Mesures d’assainissement cible dans la prevention des syndromes «DENGUE LIKE»

Ce fut vers la fin de l’année 2005 et plus précisément au premier trimestre de l’année 2006 que Madagascar, longtemps épargné par l’épidémie d’arboviroses. Cette épidemis sévissait alors depuis plusieurs années déjà en Afrique et au sein des petites îles de l’Océan Indien, devait faire connaissance avec la Dengue et le Chikungunya.

Par un concours extraordinaire de circonstances, le moustique tigré noir et blanc porteurs des virus s’était développé, ouvrant à la maladie les portes du grand port de l’Est, première agglomération touchée parmi les autres villes de la Grande Ile. De longues files d’attente au niveau des dispensaires, des officines de pharmacie envahies et submergées par une clientèle impatiente, beaucoup de travailleurs, d’étudiants et écoliers absents aux postes, de ménagères mises au repos, des nourrissons et enfants fébriles dont beaucoup convulsent, tel fut le » tableau clinique » qui avait amené les autorités sanitaires à diagnostiquer et déclarer l’épidémie de syndromes « Dengue Like » au sein de la ville de Toamasina et de ses environs en cette année 2006. En effet, les analyses biologiques pratiquées en février et mars 2006 sur les prélèvements de patients suspects ont permis de confirmer la circulation des virus de la Dengue type 1 (DEN 1) et du Chikungunya dans la ville de Toamasina.

Le cadre de l’étude 

L’étude s’est déroulée dans l’arrondissement d’Ankirihiry, faisant partie des 5 arrondissements qui constituent le district de Toamasina I. C’est avant tout un district urbain, doté d’une population qui de par sa taille et ses caractéristiques socio culturels et économique, dispose d’une représentativité incontestable pour une étude touchant le plan social et le plan économique. En effet cette agglomération regroupe l’ensemble de toutes les couches sociales, aussi bien les catégories de population aisée que celles de la classe moyenne jusqu’à celle des déshérités et des plus démunies. C’est aussi un district qui présente de multiples faciès en matière d’habitat et d’hygiène.

Historique

A ses tout débuts la ville de Toamasina fut une des lieux de passage des pirates qui sillonnaient l’Océan Indien sur le trajet des navires de commerce et les pratiquant de la traite , essentiellement d’origine française et/ou anglaise. L’union entre ces navigateurs étrangers et les premiers occupants dits Betsimisaraka, eux-mêmes constitués de deux clans dits « Zafindramazava » et « Zanamalata », ont donné naissance aux Malata vers le XVIIème et XVIIIème siècle. Depuis, lors différentes vagues de migration ont créées un « melting pot » avec l’union des pirates et aventuriers avec les groupes locaux, rejoints plus tard par les populations venant du Sud Est, des hauts plateaux ou « Merina » ainsi que d’autres tribus venues peupler la région Cet extraordinaire foisonnement des cultures sur un axe très fréquenté de l’Océan Indien fut à l’origine du développement des échanges commerciaux à partir du XIXème siècle, c’est ainsi que naquit le grand port de l’Est qu’est actuellement Toamasina. Avec l’attrait qu’elle a exercé auprès des nations, Toamasina devient le premier port de la Grande Ile, siège de nombreux consulats et professionnels du commerce international L’étude est menée dans le 5ème arrondissement de la ville de Toamasina, dénommée Ankirihiry qui se situe dans la partie Ouest de la ville. Célèbre autrefois pour l’élèvage de chevaux qui occupait alors toute la partie Ouest du Boulevard Ralaimongo, Ankirihiry disposait d’un cercle hippique, immortalisé jusqu’à aujourd’hui par les Haras.

Situation géographique 

Localisation

Madagascar étant divisé en 22 Régions, Toamasina fait partie de la Région Est, dite Atsinanana. Elle s’étend sur une superficie d’environ 28 km2 et se trouve à 360km au Nord Est de la capitale Antananarivo. Elle est délimitée à l’Est par l’Océan Indien et sur tous les autres côtés par le territoire du district de Toamasina II. Une carte est jointe en annexe. De par sa situation côtière elle se situe à une altitude proche de celle de la mer. Elle se localise géographiquement au 18°09’318’’ de latitude Sud et 49°24’633’’ de longitude Est. Ankirihiry, le 5ème arrondissement de la ville de Toamasina, se situe dans la partie Ouest de la ville, séparée des quatre autres arrondissements par le grand Canal des Pangalanes à l’Est et la route nationale N°2 au Sud, à l’Ouest, se trouve les terrains marécageux d’Amboditononina et au Nord le bassin d’Ivoloina et le Fokontany d’Analamalotra, faisant partie du District de Tamatave II. Pour apprécier l’importance de l’arrondissement dans l’espace, nous avons classé par ordre de superficie décroissante les cinq arrondissements selon le tableau qui suit.

Climat

L’ensemble du milieu côtier Est de la Grande Ile en général est caractérisé par un climat sub-équatorial. Ainsi Toamasina I présente un faciès de type tropical chaud et humide avec une très forte pluviosité et une température élevée aux environs de 24°C de moyenne annuelle. L’année se subdivise en deux saisons distinctes :
– une saison chaude du mois d’octobre au mois d’avril où la température moyenne maxima tourne aux alentours de 33°C,
– une saison fraîche avec une température plus basse dont la moyenne minima se situant entre 16 et 17°C durant les mois de mai à septembre.

Avec une précipitation annuelle moyenne dépassant 3000mm, la pluviométrie étant repartie entre 180 à 300 jours de l’année, la région n’a presque pas de saison sèche.

Sa situation exposée à l’Océan Indien ainsi que ses caractéristiques géo climatiques font que chaque année elle est sujette aux menaces cycloniques.

Taille des ménages
Les données de l’INSTAT font état d’une taille moyenne de 5 personnes par ménage , supérieure ainsi à la moyenne nationale qui est de 4,5 personnes par ménage. Toamasina étant une grande agglomération et un pôle d’attraction pour le milieu rural, cette taille peut s’expliquer par la fréquence de familles élargies au sein d’un même foyer ainsi que le nombre important d’enfants dans chaque ménage.

La composition ethnique
Les principales ethnies de Madagascar sont présentes au sein de la ville de Toamasina. De par sa qualité de grand port de l’Est et sa portée économique, un flux migratoire constant draine toutes les populations venant des quatre coins de l’Ile comme les Tsimihety, les Antandroy, les Antemoro, les Antefasy, et les Antesaka, installés en particulier dans l’arrondissement de Morarano, mais aussi les Betsileo et les Merina , néanmoins les Betsimisaraka constituent la majorité à plus de 60%. Il faut mentionner quand même que nombreux étrangers sont venus s’y implanter, notamment les Chinois, les Indiens ainsi que les Comoriens.

La présence de ces différentes entités, quoique représentées à des dégrés divers au sein de l’arrondissement d’Ankirihiry, confére à la population de cet arrondissement une bonne représentativité pour le cadre de notre étude.

Situation socio-économique

Abritant la plus grande installation portuaire de la Grande Ile, Toamasina a été récemment identifiée capitale économique. Elle abrite de nombreux établissements commerciaux et/ou industriels, ce qui lui procure une position de pôle économique incontesté parmi les autres grandes villes et les autres ports de Madagascar, assurant un rôle de pivot de l’économie locale et des relations avec les autres grandes villes de l’Ile, de la Région de l’Océan Indien ainsi que des autres continents. Le secteur primaire y est quasi inexistant, représentant moins de 6% des activités. Le secteur secondaire y représente 37% des emplois. Les travailleurs sont en majorité concentrés dans le secteur tertiaire qui concentre 57% des emplois comme dans les autres grandes agglomérations. Le taux d’activité de la population est estimé à 57,1% . Néanmoins la ville se distingue des autres grands centres urbains de Madagascar car le secteur informel y représente moins de la moitié de l’ensemble des activités exercées dans la ville, de l’ordre de 46,3% . Le taux de chômage de 12% est en nette croissance depuis 2001 où il n’atteignait que 8,4 %, ceci étant probablement dû à l’entrée massive des demandeurs d’emplois sur le marché de travail. Le montant du revenu moyen des ménages est très variable selon les catégories socio professionnelles. En 2001, selon l’OMEF, le revenu mensuel moyen des ménages était de l’ordre de 104.400 Ar. En 2005, le revenu moyen est estimé à 245.500 Ar par mois pour les femmes et 299.000 Ar pour les hommes, les valeurs maximum étant fixé à 250.000Ar pour les femmes et 1 600 000 Ar pour les hommes.

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Table des matières

INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
2. OBJECTIF GENERAL
3. HYPOTHESE
MATERIELS ET METHODES
I. LE CADRE DE L’ETUDE
II – METHODES QUALITATIVES UTILISEES
III – METHODE QUANTITATIVE DEVELOPPEE
RESULTATS
I. LES SYNDROMES DENGUE LIKE: DENGUE ET CHIKUNGUNYA
II- RESULTATS DU TRAITEMENT DES DONNEES DE L’ENQUETE
III – LES RESULTATS DE L’ANALYSE COUT BENEFICES
DISCUSSION
I- ANALYSE DES MATERIELS ET METHODES
II-LES CIRCONSTANCES D’ECLOSION DE L’EPIDEMIE DE DENGUE A TOAMASINA
III- LE TAUX D’ATTAQUE DES SYNDROMES DENGUE LIKE EN 2006 A TOAMASINA
IV – LES CONSEQUENCES SOCIO-ECONOMIQUES SUR LES MENAGES ET L’ECONOMIE
V – L’EVALUATION COUT BENEFICE DU PROJE T D’ASSAINISSEMENT CIBLE
VI – LE PROJET D’ASSAINISSEMENT CIBLE
VII- LA PARTICIPATION DE LA COMMUNAUTE AU PROJET
VIII – L’IMPLICATION DES INSTANCES POLITICO ADMINISTRATIVES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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