Seuils de pauvreté
Une évaluation de la pauvreté suppose généralement qu’il existe un niveau de vie prédéterminé et bien défini qualifié de seuil de la pauvreté et qu’une personne doit avoir atteint pour ne pas être considérée comme pauvre. Il existe incontestablement des niveaux de consommation de différents biens en dessous desquels la survie de l’individu est compromise à brève échéance, mais ce que sont ces niveaux pour chaque individu n’est pas évident. Dans la plupart des sociétés plus pauvres, la notion de ce que constitue la pauvreté dépasse le simple cadre de l’obtention du minimum absolu nécessaire à la survie.
Opinion des ménages sur les conditions de vie
Selon l’enquête auprès des ménages, 55,7 % de la population déclarent vivre en difficulté, contre seulement 1,2 % qui pensent vivre aisément en 2012. Comparée à celle de deux années précédentes, la proportion des ménages qui ont déclaré vivre en difficulté a fortement augmenté. En revanche, celle des ménages qui se sont dit vivre aisément, a connu une très faible diminution 1,2 % en 2012 contre 2 % en 2010. En milieu rural, 57,7 % des Malagasy se rangent dans la catégorie la plus basse. Ce taux est nettement supérieur à celui de l’ensemble du milieu urbain et à celui du Capital en particulier respectivement 44,2 % et 39,7 %. Néanmoins, la différence entre les proportions des ménages qui ont déclaré vivre aisément dans le milieu rural et l’ensemble urbain est négligeable. Le niveau d’instruction du chef de ménage influence cette appréciation, plus celui-ci est instruit, plus faible est la probabilité que son ménage se déclare vivre en difficulté. En effet, environ 60 % des ménages dirigés par un chef sans instruction ont le sentiment de vivre en difficulté dans la vie quotidienne, contre seulement 39,7 % pour un ménage dirigé par un chef de ménage de niveau secondaire. Il est également observé que, par rapport à leurs homologues masculins, les ménages dirigés par les femmes se considèrent plus fréquemment vivre en difficulté. Quant à l’analyse régionale, près de sept ménages sur dix se déclarent vivre en difficulté dans les régions Androy et SAVA. Et pour les régions Vatovavy Fitovinany, Atsinanana, Analanjirofo, Betsiboka et DIANA, environ six ménages sur dix se déclarent vivre en difficulté. A l’opposé, c’est dans les régions Sofia et Anosy que la proportion de la population qui se dit aisé est la plus élevée. Dans le Melaky, plus de 44 % des ménages affirment vivre de façon modérée. Pour mieux regarder la cohérence de la pauvreté, on compare dans un graphique le lien logique entre l’approche objective par la consommation et l’approche subjective par opinion. Bien que le ratio de pauvreté diminue lorsque le niveau de vie subjectif augmente, passant de 78 à 47 %, il est à noter que la proportion des pauvres chez ceux qui pensent vivre aisément reste élevée. En effet, près d’un ménage sur deux déclarent vivre aisément alors que, selon l’approche consommation, ils font partie des pauvres.
Évolution du niveau de vie par rapport à l’année dernière
Le niveau de vie des Malagasy n’a pas connu d’évolution par rapport à l’année dernière. La proportion des ménages dans les deux classes extrêmes est assez faible : 1,7 % pour ceux qui ont connu une forte amélioration ; 19 % pour ceux qui ont connu une forte dégradation. La majorité reste concentrée dans les trois classes du milieu, rassemblant ainsi plus de 78 % de la population. La détérioration du niveau de vie, qui regroupe au total 58 %, a légèrement augmenté, comptant 2 % de la population. C’est environ 33 % des ménages, vivant dans les zones urbaines, ont déclaré que leur niveau de vie s’est stabilisé par rapport à l’année dernière, contre 28,6 % des ménages dans les zones rurales. Les ménages du milieu rural ont en effet davantage déclaré une légère ou une forte dégradation de leur niveau de vie, comparé à ceux du milieu urbain respectivement 39,5 % en milieu rural, contre 37,5 % en milieu urbain ; et 19,4 % en milieu rural contre 17,1 % en milieu urbain. Il est à souligner que la dégradation du niveau de vie est fonction du niveau d’instruction du chef de ménage : plus instruit est le chef de ménage, plus faible est la probabilité que son ménage ait subi une dégradation du niveau de vie. La proportion part de 63,2 % chez les ménages dirigés par un individu sans instruction, pour diminuer jusqu’à 48,1 % chez ceux dirigés par un de niveau secondaire et plus. Les ménages dirigés par les femmes sont plus nombreux à avoir déclaré une dégradation de leur niveau de vie que ceux dirigés par les hommes 63,8 % contre 57 %. Dans les régions Androy, Atsimo Andrefana et Anosy, la proportion des ménages qui subissent une dégradation de leur niveau de vie, dépasse les 70 %, alors que dans les régions Melaky, Analamanga, Analanjirofo et Itasy, la proportion de ceux qui ont connu une amélioration de leur niveau de vie dépasse les 40 %. Finalement, comparée à la situation de l’année dernière, les ménages malagasy déclarent que leur condition de vie n’a pas connu d’évolution significative. En effet, près de 78,7 % déclarent avoir éprouvé soit une légère amélioration, soit une légère dégradation, soit une stabilité.
Pauvreté monétaire/ Milieu de résidence
Le milieu de résidence est significatif à la pauvreté monétaire d’un ménage parce que sa valeur asymptotique est inférieure au seuil de risque 5% (0,000< 0,05).(Annexe 3) Cela veut dire que la pauvreté de ménage varie significativement suivant le milieu de résidence. Vis-à-vis de la totalité du pourcentage des ménages pauvres, la pauvreté domine dans le milieu rurale 73,1% que dans le milieu urbain 31,5%. Deux tiers des ménages Malagasy sont des paysans. La majorité vit dans le milieu rural. Les raisons de la pauvreté sont un peu plus pareille à la province de résidence mais les plus remarqués est la manque d’infrastructure liée aux besoins primaires de ces campagnards notamment les barrages, électricité, des routes, des hôpitaux et des écoles. En général, Ces privations empêchent les ménages ruraux de vivre normalement et accroitre ses activités pour gagner des revenus.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I :CONCEPTS THÉORİQUES DE LA PAUVRETÉ
CHAPİTRE1 : LA PHASE D’İDENTİFİCATİON
1.1Approches théoriques
1.1.1Pauvreté en tant que ressources
1.1.2 Pauvreté en tant que capacité
1.2 Pauvreté selon le Programme des Nations Unies pour le Développement et la Banque Mondiale
1.2.1 Selon PNUD
1.2.2 Selon la Banque Mondiale
CHAPİTRE 2 : LA PHASE D’AGRÉGATİON
2.1Mesures théoriques
2.1.1Mesures de la pauvreté et consommation des biens et services
2.2Indicateurs absolues et relatives
2.2.1 Indicateurs absolues
2.2.2 Indicateurs relatives
PARTİE II : ETAT DE LA SITUATION DE LA PAUVRETE A MADAGASCAR
CHAPİTRE 3:AMPLEUR, İNTENSİTÉ DE LA PAUVRETÉ
3.1En terme monétaires
3.1.1 Intensité et ampleur de la pauvreté monétaire
3.2En terme non monétaires
3.2.1Intensité et ampleur de la pauvreté subjective
CHAPİTRE 4 : DÉTERMİNANTS DE LA PAUVRETÉ À MADAGASCAR
4.1 Méthodologies, traitement d’analyses et les résultats
4.1.1 Méthodologies
4.2 Traitements d’analyses et les résultats
4.2 Discussion des résultats
4.2.1 Mauvaise gouvernance
CONCLUSİON
BİBLİOGRAPHİES
ANNEXES
RESUME
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