Le champ de l’association sportive
Les responsables associatifs peuvent ainsi entrer en conflit pour des multiples raisons, et en particulier pour le pouvoir de décision, des orientations de l’association. Dans cette perspective, le « projet » ou la « politique » d’un club sportif est défini(e) par la structure du rapport de force entre les différents agents qui s’engagent dans le jeu, ou du moins, ceux d’entre eux qui détiennent le plus grand poids dans la structure. Ce champ organisé autour du lieu qui permet l’échange et la confrontation entre les acteurs sportifs engagés dans le jeu associatif, se définit par des enjeux et des intérêts spécifiques irréductibles à ceux d’un autre champ(le champ de l’offre socioculturelle, par exemple). Les lieux qui structurent le champ ; il s’agit de toute réunion formelle ou informelle regroupant les acteurs investis dans le jeu sportif associatif(les réunions de remises de médailles, les manifestations sportives, les stages de formation…) Les enjeux, la répartition des subventions, la politique sportive municipale, la légitimité dans l’organisation de la pratique sportive locale, la reconnaissance sur le plan sportif et social. La dynamique du champ est continuellement alimentée par les divergences d’intérêt. Ainsi, il n’y a pas d’association sportive qui ne fonctionne comme un champ et ne soit traversée de luttes de concurrence. Comprendre comment a pris forme une nouvelle politique sportive ou de nouvelles orientations nécessaire de saisir ; comment s’organise un tel espace ; quelles sont les logiques qui structurent les actions et les prises de positions en tant qu’individuelles que collectives.
Le rôle des clubs sportifs
Celui-ci est en étroite relation avec la place que tient une association dans la société. Mais qu’est-ce qui prédestine une association à contribuer à la vie sociale ? Pour répondre à cette question, nous allons mettre en valeur quelques critères : l’intérêt général, l’utilité sociale et la mission de service public.
a- L’intérêt général : Dans sa version utilitariste, l’intérêt général est la somme des intérêts particuliers, en référence à la sphère économique. Dans sa version volontariste, l’intérêt général est l’expression de la volonté générale, ou l’Etat et la sphère publique sont prééminents. Si l’on s’en tient à cette deuxième logique, il appartient donc à la loi « expression de la volonté générale »de définir l’intérêt général, au nom duquel les services de l’Etat édictent les normes réglementaires, prennent les décisions individuelles et gèrent les services publics. De ce fait, si l’on suppose qu’il y ait une crise de l’intérêt général, preuve dans ce cas de l’affaiblissement de l’Etat et des pouvoirs publics, et qui va engendrer une crise des valeurs communes de la société, l’association apparaîtrait comme un moyen pour le citoyen de retrouver, de se réapproprier une identité.
b- l’utilité sociale : Les clubs sportifs ont la faculté d’impliquer leur environnement dans la mesure où ils se présentent comme une vitrine pour les collectivités locales, une fierté pour la localité, un vecteur de communication performant pour les entreprises, un moyens de lutter contre la délinquance et l’oisiveté, un acteur privilégié d’éducation citoyenne ou encore un facteur d’identification sociale. A cet effet, ils peuvent Réaffirmer le rôle central du « projet associatif » en s’orientant vers des actions humanistes sociales ou encore environnementales ; Promouvoir par le bénévolat la diffusion de valeurs citoyennes, Renforcer l’éducation des jeunes et l’accès à la culture par la pratique sportive, Former un citoyen solidaire et responsable (fair-play, tolérance et civisme), Contribuer à la protection de la nature et à l’aménagement du territoire, S’approprier le projet « développement durable », D’encourager, plus largement, les personnes en difficulté et/ou handicapées. Les clubs sportifs ont alors la possibilité de se prévaloir de défendre des valeurs sociales comme la démocratie, la citoyenneté, la responsabilité, le genre, l’environnement, la santé, l’éducation ou la solidarité. Pour les clubs professionnalisés plus particulièrement, ces valeurs leur octroieraient une « force sociétale » essentielle à leur survie puisque peu tributaire des résultats sportifs. IL est évident que tous les clubs n’ont pas la même portée sur l’environnement. Une forte hétérogénéité s’est développée entre les clubs en raison des différents potentiels de développement des disciplines sportives, du niveau de compétition, du tissu économique dans lequel évolue le club, etc. Arrivé à un certain degré de développement, nombre de clubs ont eu la nécessité de se comporter comme de véritables entreprises tout en tenant compte de leurs spécificités. Ainsi, les résultats sportifs ne peuvent plus constituer les seuls éléments dans la stratégie des sportifs dans la mesure où ils sont difficilement maîtrisables. Cette incertitude du résultat sportif a conduit les clubs à rechercher d’autres moyens de survie moins dépendants des performances sportives de manière à stabiliser leurs revenus.
Les impacts de la cohésion sociale sur la vie du groupe sportif
Généralement, l’influence de la cohésion se retrouve dans la capacité du groupe à influencer les membres, le degré de participation de ces derniers, leur fidélité et enfin dans la capacité du groupe à retenir ces membres. Plus on est semblable, plus on s’entend bien. En effet, la similitude de statut favorise l’attraction, le partage dans la mesure où cela favorise un renforcement positif. Egalement, la connaissance des rôles de tout un chacun est un facteur de valorisation et de reconnaissance mutuelle. Avoir une source d’identification social enrichit le sentiment d’appartenance, d’où la sécurité car ce groupe sert de référence pour tout acte commit à l’intérieur comme à l’extérieur, on fait plus attention car l’on représente un ensemble d’individus, comme disait Bright : « chaque personne est la représentation de son groupe, de son communauté d’appartenance ». A l’opposé, le groupe prend empreinte sur l’individu du fait que désormais, sa performance, ses atouts et capacités sont à sa disponibilité (le groupe). Il s’efforce d’être homogène, de diminuer les différenciations pouvant être à l’origine de la dichotomie dans l’équipe. Aussi, la tendance pour les membres d’un groupe à chercher une uniformité d’opinions, d’attitudes et d’engagement est plus grande dans des groupes cohésifs. Ainsi, les déviants (en termes d’opinions) se font facilement rejeter. Une autre résultante de la cohésion sociale se doit d’être prise en compte. Il s’agit de la performance. Si la relation positive entre cohésion et performance s’explique cela vient d’une forte cohésion augmentant le niveau de communication et d’homogénéité dans le groupe ou l’engagement est alors plus élevé ou il y a une meilleure répartition des efforts la relation négative étant plus étonnante. Notons que le domaine sportif se démarque des autres domaines par le fait que la participation active des membres dans la formulation des objectifs du groupe n’est pas nécessairement reliée à une forte cohésion. La cohésion d’une équipe sportive ne dépend pas d’une élaboration en commun des objectifs du groupe, ceux-ci étant d’ailleurs généralement établis par l’entraîneur ou le président de club. Ainsi, au sein d’équipes, le style de commandement préféré est le style « autocratique », une seule personne, généralement l’entraîneur, décide des choix et des conduites à suivre pour l’équipe entière. Le système de communication existant est alors descendant et latérale pour les joueurs.
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre I : PRESENTATION DE LA RECHERCHE
1. Rappel de l’implantation du rugby à Madagascar
2. Données situationnelle relatives au Rugby
3. Concept d’Association
Chapitre II : CADRE D’ETUDE ET POSITION DE PROBLEME
1. Etat des lieux : Etude du rôle et la place du Rugby dans les bas quartiers
2. Cadre théorique
3. Formulation du problème
Chapitre III : METHODOLOGIE
1. Présentation du club FTA
2. Catégorie socio professionnelle des parents des rugbymans (enquête de type I)
3. Enquête de type II : les joueurs
4. Enquête de type III : les supporters
Chapitre IV : suggestions
1. Fonctions sociales
2. Fonctions de divertissements
3. Opérationnalisation de la cohésion vers le développement social
4. Principe général de la préparation collectif du rugby pour améliorer le cadre du jeu
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
ANNEXES
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