MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT

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DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR

La description du milieu récepteur est indispensable pour l’analyse environnementale afin d’obtenir une meilleure connaissance des composantes du milieu d’insertion du projet. Elle comprend la délimitation de la zone d’étude et la caractérisation des composantes pertinentes de l’environnement, telles qu’elles sont avant l’implantation du projet. Elle permettra aussi :
– d’avoir un aperçu de la situation initiale de la zone d’étude sur le plan écologique, socio-économique et culturel ;
– d’identifier les composantes susceptibles d’être touchées par le projet, et en particulier les composantes qui sont à la source des préoccupations environnementales majeures définies lors de la présentation du contexte et de la justification du projet
– de mieux saisir les interactions entre les composantes du milieu physique et celles des milieux biologique et humain ;
– de mieux comprendre la dynamique des écosystèmes qui seront influencés par le projet ;
– de déterminer les potentiels aussi bien écologiques qu’économiques des composantes, afin de pouvoir exprimer les tendances observées en termes de leur intégrité et de cerner tous les effets directs ou indirects du projet.

DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE

La zone d’étude est située dans la région Nord-Ouest de Madagascar. Elle est localisée à 150 km, à vol d’oiseau, au Nord d’Antananarivo. Elle se trouve dans la partie Sud Est du Sous-préfecture de Tsaratanana faisant partie de la région de Betsiboka.
Les deux cartes suivantes nous montrent la localisation de la zone d’étude se trouvant dans l’ex-province autonome de Mahajanga.
Contribution à l’EIE du Projet Pilote d’Orpaillage (PPO)
Carte 1 : Localisation de la zone d’étude
Contribution à l’EIE du Projet Pilote d’Orpaillage (PPO)
L’accès au site est assuré par une route partant duvillage de Morarano Chrome ; elle comprend une portion bitumée et sinueuse de 85 km jusqu’à Brieville, ainsi qu’une portion de piste aménagée reliant ce dernier au site d’extraction.

ETAT ACTUEL DES LIEUX ET DE SON ENVIRONNEMENT

Dans ce paragraphe nous allons décrire :
l’environnement physique du projet ; l’environnement biologique du projet ;
l’environnement humain y compris le social, l’économique et le culturel du projet.

Milieu physique

Le milieu physique est l’ensemble des domaines géographique, climatologie géologie, géomorphologie, pédologie et hydrographie.

Géographie de la région

Les sites d’Androfia se trouvent à 10 km au Nord-Est du village d’Ambalanirana (23km de Brieville) en suivant une piste assez difficile d’accès. Le principal village d’Androfia regroupe une dizaine de toits.
Les sites d’exploitation se localisent dans les vallées d’Androfia, suivant la rivière d’Andranomavo, c’est-à-dire qu’ils se situent dans le couloir d’orpaillage.
Géographiquement, le secteur d’étude est localisé par les coordonnées Laborde (en mètre) ci-après, suivant le couloir d’orpaillage.

Géologie de la région 

Le caractère intrusif des complexes basiques-ultrabasiques d’Andriamena a été mis en évidence pour la première fois par Besairie en 1959 mettant ainsi fin à une théorie plus ancienne (Giraud, Guigues) voulant que ces complexes soient des phases relictuelles d’un magmatisme basique repris par le métamorphisme de l’orogenèse Shamwaïenne (2600 MA).
Hottin (1974) a défini que les formations des séries graphiteuses et calcoferromagnésiennes des sillons synclinoriaux (dont les séries d’Andriamena) se sont déposées durant l’Archéen. Elles ont été plissées temétamorphisées dans le faciès granulite durant l’orogenèse majeure Shamwaïenne.
Grossièrement, la partie sommitale de la série d’Andriamena est constituée de formations paragneissiques, calcoferromagnésiennes (métagabbros et orthoamphibolites) et siliceuses. Vers le cœur du synclinorium, les faci ès deviennent pellitiques alumineux à hyperalumineux. Cet ensemble métamorphisé gneissique et migmatisé dans sa très large majorité (ponctuellement granitisé) sert de socle cristallin à un complexe intrusif basique-ultrabasique que Besairie a daté du Protérozoïque upérieurs (982 MA) qui supporte les indices de chromite de la zone d’Andriamena, notamment ceux du côté Est du fleuve Betsiboka.
D’après Giraud, le socle archéen aurait un style tectonique isoclinal serré dû à l’orogenèse shamwaïenne. Les formations cristallophylliennes sont en position synclinale assimilable à un graben sur les masses migmatito-granitiques. Le socle aurait été affecté par des événements successifs et juxtaposés qui auraient rejoué des anciennes structures. La direction générale des couches est subméridienne légèrement Ouest ou Est. Les pendages sont forts entre 70° et 90°, généralement Ouest ave c des variations locales faciles.
Les déformations liées aux quatre événements métamorphiques que Hottin a mis en évidence à Madagascar, sont observées sur les formations du socle cristallin et de l’appareil intrusif (Besairie). Ce sont :
l’orogenèse majeure shamwaïenne (2600 MA) qui aurait métamorphisé les sédiments archéens dans le faciès granulite et les aurait plissé ;
l’épisode thermique éburnéen (2000 MA) qui aurait transformé en leptynite les rhyolites 2600 MA ; l’orogenèse kibarienne (1200 MA) qui aurait rétromorphosé le socle dans le faciès amphibolite, migmatisation avec localement granite et charnockite ;
l’orogenèse Mozambicaine-Panafricaine (550 Ma) qui aurait favorisé la mise en place par anatexie locale des granites avec les pegmatites associées.

Minéralisation de l’or

En général, la genèse de l’or est favorisée par divers phénomènes tels que
– les mouvements tectoniques : plissement ou faille ;
– la transformation : métamorphisme causé par la température et la pression.
L’or fait partie des métaux précieux. Il appartien au système cubique de formule
chimique Au et habituellement en grains éparpillés ou en dendritiques. Les masses arrondies irrégulières sont des pépites. Il est considéré comme un minéral formé à haute température. Il est aussi formé dans des veines hydrothermales souvent en associant avec le quartz, dans des dépôts alluviaux dans lesquels, en raison de sa masse volumique. Il est séparé des autres minéraux par l’érosion et l’atmosphère au cours de transport, pour aboutir à une concentration dans des cours d’eau ou dans d’autres sédiments.

Géomorphologie 

La zone d’étude présente un relief diversifié avec des altitudes variant de 432m à 1950m. Elle offre également des paysages montrant des collines escarpées et des plaines irrigables bien que ces dernières sont relativement étroites. Les pentes des reliefs peuvent atteindre 60 à 80° en certains endroits. Le paysage est dominé par les collines d’Andranganala à l’Est (1714 m), et d’Ampijoroana à l’Ouest (1950 m). L’altitude moyenne de notre zone d’étude est de l’ordre de 800m et des massifs granitiques de 1300 à 1400 m d’altitude l’encadrent dans ses parties Est et Sud-Ouest. Le relief est tourmenté et la présence des « lavaka », rend difficile l’accès à la région.
Cette zone d’étude est constituée de plateaux trèsvallonnés, à couverture latéritique dominante, déchiquetée par l’érosion qui y creuse d’innombrables « lavaka » et des plaines non irrigables.

Pédologie

Comme l’ensemble du territoire dans la région de Betsiboka, notre zone d’étude repose sur une couverture latéritique. Le sol rencontré dans le site d’exploitation et ses environnants est de type ferrigineux tropicaux dans la partie haute et hydromorphe dans la partie basse.
Les sols férrigineux sont composés d’horizons humifères, d’épaisseur variant de 10cm à 30cm selon le niveau où ils se trouvent. L’ horizon sous-jacent est composé de sol latéritique rouge associé à des graviers et du sable. Au dessous de cette couche, le sol argileux apparaît, succédé par le sol de couleur grisâtre, c’est la couche minéralisée, composée des roches quartzeuseset des graviers (karaoka), avec des sables. Ces différentes couches se trouvent au dessus du bed-rock.
Les sols hydromorphes se rencontrent notamment dans la partie basse ou baiboho qui est constituée par l’horizon humifère assez épais conférant la fertilité du sol. La figure suivante nous montre la description générale du terrain de la zone d’étude

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I. GENERALITES SUR LE PROJET
1.1. CONTEXTE DU PROJET
1.1.1. Présentation du promoteur
1.1.2. Contexte et justification du projet
1.1.3. Problèmes liés à la motivation de ce projet
1.2. RAISON DU CHOIX DU SITE [7]
1.3. LE GISEMENT D’ANDROFIA [5]
1.4. OBJECTIFS DU PROJET
1.4.1. Intégration du milieu écologique
1.4.2. Amélioration de l’équité sociale
1.4.3. Contribution au développement de la zone concernée
1.4.4. Production et clientèle visée
Chapitre II. DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR
2.1. DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE [7]
2.2. ETAT ACTUEL DES LIEUX ET DE SON ENVIRONNEMENT
2.2.1. Milieu physique
2.2.2. Milieu biologique
2.2.3. Milieu humain
Chapitre III. ANALYSE DES EFFETS DU PROJET D’EXPLOITATION SUR L’ENVIRONNEMENT
3.1. PRESENTATION DU SCHEMA GENERAL DE L’EXPLOITATION
3.1.1. Description des différentes installations de surface
3.1.2. Description de la méthode d’exploitation et de traitement
3.1.3. Description de la méthode de traitement hydrométallurgique
3.2. IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT
3.2.1. Évaluation des impacts environnementaux
3.2.2. Identification et analyse des impacts
Chapitre IV. MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT
4.1. MESURES ENVISAGEES SUR L’EFFET D’EXPLOITATION
4.1.1. Extraction et traitement des minerais
4.1.2. Hydrologie et qualité des eaux
4.1.3. Les infrastructures existantes
4.1.4. Flore et faune
4.1.5. Paysage
4.1.6. Poussières
4.1.7. Bruits
4.2. MESURES ENVISAGEES POUR LE MILIEU HUMAIN
4.2.1. Mesures à prendre sur le milieu humain
4.2.2. Maintien de la sécurité publique et la sécurité du personnel
4.3. ANALYSE DES RISQUES D’ACCIDENT
Chapitre V. OPERATION DE REHABILITATION DU SITE
5.1. REMISE EN ETAT DU SITE
5.1.1. RESTAURATION DES ZONES D’EXPLOITATION
5.1.2. INTEGRATION DU SITE DANS SON ENVIRONNEMENT
5.1.3. REMODELAGE DE SURFACE DE LA ZONE EXPLOITEE
5.2. CREATION DE SITE DE FORMATION POUR LES ORPAILLEURS
5.3. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL DU PROJET
5.3.1. PROGRAMME DE SURVEILLANCE
5.3.2. PROGRAMME DE SUIVI
5.4. SYNTHESE DU PROJET et RECOMMANDATIONS
5.4.1. SYNTHESE DU PROJET
5.4.2. RECOMMANDATION SUR LES ACTIVITES D’ORPAILLAGE ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
CONCLUSION

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