Médecine cardiovasculaire chez les carnivores domestiques
Imagerie médicale
La radiologie conventionnelle, la fluoroscopie, la tomodensitométrie ou l’imagerie par résonance magnétique peuvent être utilisées en radiologie interventionnelle. En médecine vétérinaire, seules les deux premières sont couramment utilisées alors que les autres sont en voie de développement. La radiologie utilise une source émettrice d’électrons, appelée cathode, qui propulse les électrons à grande vitesse sur une anode, avec laquelle ils entrent en contact, générant ainsi des rayons X. Ces rayons sont alors dirigés vers la zone d’intérêt au niveau du patient. Ils se propagent en ligne droite et interagissent avec les matières selon différentes modalités : certains rayons sont absorbés alors que d’autres sont déviés. La radiologie utilise ces rayons. En effet, les rayons sont atténués différemment selon la densité de l’objet ou des tissus qu’ils traversent. Les rayons sont invisibles, il faut alors une étape supplémentaire pour obtenir une image analysable. Après avoir traversé le patient, les rayons vont impressionner un film composé de cristaux, ou, depuis quelques années, des films numériques, avec une intensité inversement proportionnelle à l’atténuation qu’ils ont subi. L’image radiologique est ainsi obtenue, les différentes structures apparaissant, en fonction de leur radio-densité, entre blanc et noir en passant par tous les niveaux de gris. Ainsi, certains tissus seront visibles alors que d’autres seront invisibles à la radiographie. Pour aider l’opérateur dans l’identification des organes et tissus, l’utilisation de produits de contraste ou de matériels ayant une radio-densité élevée permet de les visualiser. Ceci nécessite l’utilisation d’un accès vasculaires, de produits de contraste et de matériels spécifiques.
La radiologie et la fluoroscopie fonctionnent sur le même principe, c’est-à-dire qu’ils utilisent un système émetteur de rayons et un système récepteur. En fluoroscopie, le film radiologique est remplacé par une caméra ou un capteur. La fluoroscopie utilise un procédé d’amplification de l’énergie émise par les rayons après qu’ils aient traversé le patient pour faciliter leur visualisation sur un écran. Les indications de la radiologie et de la fluoroscopie sont la visualisation de structures internes en évitant d’avoir recours à une intervention chirurgicale exploratrice.
Matériel spécifique
Accès vasculaire
Classiquement deux techniques d’accès vasculaires sont décrites : la méthode percutanée et la technique de Seldinger modifiée. Dans la première, le cathéter est inséré « à l’aveugle » et le vaisseau cible cathétérisé. La seconde technique permet d’exposer le vaisseau cible et de réaliser un cathétérisme réduisant la formation d’hématomes (9).
Cathéters
Différents cathéters sont utilisés en radiologie interventionnelle. Le cathéter est tout d’abord choisi selon l’intervention qui va être pratiquée, puis selon la taille de l’animal et ses caractéristiques anatomiques. Il existe ainsi de nombreux cathéters : angiographiques, multiusages, ou permettant de réaliser des dilatations par ballon. Un ou plusieurs cathéters peuvent être nécessaires pour chaque intervention. Les cathéters sont introduits grâce à un système d’introduction et de dilatation des vaisseaux. Ils sont échangés et positionnés à l’endroit voulu grâce à des guides métalliques permettant de les rigidifier et ainsi faciliter leur placement.
Agents d’embolisation
Le principe de l’embolisation est de placer, par voie transcutanée, un agent dans un vaisseau ou un ensemble de vaisseaux afin de créer une obstruction. Cette obstruction peut être liée : – uniquement à l’agent embolisé ; – à l’agent embolisé et à la réaction de l’organisme vis-à-vis de l’obstruction et de l’agent.Il existe différents dispositifs utilisés en radiologie interventionnelle lors des procéduresd’embolisation (forme et nature). Les agents d’embolisation sont appelés ainsi car on utilise leur capacité à être embolisés dans le courant circulatoire. Ils peuvent être classés en trois grandes catégories, selon leur nature. On distingue ainsi les agents particules, les dispositifs d’obstruction mécanique et les agents liquides.
Particules
Les agents particulaires sont divisés en agents résorbables et agents non résorbables selon leur comportement biologique.
Particules résorbables
Les agents résorbables sont utilisés lors d’embolisation temporaire : la réaction de l’organisme va peu à peu les dégrader et donc lever l’obstruction créée. Les agents particulaires utilisés en médecine vétérinaire sont principalement les éponges de gélatine et les caillots sanguins autologues .
Eponges de gélatine
Les éponges de gélatine (cf. figure 1) sont préparées à partir de solution de gélatine spécialement traitées et purifiées. Elles ont été développées pour leurs propriétés hémostatiques. Placées dans un vaisseau, elles induisent une obstruction mécanique partielle, à l’origine d’une réaction thrombogénique qui résulte en une thrombose et la formation d’un caillot en aval de l’éponge. Ultérieurement, une réaction thrombolytique se développe, dégradant le caillot ainsi que l’éponge. L’obstruction dure de quelques jours à quelques semaines (10). Les éponges sont disponibles sous forme de pièces rectangulaires de gélatine thrombogénique. Elles peuvent être ensuite coupées suivant différentes formes et tailles. Elles peuvent être mélangées avec des agents de contraste et délivrées à travers différents cathéters.
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Table des matières
SOMMAIRE
INTRODUCTION
Chapitre 1 : La radiographie interventionnelle
I. Principe
II. Historique et évolution
III. Matériels
III.A. Imagerie médicale
III.B. Matériel spécifique
III.B.1. Accès vasculaire
III.B.2. Cathéters
III.B.3. Agents d’embolisation
III.B.3.a. Particules
III.B.3.a.1. Particules résorbables
III.B.3.a.2. Particules non résorbables
III.B.3.b. Dispositifs d’occlusion mécanique
III.B.3.b.1. Bobines métalliques thrombogéniques
III.B.3.b.2. Ballons détachables
III.B.3.b.3. Obturateur septal atrial
III.B.3.b.4. Dispositif de type Amplatzer
III.B.3.b.5. Autres agents d’obstruction mécanique
III.B.3.c. Agents liquides
III.B.3.c.1. Lipiodol®
III.B.3.c.2. Cyanoacrylates
III.B.4. Cathéters de valvuloplastie
III.B.5. Stents
IV. Avantages et inconvénients de la radiologie interventionnelle
IV.A. Avantages
IV.B. Inconvénients
Chapitre 2 : Applications courantes en médecine cardiovasculaire chez les carnivores domestiques
I. Embolisation de dispositifs mécaniques
I.A. Traitement du canal artériel persistant
I.A.1. Physio-pathologie
I.A.2. Classification morphologique des conduits persistants
I.A.2.a. Mesures
I.A.2.b. Apports de l’échographie
I.A.2.c. Application : sélection du dispositif d’embolisation en fonction du conduit
I.A.3. Influence de l’age du patient
I.A.4. Technique
I.A.4.a. Procédure
I.A.4.b.Procédure chez le chat
I.A.5. Complications et comparaison avec la méthode chirurgicale
I.A.6. Modifications et améliorations de la technique
I.A.6.a. Embolisation assistée par échocardiographie
I.A.6.b. Conduits larges
I.A.6.c. Utilisation d’un dispositif de type lacet
I.A.6.c.1. Principe et procédure
I.A.6.c.2. Complications
I.A.6.c.3. Avantages et inconvénients
I.B. Communications inter-ventriculaires
I.B.1. Physio-pathologie
I.B.2. Classification
I.B.3. Technique
I.B.4. Complications
I.C. Communications inter-atriales
I.C.1. Physio-pathologie
I.C.2. Embolisation
I.C.2.a. Cas décrits
I.C.2.b. Technique
I.C.2.b.1. Procédure
I.C.2.b.2. Choix du dispositif
I.C.2.c. Résultats
I.D. Traitement des shunts porto-systémiques congénitaux
I.D.1. Physio-pathologie
I.D.2. Traitement
I.D.2.a. Principes
I.D.2.b. Procédure
I.D.2.c. Résultats
I.D.2.d. Complications
I.D.2.e. Embolisation chez le chat
I.D.2.f. Améliorations : utilisation de stents
II. Valvuloplastie par ballon pour le traitement de la sténose pulmonaire congénitale valvulaire
II.A. Définition et Caractéristiques des sténoses pulmonaires
II.A.1. Classification en médecine humaine
II.A.2. Classification en médecine vétérinaire
II.B. Physio-pathologie
II.C. Indications de l’intervention
II.D. Procédure
II.D.1. Historique
II.D.2. Description
II.D.3. Procédure chez le chat
II.E. Résultats
II.E.1. Influence de la morphologie de la valve
II.E.2. Influence du choix du ballon
II.E.3. Gradient de pression post opératoire
II.F. Complication
III. Implantation de pacemakers
III.A. Indications
III.B. Procédure d’implantation
III.B.1. Choix du matériel
III.B.2. Technique d’implantation
III.B.3. Résultats
III.B.4. Complications
III.B.4.a. Complications liées à la procédure
III.B.4.b. Complications liées à l’équipement
Chapitre 3 : Procédures innovantes en médecine cardiovasculaire des carnivores domestiques
I. Autres applications de la dilatation par ballon
I.A. Traitement de la sténose sous-aortique
I.A.1. Physio-pathologie
I.A.2. Indications du traitement
I.A.3. Procédure
I.A.4. Complications
I.A.5. Résultats
I.B. Traitement des sténoses tricuspidiennes
I.B.1. Physio-pathologie
I.B.2. Procédure
I.B.3. Résultats
I.C. Cas des chambres doubles au niveau du ventricule droit
I.C.1. Physio-pathologie
I.C.2. Procédure
I.C.3. Résultats
I.D. Traitement des cor triatriata
I.D.1. Physio-pathologie
I.D.2. Procédur
I.D.3. Résultats
I.E. Péricardiotomie percutanée par ballon
I.E.1.Indications
I.E.2. Procédure
I.E.3. Résultats
II. Chimio-embolisation : embolisation dans le traitement des tumeurs
II.A. Principes et avantages
II.A.1. Principes
II.A.2. Avantages
II.B. Technique
II.B.1. Historique
II.B.2. Procédure
II.B.2.a. Description
II.B.2.a.1. Embolisation simple
II.B.2.a.2. Chimio-embolisation
II.B.2.b. Choix de l’agent à emboliser
II.C. Résultats
II.D. Complications
III. Embolisation de particules
III.A. Traitement des fistules artério-veineuses
III.A.1. Physio-pathologie
III.A.2. Procédure
III.A.3. Résultats
III.B. Embolisation des artères maxillaires lors d’épistaxis récurant
III.B.1. Physio-pathologie
III.B.2. Procédure
III.B.3. Résulats
IV. Autres applications de la radiologie interventionnelle
IV.A. Embolisation de bobines pour le traitement de varices péri-orbitaires
IV.A.1. Physio-pathologie
IV.A.2. Procédure
IV.A.3. Résultat
IV.B. Principes et application de la thrombolyse rhéolytique lors de thromboembolie aortique féline
IV.B.1. Physio-pathologie
IV.B.2. Traitements empiriques
IV.B.3. Principes et application de la thrombolyse rhéolytique
IV.C. Dilatation par ballon et pose d’un stent lors d’obstruction cave
IV.C.1. Physio-pathologie
IV.C.2. Procédure
IV.C.3. Résultats
IV.D. Retrait de corps étrangers
IV.E. Traitement de deux sténoses pulmonaires supra-valvulaires
CONCLUSION
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