Membranes et ligaments du larynx

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Cartilages du larynx

Le larynx est constituรฉ par lโ€™assemblage de 11 cartilages :
๏‚ง Trois cartilages impairs et mรฉdians : le cartilage thyroรฏde, le cartilage cricoรฏde et lโ€™รฉpiglotte.
๏‚ง Des cartilages pairs : les cartilages corniculรฉs de Santorini, les cartilages cunรฉiformes de Wrisberg, les cartilages arytรฉnoรฏdes.
๏‚ง A ces diffรฉrents cartilages on doit ajouter, de faรงon inconstante les cartilages sรฉsamoรฏdes antรฉrieurs et postรฉrieurs et le cartilage inter arytรฉnoรฏdien.
Ces รฉlรฉments sont rรฉunis entre eux par des articulations et des structures fibroรฉlastiques. Lโ€™ensemble est doublรฉ dโ€™un appareil musculaire et recouvert par une muqueuse de type respiratoire.

Membranes et ligaments du larynx

๏‚ง Membrane cricotrachรฉale :
Elle est tendue entre le cricoรฏde et le premier anneau trachรฉal. Elle est circulaire, doublรฉe en arriรจre par le muscle trachรฉal arriรจre par le muscle trachรฉal.
๏‚ง Membrane et ligaments thyrohyoรฏdiens :
La membrane thyrohyoรฏdienne est tendue entre la face mรฉdiale des grandes cornes de lโ€™os hyoรฏde en haut, et le bord supรฉrieur du cartilage thyroรฏde en bas.
Elle est renforcรฉe par le ligament thyrohyoรฏdien mรฉdian en avant, et par les ligaments thyrohyoรฏdiens latรฉraux tendus entre les cornes de lโ€™os hyoรฏde et les cornes supรฉrieures du cartilage thyroรฏde.
๏‚ง Membrane et ligaments cricothyroรฏdiens :
La membrane est tendue entre le bord infรฉrieur du cartilage thyroรฏde et le bord supรฉrieur du cartilage cricoรฏde. Elle est renforcรฉe par le ligament cricothyroรฏdien mรฉdian ou conoรฏde en avant et au milieu. Cette membrane est perforรฉe par le rameau latรฉral du nerf laryngรฉ supรฉrieur et par lโ€™artรจre laryngรฉe moyenne.
๏‚ง Ligaments de lโ€™รฉpiglotte
Lโ€™รฉpiglotte est reliรฉe ร  la langue par les ligaments glossoรฉpiglottiques mรฉdian et latรฉraux, au pharynx par les ligaments pharyngoรฉpiglottiques, au cartilage thyroรฏde par le ligament thyroรฉpiglottique, au bord supรฉrieur de lโ€™os hyoรฏde par la membrane, le muscle et le ligament hyoรฉpiglottiques, et enfin aux cartilages arytรฉnoรฏdes par les ligaments aryรฉpiglottiques.
๏‚ง Ligaments du complexe arytรฉnoรฏdien Les cartilages arytรฉnoรฏdes sont reliรฉs :
โ€“ au corniculรฉ par le ligament arycorniculรฉ ;
โ€“ au cricoรฏde par la capsule cricoarytรฉnoรฏdienne renforcรฉe par le ligament triquรจtre ;
โ€“ au cartilage thyroรฏde au niveau de son angle rentrant par les ligaments vestibulaire et vocal qui renforcent la membrane รฉlastique. La figure 3 montre le pharynx avec ses cartilages, ligaments et membranes.

EPIDEMIOLOGIE

Le SAHOS est une pathologie relativement frรฉquente, on estime quโ€™environ 5% de la population gรฉnรฉrale en serait atteinte [18].
Les prรฉvalences de SAHOS ne peuvent รชtre quโ€™approximatives car il est virtuellement impossible de rรฉaliser des enregistrements polysomnographiques sur un รฉchantillon reprรฉsentatif de la population gรฉnรฉrale. Les รฉtudes faisant rรฉfรฉrence [19, 20, 21]. Sont celles qui ont effectuรฉ des polysomnographies chez les participants susceptibles de souffrir de SAHOS, identifiรฉs comme tels ร  lโ€™aide de questionnaires de dรฉpistage. Elles retrouvent alors des prรฉvalences allant de 3 ร  7% pour la population adulte masculine et de 2 ร  5% pour la population adulte fรฉminine.
Le syndrome dโ€™apnรฉes du sommeil en France est un syndrome frรฉquent et encore sous diagnostiquรฉ malgrรฉ les connaissances acquises par les professionnels de santรฉ ces derniรจres annรฉes et la sensibilisation du public, grรขce aux messages de prรฉvention et dโ€™informations (tรฉlรฉvision, journaux).
Dโ€™aprรจs le Bulletin Epidรฉmiologique Hebdomadaire (BEH), la prรฉvalence chez lโ€™adulte en France est de 3 ร  7 % des hommes et 2 ร  5% des femmes, selon les รฉtudes, atteints du syndrome dโ€™apnรฉes du sommeil sous sa forme la plus frรฉquente : le SAHOS [22].
Ces variations sont dues aux diffรฉrents critรจres diagnostics mais surtout ร  la population hรฉtรฉrogรจne รฉtudiรฉe au point de vue de lโ€™Indice de Masse Corporelle (IMC) notamment. En effet, le surpoids et lโ€™obรฉsitรฉ sont les facteurs de risques principaux du SAHOS ; dans lโ€™รฉtude de Wisconsin Sleep Cohort [23], une diffรฉrence dโ€™un รฉcart-type de lโ€™Indice de Masse Corporelle est associรฉe ร  une multiplication par 4 de la prรฉvalence de la maladie. De plus la prรฉvalence de cette pathologie augmente chez les patients fumeurs dโ€™aprรจs lโ€™รฉtude de Punjabi [22].
Les hommes sont plus exposรฉs ร  ce syndrome que les femmes, lโ€™รขge intervient รฉgalement dans la prรฉvalence. En effet, la prรฉvalence augmente proportionnellement avec lโ€™รขge dans les deux sexes [24] surtout dans la tranche dโ€™รขge des 50-59 ans.
Notons une incidence plus รฉlevรฉe chez les femmes aprรจs la mรฉnopause (voir Physiopathologie). Dans lโ€™รฉtude de Bixler, les rรฉsultats de la prรฉvalence pour un IAH supรฉrieur ร  5/h sont de 8% pour les 20-44 ans, 18,8% entre 45 et 64 ans et 24,8% entre 65 et 100 ans [25].
Bien quโ€™au-delร  de 60 ans cette proportion a tendance ร  stagner, Young rapporte que pour un IAHโ‰ฅ15/h, la prรฉvalence du syndrome chez les plus de 70 ans peut mรชme dรฉpasser les 20% [26]. Ce syndrome existe รฉgalement chez lโ€™enfant. Environ 1 ร  4% des enfants en souffrent entre 2 et 6 ans. La cause principale est lโ€™hypertrophie des vรฉgรฉtations et/ou des amygdales [27].
Le syndrome est souvent associรฉ ร  une obรฉsitรฉ chez les enfants et les adolescents.
Selon les donnรฉes de lโ€™Assurance Maladie [28], en 2011 environ 460 000 personnes de 20 ans et plus ont bรฉnรฉficiรฉ dโ€™au moins un remboursement de traitement par Pression Positive Continu (PPC), avec un ratio homme/femme de 2,5 et un รขge moyen de 61 ans ce qui illustre les donnรฉes prรฉcรฉdentes.
Le taux de personnes pris en charge a largement progressรฉ ces derniรจres annรฉes comme en tรฉmoigne la figure 4, avec plus de 15% en moyenne par an entre 2006 et 2011 [28].
Toujours dโ€™aprรจs les donnรฉes de lโ€™Assurance Maladie, en 2011, on sait que 98 000 personnes ont dรฉbutรฉ un traitement par PPC (pour les personnes bรฉnรฉficiaires du rรฉgime gรฉnรฉral de lโ€™AM). De plus sur la pรฉriode 2007/2011, on peut observer quโ€™environ 63% des personnes ayant dรฉbutรฉ un traitement par PPC en 2007, en bรฉnรฉficient toujours en 2011 [30].
Les donnรฉes de lโ€™assurance maladie montrent une forte progression du nombre de personnes prises en charge par PPC entre 2006 et 2011. En 2011, 0,9% des adultes ont reรงu au moins un remboursement de traitement par PPC. Toutefois ce taux est trรจs largement infรฉrieur ร  la prรฉvalence du SAHOS dรฉcrite dans la littรฉrature [22].
Compte tenu de la prรฉvalence du SAS qui est en constante augmentation, des complications quโ€™il entraรฎne (au niveau cardio-vasculaire, mรฉtabolique), des difficultรฉs liรฉes au diagnostic et au traitement (long et coรปteux, efficace mais dโ€™observance moyenne), on peut dire quโ€™il sโ€™agit dโ€™un vรฉritable problรจme et enjeu de Santรฉ Publique.
Lorsque lโ€™on parle de prรฉvalence, il faut comprendre quโ€™il sโ€™agit non seulement des personnes ayant consultรฉ pour des troubles du sommeil mais aussi des personnes ร  risques, cโ€™est-ร -dire celles qui devraient bรฉnรฉficier dโ€™un diagnostic. Aux Etats-Unis rappelons que 80% des patients atteints ne sont ni diagnostiquรฉs ni traitรฉs [31].
Si on prend en compte ces facteurs ainsi que les personnes ร  risques et celles ayant eu une consultation, ces donnรฉes permettent non seulement une estimation mais aussi une surveillance des personnes ayant ce syndrome, ceci ร  des fins de surveillance รฉpidรฉmiologique rapprochรฉe de cette pathologie.

PHYSIOPATHOLOGIE

Le SAHOS est caractรฉrisรฉ par un collapsus des Voies Aรฉriennes Supรฉrieures (VAS) ayant pour consรฉquences un arrรชt ou une diminution du flux respiratoire durant le sommeil. Quand lโ€™interruption totale du flux respiratoire dure au moins 10 secondes on parle dโ€™apnรฉe. Lโ€™hypopnรฉe est dรฉfinie soit par une diminution de la ventilation โ‰ฅ 50% pendant au moins 10 secondes associรฉe ร  une dรฉsaturation > 4% [32], soit par une diminution de la ventilation de 30% pendant au moins 10 secondes associรฉe ร  une dรฉsaturation > 3% et/ou ร  un micro รฉveil [33].
Suite ร  ces apnรฉes/hypopnรฉes, une hypoxรฉmie et une hypercapnie secondaires vont apparaรฎtre et stimuler le systรจme parasympathique provoquant ainsi une bradycardie et une hypotension artรฉrielle. En fin dโ€™apnรฉe, la pression artรฉrielle, la frรฉquence cardiaque et la saturation artรฉrielle en oxygรจne atteignent des seuils minimaux critiques ce qui entraรฎne un micro-rรฉveil stimulant la reprise de la ventilation. On observe alors une augmentation brutale de la tension artรฉrielle et de la frรฉquence cardiaque secondaire ร  lโ€™hypertonie sympathique. Ainsi, ces mรฉcanismes empรชchent la mise au repos du systรจme cardiovasculaire et sont responsables dโ€™une fragmentation du sommeil. La collapsibilitรฉ du pharynx dรฉpend de lโ€™รฉquilibre entre la pression nรฉgative gรฉnรฉrรฉe par les muscles inspiratoires et la pression positive exercรฉe par les muscles dilatateurs du pharynx. Chez le sujet sain, il est quasiment impossible de fermer le pharynx durant lโ€™รฉveil, et trรจs difficile pendant le sommeil (seulement au prix dโ€™une trรจs forte dรฉpression). Chez le sujet atteint dโ€™un SAHOS, le pharynx ne nรฉcessite quโ€™une faible pression pour se fermer: durant lโ€™รฉveil ce mรฉcanisme est compensรฉ par la mise en jeu des muscles dilatateurs du pharynx. Cette activitรฉ musculaire รฉtant inhibรฉe durant le sommeil, le collapsus peut alors survenir et sโ€™accompagne dโ€™efforts rรฉflexes des muscles respiratoires thoraco-abdominaux.
Plusieurs facteurs expliquent cette prรฉdisposition au collapsus pharyngรฉ: un rรฉtrรฉcissement des VAS lier ร  lโ€™obรฉsitรฉ ou ร  des anomalies anatomiques ORL, une augmentation anormale de la compliance du pharynx ou une perte dโ€™efficacitรฉ des muscles dilatateurs.
Les รฉvรจnements au cours dโ€™une apnรฉe obstructive se dรฉroulent en plusieurs รฉtapes [34]:
Tout dโ€™abord il y a une inefficacitรฉ des muscles dilatateurs du pharynx lors du passage de lโ€™รฉtat de veille ร  celui du sommeil ;
๏‚ง Ensuite une augmentation des rรฉsistances pulmonaires se met en place ;
๏‚ง Il sโ€™en suit des ronflements et une baisse de la ventilation ;
๏‚ง Tout ceci entraรฎne une stimulation des centres nerveux respiratoires ;
๏‚ง Cela va augmenter les efforts inspiratoires ;
๏‚ง On retrouve alors une forte pression nรฉgative endopharyngรฉe ;
๏‚ง Ce qui augmente les rรฉsistances pharyngรฉes ;
๏‚ง Il y a effondrement de lโ€™espace pharyngรฉ, ce qui correspond au collapsus pharyngรฉ, cโ€™est-ร -dire une apnรฉe obstructive ;
๏‚ง Il en rรฉsulte un รฉtat dโ€™hypoxie qui prรฉcรจde un allรจgement du sommeil avec micro รฉveil ou รฉveil produit par le systรจme nerveux central.
Comme on lโ€™a vu dans la dรฉfinition, il existe trois types dโ€™apnรฉes du sommeil ou รฉvรจnements respiratoires anormaux.
Les apnรฉes du sommeil les plus frรฉquentes sont les apnรฉes obstructives. Ces apnรฉes se traduisent par un arrรชt du flux aรฉrien pendant au moins 10 secondes. Elles sont liรฉes ร  lโ€™obstruction des voies aรฉriennes supรฉrieures, tout en conservant les mouvements thoraco-abdominaux. Quand les efforts respiratoires de ce type dโ€™apnรฉes, provoquรฉes par une fermeture complรจte des voies aรฉriennes supรฉrieures, aboutissent ร  une rรฉouverture partielle de ces voies, alors la respiration reprend de maniรจre bruyante. Trรจs souvent, la reprise respiratoire ne dure pas longtemps et une autre apnรฉe survient [35].
Puis il y a les apnรฉes centrales. Elles se caractรฉrisent par un arrรชt de la commande respiratoire. Les flux nasal et buccal sโ€™arrรชtent pendant au moins 10 secondes ainsi que les mouvements thoraco-abdominaux. Ces apnรฉes sont causรฉes par un arrรชt de la commande respiratoire des centres nerveux [35].
Enfin le dernier type dโ€™apnรฉes du sommeil correspond aux apnรฉes mixtes. Celles-ci associent les deux autres types dโ€™apnรฉes. Elles dรฉbutent par un mรฉcanisme central et se terminent par un mรฉcanisme obstructif, cโ€™est-ร -dire avec des efforts ventilatoires.
Etant donnรฉ que la majoritรฉ des apnรฉes du sommeil sont obstructives et quโ€™elles sโ€™accompagnent dโ€™hypopnรฉes, on va dรฉtailler plus prรฉcisรฉment ce terme pour lequel il nโ€™existe pas de consensus.
Dโ€™aprรจs les Recommandations pour la Pratique Clinique, ce sont des รฉvรจnements ayant une durรฉe dโ€™au moins 10 secondes et devant rรฉpondre ร  lโ€™une ou lโ€™autre des propositions suivantes :
– Une diminution dโ€™au moins 50% dโ€™un signal de dรฉbit validรฉ par rapport au niveau de base ou ;
– Une diminution infรฉrieure ร  50% ou aspect de plateau inspiratoire associรฉ ร  une baisse en oxygรจne dโ€™au moins 3% et/ou ร  un micro-รฉveil.
Le niveau de base รฉtant dรฉterminรฉ par :
– Lโ€™amplitude moyenne de la respiration stable dans les deux minutes prรฉcรฉdant le dรฉbut de lโ€™รฉvรจnement ;
– Lโ€™amplitude moyenne des trois cycles les plus amples au cours des deux minutes prรฉcรฉdant lโ€™รฉvรจnement chez les sujets nโ€™ayant pas une respiration stable [11].

FACTEURS DE RISQUE

Les facteurs de risque liรฉs ร  cette affection sont nombreux et peuvent รชtre sรฉparรฉs en deux catรฉgories : ceux appartenant aux facteurs de risques exogรจnes et ceux aux facteurs de risques endogรจnes.
Facteurs de risques exogรจnes :
๏‚ง Lโ€™obรฉsitรฉ, correspondant ร  un Indice de Masse Corporelle โ‰ฅ30 (IMC), et le surpoids entraรฎnent un changement morphologique des voies aรฉriennes supรฉrieures. En effet un dรฉpรดt de tissus adipeux sโ€™effectue au niveau de la paroi pharyngรฉe ce qui rรฉduit la surface pharyngรฉe ; or le volume des graisses dรฉposรฉes sur la paroi latรฉrale du pharynx est corrรฉlรฉ ร  la sรฉvรฉritรฉ du SAS.
De plus, lโ€™augmentation du poids du corps peut altรฉrer la mรฉcanique respiratoire normale du sommeil comme la distensibilitรฉ ou compliance, cโ€™est-ร -dire la capacitรฉ ร  se dilater ou ร  se rรฉtrรฉcir. Elle peut aussi crรฉer une instabilitรฉ entre le travail respiratoire et la commande centrale respiratoire. Il y a รฉgalement, une rรฉduction de la capacitรฉ rรฉsiduelle fonctionnelle (CRF) avec une demande plus forte en oxygรจne [36].
Enfin lโ€™obรฉsitรฉ, comme la circonfรฉrence du cou, sont des facteurs prรฉdictifs positifs de lโ€™existence dโ€™un syndrome dโ€™apnรฉes du sommeil, voire mรชme de sa sรฉvรฉritรฉ [18].
Lโ€™ingestion aiguรซ dโ€™alcool influe sur la stabilitรฉ des voies aรฉriennes supรฉrieures de faรงon plus importante que lโ€™ingestion chronique [26]. De plus lโ€™alcool peut induire une activitรฉ apnรฉique chez des individus normaux ou asymptomatiques ainsi que prolonger la durรฉe dโ€™apnรฉe et en aggraver la sรฉvรฉritรฉ de lโ€™hypoxรฉmie associรฉe [22].
๏‚ง Le tabagisme est lui aussi mis en cause [22].
๏‚ง Le Reflux Gastro-ล’sophagien (RGO) serait un facteur aggravant du syndrome dโ€™apnรฉes du sommeil en induisant un ล“dรจme ainsi quโ€™une inflammation de la rรฉgion pharyngรฉe [19].
๏‚ง Prise mรฉdicamenteuse : lโ€™usage de certains mรฉdicaments favorise le relรขchement musculaire, cโ€™est le cas des benzodiazรฉpines. Guilleminault notait quโ€™une utilisation ร  long terme de benzodiazรฉpines pouvait causer des apnรฉes obstructives du sommeil [20], tout comme dโ€™autres mรฉdicaments tels que les opioรฏdes ou encore le sildรฉnafil.
Facteurs de risques endogรจnes :
๏‚ง Lโ€™implication de la gรฉnรฉtique ne fait aucun doute (la morphologie cranio-faciale, lโ€™obรฉsitรฉ, le contrรดle ventilatoire, le rythme circadien), associรฉe ร  une influence environnementale plus ou moins dรฉcisive. Lโ€™expression clinique dโ€™un syndrome dโ€™apnรฉes du sommeil chez un sujet de phรฉnotype intermรฉdiaire est due ร  un facteur gรฉnรฉtique modifiรฉ par des facteurs environnementaux forts sans qui le syndrome ne se serait pas exprimรฉ [21].
Au niveau cranio-faciale, plusieurs facteurs tissulaires mous et durs peuvent modifier les propriรฉtรฉs mรฉcaniques des voies aรฉriennes supรฉrieures, en augmentant, par exemple, la capacitรฉ des muscles ร  se replier au cours du sommeil.
Les anomalies de cette structure ont รฉtรฉ identifiรฉes ; il peut sโ€™agir dโ€™une carence mandibulaire, dโ€™une hypertrophie des amygdales, de la langue รฉlargie, de lโ€™os hyoรฏde en position anormalement infรฉrieure par rapport au plan mandibulaire, dโ€™un espace dโ€™air postรฉrieur rรฉtrรฉci ou dโ€™un allongement du voile du palais. Tout cela tend ร  rรฉduire les dimensions des voies aรฉriennes supรฉrieures et ร  favoriser lโ€™apparition dโ€™apnรฉes hypopnรฉes pendant le sommeil [37].
๏‚ง En ce qui concerne le sexe, les hommes ont effectivement une plus grande vulnรฉrabilitรฉ ร  dรฉvelopper un SAS que les femmes. Cela peut sโ€™expliquer par diffรฉrents critรจres, comme la disparitรฉ des symptรดmes dรฉclarรฉs. Dโ€™autre part les รฉvรจnements de troubles respiratoires chez les femmes ont une durรฉe plus courte. Il existe รฉgalement une diffรฉrence des propriรฉtรฉs anatomiques et fonctionnelles des voies aรฉriennes supรฉrieures ainsi quโ€™une rรฉponse ventilatoire ร  des micro-รฉveils diffรฉrente entre les deux sexes [22]. Le rรดle dโ€™une influence hormonale est รฉgalement avรฉrรฉ, la prรฉvalence de la maladie รฉtant plus รฉlevรฉe chez la femme mรฉnopausรฉe que chez la femme prรฉ-mรฉnopausรฉe ou sous traitement hormonal substitutif [25].
๏‚ง Lโ€™รขge fait aussi partie des facteurs endogรจnes. En effet, la frรฉquence maximale du syndrome se situe dans une tranche dโ€™รขge comprise entre 45 et 64 ans. De plus, la prรฉvalence du syndrome dโ€™apnรฉes du sommeil central semble majoritaire au-delร  de 65 ans. Enfin, on peut ajouter que la prรฉvalence de lโ€™apnรฉe du sommeil a tendance ร  augmenter avec lโ€™รขge mais que la signification clinique ou gravitรฉ, quant ร  elle, diminue [25]. En 2002, Young et al. ont montrรฉ que lโ€™augmentation progressive de la prรฉvalence du SAHOS jusquโ€™ร  60 ans prรฉcรฉdait une stabilisation en forme de plateau de celle-ci [38].
๏‚ง Lโ€™origine ethnique aurait une influence avec des facteurs anatomiques cranio-faciaux prรฉpondรฉrants. Par exemple, dans la population asiatique la prรฉvalence de lโ€™apnรฉe du sommeil est comparable ร  celle des รฉchantillons nord-amรฉricains et europรฉens.
Cependant, les asiatiques ont une plus grande sรฉvรฉritรฉ de la maladie que les blancs, notamment ร  cause de lโ€™anatomie cranio-faciale [39,40]. Ainsi, les anomalies cranio-faciales sont importantes dans la pathogรฉnรจse de lโ€™apnรฉe obstructive du sommeil, en particulier chez les patients non obรจses [22].
๏‚ง Au niveau nasal, toute obstruction ou rรฉsistance nasopharyngรฉe engendre une respiration orale (congestion nasale chronique, rhume, inflammation allergique ou infectieuse), ce qui est responsable dโ€™une diminution du flux aรฉrien nasal [41].
๏‚ง Enfin dans les antรฉcรฉdents familiaux, le syndrome dโ€™apnรฉes du sommeil est connu depuis les annรฉes 70. Il y est dรฉfini par la prรฉsence dโ€™apnรฉes du sommeil chez le pรจre et รฉgalement chez deux des enfants sur trois [42]. De plus lโ€™existence de ronfleurs au sein de la famille, ronflant dรจs la pubertรฉ mรชme sans surpoids, doit faire suspecter des dysmorphoses cervico-faciales [43].
Jusquโ€™ici il a รฉtรฉ prรฉsentรฉ les facteurs de risques dominants pour lโ€™apnรฉe du sommeil. Mais il existe dโ€™autres facteurs de risques, plus rares, qui sont associรฉs ร  une augmentation de la prรฉvalence de lโ€™apnรฉe du sommeil. Ce sont les cas suivants [22]:
๏‚ง Le syndrome des ovaires polykystiques qui est un syndrome causรฉ par un dรฉsรฉquilibre hormonal diagnostiquรฉ en prรฉsence de cycles menstruels irrรฉguliers avec oligomรฉnorrhรฉes ou hypermรฉnorrhรฉes et de signes dโ€™un excรจs dโ€™androgรจne (hirsutisme).
๏‚ง Pendant la grossesse, le gain de poids gestationnel, la diminution de la taille du pharynx.
๏‚ง La prรฉsence dโ€™hypothyroรฏdie, dโ€™acromรฉgalie.

SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE

Le ronflement est prรฉsent dans plus de 90% des cas de syndrome dโ€™apnรฉes du sommeil. En revanche dans un รฉchantillon de population, seulement 10% des ronfleurs ont le syndrome [44]. Le ronflement correspond ร  un bruit de basse frรฉquence inspiratoire ou ร  prรฉdominance inspiratoire produit par la vibration des tissus mous pharyngรฉs. Mรชme sโ€™il nโ€™est pas perรงu par la personne, il constitue une gรชne ainsi quโ€™un signe dโ€™alarme pour lโ€™entourage, surtout lorsquโ€™il sโ€™accompagne dโ€™interruption par des apnรฉes et quโ€™il rรฉapparaรฎt de faรงon intense et bruyante ร  la reprise ventilatoire [45].
Cependant le ronflement seul ne permet pas dโ€™orienter vers un syndrome dโ€™apnรฉes du sommeil mais fait partie intรฉgrante dโ€™une liste de symptรดmes allant dans ce sens. Lโ€™intensitรฉ du ronflement est importante, de mรชme que savoir si รงa fait longtemps que la personne ronfle, si certaines postions favorisent celui-ci.
Il peut y avoir dโ€™autres manifestations nocturnes spรฉcifiques qui rentrent dans la dรฉfinition de lโ€™apnรฉe du sommeil, comme le sommeil non rรฉparateur ou encore la prรฉsence dโ€™une nycturie sans cause urologique, les รฉveils en sursaut avec une sensation dโ€™รฉtouffer. Dโ€™autres signes, non spรฉcifiques du syndrome dโ€™apnรฉes du sommeil, peuvent aussi se manifester ; cโ€™est le cas de lโ€™agitation nocturne (parler, marcher) ; on peut citer รฉgalement lโ€™hypersudation ou encore la salivation excessive [43].
Toutes ces manifestations, spรฉcifiques ou non, contribuent ร  perturber davantage le sommeil des personnes atteintes. Par ailleurs, les malades se plaignent rarement dโ€™un mauvais sommeil car les micro-รฉveils engendrรฉs par le ronflement et les apnรฉes ne sont pas mรฉmorisรฉes [46].
Lโ€™insomnie est une plainte subjective de difficultรฉs de sommeil rencontrรฉes lorsque lโ€™opportunitรฉ de dormir est prรฉsente. Lโ€™insatisfaction du sommeil ressentie peut รชtre relative ร  la durรฉe, la qualitรฉ ou ร  lโ€™efficacitรฉ du sommeil.
Les plaintes de sommeil peuvent impliquer une difficultรฉ ร  initier le sommeil en dรฉbut de nuit, ร  demeurer endormi au cours de la nuit, des rรฉveils prรฉcoces sans avoir atteint une durรฉe acceptable ou encore une impression de sommeil non rรฉparateur.
On peut รฉgalement citer dโ€™autres signes non spรฉcifiques tรฉl que : les palpitations, les prรฉcordialgies atypiques, la dyspnรฉe et lโ€™irritabilitรฉ.

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Table des matiรจres

PREMIERE PARTIE
INTRODUCTION
1. INTRODUCTION
RAPPELS
2. DEFINITION CLASSIFICATION
3. RAPPELS ANATOMIQUES
3.1 Le Pharynx
3.1.1 Le Nasopharynx
3.1.2 Lโ€™oropharynx
3.1.3 Lโ€™hypopharynx
3.2 Le larynx
3.2.1 Cartilages du larynx
3.2.2 Membranes et ligaments du larynx
4. EPIDEMIOLOGIE
5. PHYSIOPATHOLOGIE
6. FACTEURS DE RISQUE
7. SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE
8. COMPLICATIONS
8.1 Complications mรฉdicales
8.2 Complications mรฉtaboliques
8.3 Retentissement socio-รฉconomique
9. DIAGNOSTICS
9.1 Lโ€™oxymรฉtrie nocturne
9.2 La Polygraphie ventilatoire
9.3 Polysomnographie
10. PRISE EN CHARGE
10.1 Les conseils hygiรฉno-diรฉtรฉtiques
10.2 Ventilation par Pression Positive Continue
10.3 Les Orthรจses dโ€™Avancรฉes Mandibulaires
10.4 Les traitements chirurgicaux
10.5 Les traitements mรฉdicamenteux
DEUXIEME PARTIE METHODOLOGIE
1. TYPE Dโ€™ETUDE
2. CADRE Dโ€™ETUDE
3. CRITERES Dโ€™INCLUSION
4. CRITERES DE NON INCLUSION
5. DEROULEMENT DE Lโ€™ETUDE
6. RECUEIL DE DONNEES ET ANALYSE STATISTIQUE
RESULTATS
1. DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
1.1 Lโ€™AGE
1.2 LE SEXE
1.3 LA PROVENANCE
2. ANTECEDENTS
2.1 ANTECEDENTS FAMILIAUX
2.2 ANTECEDENTS PERSONNELS
3. TERRAIN CARDIAQUE
4. MOTIFS DE RECHERCHE DU SAS
5. ASPECTS CLINIQUES
6. Aspects para cliniques
6.1 BIOLOGIE
6.2 ELECTROCARDIOGRAMME
6.3 RADIOGRAPHIE DU THORAX
6.4 ECHOGRAPHIE-DOPPLER CARDIAQUE
6.5 POLYGRAPHIE VENTILATOIRE
7. TRAITEMENT
8. EVOLUTION
DISCUSSION
1. COMMENTAIRES SUR LA METHODOLOGIE
2. DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES :
2.1 Lโ€™รขge :
2.2 Le genre :
2.3 La provenance :
3. MOTIFS DE RECHERCHE DE SAS :
4. ANTECEDENTS :
4.1. Antรฉcรฉdents familiaux :
5. TERRAIN CARDIAQUE :
6. SYMPTOMATOLOGIE :
7. EXAMEN GENERAL :
8.1 BIOLOGIE
8.2 Lโ€™ECHOCARDIOGRAPHIE-DOPPLER :
8.3 LA POLYGRAPHIE VENTILATOIRE :
9. TRAITEMENT :
10. EVOLUTION :
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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