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Méthode de combinaison linéaire d’orbitales atomiques (LCAO)
La résolution des équations Hartree-Fock de l’équation (1.13) se fait en réécrivant la partie spatiale des Orbitales Moléculaires (OM) sous la forme d’une combinaison linéaire d’Orbitales Atomiques (OA). Ce développement est appelé méthode de Combinaison Li-néaire d’Orbitales Atomiques (LCAO) proposée par Roothaan et Hall [32] sous la forme suivante : n ψi = Cµiχµ i = 1, 2, …, n (1.18)
où χµ et n sont, respectivement, les orbitales atomiques et le nombre d’orbitales atomiques utilisées pour représenter une orbitale moléculaire. La forme des OM étant généralement compliquée. Le calcul des OM se ramène donc à la détermination des coefficients Cµi. Le choix des orbitales atomiques χµ (fonction de base) est essentiel pour l’efficacité et la précision de la méthode.
Orbitales de type Slater (STO)
Les orbitales de Slater, inspirées des solutions exactes de l’équation de Schrödinger pour les atomes hydrogénoïdes, sont définies par : χS (r, θ, ϕ) = Nrn−le−ζrY (θ, ϕ) (1.19)
Avec n, l, et m sont les nombres quantiques principales, secondaire et magnétique. r, θ et ϕ sont les coordonnées sphériques définissant la position de l’électron. Y (θ, ϕ)sont les harmoniques sphériques et ζ est l’exposant des Slater.
Orbitales de type Gaussiennes (GTO)
Les fonctions GTO ont été proposées par Boys [34]. Elles sont définies, en coordonnées cartésiennes et leur forme générale normalisée est la suivante : χGijk(x, y, z) = Nxiyjzk exp(−αr2) (1.20) Avec r2 = x2 + y2 + z2.
Le réel N est le coefficient de normalisation de la fonction χG, α étant une constante déterminant l’extension radiale de la fonction. Ces fonctions présentent un avantage évident : le calcul des intégrales bicentriques peut se faire analytiquement. En revanche, elles ont le désavantage d’être moins bien adaptées à la description de la forme des or-bitales atomique prés des noyaux et il faut donc utiliser plusieurs fonctions Gaussiennes pour obtenir la même précision qu’avec une seule fonction de Slater.
Une base est définie par ses fonctions primitives du type de l’équation (1.19), c’est-à-dire par un ensemble d’exposants α et de puissances i , j et k. Si i + j + k = 0, la fonction est de type s, si i + j + k = 1 : la fonction est de type p et si i + j + k = 2 : la fonction est de type d.
Les orbitales de type Gaussienne sont employées de manière préférentielle par rap-port aux orbitales de type Slater car elles facilitent grandement le calcul des intégrales électroniques dans les méthodes ab initio.
Ainsi, différents types de bases ont été mises au point dans la litérature [34, 35, 36, 37, 38, 39]. Parmi elles, on trouve
Les Bases minimales (MBS)
Le principe de ces bases est d’utilisé les orbitaux utiles à la description de chaque atome de la molécule. Par exemple on prend 1s pour H et 1s, 2s, 2p pour C.
Les bases minimales les plus utilisées sont celles développées par le groupe de John Pople [35]. Elles sont nommées ST O − nG, où n est un entier. Cette valeur n représente le nombre de Gaussiennes primitives ajustées à une orbitale de type Slater (ST O). Les bases les plus utilisées étant la ST O −3G, elles sont d’une qualité limitée mais admettent des calculs rapides. Ces bases ont été optimisées en considérant une séparation de l’espace en trois zones : une zone interne, une zone de valence et une zone diffuse.
Double Zeta, Triple Zeta…
La Double zêta (DZ) ajuste deux orbitales atomiques de chaque type à la fois, ce qui correspond à l’union de deux bases minimales (MBS). On peut construire les bases triple zêta, quadruple zêta, de plus en plus grandes. Ces bases ont été par la suite améliorée par Dunning et al.[37, 38] qui ont créé les bases dites de correlation consistente, qui sont obtenues en ajoutant des couches de fonctions à un ensemble de fonctions Hartree-Fock.
La base à valence séparée
Le groupe de John Pople a présenté un intermédiaire entre les bases minimales et les bases V XZ (avec X = D, T, Q, 5) : ce sont les bases à valence séparée (SV). Elles utilisent une base double zetaˆ, triple zetaˆ ou plus pour les couches électroniques parti-cipantes aux liaisons de valence et elles utilisent un groupe de bases minimales pour le reste des couches. Cette base permet une simple représentation de la plupart de la chimie quantique déterminée par les électrons de valences. L’écriture générale de ces bases est X − Y ZG, avec X le nombre de gaussiennes primitives comprenant chaque fonction de base d’orbitale atomique du cœur, Y et Z indiquent que les orbitales de valence sont com-posées chacune de deux fonctions. La première est composée d’une combinaison linéaire de Y fonctions gaussiennes primitives, l’autre d’une combinaison linéaire de Z fonctions Gaussiennes primitives. Par exemple dans la base split-valence 6 − 31G, six Gaussiennes sont utilisées pour décrire les orbitales du cœur. Les orbitales de valence sont repréntées par quatre Gaussiennes : la partie contractée par trois gaussiennes primitives et la partie non contractée par une seule.
Fonctions de polarisation et fonctions diffuses
L’ajout de ces fonctions est très utile dans le but d’avoir une bonne description des grandeurs telles que l’énergie de dissociation, les moments dipolaires et multipo-laires,. . . etc. Ces fonctions permettent d’augmenter la flexibilité de la base en tenant compte de la déformation des orbitales de valence lors de la déformation de la molécule. Ces orbitales sont de type p, d pour l’hydrogène ; d, f et g pour les atomes de la 2eme´ et 3eme´ période, . . . , etc. Les orbitales de polarisation, qui sont des OAs de nombre quantique l plus élevé que celui des OAs de valence, sont très utiles pour la localisation des états de transitions.
Un autre type de fonctions est indispensable à inclure dans la base d’orbitale atomique chaque fois que le phénomène physique décrivant la propriété étudiée nécessite une bonne description de l’espace situé au-delà des orbitales de valence (espace diffus). Ce sont les fonctions diffuses, qui augmentent la taille du nuage électronique. Pour les espèces ayant des doublets libres et les espèces chargées (anions), la présence d’orbitales diffuses est indispensable. On note par le signe (+), signifiant la présence d’orbitales diffuses, celle des orbitales de polarisation est notée par un astérisque (∗). Par exemple la base 6 − 31 + G∗ désigne une base SV − DZ avec des orbitales diffuses, et de polarisation sur les atomes lourds ; 6 − 311 + +G∗ est une base SV − T Z6 − 311G avec des orbitales diffuses sur tous les atomes, et des orbitales de polarisation uniquement sur les atomes lourds.
Récemment développée par Dunning [37, 38], la base notée aug − cc − pV NZ (ou AV NZ en notation simplifiée) comme augmented correlation consistent polarised valence N − zeta comporte N orbitales atomiques de chaque type et un jeu de fonctions de polarisation, augmentées par l’ajout de fonctions de diffusion. On trouve plusieurs types de fonctions de base dans la Bibliothèque EMSL [40] pour ne citer que celle ci.
Traitement de la corrélation électronique : Méthode Post-Hartree-Fock
On définit l’énergie de corrélation Ecorr comme étant la différence entre εo l’énergie exacte non-relativiste du systéme et Eo l’énergie HF dans la limite d’une base supposée compléte d’AOs, telle que [41] : Ecorr = εo − Eo (1.21)
Cette énergie est toujours négative du fait que le principe variationnel assure que l’énergie Eo est toujours supérieure à εo. Il convient aussi de préciser que les méthodes Post-HF se répartissent par ordre croissant en ressources informatiques : Il s’agit d’abord de la théorie de perturbation de Moller-Plesset au second ordre (MP2); puis viennent les méthodes MP3 et MP4 qui sont plus sophistiquées et par suite plus «gourmandes» en temps de calcul. Parmi ces méthodes, il existe également les méthodes d’Interaction de Configuration (CI) et les méthodes MSCSF ( pour «Multi Configuration Self Consistent Field»).
Théorie des perturbations Møller-Plesset
La théorie des perturbations Møller-Plesset [31] s’exprime dans le cadre du développe-ment de type Rayleigh-Schrodinger, souvent appelée ”Many Body Perturbation Theory”. Cette théorie s’applique lorsque le hamiltonien H du systéme peut se décomposer en deux termes : un hamiltonien d’ordre zero H0 dont les fonctions propres sont connues et dont les valeurs propres ne sont pas trop éloignées des valeurs propres cherchées de H et d’un terme perturbatif V supposé petit devant H0 tel que : H =H0+λV. (1.22)
Où H0 est un hamiltonien dont les vaeur propres Ei(0)et les fonctions propres Ψ(0)isont connues :
H0Ψ(0)i = Ei(0)Ψ(0)i
et λV correspond à une perturbation de l’hamiltonien H0 puisque V perturbation , il devient possible de résoudre l’équation générale : HΨi = EiΨi ⇔ (H0 + λV )Ψi = EiΨi (1.23)
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Table des matières
Introduction
1 Méthodes Ab-initio : Méthodologies de simulation
1.1 Introduction
1.2 Méthode de simulation
1.2.1 Méthode de Hartree-Fock
1.2.2 Méthode de combinaison linéaire d’orbitales atomiques (LCAO)
1.3 Fonctions de bases
1.3.1 Orbitales de type Slater (STO)
1.3.2 Orbitales de type Gaussiennes (GTO)
1.3.3 Les Bases minimales (MBS)
1.3.4 Double Zeta, Triple Zeta
1.3.5 La base à valence séparée
1.3.6 Fonctions de polarisation et fonctions diffuses
1.4 Traitement de la corrélation électronique : Méthode Post-Hartree-Fock
1.4.1 Théorie des perturbations Møller-Plesset
1.4.2 Méthodes d’interaction de configurations (CI)
1.4.3 Correction de Davidson
11.4.4 Erreur de superposition de base (BSSE)
2 Profil des rais spectrales
2.1 Elargissement des raies spectrales
2.1.1 Elargissement naturel
2.1.2 Elargissement Doppler
2.1.3 Elargissement de pression
2.2 Coefficients d’absorption réduits
2.2.1 Flux de photon incident
2.2.2 Densité d état moléculaires
2.2.3 Probabilité de transition
2.3 Fonctions d’onde
2.4 Différents types de transition
2.4.1 Transitions de type libre-libre (free-free) (ff)
2.4.2 Transitions de type libre-lié (free-bound) (fb)
3 Systéme KHe
3.1 Potentiels interatomiques
3.1.1 Régions à courtes distances
3.1.2 Région à distances intermédiaires
3.1.3 Région à grandes distances
3.1.4 Paramètres spectroscopiques
3.1.5 Position des satellites
3.2 Moments dipolaires de transition
3.3 Vérification du potentiel et moment dipolaire
3.3.1 Niveaux ro-vibrationnels
3.3.2 Calcul des déphasages
3.3.3 Section efficace
3.3.4 Coefficient de diffusion
3.3.5 Duré de vie
24 Elargissement de pression dans les ailes
4.1 Coefficients d’absorption réduits
4.2 Comparaison des résultats
5 Conclusion
Bibliographie
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