Dénomination des médicaments vétérinaires
Pour désigner le médicament vétérinaire, plusieurs dénominations existent [15].
Dénomination scientifique La plus précise, elle correspond à la nomenclature officielle, mais elle est compliquée et longue à écrire.
Dénomination Commune Internationale (DCI) Rédigée selon des règles internationales établies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus maniable, elle est préférée à la précédente pour désigner les constituants d’un médicament. L’OMS édite périodiquement une liste des DCI.
Dénomination spéciale Choisie par le fabricant, elle peut être une dénomination commune ou un nom de fantaisie. C’est par elle que sont désignés les médicaments dans l’usage courant de l’achat et de la vente.
Délai d’attente
Le délai d’attente est la période nécessaire entre la dernière administration du médicament vétérinaire à l’animal, dans les conditions normales d’emploi, et l’obtention des denrées alimentaires provenant de cet animal, afin de protéger la santé publique, en garantissant que de telles denrées alimentaires ne contiennent pas de résidus en quantités supérieures aux Limites Maximales de Résidus (LMR) des substances actives. Une LMR est la concentration maximale d’un résidu d’une substance pharmacologiquement active qui peut être autorisée dans les aliments d’origine animale (viande, poisson, œuf, lait, miel, etc.) sans risque sanitaire pour les consommateurs. [24]
Causes de la pratique de l’automédication
Les conditions particulières liées à l’élevage (prise en compte du coût du traitement en particulier) font que les éleveurs ont largement recours à l’automédication pour gagner du temps et de l’argent [6]. Quelle qu’en soit la modalité, les facteurs suivants sont évoqués pour justifier le comportement d’automédication : la commodité, le coût, la gestion du temps, l’accès aux médicaments.
– La commodité : est reliée à la difficulté d’accès au médecin. Le propriétaire prend la décision de soigner son animal avec « ce qu’il a sous la main ». Il peut éventuellement aller voir le pharmacien dans son officine. Alors il obtient non seulement le médicament adapté à sa situation pathologique, mais aussi un « avis » gratuit.
– Le coût : le traitement par automédication coûte moins cher qu’une consultation suivie d’une prescription.
– La gestion du temps : l’automédication permet une meilleure utilisation du temps lors de la rémission précoce des symptômes quand ils sont traités de façon anticipée. Cela permet de ne pas interrompre les activités professionnelles génératrices de revenus financiers.
– L’accès aux médicaments est facilité par la vente illicite, l’armoire à pharmacie et la responsabilité du pharmacien impliquée dans la délivrance sans contrôle de certains produits soumis aux règles de délivrance.
Risques liés à l’automédication
Des risques se présentent par rapport à cette pratique du fait de la méconnaissance des principes de la pharmacologie, de la thérapie et des caractéristiques spécifiques d’un produit [32] :
– Faux autodiagnostic
– Faux choix de traitement
– Méconnaissance des risques pharmacologiques particuliers : contreindication, précaution d’emploi, etc.
– Prise de deux médicaments ayant le même principe actif (noms différents)
– Posologie inadéquate ou augmentée
– Longue durée de traitement
– Risque d’abus, de dépendance
– Conditions de stockage non respectées
– Maladies induites par le médicament
Interrelation entre les caractéristiques des éleveurs et la vérification de la date de péremption
Le tableau XIX indique la vérification de la date de péremption en fonction du genre, de l’âge, de la distance domicile / Chef-lieu de la Commune et du niveau de scolarisation. Il n’existe pas de dépendance statistiquement significative entre le genre et la vérification de la date de péremption (p=0,84). Ce tableau montre aussi que les variables âge et vérification de la date de péremption ne sont pas statistiquement dépendantes (p=0,25). La distance domicile / Chef-lieu de la Commune et la vérification de la date de péremption ne sont pas statistiquement dépendantes (p=0,97). Il existe une dépendance statistiquement significative entre les variables niveau de scolarisation et vérification de la date de péremption (p=0,02). La vérification de la date de péremption augmente significativement avec le niveau de scolarisation des éleveurs.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : RAPPELS
I. MÉDICAMENT VÉTÉRINAIRE
I.1. Définition
I.2. Dénomination des médicaments vétérinaires
I.3. Composition
I.4. Formes pharmaceutiques en médecine vétérinaire
I.5. Voies d’administration des médicaments vétérinaires
I.6. Classification des médicaments vétérinaires
I.7. Délai d’attente
I.8. Date de péremption
I.9. Problèmes liés à l’utilisation des médicaments vétérinaires
I.10. Automédication
II. PLANTE MÉDICINALE
II.1. Définition
II.2. Nomenclature
II.3. Principes actifs
II.4. Récolte
II.5. Conservation
II.6. Utilisation habituelle
II.7. Limites et risques de l’utilisation des plantes médicinales
DEUXIÈME PARTIE : MÉTHODES ET RÉSULTATS
I. MÉTHODES
I.1. Collecte des données
I.2. Analyses des données
I.3. Proposition de solutions
II. RÉSULTATS
II.1. Données
II.2. Facteurs
II.3. Solutions d’amélioration
TROISIÈME PARTIE : DISCUSSION
Discussion
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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