Histoire de l’art et de la culture à l’hôpital :
L’histoire de la présence de l’art dans les hôpitaux a connu un tournant majeur à la fin du XIXe avec l’avènement de l’art moderne. On s’éloigne brusquement de la longue tradition esthétique héritée de l’Antiquité. Cette rupture avec un idéal du Beau marque une volonté de fidélité à la vérité. L’œuvre d’art moderne, par la multitude de sens qui peuvent lui être donnés, a cette capacité de pouvoir simultanément troubler et émouvoir. C’est certainement grâce à cette capacité de troubler l’individu que la psychiatrie l’a progressivement acceptée et intégrée à son milieu. Par son aspect parfois informe, inadéquat, l’œuvre d’art moderne a pu être apparentée à l’aliéné (informe au sens d’une déficience mentale, et inadéquat dans son incapacité à suivre une existence sociale commune). Ainsi, par le biais du trouble et des questionnements suscités par les créations d’art moderne, certains espéraient-ils qu’elles entraîneraient l’aliéné vers la redécouverte de la vérité. C’est à partir d’une remise en cause esthétique (découlant elle même d’une remise en cause sociale) que l’art moderne a pu entrer en interaction avec l’univers psychiatrique. L’une des premières traces d’activité artistique en milieu psychiatrique remonte au début du XIXe entre 1803 et 1813 où le marquis de Sade organisa des pièces de théâtre et des représentations données par des patients à l’asile de Charenton (Grappin, 2008).
Des programmes culturels pour lutter contre l’exclusion
Dans les quartiers dits « sensibles » ou difficiles, des actions culturelles sont recensées depuis le début des années 1990. C’est en 1996, sous le ministère de Philippe Douste Blazy, que fut mis en place un programme de projets culturels à destination des quartiers. Il comportait vingt-neuf projets. L’enjeu principal affiché par le ministère de la Culture était la lutte contre l’exclusion. C’est le programme culturel qui témoigne le plus manifestement de la volonté de l’État d’amoindrir la « fracture sociale ». La culture y est envisagée comme élément participant du développement des dynamiques collectives, en permettant aux habitants de devenir acteurs du changement de leur quartier. Les structures culturelles sont alors encouragées à mener des projets culturels en collaboration avec les quartiers environnants. Mais l’interaction entre les deux univers n’est pas sans poser problème. Le climat difficile qui règne dans ces quartiers nécessite la mise en place d’un partenariat avec les acteurs locaux dès le début du projet. Il s’agit essentiellement des travailleurs sociaux. Certains d’entre eux ont mal accueilli ces projets qu’ils interprétaient parfois comme une réponse imposée, face à leurs difficultés d’accompagnement des personnes en souffrance. D’autres y ont même vu, une remise en cause de leur fonction (Colin, 1998). Malgré quelques difficultés, la mise en place de partenariats s’est révélée positive. Ce travail en commun a été l’occasion d’échanges entre des catégories professionnelles qui ont peu l’habitude de se côtoyer (travailleurs sociaux et artistes). La définition du rôle de chacun et la conscience réciproque de son intérêt ont permis de dépasser des tensions originelles, souvent liées à une méconnaissance de la fonction de chacun. Afin de faciliter les échanges entre les partenaires, des postes de médiateurs ont vu le jour. Leur rôle était d’assurer le lien entre les structures culturelles et les structures sociales. Néanmoins, les postes en question n’ont pas été renouvelés. L’aboutissement de ces projets culturels se caractérise par l’organisation d’une exposition au sein du quartier. Ce point est assez caractéristique de ce type d’actions. Nous verrons par la suite que dans d’autres lieux tels que les prisons ou les hôpitaux, l’exposition peut poser certains problèmes qu’ils soient d’ordres organisationnels et/ou éthiques. Dans les quartiers, les expositions ont plutôt un rôle positif. Elles permettent une valorisation des habitants à travers leurs œuvres, une reconnaissance par leurs pairs, mais aussi une reconnaissance et parfois même une intégration du partenaire culturel dans la vie du quartier. Ce point peut laisser présager une modification du rapport des habitants à la culture et aux structures culturelles. Pour le ministère de la Culture, le projet culturel est aussi pensé comme un accès potentiel à l’emploi pour les habitants des quartiers difficiles. En effet, pour parvenir à mobiliser un nombre important d’habitants sur les projets et dans le but de faire coïncider le projet culturel avec les réalités socio-économiques des quartiers, des contrats d’emploi solidarité (CES) ont été mis en place. L’objectif à l’origine de cette mesure était double: offrir un emploi à des personnes en difficultés et les faire participer aux projets culturels. Cette démarche confirme la fonction sociale allouée à la culture dans ce type d’interventions. Dans ce cadre, l’action mise en place paraît légitime, mais nous émettons certaines réserves. Des difficultés ont été évoquées par des travailleurs sociaux sur la mise en place de ce dispositif. À la suite de l’arrêt du projet culturel qui crée déjà un vide pour certains habitants, c’est aussi leur emploi qui prend fin, car les contrats CES proposés sont liés à la période du projet culturel. De ce fait, il n’y a pas de pérennité (tant sur l’action culturelle que sur l’emploi) et l’après projet s’avère parfois difficile. Nous ne souhaitons pas traiter de cette question, mais nous soulevons cette interrogation. L’action culturelle dans les quartiers est-elle pensée dans un objectif de démocratisation culturelle ou comme un outil de l’action sociale ? Il semblerait que l’objectif du ministère de la Culture soit à la fois culturel et social, mais un certain flou subsiste sur ces deux objectifs dans le développement des projets culturels. Cette absence de clarification semble aussi être à l’origine des difficultés d’évaluation tout comme des tensions qui apparaissent entre les différents acteurs qui ne partagent pas nécessairement la même vision de la culture. Philippe Urfalino (1997) a d’ailleurs soulevé l’imprécision qui prédominait dans les discours politiques autour du sens donné au terme « culture ». Cette absence de consensus entraîne dès lors des difficultés de compréhension de l’objectif premier du ministère de la Culture lors de la mise en place d’un programme culturel. Philippe Urfalino parle de « crise » des politiques culturelles, ce climat difficile a selon lui été renforcé par la réaffirmation importante depuis les années 1995 de la mission sociale de la culture.
Démocratisation culturelle et réinsertion sociale :
La convention Culture/Justice du 25 janvier 1986 marque le début du programme interministériel en faveur de l’action culturelle dans les prisons. Pour le ministère de la Justice, il s’agissait d’améliorer les conditions de détention des personnes incarcérées, tout en participant à leur projet de réinsertion sociale. Du côté du ministère de la Culture, cette convention poursuivait un objectif de démocratisation culturelle, favoriser l’accès à l’art et à la culture du plus grand nombre. Notons cependant qu’avant la mise en place de cette convention, des ateliers, notamment autour des arts plastiques, étaient déjà proposés dans les prisons. L’action culturelle n’a donc pas attendu la mise en place de cette convention pour se développer au sein des établissements pénitentiaires ; il en est de même comme nous l’avons vu, dans le cas des hôpitaux psychiatriques. Au-delà des enjeux particuliers, les deux ministères se sont rassemblés autour d’une volonté commune, celle de permettre la rencontre entre un public en difficulté, des artistes, et un milieu culturel afin de participer à la lutte contre l’exclusion. Le premier protocole a donc permis de donner les grandes lignes en ce qui concerne les objectifs et le fonctionnement pour la mise en place d’une politique culturelle dans les établissements pénitentiaires. Le 15 janvier 1990, soit quatre ans après sa mise en place, la convention Culture/Justice est élargie avec la signature d’un nouveau protocole d’accord entre le ministère de la Justice et le ministère de la Culture, de la Communication, des Grands Travaux et du Bicentenaire. Ce protocole marque l’élargissement de la convention Culture/Justice en direction des publics ouverts. Les actions culturelles mises en place s’adressent désormais à tous les publics relevant du ministère de la Justice et non uniquement aux personnes incarcérées comme cela était le cas auparavant. Les personnes suivies par des comités de probation et d’assistance aux libérées ainsi que les jeunes sous protection judiciaire sont désormais considérés comme public potentiel dans ce nouveau dispositif. Comme pour les programmes menés dans les quartiers dits sensibles, l’enjeu éducatif est présent. En effet, le protocole d’accord Culture/Justice de 1990 marque le constat de la fonction éducative de ces projets. Ils seraient pour les détenus, l’occasion d’une revalorisation de l’apprentissage. De nouvelles actions de diffusion relevant d’une diversité de champs artistiques sont alors proposées : cinéma et audiovisuel, livre et lecture, musique et danse, expression et création, arts plastiques. La discipline artistique prédominante dans ces années 1990 est la musique. Bien avant la signature de la convention, de nombreuses associations intervenaient déjà pour proposer des concerts aux personnes incarcérées. Dans le nouveau protocole, l’enjeu éducatif des projets culturels transparaît dans de nombreuses disciplines. Pour les beaux-arts et arts plastiques, il est prévu la circulation d’expositions dans les établissements et le prêt d’oeuvres par les fonds régionaux d’art contemporain (FRAC). Le développement du cinéma et de l’audiovisuel est encouragé selon une perspective pédagogique, pour favoriser entre autres la multiplication des enseignements à distance. Concernant la mise en place de projets relatifs au livre et à lecture, le public visé est essentiellement celui des jeunes sous protection judiciaire, l’objectif étant le développement de leurs pratiques de lecture. Pour les bibliothèques situées dans les établissements, leur présence est antécédente à la mise en place du protocole d’accord et l’enjeu reste le même, à savoir la lutte contre l’illettrisme. Le protocole a été complété par l’élaboration de deux circulaires qui indiquent les applications à suivre. La première en 199221 concerne le développement des pratiques de lecture, la seconde en 199522 est relative à la mise en œuvre de programmes culturels.
L’hôpital et son rapport à la culture
Depuis janvier 2007, l’établissement dispose d’une commission culturelle qui se réunit en moyenne trois fois par an. La commission est consultée sur tous les projets culturels s’inscrivant dans le cadre du programme « Culture à l’hôpital » ainsi que sur les autres projets culturels sollicitant une participation financière de l’établissement. Les résultats prononcés par la Commission sont présentés au Conseil d’Administration qui formule une réponse sous les deux mois. L’hôpital de Montfavet a développé, tout comme la Fondation Bon Sauveur d’Alby, des actions culturelles avant la mise en place du programme « Culture à l’hôpital ». L’histoire de l’internement de l’artiste Camille Claudel (de 1914 à 1944) dans l’établissement a suscité de nombreuses initiatives internes et externes autour de son œuvre. Le Centre hospitalier accueille donc diverses manifestations culturelles et continue à le faire en parallèle au programme national. Les projets soutenus hors convention par l’établissement permettent par exemple d’exposer les œuvres produites dans le cadre des ateliers d’art thérapie ou d’accueillir en représentation la troupe de théâtre constituée par des patients d’un autre établissement psychiatrique. Arrêtons-nous un instant sur ce projet. Il a permis d’accueillir onze patients, quatre soignants du service de jour de l’Établissement Public de Santé mentale de Ville Evrard, accompagnés par un metteur en scène professionnel. On peut relever au passage que le caractère professionnel des intervenants est pris en compte bien que l’on ne soit pas dans le cadre d’un projet financé. Autre point, le metteur en scène intervient également auprès de jeunes dans les quartiers difficiles, nous verrons par la suite que c’est aussi le cas de certains intervenants que nous avons rencontrés au cours de notre recherche. C’est à l’occasion du festival d’Avignon que cette troupe de patients adultes s’est produite à plusieurs reprises dans la salle de spectacle de l’hôpital de Montfavet entre le 10 et le 20 juillet 2008. Cet atelier de création théâtrale est basé à la fois sur le volontariat et sur le thérapeutique (prescription du médecin), c’est en ce point qu’il se distingue des projets menés dans le cadre du programme « Culture à l’hôpital ». La venue de la troupe à l’hôpital de Montfavet s’est vue financée par la municipalité de Ville Evrard en tant que projet thérapeutique. L’hôpital de Montfavet n’a pas participé directement à la contribution financière, mais il a assuré toute l’aide logistique, ce qui a d’ailleurs permis de rendre possible ce partenariat. Il n’en reste pas moins que le maintien du développement de projets culturels en dehors de la convention pose plusieurs difficultés qui sont autant de points qui permettent de distinguer ces projets de ceux inscrits dans le cadre du programme « Culture à l’hôpital ». L’un des points essentiels est celui du temps de l’action culturelle. Avec peu ou pas de financement les projets menés hors conventions sont essentiellement des actions ponctuelles telles que des représentations, tandis que les projets culturels financés en partie par la DRAC et l’ARH sont produits et pensés pour une durée minimale d’un an (sur l’année scolaire de septembre à juin). La direction, en l’absence d’aides extérieures reste aussi plus réticente aux financements de ce type de projets dont le nombre, de ce fait, se voit réduit. Les faibles financements accordés ont cependant l’avantage de permettre aux porteurs de projets de s’adresser à une autre catégorie de publics, parfois d’ailleurs plus spécifiquement au public extérieur qu’aux patients eux-mêmes. Il est par exemple possible d’accueillir un artiste, sans que ni les hospitalisés ni le personnel ne prennent part à la création. À titre d’exemple une sculpture, La Vis, de l’artiste israélien Raffaël Lomas est exposée dans l’enceinte de l’établissement depuis le 14 juin 2008. Cette œuvre a été conçue dans un hôpital psychiatrique israélien, son auteur a par la suite souhaité l’exposer dans d’autres établissements à travers le monde, c’est ainsi qu’il a contacté l’hôpital de Montfavet, souhaitant par ailleurs rendre hommage aux travaux de Camille Claudel. Parmi les autres actions entreprises sur l’établissement, quelques services organisent des sorties culturelles pour leurs patients. Il s’agit essentiellement de séances au cinéma. Les soignants envisagent ces sorties comme une possibilité pour les patients d’exprimer leurs émotions, comme c’est le cas dans le cadre du projet culturel. Parmi les projets qui se développent hors programme, les ateliers thérapeutiques sont très représentés et occupent une place importante dans la proposition culturelle de l’établissement. La Fédération intersectorielle des ateliers de psychothérapie à médiation créatrice (F.I.A.P.M.C) existe depuis 1989. Elle regroupe plus de sept ateliers : Marie Laurencin, Lumière, Théâtre de l’Autre Scène, Peau d’âme, Papiers de soi, Il était une voix, Émouvance.
– Atelier Marie Laurencin (peinture- sculpture : « L’objectif est de favoriser la création individuelle d’une œuvre peinture ou sculpture, qui puisse s’exposer ou être exposée.»
– Atelier Nadar (créations photographiques) : « Lieu de création de l’image photographique ouvert à tout public, cet atelier contribue à la recherche de son sujet et à voir Ŗautrementŗ.»
– Atelier Papier de Soi (atelier d’écriture) : « Des participants qui peuvent tout écrire. Des soignants qui Ŗécoutent aux papiersŗ et qui font jouer avec les mots de telle sorte que ceux-ci puissent en écho ou en miroir, réfléchir le sens à extraire du silence.»
– Atelier Peau d’âme (création vestimentaire) : « Lřatelier Peau d’âme est ouvert à toute personne désireuse de travailler les matières, les couleurs, les formes autour du vêtement.»
– Atelier Il était une voix (atelier de chant choral) : « Lřatelier du chant choral est ouvert à toutes personnes aimant chanter. Travail sur le rythme, la mélodie, l’harmonie conduisant à la réalisation du chant commun.»
Ces ateliers sont différents des ateliers dits thérapeutiques puisqu’en plus de s’adresser aux patients, ils s’adressent aussi au personnel et au public extérieur. C’est le même principe qui est appliqué dans les ateliers du 3 bis f (centre d’art contemporain de l’hôpital psychiatrique d’Aix en Provence). La présence de participants non hospitalisés recrée une dimension citoyenne et permet au patient de se retrouver en dehors du cadre strictement médical, bien qu’il reste à l’intérieur de l’hôpital. Les ateliers sont menés par des artistes et encadrés par le personnel infirmier. Cet exemple est très particulier c’est pourquoi nous avons souhaité le rapporter. Il combine une partie des spécificités du projet culturel « Culture à l’hôpital » avec l’intervention d’artistes professionnels et de l’atelier thérapeutique avec un encadrement par le personnel soignant. Il se démarque aussi clairement des deux puisque les productions réalisées dans ces ateliers sont présentées au grand public à travers l’organisation de représentations et d’expositions. Ce n’est pas toujours le cas dans le cadre du programme « Culture à l’hôpital »
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Table des matières
INTRODUCTION GÉNÉRALE
● PREMIÈRE PARTIE L’action culturelle dans le cadre hospitalier : liens, évolutions, tensions
Chapitre I Le programme « Culture à l’hôpital et son inscription dans la politique culturelle en faveur des « publics empêchés »
1. Histoire et enjeux de la présence artistique et culturelle en milieu hospitalier
1.1 Histoire de l’art et de la culture l’hôpital
1.2 L’art contemporain dans l’hôpital psychiatrique
2. La prise en compte des publics empêchés dans la politique culturelle
2.1 La poursuite d’un idéal de démocratisation culturelle
2.2 La « qualité artistique », objet légitime au soutien des projets
2.3 Des difficultés d’évaluation au bilan mitigé de la démocratisation culturelle
3. Les programmes culturels en faveur des publics empêchés ou comment réduire la « fracture sociale »
3.1 L’action culturelle dans les quartiers, un élément du « lien social »
3.2 L’action culturelle dans les prisons, une aide à la réinsertion
3.3 « Culture à l’hôpital », un programme pour réaffirmer la dimension citoyenne des établissements hospitaliers
Conclusion
Chapitre II Les différentes formes de mise en application du programme « Culture à l’hôpital »
1. La convention nationale du 04 mai 1999, un cadre de référence
2. Le «projet culturel », un enjeu contemporain pour l’hôpital
2.1 Projet culturel et projet d’établissement
2.2 L’institutionnalisation du projet culturel
3 Les hôpitaux prospectés
3.1 La FERME du Vinatier, terrain dřétude pour la construction de la problématique
3.2 La Fondation Bon Sauveur d’Alby
3.3 Le CHS de Montfavet
4. Étude comparative de conventions régionales
4.1 La convention « Culture à l’hôpital » en Midi-Pyrénées
4.2 Les conventions « Culture à l’hôpital » en PACA
Conclusion
Chapitre III L’atelier culturel comme dispositif de médiation culturelle dans l’hôpital psychiatrique
1. Apports théoriques autour du concept de médiation culturelle
1.1 Le concept de médiation culturelle dans la discipline des SIC
1.2 L’élément « tiers » dans l’acte de médiation
1.3 La prise en compte du sujet dans l’acte de médiation culturelle
2. Penser l’atelier culturel comme dispositif de médiation
2.1 L’atelier culturel, nouveau dispositif communicationnel dans l’hôpital
2.2 L’atelier culturel comme « espace »
Conclusion
Chapitre IV Le cadre de l’hôpital psychiatrique
1. Les apports d’Erving Goffman
1.1 Le poids de l’institution dans les rôles et les interactions à l’hôpital psychiatrique
1.2 Une permanence de l’influence du cadre dans les rapports soignants-soignés
1.3 L’utilisation du concept Goffmanien de « cadre »
2. L’évolution de l’institution hospitalière et des rapports patient-personnel
2.1 L’hôpital d’une fonction d’assistance à une fonction médicale
2.2 Les bouleversements d’une réorganisation
2.3 Quelle place pour l’action culturelle ?
Conclusion
Conclusion de la première partie
● DEUXIÈME PARTIE : Le projet culturel et l’atelier : quels effets pour l’institution hospitalière et ses acteurs ?
Introduction de la deuxième partie
Chapitre I Formes et représentations du projet culturel dans l’hôpital psychiatrique
1. Discours et analyse de l’inscription du projet culturel dans le projet d’établissement
1.1 L’enjeu explicite : participer au programme « Culture à l’hôpital » confère au projet culturel une dimension institutionnelle et durable
1.2 L’enjeu implicite : le projet culturel au service de la communication
2. Les motifs de participation avancés par les soignants
2.1 Curiosité et intérêt culturel
2.2 Disponibilité
2.3 Participer d’une meilleure prise en charge des patients
2.4 Volonté de modifier le regard sur la maladie mentale et l’hôpital psychiatrique
2.5 Compléter sa formation professionnelle
3. Regards sur les modalités de l’intervention artistique
3.1 Transmission artistique auprès des publics empêchés
3.2 Le « glissement » de l’intervention artistique : vers une mission « citoyenne »
4. Les relations personnel-artistes
4.1 Représentations de l’artiste intervenant par le personnel hospitalier
4.2 Un dialogue de nécessité
Conclusion
Chapitre II Les limites à l’implantation d’un projet culturel
1. Des financements limités et un manque d’adhésion du personnel
1.1 Les financements
1.2 Un manque de légitimité auprès des professionnels
2. Des motivations d’ordre organisationnel aux motivations d’ordre professionnel
2.1 Le projet culturel n’est pas perçu comme une modalité de la fonction professionnelle
2.2 Des contraintes liées à la gestion du service et à l’évaluation
2.3 Le refus de s’impliquer davantage pour l’institution, une volonté de protection
3. Projet culturel versus projet de service ?
3.1 Le projet de service comme élément identificatoire du corps soignant
3.2 Mise en comparaison d’un projet de service avec un projet culturel
4. Perturbation de la ritualisation et appropriation territoriale
4.1 Le projet culturel comme perturbateur de la ritualisation instituée
4.2 Un déplacement de territoires (physique et symbolique)
Conclusion
Chapitre III Les déplacements opérés dans l’hôpital par le projet culturel et le dispositif de l’atelier
1. Les modifications au sein de l’institution hospitalière
1.1 Des réorganisations internes dans les services de soins
1.2 Les rencontres avec d’autres salariés
2. Les modifications chez les différents acteurs
2.1 Des apports identitaires et sociaux pour les patients
2.2 Une modification des rôles et des « faces » des soignants
2.3 Lorsque le personnel hospitalier devient « concepteur de projet »
3. Les « traces » laissées par le projet culturel et l’atelier dans l’institution hospitalière
3.1 Une mise en confiance réciproque
3.2 Une modification des représentations sociales chez les professionnels
3.3 L’émergence de nouveaux projets portés par le personnel hospitalier
Conclusion
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
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