Médicaments
Le médicament se définit comme toute substance, composition ou préparation présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales ainsi que tout produit pouvant être administré à l’homme ou à l’animal, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions organiques [9] .
Médicaments essentiels
L’OMS définit les médicaments essentiels comme des médicaments destinés à répondre aux besoins de santé prioritaires d’une population donnée. Ils sont choisis à travers un processus fondé sur des données factuelles en tenant dûment compte de leur intérêt pour la santé publique, de leur qualité, de leur innocuité, de leur efficacité et de leur rapport coût/efficacité comparé [10].
Médicament Essentiel Générique (MEG)
Le MEG est un médicament essentiel dont l’exploitation ne fait pas l’objet d’un brevet, soit qu’il est tombé dans le domaine public, soit qu’aucun brevet n’a jamais été déposé [11].
Médicaments traceurs
Les médicaments traceurs sont des médicaments qui satisfont aux besoins prioritaires de la population en matière de soins de santé selon les pathologies dominantes à Madagascar et qui doivent être disponibles auprès des formations sanitaires [12].
Intrants de santé
Les intrants de santé représentent tous les produits utilisés pour la santé humaine y compris les médicaments, les consommables et les réactifs [13].
Pharmacie de Gros de District (Pha-G-Dis)
La Pharmacie de Gros de District (Pha-G-Dis) est le magasin de stockage des produits pharmaceutiques sis au Chef-lieu de chaque district sanitaire. Il est destiné à approvisionner en médicaments, consommables médicaux, moyens contraceptifs et en réactifs de laboratoire les Centres Hospitaliers de Référence de District de niveau I et les Centres de Santé de Base publics et privés à but non lucratif relevant du district [9].
CONTEXTE SANITAIRE DU SECTEUR PUBLIC A MADAGASCAR
L’organisation du système de santé à Madagascar se fait sur quatre niveaux [14] :
– le niveau central, en charge de la coordination générale du secteur santé, des orientations politiques et stratégiques, de la définition des normes et standards;
– le niveau intermédiaire ou régional, représentant du ministère de la santé au niveau régional et sous le rattachement direct du Secrétariat Général, la Direction Régionale de Santé Publique, a pour mission de « planifier, conduire, suivre et évaluer » la mise en œuvre des programmes d’intérêt national au niveau des districts sanitaires de la région sanitaire ;
– le niveau périphérique ou district, représenté par le Service de District de la Santé Publique (SDSP) dont la mission consiste à coordonner et à appuyer les Formations Sanitaires de base et de première référence dans l’offre des services de santé. Ce niveau constitue la pierre angulaire du système de santé et doit disposer d’une autonomie de décision et de finance ;
– le niveau communautaire qui participe à la promotion de la santé et dans le fonctionnement et la gestion des structures sanitaires de base.
L’organisation des soins fait appel à trois échelons [14] :
• Le premier échelon, se trouvant au niveau du district sanitaire, est constitué par :
– les agents communautaires et les agents de santé ;
– les Centres de Santé de Base (CSB) de niveau I et II offrant le Paquet Minimum d’Activités (PMA)
• Le deuxième échelon, constitué par :
– les Centres Hospitaliers de Référence de District sans antenne chirurgicale (CHRD I) assurant le Paquet Complémentaire d’Activités (PCA) ;
– les Centres Hospitaliers de Référence de District avec antenne chirurgicale (CHRD II) représentant les hôpitaux de premier recours ou de premier niveau de référence.
• Le troisième échelon, constitué par :
– les Centres Hospitaliers de Référence Régionale (CHRR) et les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU).
LE SECTEUR PHARMACEUTIQUE A MADAGASCAR
Cadre organisationnel
L’administration pharmaceutique est assurée, au niveau central, par la Direction de l’’Agence du Médicament de Madagascar (DAMM), qui possède un statut autonome, et la Direction de la Pharmacie, des Laboratoires et de la Médecine Traditionnelle (DPLMT) du Ministère de la Santé Publique (MSANP) [14].
La Direction de l’Agence du Médicament de Madagascar (DAMM)
Cette direction a la charge d’assurer la qualité des médicaments en menant des activités [14] :
– d’évaluation, d’enregistrement des médicaments et d’octroi des Autorisations de Mise sur le Marché (AMM),
– d’inspection pharmaceutique,
– de pharmacovigilance,
– de contrôle de qualité par l’intermédiaire du Laboratoire National de Contrôle de la Qualité. L’Agence du Médicament de Madagascar est composée par [15] :
– un Service de l’inspection,
– un Service de l’enregistrement,
– un Service du contrôle de qualité,
– un Centre National de Pharmacovigilance.
La Direction de la Pharmacie, des Laboratoires et de la Médecine Traditionnelle (DPLMT)
La DPLMT est chargée du suivi de la Politique Pharmaceutique Nationale (PPN) et de développer les actions d’intégration des intrants de santé. Elle assure le suivi de l’approvisionnement et de la fourniture en médicaments, consommables médicaux, réactifs de laboratoire et imageries médicales dans toutes les Structures et Formations Sanitaires Publiques, notamment dans les Services de District de Santé Publique (SDSP) et les Unités de Pharmacie des Centres Hospitaliers. Elle assure également le suivi du fonctionnement des laboratoires d’analyse et des centres d’imagerie médicale de toutes les formations sanitaires. Et enfin, elle est chargée de promouvoir et d’intégrer la pharmacopée traditionnelle Malagasy dans le système de santé [14]. La DPLMT est constituée de quatre services [16] :
– le Service de la Gestion des Intrants de Santé (SGIS),
– le Service du développement des Laboratoires (SLab),
– le Service de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelle (SPMT),
– le Service du suivi et Evaluation de la performance et d’Audit de la Pharmacie, des Laboratoires et de la Médecine Traditionnelle (SEpAPLMT).
La SALAMA
Une stratégie pharmaceutique nationale en vue de favoriser l’accessibilité des médicaments a été élaborée en 1996. Elle se traduit par la mise en place de la Centrale d’Achat de Médicaments Essentiels et de Consommables Médicaux « SALAMA » et de dépôts de médicaments essentiels dans les districts « Pha-G-Dis » et les Formations Sanitaires publiques [17]. La « SALAMA » n’est fonctionnelle que depuis 1997. Elle s’approvisionne en médicaments par appel d’offre ouvert [18]. Elle possède un statut autonome d’Association Sans But Lucratif (ASBL) et fait partie de l’Association Africaine des Centrales d’Achat de Médicaments Essentiels (ACAME) [19].
Pha-G-Dis et Pha-Ge-Com
En janvier 1998, le Ministère de la Santé a entrepris la généralisation de l’Initiative de Bamako (Participation Financière des Usagers ou PFU) par la mise en place des Pharmacies à Gestion Communautaire (Pha-Ge-Com) implantées dans les centres de santé de base. Ces Pha-Ge-Com assurent la dispensation des médicaments aux malades [20]. En 2002, la PFU a été suspendue temporairement. Et elle a été reprise en Janvier 2004 avec sa nouvelle dénomination « FANOME », acronyme de « Fandraisan’Anjara NO Mba Entiko » qui signifie « Financement pour l’Approvisionnement NOn-stop en MEdicaments ». Ce concept tient compte en même temps de la participation communautaire et de la prise en charge des démunis [20].
Le circuit de distribution du secteur public
Pour le secteur public, la centrale d’achat SALAMA est chargée de l’acquisition, du stockage, du contrôle de qualité et de la distribution des médicaments essentiels génériques et des consommables entrant dans le système FANOME jusqu’au niveau des unités de pharmacie des hôpitaux (CHU, CHRR, CHRD II) et des Pharmacies de Gros de District (Pha-G-Dis). Cette distribution est planifiée selon un planning cyclique par axe géographique de distribution qui prend en compte l’enclavement de certains districts [14]. A leur tour, les Pharmacies de Gros de District (Pha-G-Dis) approvisionnent en intrants de santé les Pharmacies à Gestion Communautaires (PhaGe-Com) des Formations Sanitaires de Base (CHRD I et CSB) [6].
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
RAPPELS
I. DEFINITIONS
I.1. Médicaments
I.2. Médicaments essentiels
I.3. Médicament Essentiel Générique (MEG)
I.4. Médicaments traceurs
I.5. Intrants de santé
I.6. Pharmacie de Gros de District (Pha-G-Dis)
II. CONTEXTE SANITAIRE DU SECTEUR PUBLIC A MADAGASCAR
III. LE SECTEUR PHARMACEUTIQUE A MADAGASCAR
III.1. Cadre organisationnel
III.1.1. La Direction de l’Agence du Médicament de Madagascar (DAMM)
III.1.2. La Direction de la Pharmacie, des Laboratoires et de la Médecine Traditionnelle (DPLMT)
III.1.3. La SALAMA
III.1.4. Pha-G-Dis et Pha-Ge-Com
III.2. Le circuit de distribution du secteur public
III.3. La Politique Pharmaceutique Nationale
III.4. La Liste Nationale des Médicaments Essentiels et Intrants de Santé (LNMEIS)
IV. LA PHARMACIE DE GROS DE DISTRICT
IV.1. Produits pharmaceutiques
IV.2. Fournisseurs
IV.3. Clients
IV.4. Ressources humaines
IV.5. Ressources matérielles
IV.5.1. Infrastructures
IV.5.2. Equipements
IV.6. Contrat de prestation de service de la Pha-G-Dis
IV.6.1. Rémunération du prestataire et du gardien
IV.6.2. Horaires d’ouverture
IV.7. Mode de gestion de la Pha-G-Dis
IV.7.1. Le cycle d’approvisionnement des Pha-G-Dis
IV.7.2. Processus de gestion des médicaments au sein de la Pha-G-Dis
IV.7.2.1. Inventaire physique
IV.7.2.2. Lancement d’une commande régulière
IV.7.2.3. Réception d’une commande
IV.7.2.4. Entrée en stock
IV.7.2.5. Sortie de stock
IV.7.2.6. Lancement d’une commande d’urgence
IV.7.2.7. Gestion des produits périmés et/ou avariés
IV.7.2.8. Maintien de la qualité des produits
IV.7.2.9. La gestion financière
IV.8. Rapport des activités et encadrement
IV.8.1. Rapport mensuel d’activités
IV.8.2. Encadrement
V. LA SITUATION DE LA REGION DIANA
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
METHODES
I. CADRE DE L’ETUDE
II. TYPE DE L’ETUDE
III. PERIODE ET DUREE DE L’ETUDE
IV. POPULATION D’ETUDE
V. MODE D’ECHANTILLONNAGE ET TAILLE DE L’ECHANTILLON
VI. LES PARAMETRES ETUDIES
VI.1. Disponibilité des médicaments au sein de la Pha-G-Dis
VI.1.1. Taux de disponibilité des médicaments au sein de la Pha-G-Dis
VI.1.2.Taux moyen de disponibilité des médicaments par Pha-G-Dis
VI.2. Satisfaction des Pha-G-Dis par SALAMA
VI.2.1. Conformité quantitative de la livraison par rapport à la commande
VI.2.2. Conformité qualitative des produits livrés par rapport à ceux commandés
VI.2.3. Régularité des commandes/livraisons SALAMA
VI.3. Satisfaction des Pha-Ge-Com par les Pha-G-Dis
VI.3.1. La conformité quantitative des commandes/livraisons
VI.3.2. La conformité qualitative des commandes/livraisons
VI.3.3 Le délai de traitement des commandes par les Pha-G-Dis
VI.4. Outils et processus de gestion, d’approvisionnement et de stockage des intrants de santé
VI.4.1. Ressources matérielles
VI.4.2. Sécurité des Pha-G-Dis
VI.4.3. Propreté du local
VI.4.4. Etat du local
VI.4.5. Disposition des cartons
VI.4.6. Rangement des produits sur les étagères
VI.4.7. Rangement des narcotiques
VI.4.8. La chaîne de froid
VI.4.9. La gestion des périmés et avariés
VI.4.10. Modalité d’estimation des besoins
VI.4.11. Réception d’une commande
VI.4.12. Gestion financière
VI.4.13. Inventaire
VI.4.14. Tenue des outils de gestion
VI.5. Formation
VI.6. Rapport mensuel d’activités (RMA)
VI.6.1. La complétude
VI.6.2. La promptitude
VII. MODE DE COLLECTE DES DONNEES
VIII. MODE DE SAISIE ET ANALYSE DES DONNEES
IX. CONSIDERATIONS ETHIQUES
X. LIMITES DE L’ETUDE
RESULTATS
I. DISPONIBILITE DES INTRANTS DE SANTE DES PHA-G-DIS
I.1. Taux de disponibilité des intrants de santé des Pha-G-Dis en 2016 et 2017
II.2. Taux moyen de disponibilité des intrants de santé par Pha-G-Dis
III. SATISFACTION DES PHA-G-DIS PAR SALAMA
III.1. Conformité quantitative de la livraison par rapport à la commande
III.2. Conformité qualitative des produits livrés par rapport à ceux commandés
III.2.1. Taux d’avarie des produits livrés
III.2.2. Taux de produits livrés ayant une date de péremption moins de neuf (09) mois à la livraison
III.3. Régularité commande/livraison SALAMA
III.3.1. Proportion de sessions commande/livraison conformes au calendrier SALAMA
III.3.2. Délai de livraison de SALAMA pour chaque Pha-G-Dis
IV. SATISFACTION DES PHA-GE-COM PAR LES PHA-G-DIS
IV.1. Conformité quantitative des commandes/livraisons
IV.2. Conformité qualitative des commandes/livraisons
IV.2.1. Taux d’avarie des produits livrés
IV.2.2. Taux de produits présentant une date de péremption de moins de six (06) mois à la livraison
IV.3. Délai de traitement de commandes par les Pha-G-Dis
V. OUTILS ET PROCESSUS DE GESTION, D’APPROVISIONNEMENT ET DE STOCKAGE DES INTRANTS DE SANTE
V.1. Ressources matérielles
V.2. Sécurité des Pha-G-Dis
V.3. Propreté du local
V.4. Etat du local
V.5. Disposition des cartons
V.6. Rangements des produits sur les étagères
V.7. Rangements des narcotiques
V.8. Chaîne de froid
CONCLUSION
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