1. Définition
4.2. Historique
4.3. Causes
4.3.1. Typologie des inondations
4.3.2. Inondation d‘origine pluviale
4.3.3. Inondation d‘origine fluviale
4.3.4. Crues torrentielles
4.4. Facteurs engendrant les inondations de la plaine d‘Antananarivo
4.5. Lutte contre l‘inondation
PARTIE II – BASES METHODOLOGIQUES
CHAPITRE 5. LES LOIS ET TEXTES REGLEMENTAIRES
5.1. Les assurances contre l‘incendie
5.2. Les dispositions contre l‘inondation
CHAPITRE 6. L‘ANALYSE MULTICRITERE D‘AIDE A LA DECISION
6.1. Définitions
6.1.1. Objectifs
6.1.2. Exemples d‘application
6.1.3. Démarches à suivre
6.1.4. Terminologie
6.1.5. Famille de critères
6.1.6. Eléments de la matrice de jugements
6.1.7. Matrice de jugements
6.1.8. Evaluation des actions
6.2. Etapes du processus
6.3. Différents types de méthodes
6.4. La méthode PROMETHEE
6.4.1. Enrichissement de la structure de préférence
6.4.2. Relation de surclassement valuée et flux de surclassement
6.5. Différentes méthodes PROMETHEE
6.5.1. PROMETHEE I
6.5.2. PROMETHEE II
CHAPITRE 7. MODELISATION PAR HEC-HMS-RAS
7.1. Préparation des entrées du modèle HEC-HMS
7.1.1. La modélisation du bassin versant
7.1.2. Procédure de schématisation du bassin versant
7.2. HEC-HMS et HEC-RAS
7.3. Domaines d‘application
7.4. Méthodologie de mise en œuvre
PARTIE III – PRESENTATION DES RESULTATS
CHAPITRE 8. ANALYSE DES RISQUES
8.1. Feux d‘incendie
8.2. Inondation
CHAPITRE 9. RESULTATS SUR LES FEUX D‘INCENDIES
9.1. Saisie des données
9.2. Traitement sur Prométhée
9.3. Classement par Prométhée
9.4. Résultat du classement
9.5. Interprétation du classement
CHAPITRE 10. RESULTATS SUR LES INONDATIONS
10.1. Présentation sommaire de la zone
10.2. Modélisation HEC-HMS
10.3. Modèle retenu pour la simulation
10.4. Procédure de calage et de validation des modèles
10.4.1. Les paramètres de calibration
10.4.2. La procédure de calibration des paramètres
10.4.3. Les critères d‘optimisation et d‘évaluation des modèles
10.4.4. Evaluation des modèles
10.4.5. Périodes de calage et validation
10.5. Modélisation HEC-RAS
10.6. Analyse PROMETHEE du cas inondation
CHAPITRE 11. SYNTHESE ET DISCUSSION
11.1. Synthèse sur l‘analyse des incendies
11.1.1. Volet économique
11.1.2. Volet social
11.1.3. Recommandations
11.2. Synthèse sur l‘analyse des inondations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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