Les produits fournis par les petits ruminants
Viandes La production mondiale de viande de petits ruminants a été de 13 millions de tonnes [6] en 2013. Cette production a été assurée à 56% par l’Asie et à 21% par l’Afrique [6]. Depuis les dix dernières années (2003 à 2013), la production mondiale a été augmentée de 18% [6]. En 2013, elle était de 13 million de tonnes, contre 11 millions de tonnes en 2003. La Chine a été le premier pays producteur de viande de petits ruminants dans le monde. Il produisait jusqu’à 4 million de tonnes de viandes de petits ruminants.
Lait La production mondiale de lait entier frais de chèvres et de brebis ont été respectivement, 18 millions de tonnes et 10 millions de tonnes en 2013 [6]. La production de lait de petits ruminants a augmentée de 22% en 10 ans, passant de 22 millions de tonnes en 2003 à 28 millions tonnes en 2013 [6,7]. Quarante-cinq pour cent de lait de brebis et 56,9% de lait de chèvres ont été assurés par le continent asiatique. Il a été le premier continent producteur de lait de petits ruminants, dans le monde [6]. L’Inde a été le premier pays producteur de lait de chèvre avec 5 millions de tonnes, tandis que la Chine a été en tête de la production de lait de brebis avec 1,500 milles. Le lait de petits ruminants est accessible à la majorité de la population dans le monde mais majoritairement en dehors des circuits de commercialisation organisée [9]. Le lait est plus souvent autoconsommé ou vendu au niveau local [10].
Peau En 2013, le monde a produit 9,188 millions de tonnes de peau d’ovins et 1,260 millions de tonnes de peaux de caprins [6]. La production de peaux de caprins était largement dominée par le continent asiatique, il occupait 75% de la production mondiale. Tandis que l’Océanie dominait la production de peaux d’ovins avec 48,2% de la production mondiale [6]. La Chine a été le premier pays producteur de peaux des caprins. La production de peau des ovins a été largement dominée par la Nouvelle-Zélande [6].
Fibre En 2013 le monde produisait 2,126 milles tonnes de laine [6]. La plupart de la laine était produite en Asie et en Océanie avec 70% de la production de laine mondiale [6]. La laine de petits ruminants étant le plus en plus utilisée et transformée en tissus et habits en Chine, les poils sont utilisés par certaines tribus nomades dans le désert pour produire de la toile de tente [9]. La Chine continentale et l’Australie ont été les premiers pays producteurs de laine mondiale. Ces deux pays ont produit 831 631 tonnes [6].
Fièvre charbonneuse
La fièvre charbonneuse (ou charbon bactéridien) est une maladie infectieuse d’origine tellurique affectant les mammifères, principalement les herbivores, et transmissible à l’Homme, due à une bactérie : Bacillus anthracis. Chez les animaux, elle se présente généralement sous la forme d’une maladie aiguë, septicémique, évoluant rapidement vers la mort avec des symptômes généraux, circulatoires, digestifs et urinaires. Les lésions principales sont celles d’une septicémie hémorragique associée, en particulier, à une hypertrophie et un ramollissement de la rate, et une modification de l’aspect du sang devenu noir et incoagulable. Cette maladie est universelle, elle est décrite depuis l’antiquité [22].
Origine du terme « Menatinay »
Le « Menatinay » est caractérisé par un mort subite de petits ruminants de tout âge et une congestion hémorragique aiguë de l’intestin [5]. Il s’agit d’une maladie affectant les petits ruminants, au niveau de trois districts (Ampanihy Ouest, Betioky Sud et Sakaraha) [5]. L’appellation locale « Menatinay » fait allusion à la couleur rouge de l’intestin grêle observée sur l’animal mort. En effet, la seule lésion notée à l’ouverture de la carcasse est la congestion très marqué du tube digestif [5]. Cette maladie s’observe sur toute l’année, et touche les petits ruminants âgés de plus de deux mois.
Prévalence et mortalité annuelle au sein des troupeaux
L’empilement proportionnel a été utilisé pour déterminer la prévalence et la mortalité annuelle de petits ruminants causée par le « Menatinay ». L’ISS et une matrice de notation réalisée au préalable avaient permis de mettre un nom local sur la terminologie MAHAFALY de maladies de petits ruminants et leur groupe d’âge. L’exercice de l’empilement proportionnel a été réalisé individuellement par les échantillons des éleveurs présents à la réunion. Chaque éleveur a examiné chaque groupe d’âge d’animaux à tour de rôle et repartissent des cailloux pour indiquer la prévalence et la mortalité relative des maladies de petits ruminants
Les maladies jugées prioritaires
L’exercice de classement simple a été utilisé pour évaluer les maladies considérées par les éleveurs comme des problèmes prioritaires dans la santé de petits ruminants. Cet exercice a été réalisé par groupe de participants. Lorsqu’un groupe n’a pas cité une maladie que d’autres ont cité, cette maladie est non classée pour celui-là. Les maladies ont été classées selon leur importance. Elles ont été notées avec un entier naturel de l’ordre croissant de 1 à l’infini.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. LES PETITS RUMINANTS DANS LE MONDE
I.1. Les produits fournis par les petits ruminants
I.2. Les autres utilisations de petits ruminants
II. ELEVAGE DE PETITS RUMINANTS A MADAGASCAR
II.1 Races de petits ruminants
II.2 Importance du cheptel des petits ruminants
II.3 Système d’élevage
II.4 Historique d’amélioration de l’élevage des petits ruminants à Madagascar
II.5 Situation sanitaire des petits ruminants à Madagascar
III. SYNTHESE DES PRINCIPALES MALADIES DANS LES PAYS DU SUD
III.1 Fièvre catarrhale ovine
III.2 Cowdriose
III.3 Fièvre de la Vallée du Rift (FVR)
III.4 Fièvre charbonneuse
III.5 Parasitisme gastro-intestinale
III.6 Ecthyma contagieux
III.7 Œstrose
III.8 Piroplasmose
III.9 Peste de petits ruminants
IV. LA MALADIE « MENATINAY »
IV.1. Origine du terme « Menatinay »
IV.2. Symptômes et lésions
IV.3. Importance
V. EPIDEMIOLOGIE PARTICIPATIVE
V.1. Origine du concept
V.2. Méthodologie de l’approche participative
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.1. Cadre d’étude
I.2. Type d’étude
I.3. Période et durée de l’étude
I.4. Population d’étude
I.5. Echantillonnage
I.6. Variables étudiées
I.7. Collectes et saisie des données
I.8. Analyses des données et tests utilisés
I.9. Considérations éthiques
II. RESULTATS
II.1. Description des données collectées
II.2. Description des signes clinique et lésions du « Menatinay »
II.3. Prévalence et mortalité annuelle du « Menatinay »
II.4. Variation saisonnière du « Menatinay »
II.5. Maladies jugées prioritaire par les éleveurs
II.6. Attitudes et pratiques des éleveurs face au « Menatinay »
II.7. Impact socio-économique
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. Pertinence de l’épidémiologie participative dans cette étude
II. Représentativité de l’échantillonnage
III. La collecte des données
IV. Fiabilité et validité des données
V. Manifestation clinique du « Menatinay »
VI. Dénomination locale de la maladie étudiée
VII. Prévalence et mortalité moyen annuelle du « Menatinay »
VIII. Saison d’apparition du « Menatinay »
IX. Degré d’importance du « Menatinay » par rapport aux autres maladies de petits ruminants
X. Comportement des éleveurs face à une maladie
XI. Impact socio-économique
XII. Mesures à prendre pour prévenir et minimiser l’épidémie de « Menatinay »
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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