UN MASTER, UN MÉMOIRE
Entreprendre un mémoire n’est pas un acte anodin, il s’agit du premier travail de recherche dans le parcours d’un étudiant. Nous avions souhaité nous investir dans un sujet en lien avec l’actualité en mettant un corpus au service de nos hypothèses : la représentation des intellectuels dans les médias. Or, un mémoire implique le choix d’un corpus qui permet de concrétiser un sujet. Je suis attirée par le professorat, curieuse de l’idée de transmission, de la formation au sens large de l’individu. Lectrice précoce, j’ai découvert très tôt le livre et la littérature . Mes principaux loisirs se résument en la lecture, j’affectionne les auteurs du XIXe siècle, et l’écriture au point que je souhaite devenir écrivain. Enfin, ayant découvert les métiers de l’édition, je suis résolue à faire carrière dans les métiers de l’édition scolaire qui réunit mes centres d’intérêt. Il n’est cependant pas exclu que je réalise auparavant une thèse.
LE CHOIX D’UN SUJET
Nos thèmes de prédilection sont la littérature et le cinéma. La place de l’homme cultivé dans la vie quotidienne et sa représentation dans l’art nous intéresse. Pour Jean-Paul Sartre, un intellectuel est engagé et se défini comme : « quelqu’un qui est fidèle à un ensemble politique et social mais qui ne cesse de le contester ». Or, nous tenons à l’érudition en général. Aussi, l’intello, « personnage sans image, (qui) a néanmoins un physique de l’emploi repérable : lunettes et blouse blanche du savant, maladresse et timidité du professeur » nous intrigue. Il s’agit de concilier nos passions. Nous avons constaté les affinités qui unissent ces deux arts : ainsi nous avons réalisé en classe de Première dans le cadre d’un travail de groupe un exposé sur l’adaptation du roman épistolaire Les Liaisons dangereuses au cinéma, dans sa version en costumes de 1988 , ainsi que sa transposition à l’époque contemporaine dans Les Liaisons dangereuses 1960 . Nous voulons déplacer la question de l’adaptation vers celle de la place de la littérature dans la diégèse d’un film pour notre mémoire. Notre période de prédilection en matière de septième art s’inscrit autour de la Nouvelle Vague et de son versant anglais , le Swinging London. Nous apprécions également le réalisme poétique ou encore les premiers temps du cinéma. Les films contemporains traitant de l’intelligence ainsi Limitless sont de ceux qui nous captivent.
Enfin, le casting de ces films a participé à notre sélection. Impressionnée par le jeu de Jean-Pierre Léaud, nous avons complété notre connaissance de la Nouvelle Vague en visionnant l’œuvre de Jaques Rivette, Out 1 dans sa version Noli me tangere durant 12h 53 minutes. Nous admirons le travail Fabrice Luchini, qui s’illustre autant au cinéma qu’au théâtre où il reprend des textes littéraires . Ces deux acteurs tiennent chacun le rôle principal de l’un des film du corpus.
CORPUS, ORIS, N
Le corpus comporte deux films. Nous avons découvert Les Quatre Cents coups au cinéma, dans le cadre d’une rétrospective de films jeunesse qui comprenait entre autre L’Argent de poche du même François Truffaut et Dans la maison lors de sa sortie en salle .
PREMIÈRE APPROCHE DES ŒUVRES
CONTEXTE HISTORIQUE
La difficulté n’est pas de comprendre que l’art grec et l’épopée sont liées à certaines formes du développement social. La difficulté réside dans le fait qu’ils nous procurent encore une jouissance esthétique et qu’ils ont encore pour nous, à certains égards, la valeur de normes et de modèles inaccessibles.
La connaissance du contexte historique ne suffit pas pour décrire une œuvre d’art. Toutefois, l’approche d’une œuvre passe par le rappel de son contexte. Les films de notre corpus couvrent plus d’un demi-siècle, de 1959 à 2012. Jean-Pierre Léaud, âgé de quatorze ans lorsqu’il interprète le rôle principal des Quatre Cents coups atteint sa soixante-huitième année lors de la sortie de Dans la maison. L’Histoire contemporaine est amorcée à la Révolution française de 1789. Le monde d’après 1945 correspond en outre à une discipline à lui seul. Les films de notre corpus appartiennent donc à la période allant du lendemain de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. Ils naissent chacun au milieu d’événements particuliers.
Nouvelle Vague, enjeux nouveaux
L’année 1959 est celle de l’avènement du courant cinématographique de la Nouvelle Vague dont François Truffaut est l’un des fers de lance .
Pour le début de la »décennie » cinématographique, la plupart d’entre eux [les historiens] s’appuient sur l’avènement de la Ve République (4 octobre 1958) qui correspond peu ou prou à celui de la Nouvelle Vague (la fin du tournage du Beau Serge de Claude Chabrol en janvier 1958, le triomphe des Quatre cents coups de François Truffaut à Cannes, en mai 1959).
Le 20 novembre 1959, la Déclaration des droits de l’enfant est proclamée par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies . Le thème de l’enfance est cher à Truffaut , et plus largement, celui de la jeunesse . Le réalisateur aborde ce sujet avec le court-métrage Les Mistons avant de tourner Les Quatre Cents coups. La quête de liberté présente dans ce film se retrouvera dans les événements de mai 1968 .
Génération Y
L’entrée dans le nouveau millénaire est marquée par la téléphonie mobile et l’explosion internet , suivie de l’internet 2.0 qui permettent l’émergence des réseaux sociaux. Ces avancées technologiques servent de sujet principal aux films Matrix ou encore Phone Game . L’industrie cinématographique française réalise dans ce contexte des films mettant en scène la nouvelle génération, qui ne peut se passer de son téléphone portable , notamment dans un cadre scolaire, c’est le cas de L’Esquive et de La Journée de la jupe qui se déroulent en banlieue dans des établissements difficiles . François Ozon, dix ans après le succès de Huit femmes , lequel était déjà l’adaptation d’une pièce , réalise Dans la maison, avec Fabrice Luchini et Ernst Umhauer dans les rôles principaux.
FICHES TECHNIQUES
Les Quatre Cents coups
a) Équipe technique
Réalisateur : François Truffaut
Scénaristes : François Truffaut, Marcel Moussy
Compositeur : Jean Constantin
Production : Les Films du Carrosse
Distributeur : MK2 Diffusion
b) Casting principal
Jean-Pierre Léaud : Antoine Doinel
Claire Maurier : Mme
Doinel
Albert Rémy : M. Doinel
Guy Decomble : le professeur de français
Patrick Auffray : René Bigey
Dans la maison
a) Équipe technique
Réalisateur : François Ozon
Scénariste : François Ozon, d’après l’œuvre de Juan Mayorga
Adaptation : François Ozon
Compositeur : Philippe Rombi
Production : Mandarin films, France 2 Cinéma, FOZ
Distributeur : Mars Films
b) Casting principal
Fabrice Luchini : Germain Germain
Ernst Umhauer : Claude Garcia
Kristin Scott Thomas : Jeanne Germain
Bastien Ughetto : Raphaël Artole
Emmanuelle Seigner : Esther Artole
RESUMES DES FILMS
Les Quatre Cents coups
Antoine a une adolescence turbulente. Il ment à ses parents indifférents à son sort, vole, fugue. Son seul réconfort, il fait les quatre cents coups avec son ami René. Un jour, la police s’en mêle .
Dans la maison
Un garçon de 16 ans s’immisce dans la maison d’un élève de sa classe, et en fait le récit dans ses rédactions à son professeur de français. Ce dernier, face à cet élève doué et différent, reprend goût à l’enseignement, mais cette intrusion va déclencher une série d’événements incontrôlables.
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Table des matières
Introduction
Première approche des œuvres
Chapitre I – La littérature, personnage central ?
I. A) Description des « moments livre »
I. B) Littérature et autres supports culturels
Chapitre II – La littérature dans son rapport aux personnages
II. A) Créateur, consommateur, commentateur
II. B) Didactique de la littérature dans le rapport maître à élève
Conclusion
Résumé
Table des matières
Bibliographie
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